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Vérification des notes de l'enquêteur

Rapport final : juillet 2014

Ce rapport fut revu en considération de la Loi sur l'accès à l'information et la Loi sur la protection des renseignements personnels. Certaines parties du texte comprises dans ces documents ne peuvent pas être publiées et sont identifiées comme suit: [*]; l'information publiée est NON-CLASSIFIÉE.

Table des matières

Acronymes et abréviations

AQSS
Assurance de la qualité au sein d'un service
GRC
Gendarmerie royale du Canada
OREC
Officier responsable des Enquêtes criminelles
PRIME
Police Records Information Management Environment
s.-comm.
Sous-commissaire
SGD
Système de gestion des dossiers
SIRP
Système d'incidents et de rapports de police
SPCA
Services de police contractuels et autochtones
SPPC
Service des poursuites pénales du Canada

Sommaire exécutif

Les notes de l'enquêteur et la prise de notes sont des éléments fondamentaux du travail de police. Entre autres choses, les notes de l'enquêteur servent à rafraîchir la mémoire, à justifier les décisions prises, à enregistrer les éléments de preuve et à soutenir les poursuites. Les notes de l'enquêteur ont toujours fait partie des examens internes et ces dernières années, elles ont été examinées à l'externe, comme par le Service des poursuites pénales du Canada, ce qui ne fait qu'accroitre la sensibilisation envers l'importance de la prise de notes dans le travail policier.

La Vérification interne de la GRC a procédé à la vérification des notes de l'enquêteur dans le but de donner une assurance raisonnable que les procédures et les pratiques appliquées aux notes de l'enquêteur sont adéquates pour s'assurer que ces dernières soient conformes aux politiques pertinentes afin qu'elles soutiennent les enquêtes, corroborent la preuve et préservent la crédibilité du membre qui témoigne en cour. La vérification a permis de déterminer que les notes de l'enquêteur sont prises en temps voulu et sont généralement conformes aux exigences des politiques; toutefois, il reste place à l'amélioration. Par exemple, l'examen accru des calepins par le superviseur maximiserait la probabilité de conformité des éléments essentiels exigés par la politique.

La pratique de plus en plus répandue de se servir des rapports du Système de gestion des dossiers (SGD) au lieu du traditionnel calepin devra faire l'objet d'une évaluation, étant donné l'absence de consensus dans la magistrature à savoir si un rapport du SGD peut être admis comme aide-mémoire pour le membre pendant son témoignage.

Enfin, il faudra aussi se pencher sur la conservation des calepins des membres qui prennent leur retraite ou qui quittent la GRC, afin de minimiser le risque de ne plus pouvoir consulter les notes de police originales si l'on en a besoin dans l'avenir.

Trois recommandations sont faites pour atténuer les risques que posent les pratiques actuelles concernant les notes de l'enquêteur à la GRC. En réponse à celles-ci, des mesures immédiates furent prises pour soulever les préoccupations identifiées dans la vérification auprès des commandants divisionnaires, et des gestes concrets furent posés pour combler ces lacunes.

La Vérification interne en surveillera la mise en œuvre des plans d'action mis en œuvre pour répondre aux recommandations et fera, au besoin, une vérification de suivi.

Réponse de la gestion à la vérification

La vérification a mis en lumière certains aspects qui présentent des risques et les divisions devront en tenir compte dans leur supervision des notes de l'enquêteur et de leur cycle de vie utile. Les problèmes cernés sont importants, et le meilleur moyen de les régler est d'accroître la surveillance.

Bien qu'il existe déjà des politiques et des procédures pour aider les membres dans leur prise de notes, elles présentent des lacunes à certains égards, par exemple au chapitre de l'entreposage, de la conservation, de l'accès, des rôles et responsabilités et de la protection de l'information. Mentionnons qu'avant même que se tienne la vérification, la politique nationale sur les notes de l'enquêteur, soit le chapitre 25.2 du Manuel des opérations, faisait l'objet d'une mise à jour régulière déjà bien entamée.

La Gestion de l'information, les Services de police contractuels et autochtones et les Services juridiques travaillent à l'amélioration des politiques, des normes et des procédures liées aux notes de l'enquêteur. Plusieurs des problèmes qui ont été soulevés dans le cadre de la vérification sont précisément ciblés dans les politiques révisées. Les nouvelles directives définiront de manière plus précise les rôles et les responsabilités de tous relativement à la protection, au traitement, à l'examen et à la conservation des notes des membres. La révision de la politique devrait être terminée d'ici janvier 2015.

Le problème le plus épineux à ce moment-ci est l'entreposage et le traitement des calepins des membres après leur départ. Il faudra revoir ensemble les pratiques actuelles en tenant compte de divers risques relatifs aux lois et aux politiques en vigueur (Loi sur la protection des renseignements personnels, Loi sur le casier judiciaire, Loi sur l'accès à l'information, politiques sur la tenue des dossiers et sur la sécurité). Les principaux intéressés, les centres de décision et les secteurs d'activité concernés devront en venir à un consensus sur l'option qui favorisera les meilleurs progrès dans la gestion des calepins.

En résumé, le rapport de vérification fait la lumière sur certains risques relatifs aux notes de l'enquêteur, à l'absence de notes manuscrites, à l'examen par le superviseur et aux pratiques de conservation et d'entreposage qu'appliquent les policiers. L'examen minutieux qui a abouti aux recommandations formulées ici est d'une grande valeur pour l'organisation. La vérification a déclenché une évaluation collective des notes de l'enquêteur et il ne peut en résulter que la bonification des stratégies d'atténuation des risques.

Janice Armstrong
sous-commissaire aux Services de police contractuels et autochtones
Gendarmerie royale du Canada

1. Contexte

Les notes prises dans le calepin de l'enquêteur visent à rendre compte de la preuve et des gestes et observations du membre en lien avec un incident, à justifier les décisions prises et à lui rafraîchir la mémoire lorsqu'il témoigne en cour. Le rapport du membre sur un incident comporte de l'information transcrite dans un rapport versé au SGD, en fonction des notes manuscrites prises par lui dans son calepin.

Ce sont les Services de police contractuels et autochtones (SPCA) qui sont responsables de la politique sur les notes de l'enquêteur. Celle-ci énonce les exigences relatives à la gestion, à l'utilisation et à la conservation des notes de l'enquêteur et précise les exigences de tenue d'un calepin.

La prise de notes et la conservation des calepins de police préoccupent depuis plusieurs années, notamment pour ce qui est de la désignation et de la récupération des calepins des policiers ainsi que de la qualité des notes prises pour les dossiers portés en appel. En 2011, Service des poursuites pénales du Canada (SPPC) a publié une mise à jour de son rapport de 2005 sur les condamnations injustifiées. Note de bas de page 1 On y soulevait des questions par rapport à la prise de notes par les policiers et à la conservation de leurs calepins. Les auteurs concluaient qu'en dépit des efforts faits pour améliorer les pratiques de prise de notes par les policiers et des modifications apportées depuis 2005 aux politiques de conservation des services de police, les problèmes surgissent assez fréquemment pour justifier que l'on continue de porter attention à la question.

Étant donné l'importance de la question et les recommandations formulées ces dernières années, le commissaire a approuvé une mission de vérification sur les notes de l'enquêteur dans le plan de vérification axé sur les risques de 2013-2016.

2. Objectif, portée, méthode et énoncé de conformité

2.1 Objectif

La vérification visait à donner une assurance raisonnable que les procédures et les pratiques appliquées aux notes de l'enquêteur sont adéquates pour s'assurer que ces dernières soient conformes aux politiques pertinentes afin qu'elles soutiennent les enquêtes, corroborent la preuve et préservent la crédibilité du membre qui témoigne en cour.

2.2 Portée

La mission de vérification consistait à évaluer les notes prises par les membres réguliers affectés aux services généraux en milieu de police contractuelle. Elle englobait aussi le fonctionnement du centre de décision des SPCA à la Direction générale. Elle excluait les calepins utilisés pour saisir l'information liée aux sources.

2.3 Méthode

La planification de la vérification s'est achevée en janvier 2014. À cette date, l'équipe de vérification avait procédé à des entrevues et à l'examen des politiques, lignes directrices, matériel de formation, avis juridiques et rapports d'examens de gestion antérieurs en lien avec la tenue des calepins. Elle avait envoyé un questionnaire sur les risques aux officiers responsables des Enquêtes criminelles (OREC) de toutes les divisions pour recueillir leur point de vue. Elle avait examiné les procédures et politiques d'autres services de police et visité un détachement, où elle a examiné des calepins et les procédures liées aux calepins afin d'élaborer sa stratégie d'échantillonnage de vérification.

Pour les besoins de l'examen, l'équipe a visité 16 détachements dans quatre divisions. Les facteurs qui ont présidé au choix des détachements étaient le nombre d'incidents ayant donné lieu au dépôt d'accusations criminelles, le nombre de membres, la dispersion géographique, la distance entre les détachements et les coûts de transport connexes. Lors des visites, 217 calepins ont été examinés pour en déterminer la conformité aux politiques. Trois cent cinq rapports d'incident versés au SGD ont été comparés aux notes d'origine des calepins de l'enquêteur afin d'évaluer la rapidité de la prise de notes. Des rapports d'incident ont été consultés à la fois dans le Système d'incidents et de rapports de police (SIRP) et dans le Police Records Information Management Environment (PRIME). Quatre-vingt-onze membres ont été interviewés afin de documenter leur connaissance de leurs responsabilités, leurs pratiques en prise de notes, la formation qu'ils ont reçue, la portée de l'examen par leur superviseur et leurs procédures de conservation des calepins.

2.4 Énoncé de conformité

La mission de vérification est conforme aux normes de vérification interne du gouvernement du Canada, comme en font foi les résultats du programme d'assurance et d'amélioration de la qualité.

3. Principales constatations

3.1 Rapidité de la prise de notes

Les notes se prennent dans les 24 heures suivant l'incident.

La politique sur les notes de l'enquêteur énonce que « Les membres doivent prendre des notes manuscrites et/ou électroniques dès qu'ils en ont l'occasion afin d'énoncer les observations faites et les mesures prises dans l'exercice de leurs fonctions ». Note de bas de page 2 Le membre doit prendre des notes aussitôt que possible et dès qu'il peut le faire en toute sécurité. Le délai minimal pour prendre des notes n'est pas défini dans la politique, toutefois les lignes directrices sur la prise de notes indiquent que le membre doit finir de prendre ses notes à la fin de son quart ou dans un délai de 24 heures. Les notes prises dans le calepin servent habituellement d'aide-mémoire au membre qui témoigne en cour.

Afin d'évaluer la rapidité de la prise de notes, on a comparé l'heure de saisie dans le SGD et de l'inscription dans le calepin à l'heure de l'incident. Dans la vaste majorité des rapports échantillonnés, les détails de l'incident avaient été saisis au SGD ou dans le calepin dans un délai de 24 heures. Dans la plupart des incidents examinés, on a trouvé plus de détails dans le rapport du SGD que dans le calepin. On a trouvé quelques incidents pour lesquels le rapport d'incident a été versé au SGD 72 heures ou plus après l'incident sans qu'une inscription au calepin n'étaye le degré de détails trouvé dans le rapport.

Si la plupart des notes électroniques sont versées au SGD en temps voulu, la politique énonce que « les inscriptions dans les formulaires imprimés ou électroniques, qui ne se sont pas faites en même temps que l'événement, ne sont pas considérées comme des notes et ne doivent pas remplacer le calepin de l'enquêteur ». Note de bas de page 3 Aussi, dans les quelques situations où le rapport n'a pas été créé rapidement, le calepin est le principal aide-mémoire du membre qui témoigne.

Plusieurs membres interviewés ont dit avoir été autorisés à consulter une copie de leur rapport d'incident du SGD quand ils témoignent à l'audience. On nous a dit que cette pratique dépendait du bon vouloir du juge. Faute de la certitude que les membres pourront consulter le rapport du SGD pour se rafraîchir la mémoire, l'organisation doit évaluer le risque que poserait l'absence de notes manuscrites ou leurs lacunes par rapport au rapport du SGD.

3.2 Conformité et supervision des calepins

Les calepins ne comportaient pas tous les éléments essentiels prévus par la politique et l'examen par le superviseur ne se faisait pas toujours comme prévu. Cependant, les notes inscrites au SGD font l'objet d'un examen par le superviseur.

