Recruiting events for telecommunications operators
The RCMP holds recruiting events such as career presentations for people interested in telecommunications operator (9-1-1 Dispatcher) careers. Events are held in a number of cities and towns throughout the year.
Select your province or territory of interest and request information from a recruiter about events in the area.
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Alberta
- Email:
- rcmp.koccrecruiting-kstorecrutement.grc@rcmp-grc.gc.ca
- Telephone:
- 780-412-5350
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British Columbia
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Manitoba
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New Brunswick
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Newfoundland and Labrador
- Telephone:
- 709-772-5400 (option 2)
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Northwest Territories
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Nova Scotia
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Nunavut
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Ontario
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Prince Edward Island
- Email:
- lpshr-rhfpl@rcmp-grc.gc.ca
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Quebec
- Email:
- cdiv_dotationfp_psstaffing@rcmp-grc.gc.ca
- Telephone:
- 514-939-8300
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Saskatchewan
- Email:
- rcmp.foccrecruiting-fstorecrutement.grc@rcmp-grc.gc.ca
- Telephone:
- 639-625-3770
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Yukon
Activités de recrutement pour les opérateurs des télécommunications
La GRC organise des activités de recrutement, tels des exposés sur les carrières, à l'intention de ceux qui sont intéressés à devenir opérateurs ou opératrices des télécommunications (répartiteurs au 911). Des activités ont lieu dans différentes villes tout au long de l'année.
Sélectionnez votre province ou votre territoire dans la liste ci-dessous pour demander de l'information sur les activités dans votre région.
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Alberta
- Courriel :
- rcmp.koccrecruiting-kstorecrutement.grc@rcmp-grc.gc.ca
- Téléphone :
- 780-412-5350
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Colombie-Britannique
Carrières de répartiteurs de la police au service 9-1-1 en Colombie-Britannique
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Île-du-Prince-Édouard
- Courriel :
- lpshr-rhfpl@rcmp-grc.gc.ca
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Manitoba
- Courriel :
- rcmp.doccrecruiting.grc@rcmp-grc.gc.ca
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Nouveau-Brunswick
- Courriel :
- nbrcmpocc.stogrcnb@rcmp-grc.gc.ca
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Nouvelle-Écosse
- Courriel :
- hdiv-occstaffing@rcmp-grc.gc.ca
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Nunavut
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Ontario
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Québec
- Courriel :
- cdiv_dotationfp_psstaffing@rcmp-grc.gc.ca
- Téléphone :
- 514-939-8300
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Saskatchewan
- Courriel :
- rcmp.foccrecruiting-fstorecrutement.grc@rcmp-grc.gc.ca
- Téléphone :
- 639-625-3770
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Terre-Neuve-et-Labrador
- Téléphone :
- 709-772-5400 (option 2)
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Territoires du Nord-Ouest
- Courriel :
- rcmp.gocc-gsto.grc@rcmp-grc.gc.ca
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Yukon
- Courriel :
- mdiv_occ_recruiting@rcmp-grc.gc.ca
Nouvelles
Remarque
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April 28, 2025 — Hammonds Plains, Nova Scotia
April 25, 2025 — Newtonville, Nova Scotia
April 24, 2025 — Amherst, Nova Scotia
April 24, 2025 — Harbour Grace, Newfoundland and Labrador
April 24, 2025 — Bay Roberts, Newfoundland and Labrador
April 23, 2025 — Sheet Harbour, Nova Scotia
April 23, 2025 — Marystown, Newfoundland and Labrador
April 23, 2025 — Holyrood, Newfoundland and Labrador
April 22, 2025 — Enfield, Nova Scotia
April 22, 2025 — Pictou, Nova Scotia
April 22, 2025 — St. John's, Newfoundland and Labrador
April 22, 2025 — Lawrencetown, Nova Scotia
