Priorité au discours prononcé
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Merci, surintendant Campbell.
Je fournirai une mise à jour sur d'autres aspects généraux que nous examinons et expliquerai où nous en sommes dans l'enquête criminelle H-Strong.
Nos interventions à la suite des incidents survenus les 18 et 19 avril font l'objet de plusieurs examens ou enquêtes indépendantes.
L'équipe d'intervention en cas d'incident grave (EIIG) de la Nouvelle-Écosse enquête sur la fusillade mortelle du tireur par la police et sur la décharge d'armes à feu le 19 avril à la caserne de pompiers d'Onslow Belmont.
Ces deux enquêtes dirigées par l'EIIG se poursuivent.
J'apporterai une précision au sujet de la caserne d'Onslow, car ce qui s'y est produit le 19 avril a été traumatisant pour les personnes qui se trouvaient là.
Avec les commandants locaux des interventions de la GRC, j'ai rencontré le chef et le chef adjoint de la caserne de pompiers d'Onslow pour qu'on nous explique ce que les gens ont vécu.
Nous avons eu une conversation très respectueuse et honnête, et nous nous sommes engagés en tant que partenaires à continuer de collaborer pour assumer notre responsabilité commune à l'égard de la sécurité publique.
Nous allons de l'avant ensemble et nous verserons une indemnisation pour les dommages causés à la caserne.
Une enquête d'Emploi et Développement social Canada (EDSC) est aussi en cours et, là encore, il s'agit d'une enquête indépendante de la GRC.
EDSC enquête sur toute blessure ou tout décès lié à un milieu de travail régi par le gouvernement fédéral.
Les enquêteurs examineront en détail tous les aspects des interventions, y compris la formation, l'équipement, les communications et les tactiques de la GRC.
Nous collaborons pleinement à cette enquête.
Une autre enquête en cours est celle de l'équipe interne d'enquête sur les situations comportant des risques, qui a été créée pour enquêter sur l'incident du point de vue du Code canadien du travail.
Cette équipe déterminera aussi tout facteur de causalité lié au milieu de travail et les mesures correctives pouvant être mises en œuvre.
Finalement, des discussions sont en cours pour établir quelle sera la meilleure stratégie à adopter pour mener un examen exhaustif en bonne et due forme.
Nous apporterons toutes les informations dont on dispose et ce que nous savons.
Nous continuerons de collaborer pleinement aux multiples enquêtes, processus ou examens en cours.
Nous devons respecter ces processus et nous limiterons nos commentaires en conséquence. Toutefois, tout en tenant compte de cette exigence, nous continuerons de communiquer les informations qui peuvent être rendues publiques dans la mesure du possible.
Je suis aussi conscient que des questions ont été soulevées concernant le niveau d'échange d'informations ou de renseignements, dans le passé et à l'heure actuelle, en Nouvelle Écosse.
Après les 18 et 19 avril, un membre d'un autre service de police en Nouvelle-Écosse a fourni un bulletin de police qui remontait à mai 2011. Ce bulletin avait été rédigé par un autre service de police et diffusé par le Service de renseignements criminels de la Nouvelle Écosse en 2011.
L'existence de ce bulletin ne probablement rien changé aux interventions menées les 18 et 19 avril.
Il ne se trouvait pas dans une base de données consultable et les agents qui sont intervenus n'y avaient pas accès.
Maintenant que nous en savons plus sur les événements des 18 et 19 avril, et comme l'a mentionné le surintendant Campbell, « avec le recul »,
On est maintenant mieux en mesure de réévaluer le système provincial En Alerte.
Ici en Nouvelle-Écosse, ce système avait été utilisé pour la première fois dans les semaines précédant l'incident et c'était dans le contexte de la COVID-19.
À notre connaissance, ce genre d'alerte n'avait jamais été utilisée par la police au Canada dans une situation de tireur actif.
Le 24 avril, j'ai pris la décision d'activer le système En Alerte dans un incident distinct, après avoir reçu des informations crédibles selon lesquelles des coups de feu tirés avec une arme automatique se dirigeaient vers une zone très habitée de la municipalité régionale de Halifax.
Ce n'est qu'après avoir activé l'alerte pour une intervention policière dynamique que nous nous sommes rendu compte des conséquences imprévues que cela pouvait entraîner.
Beaucoup de personnes ont téléphoné au 911 afin de poser des questions non urgentes, pour savoir entre autres si elles devaient aller chercher leurs enfants, où elles devaient se cacher et ce qu'elles devaient faire.
De plus, l'alerte a été diffusée bien au-delà du secteur géographique touché, et même des résidents de l'Île du Prince-Édouard et de Yarmouth l'ont reçue.
Cela a entraîné des retards dans la prise d'appels par les centres provinciaux 911 et en raison du volume d'appels, il y a beaucoup d'appels auxquels les préposés n'ont pas répondu. La sécurité publique aurait donc pu être compromise si des citoyens téléphonaient pour de vraies urgences.
Nous sommes conscients que cet outil est disponible, et les discussions doivent se poursuivre à tous les niveaux concernant son utilisation éventuelle.
L'activation d'une alerte a des répercussions sur tous les citoyens et services de police en Nouvelle-Écosse.
La GRC travaille à l'élaboration d'une politique nationale qui tiendra compte de toutes ces questions. Nous collaborons aussi avec nos partenaires dans la province pour nous assurer que le système contribue efficacement à protéger la sécurité publique lorsqu'il est utilisé.
Nous nous engageons à vous faire connaître rapidement les décisions qui seront prises à ce sujet.
Merci.