La politique et les lignes directrices connexes définissent les éléments essentiels que doit comporter le calepin. En voici une liste :

  • La couverture du calepin doit porter :
    • Le nom et le matricule du membre,
    • Le lieu de travail,
    • La période couverte par le calepin;
  • Il ne doit manquer aucune page numérotée dans le calepin;
  • Il ne doit y avoir aucun blanc ni aucune page vierge dans le calepin;
  • Un passage corrigé doit être rayé d'un trait, mais être toujours lisible et la correction doit porter les initiales du membre.

Par ailleurs, les calepins doivent être examinés, signés et datés tous les mois par le superviseur qui en vérifie la qualité et le contenu. Toute omission des éléments essentiels pourrait avoir une incidence à un degré ou à un autre sur l'intégrité du calepin.

Notre examen des calepins échantillonnés nous a permis de confirmer que la totalité des calepins sont reliés par une couture, que les numéros de pages sont préimprimés et que les notes sont écrites à l'encre. La vaste majorité des inscriptions sont datées et portent l'heure selon le format de 24 heures, sont lisibles, sont en lien avec les affaires policières seulement et utilisent un langage approprié.

Bien que certains calepins ne portaient pas en couverture le nom ou le matricule du membre ou la date de début et la date de fin de la période couverte, d'autres moyens permettaient de trouver cette information. Cela dit, il est peu probable que l'absence de ces éléments nuirait à l'intégrité de l'information contenue dans le calepin.

Par contre, certains calepins présentaient des pages manquantes ou des espaces vierges. Ainsi, dans un petit nombre de calepins examinés, il manquait des pages et nous avons observé des espaces vierges dans quelques calepins. En cas de correction, la vaste majorité des modifications avaient été raturées d'un trait comme le prévoit la politique, mais seulement une partie de celles-ci étaient initialisées.

Bien que la politique exige que soit inscrite sur la couverture l'infraction la plus grave comprise dans le calepin, notre échantillon a révélé qu'aucun des calepins ne satisfaisait à cette exigence. Devant ce résultat, la nécessité de procéder ainsi doit être réévaluée.

Examen par le superviseur

En 2011, l'exigence d'un examen mensuel par le superviseur a été ajoutée à la politique, en même temps que l'exigence de la tenue semestrielle d'une assurance de la qualité au sein du service (AQSS) sur les calepins. Des détachements visités, deux avaient mis en place une procédure d'examen mensuel par les superviseurs, conforme à la politique. Aussi, la moitié des détachements visités avaient exécuté l'AQSS obligatoire au cours des deux dernières années.

Étant donné que chacun des calepins examinés couvre en moyenne une période de 4 mois, l'examen par le superviseur devrait y paraître clairement. Or, une majorité des calepins examinés ne portaient aucun signe d'un examen par le superviseur. Ce résultat a été confirmé quand plus de la moitié des superviseurs interviewés ont indiqué ne pas examiner les calepins. À titre de mesure d'atténuation, les superviseurs ont dit examiner et approuver les rapports du SGD, comme le prévoient les systèmes, ainsi que les trousses de divulgation à la cour qui incluent une copie des inscriptions pertinentes du calepin du membre. Certes, ces mesures sont nécessaires, mais elles ne servent pas l'objectif correspondant au rôle du superviseur à l'égard des calepins. Sans un examen des calepins, il est difficile de donner l'assurance de la conformité aux exigences inscrites dans la politique. Il est aussi difficile de juger de la rapidité de la prise des notes et de déceler les points qui appellent une amélioration.

Nos résultats indiquent que les calepins ne sont pas entièrement conformes aux politiques, notamment en ce qui touche l'exigence d'un examen par le superviseur. Les risques associés aux calepins non conformes doivent être cernés et atténués comme il se doit.

3.3 Conservation des calepins

La conservation et l'entreposage des calepins des membres qui partent à la retraite ou qui quittent la Gendarmerie ne sont pas définis.

La politique de la GRC sur les notes de l'enquêteur précise que les calepins sont la propriété de la GRC et qu'ils doivent être conservés par chaque membre. Elle précise encore que les calepins ne peuvent être détruits qu'avec l'autorisation du chef compétent. Elle comporte aussi les exigences de conservation suivantes :

  • Les notes sont conservées jusqu'à la date d'expiration du dossier de l'infraction la plus grave contenue dans le calepin;
  • Deux ans suivant la date de la dernière demande officielle de communication en vertu de la Loi sur la protection des renseignements personnels ou de la Loi sur l'accès à l'information;
  • Deux ans suivant la dernière inscription;
  • Jusqu'à la fin des poursuites et appels en matière civile ou criminelle;
  • Jusqu'à l'expiration de la prescription, selon la plus longue de ces périodes.

En dépit des exigences de la politique en matière de conservation, nous avons pu confirmer dans nos entrevues que les calepins étaient conservés par les membres indéfiniment et qu'il n'existait aucune indication de leur destruction. Cette pratique est fidèle aux lignes directrices qui soutiennent la politique sur les notes de l'enquêteur où il est dit que les notes ne doivent pas être détruites, peu importe leur âge. [*] L'emplacement où sont conservés les calepins étant si variable, la GRC peut éprouver de la difficulté à les chercher et à les récupérer. La conservation et la récupération des calepins de police ont été soulevées parmi les problèmes préoccupants dans les rapports du SPPC de 2005 et de 2011.

Les calepins sont la propriété de la GRC et il faut clarifier les lignes directrices sur la conservation des calepins des membres qui prennent leur retraite ou qui quittent la Gendarmerie. [*] L'absence d'une ligne directrice à cet égard présente le risque que les calepins ne soient pas accessibles lorsqu'il faudra les consulter, le cas échéant.

Des efforts ont été faits afin d'élaborer une stratégie pour la conservation des calepins, mais le centre de décision des SPCA et la Gestion de l'information ont fait peu de progrès. [*] Il faut évaluer le risque que posent les pratiques actuelles pour l'organisation afin de donner à la haute direction l'assurance que ce risque ne dépasse pas son seuil de tolérance.

4. Recommandations

  1. Que la s.-comm. SPCA cerne les risques que pose à l'organisation l'absence de notes manuscrites, qu'elle les évalue et qu'elle prenne les mesures voulues pour les atténuer.
  2. Que la s.-comm. SPCA, avec les commandants divisionnaires, mette en place des mécanismes pour que les superviseurs fassent les examens prévus et qu'ils les documentent comme le prévoit la politique, afin de traiter les enjeux liés à la non-conformité.
  3. Que la s.-comm. SPCA documente et évalue les risques que posent à l'organisation les pratiques actuelles en matière de conservation et d'entreposage des calepins des membres qui prennent leur retraite ou qui quittent la Gendarmerie, et qu'elle prenne les mesures appropriées.

5. Conclusion

Le calepin demeure un outil essentiel dans les enquêtes de police et le principal aide-mémoire du membre qui témoigne en cour. Bien qu'il existe un rapport SGD pour chaque incident traité par la police, l'utilisation de ces rapports plutôt que des notes manuscrites ne constitue pas une pratique établie. Les calepins ne présentaient pas tous les éléments essentiels qu'exige la politique et le superviseur ne les examinait pas, malgré les exigences de la politique. Certains aspects de non-conformité devront être revus par la gestion et des mesures devront être prises. L'examen des calepins dûment documenté par les superviseurs favoriserait un bon taux de conformité à la politique.

La conservation et l'entreposage des calepins demeurent préoccupants. La GRC doit connaître les risques associés aux pratiques actuelles.

Annexe A - Objectif et critères de vérification

Objectif : Donner une assurance raisonnable que les procédures et les pratiques appliquées aux notes de l'enquêteur sont adéquates pour s'assurer que ces dernières soient conformes aux politiques pertinentes afin qu'elles soutiennent les enquêtes, corroborent la preuve et préservent la crédibilité du membre qui témoigne en cour.

Critère 1 :
Des politiques opérationnelles existent pour guider les enquêteurs et atténuer les risques connexes.
Critère 2 :
Des mécanismes de supervision sont en place pour contrôler la conformité aux politiques pertinentes et pour atténuer les risques de la non-conformité.
Critère 3 :
Les employés connaissent leurs imputabilités et ont reçu la formation, les outils et les ressources nécessaires pour s'acquitter de leurs responsabilités.
Critère 4 :
La prise de notes se fait conformément aux politiques et aux lois pertinentes.

Annexe B - Politique, lignes directives et renvois à des rapports externes

Politiques de la GRC

Manuel des opérations de la GRC

Lignes directrices de la GRC

Boîte à outils de l'enquêteur de la GRC

Rapports externes

Canada, Service des poursuites pénales du Canada, Chefs FPT des poursuites pénales, Un système plus juste : La voie vers l'élimination des condamnations injustifiées, Sous-comité sur la prévention des erreurs judiciaires, automne 2011, ch. 11.

Bureau du Contrôleur général du Canada

Critères de vérification liés au Cadre de responsabilisation de gestion : outil à l'intention des vérificateurs internes, mars 2011.

Audit of Investigator's Notes

Final Report: July 2014

This report has been reviewed in consideration of the Access to Information and Privacy Acts. An asterisk [*] appears where information has been removed; published information is UNCLASSIFIED.

Table of Contents

Acronyms and Abbreviations

CAP
Contract and Aboriginal Policing
CROPS
Criminal Operations Officer
D/COMMR
Deputy Commissioner
PPSC
Public Prosecution Service of Canada
PRIME
Police Records Information Management Environment
PROS
Police Reporting Occurrence System
RCMP
Royal Canadian Mounted Police
RMS
Records Management System
ULQA
Unit Level Quality Assurance

Executive Summary

Investigator's notes and note-taking are a fundamental component of police work. Among other things, notes serve to refresh memory, justify decisions made and actions taken, record evidence and support prosecutions. Investigator's notes have always been part of ongoing internal reviews and in recent years have been examined by external partners such as the Public Prosecution Services Canada, heightening awareness regarding the importance of note-taking in policing.

RCMP Internal Audit conducted an audit of Investigator's Notes with the objective to provide assurance that the processes and practices used to maintain investigator's notes were adequate to ensure compliance with relevant policies in order to support investigations, corroborate evidence, and maintain the credibility of a member's testimony in court. The results of the audit determined that investigator's notes are being recorded in a timely manner and are mostly compliant with policy requirements; however, there remains room for improvement. For example, enhanced supervisory review of notebooks would maximize the likelihood that key components required by policy are adhered to.

The evolving practice of using Records Management System (RMS) reports as a replacement to the commonly used hardcopy notebook needs to be assessed given that there is no consensus among the courts as to whether or not RMS reports can be used by members at all times as a memory aid while testifying.

Finally, additional guidance is needed with respect to the retention of hardcopy notebooks of members who retire or leave the RCMP in order to minimize the risk that original police notes will not be available when and if required in the future.

Three recommendations are made to address the risks involved with the current practices with Investigator's Notes within the RCMP. In response, immediate steps were taken to notify Commanding Officers of concerns identified in the audit, and actions were taken to address deficiencies.

Internal Audit will monitor the implementation of management action plans to address the recommendations and undertake a follow-up audit if warranted.

Management's Response to the Audit

The audit has highlighted areas of risk for the Divisions to be mindful of in their oversight of investigator's notes and life cycle. The issues surfaced are noteworthy and best addressed through increased monitoring.

Although policies and procedures do currently exist to assist members when taking notes, there remains a gap in certain areas including, but not limited to; storage, retention, access, roles and responsibilities and protection of information. It should be noted, that in advance of this audit, the process of ever-greening national investigator's notes policy, Operations Manual 25.2 was well underway.

Information Management Branch, Contract and Aboriginal Policing and Legal Services have been collaborating to improve the policies, standards and procedures related to investigator notes. Several of the deficiencies noted within this audit are specifically being addressed within the revised policy. These revised directives will further define the roles and responsibilities of all participants in the care, handling, review and retention of members notes. It is anticipated that this policy will be completed by January 2015.

The most significant issue at this time is the storage and handling of notebooks by members post-employment. A collaborative effort must be undertaken to address the current practice being mindful of the variety of risks with respect to current legislation and policies (Privacy Act, Criminal Records Act, Access to Information, record keeping and security policy). A consensus will be required by key stakeholders, the respective policy centres and business lines on the best option to pursue moving forward for the management of notebooks.