April 22, 2025 — Harbour Grace, Newfoundland and Labrador
April 20, 2025 — Cole Harbour, Nova Scotia
April 20, 2025 — Cook's Cove, Nova Scotia
April 18, 2025 — Cook's Cove, Nova Scotia
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April 17, 2025 — Clarenville, Newfoundland and Labrador
April 17, 2025 — St. John's, Newfoundland and Labrador
April 16, 2025 — St. John's, Newfoundland and Labrador
April 16, 2025 — Whitbourne, Newfoundland and Labrador
April 16, 2025 — Antigonish, Nova Scotia
April 16, 2025 — Springdale, Newfoundland and Labrador
April 15, 2025 — Deer Lake, Newfoundland and Labrador
April 15, 2025 — St. John's, Newfoundland and Labrador
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April 14, 2025 — Mavillette, Nova Scotia
April 14, 2025 — Stephenville, Newfoundland and Labrador
April 12, 2025 — Goffs, Nova Scotia
April 12, 2025 — Ohio, Nova Scotia
April 11, 2025 — Rines Creek, Nova Scotia
April 11, 2025 — Millbrook, Nova Scotia
April 11, 2025 — Grand Falls-Windsor, Newfoundland and Labrador
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April 11, 2025 — St. John's, Newfoundland and Labrador
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Vérification de la destruction des documents papiers relatifs aux dispositions transitoires de la Loi sur l'abolition du registre des armes d'épaule
Rapport final : Avril 2014
Ce rapport fut revu en considération de la Loi sur l'accès à l'information et la Loi sur la protection des renseignements personnels; l'information publiée est NON-CLASSIFIÉE.
Table des matières
- Acronymes et abréviations
- Sommaire exécutif
- Réponse de la gestion à la vérification
- 1. Contexte
- 2. Objectif, portée et méthode
- 3. Principale constatation
- 4. Conclusion
- Annexe A - Objectif et critères de vérification
- Notes de bas de page
Acronymes et abréviations
- CAF
- Contrôleur des armes à feu
- GRC
- Gendarmerie royale du Canada
- PCAF
- Programme canadien des armes à feu
- SCIRAF
- Système canadien d'information relatif aux armes à feu
- SPS
- Services de police spécialisés
Sommaire exécutif
La Loi sur l'abolition du registre des armes d'épaule qui est entrée en vigueur le 5 avril 2012 a supprimé l'obligation d'enregistrer les armes à feu sans restrictions. Les dispositions transitoires de la loi prévoient l'obligation de détruire tous les documents relatifs à l'enregistrement des armes à feu sans restrictions sous la garde du commissaire aux armes à feu et des contrôleurs des armes à feu.
Le présent rapport de vérification est le deuxième produit sur l'issue des mesures prises par le Programme canadien des armes à feu pour appliquer la Loi sur l'abolition du registre des armes d'épaule et ses dispositions transitoires. Le rapport précédent portait sur la destruction des données électroniques relatives à l'enregistrement des armes à feu sans restrictions et celui-ci porte sur la destruction des documents papiers (papier, CD, ruban) relatifs à l'enregistrement des armes à feu sans restrictions sous la garde du commissaire aux armes à feu et des contrôleurs des armes à feu.
Les résultats de la vérification indiquent que globalement, une stratégie rigoureuse et structurée a été élaborée et mise en œuvre pour que les documents papiers relatifs à l'enregistrement des armes à feu sans restrictions (à l'exception des documents concernant le Québec Note de bas de page 1 et les agences publiques Note de bas de page 2) soient caviardés ou détruits, comme l'exigeaient les dispositions transitoires de la Loi sur l'abolition du registre des armes d'épaule.
Réponse de la gestion à la vérification
La Gestion accepte les résultats de la vérification. Un plan de mise en œuvre a été élaboré pour appliquer les modifications à la Loi sur les armes à feu et à ses règlements d'application découlant du projet de loi C-19. Le plan de mise en œuvre prévoyait la destruction de toutes les données associées aux fichiers d'enregistrement des armes à feu sans restrictions détenues dans le Système canadien d'information relatif aux armes à feu (SCIRAF), à l'exception des armes enregistrées par des entreprises ou des particuliers résidant dans la Province de Québec et des armes enregistrées au nom des agences publiques. La destruction s'est achevée avec succès le 31 octobre 2012.