In summary, the audit report highlights areas of risk relative to Investigator's Notes, the absence of handwritten notes, supervisory review and the retention and storage practices by police officers. The scrutiny provided by this review process and the resulting recommendations are of tremendous value to the organization. The Audit has spurred a collective, organizational assessment of investigator's notes that will invariably ameliorate effective risk mitigation strategies.

Janice Armstrong
Deputy Commissioner
Contract and Aboriginal Policing

1. Background

Entries made within an Investigator's Notebook are designed to record evidence and member's actions and observations related to an occurrence, justify decisions made and refresh the memory of the member when testifying in court. A member's report on an occurrence is comprised of information entered into a report stored in a RMS based on the handwritten entry within that member's notebook.

Contract and Aboriginal Policing (CAP) is responsible for the policy on Investigator's Notes. The policy outlines the requirements for the management, use and retention of Investigator's Notes, and provides details on the requirements for maintaining a notebook.

Police note-taking and the retention of notebooks has been an ongoing concern for many years. These concerns include the identification and retrieval of officer's notebooks and the quality of notes for cases under appeal. In 2011, the Public Prosecution Service of Canada (PPSC) issued an update to their 2005 report on wrongful convictions. Footnote 1 Within this report, issues relating to police note-taking and the inadequate retention of police notebooks were identified. The report concluded that despite the efforts to improve police note-taking practices and changes made to police forces retention policies since 2005, the problems still appear with sufficient frequency to justify continued focus on this issue.

Given the importance and recommendations raised in recent years, the Commissioner approved an engagement on Investigator's Notes in the 2013-16 Risk-Based Audit Plan.

2. Objective, Scope, Methodology and Statement of Conformance

2.1 Objective

The audit objective was to provide assurance that the processes and practices used to maintain investigator's notes were adequate to ensure compliance with relevant policies in order to support investigations, corroborate evidence, and maintain the credibility of a member's testimony in court.

2.2 Scope

The audit scope consisted of an assessment of notes taken by Regular Members working in general duty contract policing. In addition, the operation of the CAP policy centre within National Headquarters was also included. Notebooks specifically used for recording source-related information were excluded.

2.3 Methodology

Planning for the audit was completed in January 2014. In this phase, the audit team conducted interviews and examined relevant policies, guidance, training material, legal opinions and results from previous Management Reviews on the subject of notebooks. A risk questionnaire was also sent to Criminal Operations Officers (CROPS) in all Divisions to solicit feedback in the planning phase. Note-taking procedures and policies from other policing bodies were also reviewed. The audit team conducted a planning site visit to a Detachment to review notebooks and related procedures in order to develop the audit testing approach.

Examination was conducted through site visits in 16 detachments across four Divisions. These sites were judgmentally selected based on the number of occurrences resulting in a Criminal Code charge, the number of members, the geographic dispersion, the travel distance between the detachments and the associated travel costs. During these visits, 217 notebooks were reviewed for compliance with policies. Three hundred and five occurrence reports entered into the RMS were compared with the supporting notes contained in investigator's notebooks to assess timeliness of note-taking. The occurrence reports for this audit were contained in both the Police Reporting Occurrence System (PROS) and Police Records Information Management Environment (PRIME). Ninety-one members were also interviewed to document the awareness of their responsibilities, note-taking practices, training received, extent of supervisory review and their notebook retention procedures.

2.4 Statement of Conformance

The audit engagement conforms with the Internal Auditing Standards for the Government of Canada, as supported by the results of the quality assurance and improvement program.

3. Audit Findings

3.1 Timeliness of Note-taking

Notes are recorded within 24 hours of the occurrence.

The policy on Investigator's Notes requires that "Members must make written and/or electronic notes at the first available opportunity in order to articulate observations made and actions taken during the course of their duties". Footnote 2 Notes should be taken as soon as possible and when the member can do so safely. The minimum timeframe for recording occurrence notes is not defined in policy however; the guidelines on note-taking indicate that notes should be completed by the end of the member's shift or within 24 hours. Notes made in a notebook have traditionally been used as a reference by members testifying in court.

In order to assess timeliness of note-taking, the time of entry into the RMS and the entry in the notebook were compared to the time of the occurrence. For the vast majority of the occurrence reports tested, the occurrence details had been entered into the RMS or into a notebook within 24 hours. In most of the occurrences reviewed, the level of detail contained in the RMS report exceeded the level of detail found in the notebook. A few instances were observed where the occurrence reports were entered into the RMS 72 hours or beyond the time of the occurrence and had no corresponding notebook entry to support the level of detail in the report.

While most electronic notes are being created in the RMS on a timely basis, the policy states that the contents of RMS occurrence reports "which are not made contemporaneously to an event are not considered notes and are not a substitute for an investigator's notebook." Footnote 3 Accordingly, in the few instances where occurrences are not entered in a timely manner, the notebook is the main source of reference for members testifying in court.

Several members interviewed indicated that they had been permitted to refer to a copy of their RMS occurrence report while testifying in court. We were advised that this practice is dependent on the presiding judge. Given the uncertainty around the ability of members to use the RMS report to refresh their memory while testifying, the organization needs to assess the risk this poses when handwritten notes do not exist or are limited in comparison to the detail found in a RMS report.

3.2 Compliance and Supervision of Notebooks

Notebooks did not always have all of the core components required by policy, and supervisory review of notebooks was not occurring as required. However notes entered into the RMS are subject to supervisory review.

The policy and associated guidelines define the core components for a notebook. Some of the core components include the following:

  • the cover of the notebook should contain:
    • Member's name and regimental number;
    • Work location;
    • The time period covered by the book;
  • all numbered pages within notebook should be accounted for;
  • the notebook should not contain blank spaces or pages;
  • corrections are lined and are still readable, and the correction is initialed by the member.

In addition, notebooks are to be reviewed, signed and dated monthly by the supervisor to verify the quality and content. Any omissions of the core components could have varying degrees of impact on the integrity of the notebook.

Our review of the sampled notebooks determined that all notebooks were stitch-bound, with pre-printed, pre-numbered pages, and had notes written in ink. The vast majority of the entries were dated, used 24 hour time format, were legible, were related to police business only, and used appropriate language.

Although some notebooks reviewed did not have a name or a regimental number on the notebook cover, while others did not list the start and end date of the book on the cover, there were other methods to determine this information. This said, it is unlikely these missing components would affect the integrity of the information contained within the notebook.

Conversely, there were notebooks that had missing pages and blank spaces. In a small number of the notebooks reviewed, pages were missing, and a number of blank spaces were observed in some of the books. In addition, where a correction was made, a large majority had changes that were lined through with a single line as required by policy but only a portion of those changes were initialed.

Although policy lists that the most serious offence contained within the notebook is to be listed on the notebook cover, testing determined that none of the books were compliant with this requirement. Given this result, its necessity should be re-assessed.

Supervisory Review

In 2011 the requirement for monthly supervisory review was added to the policy in conjunction with the requirement to conduct a bi-annual Unit Level Quality Assurance (ULQA) on notebooks. Of the detachments visited, two had a monthly supervisory review process in place that aligned with policy. In addition, half of the detachments visited had completed the ULQA requirement in the past two years.

Given that each notebook reviewed spanned an average of 4 months, supervisory review should have been evident. Results indicated that a majority of the notebooks examined had no evidence of supervisory review. This result was further supported when more than half of the supervisors interviewed indicated they did not review notebooks. As a mitigating measure, the supervisors stated they reviewed and approved the RMS reports as required by the systems, as well as the court disclosure packages that contained a copy of the member's notebook entry relevant to the occurrence. While these measures are necessary, they do not address the intent of the supervisory component related to notebooks. Without reviewing the physical notebook it is difficult to provide assurance on compliance with the requirements stated in the policy. It is also difficult to assess timeliness of note-taking and detect any areas where improvements may be needed.

The results indicate that notebooks are not fully compliant to policy, in particular the requirement for supervisory review. The risks associated with non-compliant notebooks need to be identified and appropriately addressed.

3.3 Retention of Notebooks

The retention and storage of notebooks for members who leave the Force or retire is not defined.

The RCMP policy on Investigator's Notes identifies that notebooks are the property of the RCMP and are to be safeguarded by each member. This policy further states that notebooks will only be destroyed with the authorization of the appropriate commander. It also includes the following retention requirements:

  • until the file purge date of the most serious offence contained in the notebook is reached;
  • two years from the date of the last formal request for access under the Privacy Act or Access to Information Act;
  • two years from the last entry;
  • the conclusion of all civil, criminal actions and appeals; or
  • the expiration of limitation of action, whichever is greater.

Despite the policy requirements concerning retention, it was confirmed through interviews that notebooks were being retained by members indefinitely and there was no indication any had been destroyed. This practice aligns with the guidelines supporting the policy on Investigator's Note's which states that notes are not to be destroyed no matter how old they are. [*] Given the variety of storage locations of completed notebooks, the RCMP's ability to search for and locate notebooks may be impeded. The retention and retrieval of police notebooks have been raised as areas of concern in the 2005 and 2011 reports by the PPSC.

The notebooks are the property of the RCMP, and better guidance is required regarding the storage of notebooks for members who leave the Force or are retired. [*] The absence of this guidance poses a risk that notebooks may not be accessible if and when required.

While efforts were made to find an approach to the retention of notebooks, the CAP policy centre in concert with Information Management, made little progress. [*] The risks the current practices pose to the organization need to be assessed in order to ensure they are not above the tolerance level of senior management.

4. Recommendations

  1. D/Commr CAP should identify and assess the risks that the absence of handwritten notes poses to the organization, and take appropriate action to mitigate those risks.
  2. D/Commr CAP in collaboration with Commanding Officers should establish mechanisms to ensure that supervisory review has been completed and appropriately documented as per policy to address issues of non-compliance.
  3. D/Commr CAP should assess and document the risks that the current retention and storage practices pose to the organization, specifically as they relate to members who retire or leave the Force and take appropriate action.

5. Conclusion

Notebooks continue to be a fundamental tool used in police investigations and remain the main source of reference for members testifying in court. Although there is an RMS report for every police occurrence, there are no established practices to use these reports as a replacement for handwritten notes. Notebooks did not always have all of the core components required by policy, and supervisory review of notebooks was not occurring as required. Some of the areas of non-compliance need to be addressed and require management's attention. The completion and documentation of regular supervisory review of notebooks would increase the rate of policy compliance.

The retention and storage of notebooks continues to be an area of concern. The RCMP would benefit from the awareness of the risks associated with the current practices.

Appendix A - Audit Objective and Criteria

Objective: To provide assurance that the processes and practices used to maintain investigator's notes were adequate to ensure compliance with relevant policies in order to support investigations, corroborate evidence, and maintain the credibility of a member's testimony in court.

Criterion 1:
Operational policies exist to guide Investigators and mitigate the risks involved.
Criterion 2:
Oversight mechanisms are in place to monitor compliance with relevant policy and mitigate the risk of non-compliance.
Criterion 3:
Employees are aware of their accountabilities, and are equipped with training, tools and resources to fulfill their responsibilities.
Criterion 4:
Note-taking is done in compliance with relevant policies and legislation.

Appendix B - POLICY, GUIDELINES & EXTERNAL REPORTS REFERENCES

RCMP Policy

RCMP Operations Manual

RCMP Guidelines

RCMP Investigator's Toolbox

External Reports

Canada, Public Prosecution Service of Canada, Federal/Provincial/Territorial Heads of Prosecution, The Path to Justice: Preventing Wrongful Convictions, Subcommittee on the Prevention of Wrongful Convictions, Fall 2011, Chapter 11.

Office of the Comptroller General of Canada

Audit Criteria related to the Management Accountability Framework: A Tool for Internal Auditors, March 2011

In profile - Underwater Recovery Team

Taking the plunge into uncharted territory

In a career she was dreaming about as a young child, Insp. Ruth Roy has compiled an impressive resume since taking the plunge with the Underwater Recovery Team (URT) in 1991. As the first female URT member in British Columbia, it was a challenging course to navigate.

"Having joined the force in 1981 when women were still a bit of a novelty, I quickly learned that police work is more about being able to deal with people than it is about being physically tough," says Roy.