Bien que les fichiers d'enregistrement officiel aient été détruits en octobre 2012, l'on s'attendait à trouver certaines données sur des supports tangibles, à l'extérieur du SCIRAF. Par conséquent, un plan d'examen national a été élaboré et mis en œuvre. Il prévoyait l'examen manuel des dossiers matériels et la destruction ou le caviardage de tout renseignement relatif aux armes à feu sans restrictions. Nous sommes heureux de savoir que la vérification indépendante a pu constater que notre plan a été mis en œuvre avec succès.
Le PCAF a aussi mis en œuvre une pratique de diligence raisonnable permanente pour veiller à ce qu'aucun renseignement relatif aux armes à feu sans restrictions ne soit recueilli dans l'avenir.
J'aimerais remercier le personnel du Programme canadien des armes à feu pour son travail acharné et pour son dévouement qui ont contribué directement au succès de cette tâche complexe.
Peter Henschel, sous-commissaire
Services de police spécialisés
Gendarmerie royale du Canada
1. Contexte
Le Programme canadien des armes à feu (PCAF), aux Services de police spécialisés (SPS) de la GRC, est le secteur de service responsable de l'administration de la Loi sur les armes à feu et de ses règlements d'application concernant les permis ainsi que la possession, le transport, l'utilisation et l'entreposage des armes à feu au Canada de même que du soutien opérationnel direct à l'application de la loi pour toutes les enquêtes et demandes d'information ayant trait aux armes à feu.
Le 25 octobre 2011, la Loi modifiant le Code criminel et la Loi sur les armes à feu (projet de loi C-19) visant à supprimer l'obligation pour les particuliers et les entreprises d'enregistrer les armes à feu sans restrictions Note de bas de page 3 a été déposée à la Chambre des communes. Le projet de loi C-19 (sous son titre abrégé - Loi sur l'abolition du registre des armes d'épaule) a reçu la sanction royale le 5 avril 2012, supprimant l'obligation d'enregistrer les armes à feu sans restrictions. La Province de Québec a demandé une injonction pour porter en appel la Loi sur l'abolition du registre des armes d'épaule et le 5 avril 2012, la Cour supérieure du Québec a émis une ordonnance en vertu de laquelle les résidents et les entreprises du Québec doivent continuer d'enregistrer les armes à feu sans restrictions. Depuis, le gouvernement du Canada et la Province de Québec sont devant les tribunaux pour trancher la remise à la Province de Québec par le gouvernement du Canada des données d'enregistrement des armes à feu sans restrictions liées aux résidents et aux entreprises du Québec. En mars 2014, l'affaire était devant la Cour suprême du Canada et devrait être entendue à l'automne 2014. Dans l'intervalle, le PCAF a été avisé de ne pas appliquer les changements entraînés par la Loi sur l'abolition du registre des armes d'épaule aux particuliers et aux entreprises établis au Québec.
La Loi sur l'abolition du registre des armes d'épaule comporte l'obligation de détruire tous les documents relatifs à l'enregistrement des armes à feu sans restrictions qui relèvent du commissaire aux armes à feu Note de bas de page 4 et des contrôleurs des armes à feu (CAF). De manière précise, les dispositions transitoires de la Loi exigent ce qui suit :
« 29. (1) Le commissaire aux armes à feu veille à ce que, dès que possible, tous les registres et fichiers relatifs à l'enregistrement des armes à feu autres que les armes à feu prohibées ou les armes à feu à autorisation restreinte qui se trouvent dans le Registre canadien des armes à feu, ainsi que toute copie de ceux-ci qui relève de lui soient détruits.
(2) Chaque contrôleur des armes à feu veille à ce que, dès que possible, tous les registres et fichiers relatifs à l'enregistrement des armes à feu autres que les armes à feu prohibées ou les armes à feu à autorisation restreinte qui relèvent de lui, ainsi que toute copie de ceux-ci qui relève de lui soient détruits. »
L'organisation du PCAF compte un CAF désigné pour chaque province et territoire. Les CAF sont chargés de la prise de décision et du travail administratif en ce qui a trait aux permis, aux autorisations de transport et de port d'armes à feu. Ils sont aussi chargés de confirmer la raison de la cession des armes à feu à autorisation restreinte et des armes à feu prohibées par les particuliers et les entreprises. Le lien entre le permis et l'enregistrement peut amener le CAF à conserver une copie tangible du fichier d'enregistrement d'une arme à feu sans restrictions, d'où la précision dans les dispositions transitoires qu'elles s'appliquent aussi aux CAF. Sauf dans cinq provinces, les CAF sont nommés par le gouvernement fédéral et relèvent du directeur des Services de réglementation sur les armes à feu au PCAF. Dans les cinq autres provinces - l'Ontario, le Québec, le Nouveau-Brunswick, l'Île-du-Prince-Édouard et la Nouvelle-Écosse - les CAF sont nommés par les provinces et rendent compte au ministre fédéral de la Sécurité publique en vertu d'accords de contribution.
Le 5 avril 2012, le PCAF a cessé de délivrer des certificats d'enregistrement pour les armes à feu sans restrictions, sauf pour les particuliers et les entreprises établis au Québec. Le 20 mai 2012, le PCAF a désactivé ses systèmes en ligne pour éviter que des particuliers et des entreprises n'enregistrent des armes à feu sans restrictions, à moins qu'ils soient établis dans la province de Québec. Ces mesures avaient été mises au point par le PCAF pour se conformer à la Loi sur l'abolition du registre des armes d'épaule et à ses dispositions transitoires. Les étapes prévues détaillent le travail que nécessitait la destruction de tous les dossiers, électroniques et tangibles, des entrepôts d'information de la GRC et du PCAF, exception faite des fichiers concernant les agences publiques Note de bas de page 5 et les particuliers et les entreprises établis au Québec, qui seront conservés.
En octobre 2012, tous les fichiers électroniques relatifs à l'enregistrement des armes à feu sans restrictions que contenait le SCIRAF (à l'exception des fichiers concernant le Québec et les agences publiques) ont été détruits. La destruction a fait l'objet d'une vérification effectuée par la Vérification interne de la GRC. Le rapport de vérification connexe a été approuvé par le commissaire de la GRC en janvier 2013. Note de bas de page 6
Une fois détruits les fichiers électroniques du SCIRAF, le PCAF a pris des mesures pour détruire tous les documents papiers relatifs à l'enregistrement des armes à feu sans restrictions (à l'exception des documents concernant le Québec et les agences publiques) sous la garde du commissaire aux armes à feu et des contrôleurs des armes à feu. Le CAF de l'Ontario n'a pas participé à cette procédure, en raison d'une instance portée devant les tribunaux. L'issue de ces mesures prises par le PCAF fait l'objet du présent rapport de vérification.
Les mesures prises par le PCAF pour détruire tous les documents papiers relatifs à l'enregistrement des armes à feu sans restrictions (à l'exception des documents concernant le Québec et les agences publiques) comportaient de repérer toutes les formes de support tangible (papier, CD et ruban) qu'on trouvait dans les bureaux du PCAF et des CAF et de déterminer la probabilité que ces dossiers renferment des données relatives à l'enregistrement des armes à feu sans restrictions. Ces dossiers couvraient les permis, les cours sur la sécurité des armes à feu, l'entreposage des armes à feu, le dépistage des armes à feu et leur destruction, ainsi que le soutien aux enquêtes. Les dossiers devaient faire l'objet d'un examen manuel pour que les documents papiers relatifs à l'enregistrement des armes à feu sans restrictions (à l'exception des documents concernant le Québec et les agences publiques) soient caviardés ou détruits. La procédure prévoyait aussi la préservation de l'information nécessaire pour assurer la conformité à la Loi sur les armes à feu. Le caviardage, qui consiste à noircir des renseignements pour qu'ils ne puissent être ni lus ni copiés, a été retenu lorsqu'un document présentait à la fois des renseignements relatifs à l'enregistrement des armes à feu sans restrictions et des renseignements qu'il fallait conserver. La destruction était appliquée aux documents qui ne renfermaient que des données relatives à l'enregistrement des armes à feu sans restrictions sans aucun renseignement qu'il aurait fallu conserver.