In her first six months on the job, responding alone to a call to remove a large, intoxicated man from a shelter, Roy learned that kindness, generosity, and a sense of humour can go a long way. Cracking a joke to defuse the situation, she explained to him that he had to leave and offered a trip to the cells to sleep it off, which he sheepishly accepted.

Roy's approach speaks to her determination and resolve, which served her well in the years that followed. Marrying a fellow member at a time when the Force wasn't supportive, Roy opted to leave the RCMP and join Ports Canada Police (PCP). Already being an avid diver, the police dive unit was a natural choice. In 1988, Ports Canada sent her for underwater recovery training with the RCMP, whose dive team was still "one of the last bastions of the old boys club," recalls Roy.

"I was watched closely," adds Roy, the first woman to ever participate in the training. "But I was very comfortable in the water and excelled at all the tasks." After three weeks of intensive training, this former competitive swimmer succeeded and spent the next three years diving with the Ports Canada team and participating in training and practice dives with the RCMP team.

Rejoining the force in 1991, Roy was posted to "E" Division and started participating in RCMP practice dives again.

By that time, precedence had been set for women to join URT. Cpl. Ann Noel was the first in February 1989, when she earned a position on the "B" Division part-time team in Newfoundland and Labrador.

For Roy, the stars aligned when a permanent position came up on the URT team in 1991. Although supportive during practice dives, initially some in management weren't onboard with her joining the team in a permanent role.

"When it came time to have me on the team, management started putting up barriers," recalls Roy. "First it was the lack of changing facilities, then a woman's 'lack of strength,' and then some of the fellows were uncomfortable with a woman partner."

Noel can relate to the discussion about changing facilities. "The team changed in a cube van so there was a concern about where I was going to change," she says noting that it was easy to fix. The team members just changed into swimsuits before reporting to a dive. "We just knew we had a job to do and we did it."

Despite the barriers Roy faced, her history with the team prevailed. It was a photo from one of her many practice dives of her with a large bag of gear and two 25 lb. weight belts over her shoulders, while being passed an air tank that convinced them that strength was clearly not an issue. Any other concerns were put to rest when one of her dive mates told a story about a practice dive in the Skookumchuck Narrows, a strip of rapids in Pender Harbour, B.C.

"My partner and I were holding hands with arms outstretched, gliding quickly about 10 feet from the ocean floor, with a collage of reds, oranges, purples and greens passing beneath us… It was magical, and probably the closest thing to flying that I will ever do," Roy vividly remembers.

"We finally came to a stop and checked our gauges. We were at 80 feet and my partner was running low on air, so we started heading to the surface. We pushed off and swam in a big circle, then suddenly it was getting darker rather than lighter and we were descending again. We realized we were in a whirlpool, and his suit didn't have sufficient air in it to counteract the downward pull. At the same time, he signaled that he was out of air. I took my octopus (spare mouthpiece) and stuffed it in his mouth, filled my buoyancy compensator to the max and basically pulled him to the surface."

Roy's skill level and competence were never questioned again, and she proudly served on URT for eight years. Continuing on to many formidable roles following URT, including her current post on the Prime Minister's Protection Detail, Roy was also one of the first female aide-de-camps (confidential assistant) in 2000 to then-Lieutenant Governor of Nova Scotia, Myra Ava Freeman, who specifically requested Roy. Normally a position for a commissioned officer, Roy's appointment while a corporal paved the way for several other female non-commissioned officers to later take on the esteemed role.

With so many accomplishments under her belt, including setting up a training program for gender-based violence in Haiti and spearheading an international research project on police leadership and what men and women view as barriers to promotion, a true career highlight was receiving the 2013 Woman Law Enforcement Executive of the Year Award.

"It's funny how you just do what you think is right, and when you look back you can reflect and see the impact you left, that is rewarding," comments Roy. When asked what words of wisdom she would impart to current or future women of the RCMP – "Be yourself and as you climb the corporate ladder, reach back and pull at least two other women with you!"

Read the previous In Focus, Female First and Meet Troop 17 features

Profil – Équipe de récupération sous-marine

Plonger en eaux inconnues

L'insp. Ruth Roy a acquis un impressionnant bagage depuis qu'elle s'est immergée dans l'univers de l'Équipe de récupération sous-marine (ERS) en 1991. Si elle mène la carrière dont elle rêvait enfant, son parcours en tant que première femme membre de l'ERS de la Colombie-Britannique n'a toutefois pas été sans embûches.

« Quand je suis entrée à la GRC en 1981, la présence de femmes faisait encore sourciller. J'ai vite constaté que le travail policier exigeait plus d'entregent que de force physique », affirme-t-elle.

Un jour au cours de ses six premiers mois de service, elle a été appelée à intervenir seule auprès d'un homme ivre de taille imposante. L'expérience lui a appris toute l'utilité de la gentillesse, de la générosité et de l'humour. Blaguant pour désamorcer les tensions, elle lui a expliqué qu'il devait quitter le refuge où il se trouvait et lui a proposé un séjour de dégrisement en cellule, offre qu'il a acceptée d'un air penaud.

L'attitude de l'insp. Roy en dit long sur sa détermination, une qualité qui l'a bien servie par la suite. Après avoir épousé un autre membre de la Gendarmerie à une époque où l'organisation n'était pas favorable aux unions de ce genre, elle a décidé de quitter son emploi pour se joindre à la Police de Ports Canada, plus précisément à son équipe de plongée sous-marine, un choix tout naturel puisque cette activité la passionnait déjà. En 1988, Ports Canada l'a envoyée suivre une formation en récupération sous-marine avec l'équipe de plongée la GRC, qui était encore, selon ses souvenirs, « l'une des dernières chasses gardées masculines ».

Avant l'insp. Roy, aucune femme n'avait suivi cette formation intensive de trois semaines. « On me surveillait de près, note-t-elle, mais j'étais comme un poisson dans l'eau et j'ai tout réussi haut la main. » Attestation en poche, l'ancienne nageuse de compétition a passé les trois années suivantes à plonger avec l'équipe de Ports Canada et à participer à des formations et à des exercices avec celle de la GRC.

Quand elle a regagné les rangs de la Gendarmerie en 1991, Ruth a été affectée à la Division E et a continué à participer aux exercices de plongée de l'organisation.

Entre-temps, une autre femme avait créé un précédent : en février 1989, la cap. Ann Noel était devenue la première plongeuse de la GRC au moment de sa nomination à l'ERS à temps partiel de la Division B, à Terre-Neuve-et-Labrador.

Ruth a vu sa chance lorsqu'un poste permanent s'est libéré au sein de l'ERS plus tard en 1991. Certains gestionnaires, qui avaient pourtant appuyé sa participation aux exercices de plongée, se sont alors opposés à sa nomination.

« Quand j'ai voulu faire partie de l'équipe, la direction s'est mise à chercher des prétextes pour refuser, invoquant d'abord le manque de vestiaires, puis ma force physique inférieure, puis le malaise que ressentaient certains des hommes à l'idée d'avoir une femme comme partenaire. »

La question des vestiaires, la cap. Noel a dû l'affronter aussi. « Comme les plongeurs se changeaient dans un grand fourgon, on se demandait comment j'allais faire », se souvient-elle, ajoutant que le problème avait été facile à régler. Les membres de l'équipe enfilaient tout simplement leur maillot de bain avant de se présenter au lieu de plongée. « Nous savions que nous avions un travail à faire et nous l'avons fait. »

Malgré les obstacles qui se dressaient sur le chemin de Ruth, l'expérience qu'elle avait accumulée avec l'équipe a fait pencher la balance. C'est finalement une photo d'elle, prise au cours de l'un de ses nombreux exercices de plongée, la montrant en train de se faire passer une bouteille d'air comprimé alors qu'elle portait un grand sac d'équipement et deux ceintures de lest de 25 lb sur les épaules, qui a convaincu les récalcitrants que sa force physique ne posait aucun problème. Le reste de leurs craintes se sont évanouies quand un de ses compagnons de plongée a décrit ce qui s'était passé lors d'un exercice dans les rapides de Skookumchuck, à Pender Harbour, en Colombie-Britannique.

Ruth garde un souvenir vif de l'incident. « Mon partenaire et moi, nous nous tenions par la main, les bras étendus, glissant rapidement dans l'eau à une dizaine de pieds du fond marin, où se mêlaient des teintes de rouge, d'orange, de violet et de vert… C'était magique, comme si j'avais des ailes, une impression dont je ne me rapprocherai probablement plus jamais de la sorte », raconte-t-elle.

« Nous nous sommes finalement arrêtés et avons vérifié nos manomètres. Nous étions à une profondeur de 80 pieds et mon partenaire commençait à manquer d'air, alors nous avons amorcé notre remontée. Nous nous sommes donné un élan et avons fait un grand cercle, puis soudainement l'eau est devenue plus sombre et nous descendions de nouveau. Nous nous sommes rendu compte que nous étions pris dans un tourbillon et que la tenue de plongée de mon partenaire ne contenait pas suffisamment d'air pour l'empêcher d'être traîné vers le bas. Il m'a alors fait signe qu'il n'avait plus d'air. Je lui ai fourré mon détendeur de sécurité dans la bouche, j'ai gonflé au maximum mon gilet stabilisateur et je l'ai littéralement tiré jusqu'à la surface. »

La compétence de Ruth n'a plus jamais été remise en question, et elle a fièrement fait partie de l'ERS pendant huit ans. Depuis, elle enfile les rôles prestigieux : aujourd'hui membre du Peloton de protection du premier ministre, elle a aussi figuré au nombre des premières aides de camp de sexe féminin, rôle qui lui a été confié en 2000, à la demande expresse de Myra Ava Freeman, alors lieutenante-gouverneure de la Nouvelle-Écosse. Ce poste étant normalement réservé aux officiers brevetés, le fait que Ruth y ait été nommée alors qu'elle était caporale a créé un précédent qui a permis à plusieurs autres sous-officières d'accéder au même honneur.

Avec tant de réalisations à son actif, y compris la mise sur pied d'un programme de formation sur la violence sexospécifique en Haïti et la direction d'un projet de recherche international sur le leadership en milieu policier et les perceptions des hommes et des femmes quant aux obstacles à la promotion, Ruth s'est vu décerner le prix de la cadre policière de l'année 2013, un moment fort de sa carrière.

« C'est drôle, on aborde chaque jour en tâchant simplement d'agir selon sa conscience, puis quand on fait le bilan, on se rend compte de l'impact qu'on a eu. C'est gratifiant », reconnaît-elle. Interrogée quant aux conseils qu'elle donnerait aux femmes qui se trouvent actuellement dans les rangs de la GRC ou qui s'y joindront un jour, elle répond ceci : « Soyez vous-mêmes, et lorsque vous gravissez les échelons de l'organisation, retournez-vous, tendez la main et faites monter au moins deux consœurs avec vous! »

Lisez les articles intitulés « Gros plan », « Premières féminines » et « Voici la Troupe 17 »

Évaluation en ligne de la GRC Guide Préparatoire

Table des matières

Introduction

L'examen d'entrée en ligne de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) a été conçu de façon à permettre l'évaluation impartiale des candidats dans le cadre du processus de recrutement des Policiers de la GRC. L'examen comprend six sections :

  • Section 1: Préférence de style de travail
  • Section 2: Compréhension de la langue
  • Section 3: Compétences en calcul
  • Section 4: Habiletés spatiales
  • Section 5: Quotient de mémoire
  • Section 6: Raisonnement

L'examen devrait durer de 55 à 70 minutes environ. Plusieurs parties de l'examen doivent être faites dans un laps de temps limité. Nous vous recommandons de faire l'examen au complet en une seule fois.

Pour faire l'examen, installez-vous dans un endroit silencieux où vous pourrez vous concentrer, sans interruption et sans source de distraction. Nous vous recommandons de faire l'examen à l'aide d'un ordinateur portatif ou d'un ordinateur de bureau. Assurez-vous d'avoir une connexion Wi-Fi et une alimentation électrique stables pour éviter de perdre vos données en cours de route.

Section 1: Préférence de style de travail

  • Cette section renferme une série d'énoncés avec lesquels vous devrez vous dire entièrement en désaccord, en désaccord, neutre, d'accord ou entièrement d'accord.
  • Veuillez répondre du point de vue des conditions de travail.
  • Répondez rapidement, sans trop réfléchir.
  • Il n'y a pas de bonnes ni de mauvaises réponses.
  • Répondez avec franchise. Sinon, vos réponses pourraient remettre en cause la validité et l'exactitude de vos résultats.
  • Les résultats seront générés automatiquement.