Le PCAF a transmis des instructions aux bureaux des CAF qui ont participé à la procédure pour les orienter sur l'examen des dossiers à la recherche de documents relatifs à l'enregistrement des armes à feu sans restrictions et pour les aider à faire l'examen manuel des dossiers, au besoin.
2. Objectif, portée et méthode
2.1 Objectif
La vérification visait à évaluer si les documents papiers que l'on savait liés à l'enregistrement des armes à feu qui ne sont ni prohibées ni à autorisation restreinte ont été détruits conformément aux exigences inscrites dans les dispositions transitoires de la Loi sur l'abolition du registre des armes d'épaule.
2.2 Portée
La portée de la mission de vérification englobait tous les documents papiers que l'on savait liés à l'enregistrement des armes à feu sans restrictions (exception faite du Québec et des agences publiques) sous la garde du commissaire aux armes à feu et des contrôleurs des armes à feu participants.
La vérification ne comportait pas la vérification des dossiers matériels qui ont été conservés par le PCAF conformément à la Loi sur les armes à feu, puisqu'elle ne cadrait pas dans la portée de la Loi sur l'abolition du registre des armes d'épaule.
2.3 Méthode
La planification de la vérification a pris fin en juillet 2013 et a compris l'examen de documents, une revue générale du processus et l'entrevue de membres du personnel du PCAF. Les sources utilisées pour élaborer les critères de vérification comprenaient la Norme opérationnelle sur la sécurité matérielle du Conseil du Trésor, le Guide d'équipement de sécurité de la GRC et les Critères de vérification liés au Cadre de responsabilisation de gestion élaborés par le Bureau du Contrôleur général. L'objectif et les critères de vérification sont présentés à l'Annexe A.
L'équipe de vérification a utilisé un échantillonnage statistique pour déterminer le nombre de documents papiers à examiner à chaque endroit visité. On a utilisé un échantillonnage aléatoire simple pour choisir les dossiers papiers à examiner.
La partie examen de la vérification a été achevée en février 2014 et a compris :
- quatre visites sur place
- l'observation des processus de caviardage et de destruction des documents;
- des entrevues pour vérifier que l'obligation et la procédure de caviardage et de destruction étaient bien comprises par les bureaux des CAF participants;
- l'examen des dossiers papiers à la recherche de preuves de caviardage et de destruction;
- la confirmation obtenue de la haute gestion de chacun des lieux visités que les documents papiers que l'on savait liés à l'enregistrement des armes à feu sans restrictions ont été détruits.
Pour clore chaque visite sur place, l'équipe de vérification a rencontré la gestion pour l'informer de ses constatations.
2.4 Énoncé de conformité
La mission de vérification est conforme aux normes de vérification interne du gouvernement du Canada, comme en font foi les résultats du programme d'assurance et d'amélioration de la qualité.
3. Principale constatation
3.1 Destruction des documents papiers
Une stratégie rigoureuse et structurée a été élaborée et mise en œuvre pour que les documents papiers relatifs à l'enregistrement des armes à feu sans restrictions (à l'exception des documents concernant le Québec et les agences publiques) soient caviardés ou détruits, comme l'exigeaient les dispositions transitoires de la Loi sur l'abolition du registre des armes d'épaule.