Section 2: Compréhension de la langue

  • Cette section se divise en deux volets, l'un sur le sens des mots, l'autre sur les liens entre les mots.
  • Vous aurez 5 minutes pour faire chaque volet.
  • Vous obtiendrez 1 point par bonne réponse.
  • Vous pouvez passer des questions. Si vous ne connaissez pas la réponse à une question, veuillez sélectionner la réponse « Je ne sais pas ».
  • Il y aura un compte à rebours au bas de la page.

Partie A – Sens des mots :

Lisez le premier mot et sélectionnez le mot qui a un sens similaire.

Exemple: Ravi

  1. Réciter
  2. Heureux
  3. Désespéré
  4. Inapproprié
  5. Je ne sais pas

La bonne réponse est b) Heureux.

Partie B – Liens entre les mots :

D'abord, on présentera deux mots reliés. Ensuite, on donnera un autre mot, et vous devrez sélectionner le mot qui forme avec ce mot un lien semblable à celui qui unit les deux premiers mots.

Exemple :

Attacher : Corde

Couper : _____

  1. Aiguille
  2. Réparer
  3. Scie
  4. Brisé

La bonne réponse est c) Scie. On attache avec une corde, on coupe avec une scie.

Section 3: Compétences en calcul

  • Dans cette section, vous devrez faire des calculs. Les questions se divisent en deux volets, soit calcul de niveau 1 et calcul de niveau 2.
  • Répondez au plus grand nombre de questions possible.
  • Répondez à toutes les questions du mieux que vous le pouvez.
  • Vous obtiendrez 1 point par bonne réponse.
  • Vous pouvez passer des questions. Si vous ne connaissez pas la réponse à une question, veuillez sélectionner la réponse « Je ne sais pas ».
  • Pour faire vos calculs, vous ne pouvez utiliser qu'un stylo et du papier. Il est interdit d'utiliser une calculatrice, d'utiliser un logiciel ou de demander l'aide de quelqu'un.
  • Il y aura un compte à rebours au bas de la page.

Partie A – Calcul de niveau 1 :

Additions et multiplications. Vous aurez 3 minutes pour répondre à la série de questions.

Exemple no 1 :

8 + 7 =

  1. 12
  2. 13
  3. 15
  4. 16
  5. Je ne sais pas.

La bonne réponse est c) 15.

Exemple no 2 :

5 x 5 =

  1. 10
  2. 25
  3. 36
  4. 50
  5. Je ne sais pas.

La bonne réponse est b) 25.

Partie B – Calcul de niveau 2 :

Additions, soustractions, multiplications et divisions. Vous aurez 3 minutes pour répondre à la série de questions.

Exemple:

2 + 2 x 1 =

  1. 2
  2. 3
  3. 4
  4. 0
  5. Je ne sais pas.

La bonne réponse est c) 4.

Section 4: Habiletés spatiales

  • Cette section se divise en quatre volets : rotation de formes en deux dimensions, formes en trois dimensions, mécanique et prismes déconstruits.
  • Répondez au plus grand nombre de questions possible.
  • Vous obtiendrez 1 point par bonne réponse.
  • Vous pouvez passer des questions. Si vous ne connaissez pas la réponse à une question, veuillez sélectionner la réponse « Je ne sais pas ».
  • Il y aura un compte à rebours bas de la page.

Partie A – Rotation de formes en deux dimensions :

Cette partie contient une série de questions sur les formes en deux dimensions. À chaque question, sélectionnez la lettre qui correspond à la forme encadrée. Vous aurez 3 minutes pour répondre à la série de questions.

Exemple:

  1. A
  2. B
  3. C
  4. D
  5. E
  6. Je ne sais pas

The correct answer is shape c).

Partie B – Formes en trois dimensions

Cette partie contient une série de questions sur les formes en trois dimensions. À chaque question, sélectionnez la lettre qui correspond à la forme encadrée. Vous aurez 3 minutes pour répondre à la série de questions.

Exemple:

  1. A
  2. B
  3. C
  4. D
  5. Je ne sais pas.

La bonne réponse est d).

Partie C – Mécanique

Cette partie contient une série de questions sur la mécanique. Vous aurez 4 minutes pour répondre à la série de questions.

Exemple:

Lorsqu'on tire la poignée H vers la droite (comme le montre la flèche dans l'illustration ci-dessous), qu'arrive-t-il à l'extrémité E?

  1. Elle se déplace vers la gauche.
  2. Elle se déplace vers la droite.
  3. Elle se déplace d'avant en arrière.
  4. Elle reste dans la même position.
  5. Je ne sais pas.

La bonne réponse est a).

Partie D – Prismes déconstruits :

Cette partie contient une série de questions sur les prismes déconstruits. Vous aurez 5 minutes pour répondre à la série de questions.

Exemple:

Si on repliait le carton ci-dessous, lequel des prismes plus bas obtiendrait-on?

  1. A
  2. B
  3. C
  4. D
  5. Je ne sais pas

La bonne réponse est c).

Section 5: Quotient de mémoire

  • Vous disposerez d'un laps de temps limité pour mémoriser une image, une liste de nombres ou un texte écrit. Ensuite, vous devrez répondre à des questions de mémoire.
  • Cette section devrait prendre environ 25 minutes.
  • Cette section doit être faite en une seule fois.
  • Assurez-vous de vous installer dans un endroit silencieux où vous pourrez vous concentrer sans interruption et sans source de distraction.
  • Répondez à toutes les questions du mieux que vous le pouvez. Il est interdit d'utiliser quelque outil que ce soit ou de demander l'aide de quelqu'un.
  • Vous aurez 1 minute pour observer une image sur la page. Ensuite, vous devrez répondre à une série de questions sur l'image que vous venez de regarder.
  • Vous aurez 45 secondes pour répondre aux questions.
  • Vous obtiendrez 1 point par bonne réponse.
  • Vous pouvez passer des questions. Si vous ne connaissez pas la réponse à une question, veuillez sélectionner la réponse « Je ne sais pas ».
  • Une fois le temps écoulé, vous passerez automatiquement à la question suivante.
  • Vous pouvez choisir de passer à la section suivante avant que le temps soit écoulé.

Exemple no 1 ::

Observez ce groupe d'objets. Vous avez 30 secondes.

Quelle est la couleur du cercle?

  1. Rouge
  2. Vert
  3. Noir
  4. Orange
  5. Bleu

La bonne réponse est c) noir.

Exemple no 2 :

Lisez le bulletin météo attentivement. Vous avez 1 minute.

Aujourd'hui, on prévoit un ciel nuageux avec un maximum de 35 degrés et de légers vents du sud-ouest. Pour cette nuit, on prévoit un ciel dégagé et un minimum de 23 degrés.

Au bout d'une minute, une série de questions sur le bulletin météo apparaîtra. Vous aurez 45 secondes pour répondre aux questions.

De quelle direction vient le vent?

  1. Nord-est
  2. Nord-ouest
  3. Sud-est
  4. Sud-ouest
  5. La direction du vent n'était pas indiquée.

La bonne réponse est d) Sud-ouest.

Quelle température prévoit-on pendant la nuit?

  1. 22 degrés
  2. 23 degrés
  3. 25 degrés
  4. 26 degrés
  5. 32 degrés

La bonne réponse est b) 23 degrés.

Section 6: Raisonnement

  • Répondez à toutes les questions du mieux que vous le pouvez.
  • Cette section devrait prendre environ 25 minutes.
  • Si vous ne connaissez pas la réponse à une question, veuillez sélectionner la réponse « Je ne sais pas ».
  • Pour répondre aux questions, vous ne pouvez utiliser qu'un stylo et du papier. Il est interdit d'utiliser une calculatrice, d'utiliser un logiciel ou de demander l'aide de quelqu'un.

Il y aura un compte à rebours au bas de la page.

Partie A – Raisonnement verbal :

D'abord, établissez le lien qui unit les deux premiers mots indiqués. Ensuite, sélectionnez le mot qui forme avec le troisième mot un lien semblable à celui qui unit les deux premiers mots.

Exemple no 1 :: Haut : Bas

Gauche : __________

  1. Haut
  2. Droite
  3. Bas
  4. Au-dessus

La bonne réponse est b) Droite. Dans l'exemple, « Haut » et « Bas » sont des contraires, alors la bonne réponse est le contraire de « Gauche », c'est-à-dire « Droite ».

Exemple no 2 :

Une entreprise a pour politique que tout le monde dans l'usine doit porter des lunettes de protection. Mercredi dernier, des visiteurs ne portaient pas de lunettes de protection dans l'usine. Est-ce que les règles de la politique ont été enfreintes mercredi dernier?

  1. Oui
  2. On ne peut pas le déterminer
  3. Non

La bonne réponse est a) Oui.

Partie B – Raisonnement numérique

Cette partie contient des problèmes mathématiques. Répondez aux questions en sélectionnant ce qui est, selon vous, la bonne réponse.

Exemple:

John a fait une vente de 100 $ et Betty a fait une vente de 200 $. Quelle est la différence entre les ventes de John et de Betty?

  1.  $300
  2.  $100
  3.  $200
  4. Aucune de ces réponses

La bonne réponse est b) 100 $.

RCMP Online Assessment Preparatory Guide

On this page

Introduction

The RCMP Online Entrance Assessment was designed as a biased-free tool to assess applicants for the Royal Canadian Mounted Police (RCMP) Police Officer recruiting process. The RCMP Online Entrance Assessment consists of six sections:

  • Section 1: Workstyle preference
  • Section 2: Language comprehension
  • Section 3: Numerical skills
  • Section 4: Spatial skills
  • Section 5: Memory quotient
  • Section 6: Business reasoning

The assessment should take approximately 55-70 minutes to complete. There are several timed portions. It is recommended that you complete the entire assessment in one session.

Please ensure that you complete the assessment in a quiet environment where you can focus and avoid interruptions or distractions. It is recommended that you complete the assessment on a laptop or desktop computer. You will want to ensure you have a stable Wi-Fi connection and power source to ensure you do not lose your progress during the assessment.

Section 1: Workstyle preference

  • This section consists of a series of statements for which you must select either: strongly disagree, disagree, neutral, agree, strongly agree.
  • Please answer from a work place perspective.
  • Answer quickly, do not overthink.
  • There are no "right" or "wrong" answers.
  • Answer truthfully. Non-truthful answers can impact the validity and accuracy of your results.
  • Results are automatically generated.

Section 2: Language comprehension

  • This section consists of two components: word meanings and word relationships.
  • You will have 5 minutes to complete each component.
  • You will receive 1 point for each correct answer.
  • You may skip questions. If you do not know the answer, please select 'I don't know.'
  • There is a timer at the bottom of the page.

Part A – Word Meanings:

Read the first word. Select the option that has the most similar meaning to it.

Example: Glad

  1. Recite
  2. Happy
  3. Hopeless
  4. Inappropriate
  5. I don't Know

The correct answer is b) Happy.

Part B – Word Relationships:

Two words which have a particular relationship to each other are provided. Another word is also given. Choose the answer which, when matched with that word, best resembles the relationship existing between the first pair of words.

Example:

Tie: Rope

Cut: _____

  1. Needle
  2. Repair
  3. Saw
  4. Broken

The correct answer is c) Saw. You tie with a rope; you cut with a saw.

Section 3: Numerical skills

  • This section requires making numerical calculations and consists of two components: Level 1 calculations and Level 2 calculations
  • Please complete as many questions as you can.
  • Answer each question to the best of your abilities.
  • You will receive 1 point for each correct answer.
  • You may skip questions. If you do not know the answer, please select 'I don't know.'
  • Use only your knowledge, pen and paper when completing these questions. The use of calculators, computer software or input from others is not permitted.
  • There is a timer at the bottom of the page.

Part A – Level 1 Calculations:

Addition and multiplication. You have 3 minutes to complete the set of questions.

Example #1:

8 + 7 =

  1. 12
  2. 13
  3. 15
  4. 16
  5. I don't know

The correct answer is c) 15.

Example #2:

5 x 5 =

  1. 10
  2. 25
  3. 36
  4. 50
  5. I don't know

The correct answer is b) 25.

Part B – Level 2 Calculations:

Addition, subtraction, multiplication and division. You will have 3 minutes to complete the set of questions.

Example:

2 + 2 x 1 =

  1. 2
  2. 3
  3. 4
  4. 0
  5. I don't know

The correct answer is c) 4.

Section 4: Spatial skills

  • This section consists of four components: rotating 2D shapes; 3D shapes; mechanical problems and cubes and folding shapes.
  • Please complete as many questions as you can.
  • You will receive 1 point for each correct answer.
  • You can skip questions – please choose 'I don't know' if you do not know the answer.
  • There is a timer at the bottom of the page.

Part A – Rotating 2D Shapes:

You will be asked a series of questions related to 2D shapes. For each question, choose the letter that matches the shape presented in the box. You have 3 minutes to complete the set of questions.

Example:

  1. A
  2. B
  3. C
  4. D
  5. E
  6. I don't know

The correct answer is shape c).

Part B – 3D Shapes

You will be asked a series of questions related to 3D shapes. For each question, choose the letter that matches the shape presented in the box. You have 3 minutes to complete the set of questions.

Example:

  1. A
  2. B
  3. C
  4. D
  5. I don't know

The correct answer is shape d).

Part C – Mechanical Problems

You will be asked a series of questions related to mechanical problems. You have 4 minutes to complete the set of questions.

Example:

When handle H is pulled to the right, as shown by the arrow, end E will:

  1. Move to the left
  2. Move to the right
  3. Move back and forth
  4. Stay in the same position
  5. I don't know

The correct answer is option a).

Part D – Cubes and Folding Shapes:

You will be asked a series of questions related to cubes and folding shapes. You will have 5 minutes to complete the set of questions.

Example:

Which of the folded shapes represents the unfolded image?

  1. A
  2. B
  3. C
  4. D
  5. I don't know

The correct answer is shape c).

Section 5: Memory quotient

  • You will have a limited amount of time to view an image, list of numbers, or written text. You will then be asked to answer questions using your memory.
  • This section should take you approximately 25 minutes.
  • This section must be completed in one session.
  • Please ensure that you complete the assessment in a quiet environment where you can focus and avoid interruptions or distractions.
  • Answer each question to the best of your abilities. Use of external resources or input from others is not permitted.
  • You will have a 1-minute to review an image on the page. After reviewing the image, you will then proceed to a series of questions regarding the image you just saw.
  • You will have 45-seconds to answer the associated questions.
  • You will receive 1 point for each correct answer.
  • You can skip questions. If you do not know the answer, please select 'I don't know.'
  • Once the time limit has run out, you will advance to the next question automatically.
  • You may choose to proceed to the next section before the time limit is up.

Example #1:

Study this group of objects; you have a 30-second time limit.

What colour is the circle?

  1. Red
  2. Green
  3. Black
  4. Orange
  5. Blue

The correct answer is c) black.

Example #2:

Read the weather report carefully; you have a 1-minute time limit.

The forecast calls for cloudy skies today with a high of 35 degrees and light winds from the southwest. Clearing overnight with a low of 23 degrees.

After the time limit has elapsed, the screen will advance to a set of questions about the text. You will have 45 seconds to answer the questions.

Which direction is the wind coming from?

  1. Northeast
  2. Northwest
  3. Southeast
  4. Southwest
  5. The wind direction was not provided

The correct answer is d) Southwest.

What overnight temperature is predicted?

  1. 22 degrees
  2. 23 degrees
  3. 25 degrees
  4. 26 degrees
  5. 32 degrees

The correct answer is b) 23 degrees.

Section 6: Business reasoning

  • Answer each question to the best of your abilities.
  • This section should take 20-25 minutes to complete.
  • If you do not know the answer, please select 'I don't know'.
  • Use only your knowledge, paper and pen when completing these questions. The use of calculators, computer software or input from others is not permitted.

There is a timer at the bottom of the page.

Part A – Verbal Reasoning:

Choose the word that best fits the blank. Look at the first pair of words to see how they relate to each other and then choose the word that makes the second pair of words related in the same way.

Example #1: Up: Down

Left: __________

  1. High
  2. Right
  3. Low
  4. Above

The correct answer is b) Right. In the example, "Up" and "Down" are opposites, so the correct answer is the opposite of "Left", which is "Right".

Example #2:

A company policy states that all people at the factory must wear safety goggles. Visitors to the factory on Wednesday were not wearing safety goggles. Was the company policy broken on Wednesday?

  1. Yes
  2. It cannot be determined
  3. No

The correct answer is a) Yes.

Part B – Numerical Reasoning

This section consists of math word problems. Complete the questions by selecting the answer you think is correct.

Example:

John made 1 sale of $100 and Betty made 1 sale of $200. What was the difference in sale between John and Betty?

  1.  $300
  2.  $100
  3.  $200
  4. None of the above

The correct answer is b) $100.

Honouring our fallen women

Of the 249 fallen members presently on the RCMP Honour Roll, eight are women who have made the ultimate sacrifice while serving and protecting.

Four of the women died in vehicle collisions, one in a plane crash, one murdered by a fleeing suspect in a domestic dispute, one shot by a mass shooter and one stabbed by an attacker. Every police officer knows the dangers they face every time they report for duty, that there's a chance they won't be back when they say goodbye to their loved ones despite that they still serve and protect with integrity, dedication and compassion

These are the stories of eight women – mothers, spouses, daughters, sisters, valued friends and colleagues – who didn't come home.

Constable Della Beyak

Died: March 15, 1989

Della Beyak

There was a raging snowstorm on March 15, 1989, near Assiniboia, Saskatchewan, when Constable Della Beyak was responding to a call for assistance at a collision. The slow-moving transport truck in front of her was blowing up blinding snow so she edged out to see if she could pass when she tragically collided with the coroner who had just left the scene of the crash. An ambulance that was also leaving the scene then hit the two vehicles from behind.

With just nine months service, the 21-year-old avid figure skater and Ukrainian dancer was killed, making her the first female RCMP officer to die in the line of duty. She had always wanted to be a police officer and studied criminology at the University of Manitoba.

The coroner was also killed and the ambulance driver suffered serious injuries. Beyak was buried in Winnipegosis, Manitoba.

Special Constable Nancy Puttkemery

Died: December 9, 1989

Nancy Puttkemery

Special Constable Nancy Puttkemery died doing what she loved – flying. The Force's first female pilot, the 34-year-old was living her dream flying around the region and into Canada's north for "K" Division Air Services.

On December 9, 1989, she and Special Constable Vincent Timms were returning to Edmonton, Alberta, in a Cessna 182 after assisting on an operational file in Calgary when heavy snow and low visibility forced them to turn back. While making a turn at low altitude, one of the wings hit a guy wire and the plane fell from the sky, killing both souls on board.

Puttkemery was among the early female pioneers who became police officers with the RCMP when she started training in December 1975. She served in several detachments on general duty until 1986 when she gave up her constable status to become a special constable so she could fly with the RCMP (at the time, pilot positions were limited to the civilian, special constable status). During her posting with Air Services, Puttkemery earned certification on the Cessna 182, the Beaver and the Single and Twin Otters.

Constable Christine Diotte

Died: March 12, 2002

Christine Diotte

Constable Christine Diotte was setting up caution warnings at the scene of a rollover west of Banff, Alberta, during a worsening snowstorm on March 12, 2002, when a vehicle ran out of control on the icy highway hitting her and Constable David Davis

Two doctors, who happened to be driving by, helped to stabilize the pair and both were taken to the hospital in Banff where Diotte died. Her husband, a fellow Mountie, was by her side. Davis suffered serious internal injuries but survived.

Diotte, 35, always dreamed of joining the RCMP and graduated from training in 1996. First posted to Hinton, Alberta, she quickly became part of the community, volunteering with the local Victim Services Unit and leading DARE classes.

At the time of her death, she was posted to Banff Detachment and was Davis' training officer. Just six days after the collision, Davis was taken by ambulance from Calgary to Banff to attend Diotte's funeral. He put on his Red Serge and, although still in extreme pain, stood from his wheelchair and gave his training officer one final salute as she passed by.

Constable Robin Cameron

Died: July 15, 2006

Robin Cameron

Thousands attended the nationally televised funeral of Constable Robin Cameron who, along with Constable Marc Bourdages, was shot following a high-speed chase by a suspect in a domestic dispute near Spiritwood, Saskatchewan, on July 7, 2006.

The two constables died within a day of each other of their wounds in hospital as the tragedy gripped the nation. Cameron, 29, died July 15, 2006, and there was a sea of Red Serge, along with officers from many other emergency services, at her funeral on the Beardy's and Okemasis First Nation where she grew up. The local high school now bears her name in memory.

The RCMP had always been part of Cameron's life. Her father and an uncle were both Mounties and she knew at an early age that policing was her future. She faced many challenges along the way but overcame each of them to achieve her dream. Joining the RCMP in July 2001, she was first posted to Beauval, Saskatchewan, and transferred to the Spiritwood Detachment in 2003.

At her funeral, Cameron was described as an inspiration who lived each day to the fullest and had a smile that touched hearts. She was a role model for youth who loved putting on the uniform. Her 11-year-old daughter Shayne, wrote in a letter to her mother read during the service, "… don't worry, Mom. I'll be OK. I know you'll be there for me. You'll see me graduate, have my own kids. And my daughter will be named Robin and know that her grandma was a hero."

The perpetrator was convicted of two counts of first-degree murder and the attempted murder of another officer who was also shot but survived her injuries and was a key witness at the 2009 trial. He was sentenced to three life sentences with no chance of parole for 25 years, the maximum allowable on all counts.

Constable Chelsey Robinson

Died: June 21, 2010

Chelsey Robinson

Constable Chelsey Robinson was searching for an impaired driver shortly before 1 a.m. on June 21, 2010, when she was in a collision with a transport truck near Stony Plain, Alberta. She was critically injured and died shortly after, becoming the fifth female RCMP officer to die in the line of duty.

While only a police officer for seven months, Robinson, 25, had been part of the RCMP for several years at the time of her tragic death. Before going to "Depot" Division for cadet training, she worked for nearly two years in the Forensic Identification Section in Edmonton, Alberta, after studying forensic biology at the University of Toronto.

Among other qualities, she's remembered as an outstanding student and a superior cadet who was always willing to help her troopmates and made a significant contribution to her detachment.

Constable Sarah Anne Beckett

Died: April 5, 2016

Sarah Anne Beckett

In the early morning hours of April 5, 2016, Constable Sarah Anne Beckett was on duty driving a marked police vehicle. She was patrolling within her detachment area. Another on duty member attempted to stop a vehicle and when that member activated the emergency equipment, the driver of the suspect vehicle failed to stop and ran a red light at a controlled intersection. As the driver did so, Beckett's police car entered the intersection with the right of way. The suspect vehicle struck Beckett's vehicle, killing her instantly. The suspect driver after being found guilty of impaired and dangerous driving causing death was incarcerated for four years and prohibited from driving for five years following release.

Beckett entered training with the RCMP at Depot Division on September 7, 2004. She graduated, and was sworn in as a regular member on February 28, 2005. Upon graduating, she was posted to Port McNeill Detachment. She also served with Westshore Detachment and the Vancouver Island Integrated Major Crime Unit. At the time of her death, Beckett was serving with the Westshore Detachment and had completed a little more than 11 years of service as a regular member of the Royal Canadian Mounted Police.

Constable Heidi Jill Stevenson

Died: April 19, 2020

Heidi Jill Stevenson

On Sunday morning April 19, 2020, Constable Heidi Stevenson was killed in the line of duty while attempting to stop a gunman in Nova Scotia. She bravely and heroically engaged the gunman in a firefight before she was killed.

Stevenson graduated from Acadia University with a Bachelor of Science in 1993. It was also during her time at Acadia that she started a part time job with Campus Safety and Security and her passion for policing was born. Stevenson loved her chosen career. There was no doubt in her mind when she graduated from Acadia that her next step was going to be the RCMP. Stevenson entered training with the RCMP at Depot Division on August 14, 1995. She graduated, and was sworn in as a regular member on February 26, 1996. Upon graduation, she was posted to Halifax County Detachment, Nova Scotia. On May 1, 2003, she was transferred to the Musical Ride, Ottawa, Ontario. On July 28, 2007, she returned to Halifax County Detachment, Nova Scotia, and on August 1, 2017, she was transferred to Enfield Detachment, Nova Scotia, and was serving there at the time of her death. Stevenson had completed 24 years, 2 months of service as a regular member of the Royal Canadian Mounted Police.

Constable Shaelyn Yang

Died: October 18, 2022

Shaelyn Yang

On October 18, 2022, while serving and protecting the city of Burnaby, British Columbia, Constable Shaelyn Yang was killed in the line of duty. She was stabbed while conducting a wellness check of a transient individual in a homeless camp.

Yang entered training with the RCMP at Depot Division on June 6, 2019. She graduated, and was sworn in as a regular member on December 2, 2019. Upon graduating, she was posted to Burnaby, British Columbia. Yang was a dedicated police officer and a valued member of the Burnaby RCMP's Police Mental Health Outreach Team. Yang served her community with bravery and compassion, and found value in helping others, especially those experiencing homelessness, addiction, and mental health issues. At the time of her death, Yang had completed 2 years, 10 months of service as a regular member of the Royal Canadian Mounted Police.

Read the previous In Focus, Female First and Meet Troop 17 features

Hommage à nos policières décédées en service

Parmi les 249 policiers décédés en service inscrits au tableau d'honneur de la GRC se trouvent huit femmes qui ont fait le sacrifice ultime pendant qu'elles servaient et protégeaient les Canadiens.

Quatre d'entre elles sont décédées dans des collisions de la route, une a perdu la vie dans un écrasement d'avion, une a été tuée par un suspect qui fuyait les lieux d'une dispute familiale, une a été atteinte de coups de feu tirés par l'auteur d'une tuerie et une dernière a été poignardée par un assaillant. Tous les policiers connaissent les dangers auxquels ils s'exposent chaque fois qu'ils se présentent au travail : ils savent, lorsqu'ils disent au revoir à ceux qu'ils aiment, qu'ils pourraient très bien ne jamais les revoir. Mais ils continuent quand même de se présenter au travail chaque jour et de servir la population avec intégrité, dévouement et compassion.

Voici ces huit femmes – mères, épouses, filles, sœurs, amies et estimées collègues – qui nous ont ainsi quittés.

Gendarme Della Beyak

Décédée le 15 mars 1989

Le 15 mars 1989, durant une violente tempête de neige, la gendarme Della Beyak se rendait sur les lieux d'une collision survenue près d'Assiniboia, en Saskatchewan. Aveuglée par les bourrasques de neige charriées par un camion de transport qui roulait lentement devant elle, elle s'est écartée de sa voie pour voir si elle pouvait tenter un dépassement lorsqu'elle a tragiquement heurté le véhicule du coroner qui venait de quitter les lieux de la collision. Une ambulance qui quittait aussi les lieux a par la suite embouti les deux véhicules par derrière.

La policière de 21 ans, passionnée de patinage artistique et de danse ukrainienne, ne comptait que neuf mois de service lors de son décès. Il s'agit de la première femme membre de la GRC à perdre la vie dans l'exercice de ses fonctions. Elle avait toujours voulu devenir policière et elle avait étudié la criminologie à l'Université du Manitoba.

Le coroner est également décédé dans la collision et le conducteur de l'ambulance a subi de graves blessures. La dépouille de la gend. Beyak est inhumée à Winnipegosis, au Manitoba.

Gendarme spéciale Nancy Puttkemery

Décédée le 9 décembre 1989

La gendarme spéciale Nancy Puttkemery, âgée de 34 ans, est décédée en faisant ce qu'elle aimait le plus au monde : en pilotant un avion. Première femme pilote à la GRC, elle réalisait son rêve de longue date en parcourant le ciel de l'Alberta et du Nord canadien à l'emploi du Service de l'air de la Division K.

Le 9 décembre 1989, le gendarme spécial Vincent Timms et elle revenaient à Edmonton à bord d'un Cessna 182 après avoir prêté assistance dans un dossier opérationnel à Calgary, lorsqu'ils ont été forcés de faire demi-tour en raison d'une tempête de neige qui gênait grandement la visibilité. Pendant que l'avion effectuait un virage à basse altitude, l'une de ses ailes a heurté un hauban et l'avion est tombé du ciel, tuant du coup ses deux occupants.

La g.s. Puttkemery faisait partie des premières femmes à devenir policières à la Gendarmerie lorsqu'elle a débuté sa formation en décembre 1975. Elle a travaillé aux services généraux dans plusieurs détachements jusqu'en 1986, puis elle a renoncé à son statut de gendarme pour devenir gendarme spéciale et piloter un avion à la GRC. (À l'époque, le poste de pilote était réservé au statut civil de gendarme spécial.) Durant son affectation au Service de l'air, la g.s. Puttkemery avait obtenu la certification pour piloter le Cessna 182, le Beaver, le Single Otter et le Twin Otter.

Gendarme Christine Diotte

Décédée le 12 mars 2002

Le 12 mars 2002, durant une tempête de neige, la gendarme Christine Diotte et le gendarme David Davis plaçaient des placards d'avertissement sur les lieux d'un capotage à l'ouest de Banff lorsqu'un conducteur a perdu la maîtrise de son véhicule sur la route glacée et les a frappés de plein fouet.

Deux médecins qui passaient par là ont intervenu pour stabiliser l'état des deux policiers avant qu'ils ne puissent être transportés à l'hôpital de Banff, où la gend. Diotte est décédée. Son mari, lui aussi membre de la GRC, était à ses côtés. Le gend. Davis a subi de graves blessures internes, mais il a survécu.

La gend. Diotte, âgée de 35 ans à sa mort, avait toujours rêvé de joindre les rangs de la GRC. Elle a terminé sa formation en 1996 et a d'abord été affectée à Hinton (Alberta), où elle s'est rapidement intégrée à la collectivité, devenant bénévole auprès de l'unité locale des services aux victimes et enseignante au programme D.A.R.E. pendant ses temps libres.

Au moment de son décès, elle travaillait au Détachement de Banff et était l'agente de formation du gend. Davis. Six jours seulement après le drame, le gend. Davis s'est fait mener en ambulance de Calgary à Banff pour pouvoir assister aux funérailles de sa mentor. Vêtu de la tunique rouge et luttant contre une intense douleur, il s'est levé de son fauteuil roulant lors du passage de son cercueil pour la saluer une dernière fois.

Gendarme Robin Cameron

Décédée le 15 juillet 2006

Des milliers de personnes ont assisté aux funérailles télédiffusées de la gendarme Robin Cameron, abattue après une poursuite à grande vitesse, par un suspect dans une affaire de dispute conjugale. Le gend. Marc Bourdages a aussi perdu la vie dans cet incident, survenu le 7 juillet 2006 près de Spiritwood, en Saskatchewan.

Les deux gendarmes sont décédés à l'hôpital des suites de leurs blessures, à un jour d'intervalle, dans cette tragédie qui a affligé la nation entière. À l'occasion des funérailles de la gend. Cameron, qui s'est éteinte à 29 ans, une marée de tuniques rouges de la GRC et d'uniformes d'autres services d'urgence a déferlé dans la Première Nation Beardy's and Okemasis, où elle a grandi. L'école secondaire de la région porte maintenant son nom.

La GRC avait toujours fait partie de la vie de la gend. Cameron. Son père et son oncle étaient tous les deux membres de la GRC, et elle savait dès son plus jeune âge qu'elle voulait l'être également. Son parcours n'a pas été sans obstacle, mais elle a su les franchir tous pour réaliser son rêve et joindre les rangs de la GRC en juillet 2001. Elle a d'abord été affectée à Beauval, en Saskatchewan, avant d'être transférée au Détachement de Spiritwood en 2003.

On a dit de la gend. Cameron à ses funérailles qu'elle était une source d'inspiration, une personne qui vivait pleinement le moment présent et dont le sourire réchauffait les cœurs. Elle était un modèle pour les jeunes et aimait porter l'uniforme. Sa fille de 11 ans, Shayne, a écrit une lettre qui a été lue durant le service : « Ne t'en fait pas, maman, ça va aller. Je sais que tu seras toujours là pour moi. Tu seras là quand je vais recevoir mon diplôme et quand j'aurai mes enfants. Ma fille va s'appeler Robin, comme toi, et elle grandira en sachant que sa grand-mère était une héroïne. »

En 2009, le meurtrier a été reconnu coupable de deux chefs d'accusation de meurtre au premier degré et de tentative de meurtre d'une autre policière qui a également été atteinte par balles mais qui a survécu et qui a témoigné lors du procès. Il a été condamné à purger trois peines d'emprisonnement à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle avant 25 ans, soit la peine maximale pour chaque infraction.

Gendarme Chelsey Robinson

Décédée le 21 juin 2010

Le 21 juin 2010, vers 1 h, la gendarme Chelsey Robinson cherchait un conducteur aux facultés affaiblies lorsque son véhicule est entré en collision avec un camion de transport près de Stony Plain, en Alberta. Elle a été grièvement blessée et a succombée à ses blessures peu de temps après, devenant ainsi la cinquième femme membre de la GRC à perdre la vie dans l'exercice de ses fonctions.

Même si elle n'était policière que depuis sept mois, la gend. Robinson, âgée de 25 ans, faisait partie de la GRC depuis déjà plusieurs années. Avant de commencer la formation des cadets à la Division Dépôt, elle a travaillé pendant presque deux ans à la Section de l'identité judiciaire d'Edmonton (Alberta) après avoir étudié la biologie judiciaire à l'Université de Toronto.

On se souvient d'elle, entre autres, comme d'une étudiante douée et d'une cadette exceptionnelle qui était toujours disposée à aider ses camarades et qui a apporté une grande contribution à son détachement.

Gendarme Sarah Anne Beckett

Décédée le 5 avril 2016

Tôt le matin le 5 avril 2016, la gendarme Sarah Anne Beckett était de service et effectuait des patrouilles dans le secteur de son détachement à bord d'un véhicule de police identifié. Un autre membre a voulu faire arrêter un véhicule, mais quand ce membre a activé l'équipement d'urgence, le conducteur a refusé de s'immobiliser et a brûlé le feu rouge à une intersection contrôlée. Au même moment, la voiture de Beckett, qui avait le droit de passage, s'engageait dans l'intersection. Le véhicule suspect a percuté celui de Beckett, la tuant instantanément. Le suspect a été reconnu coupable de conduite avec facultés affaiblies et de conduite dangereuse ayant causé la mort. Il a été condamné à une peine de quatre ans d'emprisonnement assortie d'une interdiction de conduire pendant cinq ans après sa remise en liberté

La gend. Beckett a commencé sa formation à la Division Dépôt de la GRC le 7 septembre 2004 et elle est devenue membre régulière le 28 février 2005. Elle a d'abord été affectée au Détachement de Port McNeill, puis a plus tard travaillé au Détachement de Westshore et avec le Groupe intégré des crimes graves de l'île de Vancouver. Au moment de son décès, elle travaillait au Détachement de Westshore et comptait un peu plus de 11 ans de service comme membre régulière de la GRC.

Gendarme Heidi Jill Stevenson

Décédée le 19 avril 2020

Au matin le dimanche le 19 avril 2020, la gendarme Heidi Stevenson a perdu la vie dans l'exercice de ses fonctions lorsqu'elle tentait d'arrêter un tireur en Nouvelle-Écosse. Avec bravoure et héroïsme, elle a fait feu sur le tireur avant que ce dernier l'abatte.

La gend. Stevenson a obtenu un baccalauréat en sciences de l'Université Acadia en 1993. Pendant ses études, elle travaillait à temps partiel avec l'équipe de sécurité sur le campus universitaire. C'est là qu'est née sa passion pour le travail policier. La gendarme Stevenson aimait beaucoup la carrière qu'elle avait choisie. Lorsqu'elle a obtenu son diplôme de l'Université Acadia, elle savait que la prochaine étape de sa vie serait à la GRC. Elle a commencé sa formation à la Division Dépôt le 14 août 1995 et est devenue membre régulière le 26 février 1996. Sa première affectation a été dans le Détachement du comté d'Halifax, en Nouvelle-Écosse. Le 1er mai 2003, elle a été mutée au Carrousel, à Ottawa (Ontario). Le 28 juillet 2007, elle est retournée au Détachement du comté d'Halifax en Nouvelle-Écosse et, le 1er août 2017, elle a été mutée au Détachement d'Enfield (N.-É.), au sein duquel elle travaillait le jour de son décès. La gend. Stevenson comptait 24 années et deux mois de service en tant que membre régulière de la GRC.

Gendarme Shaelyn Yang

Décédée le 18 octobre 2022

Le 18 octobre 2022, la gendarme Shaelyn Yang travaillait à servir et à protéger la ville de Burnaby en Colombie-Britannique lorsqu'elle a été tuée dans l'exercice de ses fonctions. Elle a été poignardée pendant qu'elle effectuait une vérification de bien-être auprès d'un individu de passage dans un camp de sans-abri

La gend. Yang a commencé sa formation à la Division Dépôt le 6 juin 2019. Elle est devenue membre régulière de la GRC le 2 décembre 2019 et a été affectée à Burnaby, en Colombie-Britannique. La gend. Yang était une policière dévouée et une membre appréciée de l'équipe policière de services de proximité en santé mentale de la GRC à Burnaby. Elle a servi sa communauté avec bravoure et compassion et trouvait valorisant d'aider les autres, surtout ceux qui étaient aux prises avec l'itinérance, la dépendance et des troubles de santé mentale. La gend. Yang aura cumulé deux années et dix mois de service en tant que membre régulière de la GRC.

Lisez les articles intitulés « Gros plan », « Premières féminines » et « Voici la Troupe 17 »

Ces petits moments qui marquent une carrière

Vers l'âge de huit ans, Barb Alexander (née Woods) s'est entichée de l'idée d'entrer dans les rangs de la Gendarmerie.

C'était au début des années 60, à Fort St. John, rude ville pétrolière du nord-est de la Colombie-Britannique. Sa mère s'était vu demander de cuisiner des repas aux membres du détachement local de la GRC.

Monoparentale, elle offrait le gîte et le couvert à des ouvriers pour faire vivre ses six enfants. Un jour, des gendarmes célibataires se sont pointés chez elle. « Ils étaient fatigués de se faire à manger, alors ils ont commencé à se joindre à nous pour les repas. »

« Ils étaient si courtois, se souvient Barb. Comme mon père n'était pas dans le décor, ils me servaient de modèles. »

Leur influence a été si grande qu'elle n'a jamais vraiment envisagé une carrière autre que le travail policier. Elle a décroché un emploi d'été comme répartitrice à la Sous-division de Nelson et a plus tard travaillé deux ans à la réception de la police de Victoria.

C'est pendant cette période que la GRC a annoncé, le 24 mai 1974, qu'elle accepterait les demandes d'emploi de femmes souhaitant devenir policières. « J'ai téléphoné au bureau des affectations le jour même, et le hasard a voulu que je tombe sur quelqu'un que j'avais côtoyé dans mon emploi de répartitrice », raconte Barb, s'amusant de voir à quel point le monde peut être petit à la GRC.

Le 16 septembre suivant, elle était assermentée et prenait la route de l'École de la GRC (Division Dépôt), à Regina, en Saskatchewan, pour faire partie de la première troupe féminine, qui portait le numéro 17.

Contrairement à bon nombre de ses 31 compagnes de troupe, la jeune femme de 20 ans n'a ressenti ni bouleversement ni nervosité en arrivant dans le vaste complexe.

Elle se souvient qu'en voyant pour la première fois des troupes circuler en formation pour se rendre d'une classe à l'autre, elle a vraiment pris conscience de réaliser le rêve qui l'habitait depuis son enfance à Fort St. John. « J'étais curieuse et enchantée d'être enfin rendue là. »

La suite a finalement dépassé toutes ses espérances. « J'ai fait une carrière formidable, à la fois stimulante et extrêmement enrichissante », affirme-t-elle depuis son domicile à Victoria, où elle s'est établie à la retraite avec son mari, maintenant décédé, qui était lui aussi membre de la GRC.

Tôt dans sa première affectation, à Cranbrook, en Colombie-Britannique, Barb a vu que l'humour serait son allié, le temps que ses collègues masculins s'habituent à avoir une femme parmi eux. Elle se souvient entre autres de la journée où elle a reçu des articles d'uniforme au détachement. À l'époque, les effets distribués aux femmes comprenaient des collants, des soutiens-gorges et un sac à main avec étui intégré pour l'arme de poing, en plus des articles traditionnels comme le chapeau de rat musqué pour l'hiver.

« Ils avaient écrit sur l'emballage de papier brun : "bas nylon chauds" et "soutiens-gorges doublés de fourrure", dit-elle en riant. Le sergent d'état-major les a obligés à refaire l'emballage parce qu'il ne savait pas trop comment je prendrais la blague. »

Elle aimait son travail, mais elle s'ennuyait. « Je n'avais aucune place, ni parmi les gars, ni parmi les secrétaires, ni parmi les épouses. Après le travail, je me sentais seule. »

Elle s'est alors vu confier une tâche qui deviendrait le fil conducteur de toute sa carrière et qui lui permettrait de se constituer un réseau d'amis.

Une fille de 14 ans avait été agressée sexuellement par quatre hommes, mais refusait d'en parler à l'enquêteur du détachement voisin. On a donc fait appel à Barb pour voir si la victime s'ouvrirait à une femme. « Elle m'a tout dit parce qu'elle savait que j'étais en mesure de la comprendre. Et je n'avais que six ans de plus qu'elle! »

Quand une demande semblable est venue d'un autre détachement, force a été de constater que les femmes de la région avaient besoin d'apprendre à se protéger, et Barb s'est bientôt mise à présenter des exposés sur le sujet.

Sa vie a changé à jamais quand, au cours d'un voyage à Victoria, elle a rencontré l'auteur du programme « Lady Beware » qu'elle voulait mettre sur pied dans son détachement. Le policier en question, Don Alexander, deviendrait plus tard son mari.

Une de leurs deux filles, Heather, a suivi leurs traces, faisant son entrée à la GRC en 1995. « Don et moi lui avons remis son insigne ensemble quand elle a été promue de Dépôt. » C'était une première pour l'organisation.

Après plusieurs mutations et une pause de cinq ans quand les enfants étaient petits, Barb a mis sa passion personnelle au cœur de son travail en se joignant au Groupe de la police communautaire de Port Alberni, en Colombie-Britannique. Son dévouement lui a valu en 1988 le tout premier prix provincial du praticien de l'année en matière de prévention de la criminalité.

Sa dernière affectation, trois ans avant de partir à la retraite en 2001, l'a menée au programme Échec au crime à Victoria, où elle produisait des reconstitutions et d'autres types d'appels au public. « C'était un travail très gratifiant et amusant qui m'a permis de terminer ma carrière en beauté », résume-t-elle.

Au nombre des facteurs qui l'ont incitée à prendre sa retraite figurait le désir de se consacrer à l'entreprise florissante qu'elle avait créée après un voyage au paradis indonésien de Bali en 1999. Tombée sous le charme des gens de l'endroit, elle avait lancé un commerce de conception et d'importation de tissus pour vêtements féminins. Aujourd'hui, sous la bannière de Bali Fiber Tours, elle organise des visites guidées pour les femmes et fait du mentorat auprès de Balinaises qui souhaitent ouvrir leur propre petite entreprise. Sa partenaire d'affaires, Cheryl Joyce, est une ancienne compagne de troupe.

Ce travail s'inscrit à bien des égards dans le prolongement de son expérience de police communautaire. Dans un cas comme dans l'autre, il s'agit de nouer des relations authentiques avec les gens et de leur donner les moyens de s'aider eux-mêmes.

C'est de cette influence exercée sur les autres que Barb tire sa plus grande fierté. Deux exemples lui viennent à l'esprit : le jour où elle a croisé un homme qui lui a dit, les larmes aux yeux, à quel point elle avait changé les choses pour sa famille des années auparavant, et celui où, à l'épicerie, une jeune femme l'a remerciée de l'avoir aidée à traverser les années difficiles de son adolescence rebelle.

« De temps à autre survient un petit moment inoubliable. C'est ce qui fait que le jeu en vaut la chandelle. »

Lisez les articles intitulés « Gros plan », « Premières féminines » et « Voici la Troupe 17 »

It's all about the small, unforgettable moments

It was around the age of eight when Barb Alexander became enthralled with becoming a Mountie.

The time was the early 1960s in Fort St. John, B.C., a rough oil town in northeastern British Columbia, when her single mom was first asked to provide home-cooked meals to the local RCMP officers.

With six kids, her mom provided room and board to labourers to make a living. One day, some of the single Mounties started showing up. "They were tired of cooking for themselves so they started taking meals with us."

"They were such gentlemen," Alexander (nee Woods) recalls. "I didn't have a father and they were someone to look up to."

They had such an impact that she never really considered a career other than policing. She worked a summer job as a dispatcher with Nelson Sub Division and later worked the front counter with the Victoria police for two years.

It was while she was in Victoria that the RCMP announced on May 24, 1974, that it would take applications from women. "I called the staffing office that day and the man who answered happened to have been a co-worker when I was a dispatcher," says Alexander, laughing at how small the RCMP world can be.

By Sept. 16th of that year she was sworn in and heading to the RCMP Academy, "Depot" Division, in Regina, Sask., to take up ranks in the first female troop – otherwise known as Troop 17.

Unlike many of her 31 troop mates, the then-20-year old didn't feel overwhelmed or nervous when she first walked onto the sprawling base.

She remembers that it was when she first saw other troops marching in formation from class to class that it really hit her; she was exactly where she'd wanted to be since those early years in Fort. St. John. "I was curious and I was so excited to finally be there."

And her career was so much more than she'd hoped. "It was a great career that was challenging and incredibly rewarding," she says from the home in Victoria where she retired with her late husband, also a veteran RCMP officer.

She learned early on in her first posting to Cranbrook, B.C. that a good sense of humour was going to see her through as her fellow officers got used to having a woman working with them. An example she recalls is the day she received some uniform supplies at the detachment. At the time, included in the women's uniform "kit" were nylons, bras, and purses fashioned with a holster for the firearm, along with traditional items like the muskrat-lined hats for winter.

"They wrote 'winter-weight pantyhose' … on the brown paper wrapping the box," she laughs. "The Staff-Sergeant made them rewrap it because he couldn't be sure I would take it as a joke."

While she was enjoying the job, she was lonely. "I wasn't one of the guys, or the secretaries, or the wives. After work, I felt alone."

At the same time, she became involved in what would become the theme for the rest of her career, and ultimately build a community of friends.

A 14-year-old girl had been sexually assaulted by four men but wouldn't talk to the investigator at a neighbouring detachment. So Alexander was called in to see if the girl would open up to a woman. "She told me everything because she knew that on some level I could relate. And I was only six years older than she was!"

After a similar request at another detachment, it became clear that women in the community needed to be taught skills to keep themselves safe and Alexander soon started doing presentations on the subject.

A trip to Victoria and a meeting with the officer who wrote the "Lady Beware" program that Alexander wanted to implement in her detachment, changed her life forever. That officer was Don Alexander, the man who would become her husband.

One of their two daughters followed in their footsteps and joined the RCMP in 1995. "Don and I both presented Heather with her badge when she graduated from Depot," a first for the RCMP.

After several transfers and a five-year break when the children were young, Alexander made her after-hours passion her focus by joining the community policing unit in Port Alberni, B.C. Her passion was recognized when she earned the first Crime Prevention Practitioner of the Year award for the province in 1988.

Her last posting three years before retiring in 2001 was with Crime Stoppers in Victoria creating re-enactments and other appeals for crime-solving tips from the public. "It was such a rewarding and fun posting – a great way to end my career." she says.

Part of the reason she retired was a growing business she created after a 1999 trip to the Indonesian paradise, Bali. Enamoured by the locals, she started a business designing and importing fabrics for women's clothing. Now, she organizes tours for women through her company, Bali Fiber Tours, and mentors locals starting their own small businesses. Her co-leader is troopmate, Cheryl Joyce.

In many ways her current work flows from her community policing work – both are about genuinely connecting with people and helping them help themselves.

And it's that impact she's most proud of. Two occasions come to mind to illustrate for Alexander: one of running into a man who, with tears in his eyes, told her how much of a difference she'd made in his family years earlier; and the second of the young woman in a grocery store who thanked Alexander for helping her get through her years of teenage rebellion.

"From time to time there's an occasion, a small but unforgettable moment. That's what made it all worthwhile."

Read the previous In Focus, Female First and Meet Troop 17 features

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