L'on s'attendait à ce que tous les dossiers papiers et renseignements que l'on savait liés à l'enregistrement des armes à feu sans restrictions (exception faite du Québec et des agences publiques) aient été caviardés pour en rendre la lecture impossible ou détruits, au besoin. L'on s'attendait aussi à trouver dans chaque dossier une preuve qu'il ait été révisé en conformité avec les dispositions transitoires de la Loi sur l'abolition du registre des armes d'épaule.
Le PCAF a déterminé les supports tangibles (papier, CD, ruban) des dossiers qu'on trouve dans les bureaux du PCAF et des CAF et établi la probabilité que ces dossiers renferment des documents relatifs à l'enregistrement des armes à feu sans restrictions. Les dossiers présentant une probabilité moyenne à élevée de renfermer des documents relatifs à l'enregistrement des armes à feu sans restrictions traitaient des permis, du dépistage des armes à feu et du soutien aux enquêtes. Les dossiers présentant une probabilité faible de renfermer des documents relatifs à l'enregistrement des armes à feu sans restrictions traitaient de cours sur la sécurité des armes à feu, des autorisations de porter et des autorisations de transporter des armes à feu.
Le PCAF a transmis aux bureaux des CAF participants des instructions pour procéder à l'examen des dossiers à la recherche de documents relatifs à l'enregistrement des armes à feu sans restrictions. Les instructions précisaient les types de dossiers à examiner, la priorité devant être accordée aux types de dossiers présentant une probabilité moyenne à élevée de renfermer des documents relatifs à l'enregistrement des armes à feu sans restrictions Les instructions précisaient aussi les méthodes recommandées pour caviarder ou détruire les documents. Le caviardage nécessitait l'usage combiné de marqueurs permanents noirs et de marqueurs gras noirs. La destruction nécessitait le déchiquetage des documents à l'aide du matériel et des méthodes conformes aux exigences de sécurité de la GRC.
Les communications du PCAF aux bureaux des CAF formulaient clairement les exigences quant au caviardage et à la destruction des documents et quant aux mécanismes pour rendre compte des résultats obtenus. La collaboration a été grande entre le PCAF et les bureaux des CAF dans l'exécution de l'examen des dossiers et le PCAF a offert de l'aide aux CAF pour l'examen manuel des dossiers. Cinq des CAF participants se sont prévalu de l'aide du PCAF pour l'examen manuel des dossiers. Le personnel des bureaux des CAF a aussi été formé pour procéder à l'examen des dossiers.
Le PCAF exigeait de chaque bureau de CAF participant qu'il tienne un registre de tous les dossiers papiers examinés et qu'il lui en rende compte. Le registre de l'examen des dossiers précisait les types de dossiers examinés, la date de l'examen et le nombre de pages caviardées ou détruites. La date de l'examen était apposée dans le dossier, pour indiquer qu'il avait été examiné pour les fins de conformité avec la Loi sur l'abolition du registre des armes d'épaule. Les CAF ont régulièrement informé le PCAF des progrès de l'examen des dossiers. Le PCAF a aussi apporté aide et soutien aux CAF à mesure que des problèmes surgissaient.
Le PCAF et le personnel des bureaux des CAF ont bien compris les rôles et les responsabilités qui leur incombaient dans cette procédure ainsi que l'obligation de caviarder ou de détruire les documents relatifs à l'enregistrement des armes à feu sans restrictions. Les bureaux des CAF ont suivi les étapes du PCAF de façon uniforme. Ainsi, les dossiers ont systématiquement été marqués examinés et le registre de l'examen des dossiers a été dûment rempli.
Devant les résultats de notre vérification, nous sommes d'avis que pratiquement tous les renseignements relatifs à l'enregistrement des armes à feu sans restrictions contenus dans les dossiers échantillonnés ont été caviardés ou détruits comme prévu. Comme on s'y attendait, on a relevé quelques cas où le caviardage était insuffisant, puisque les renseignements étaient encore lisibles, mais chaque fois, des mesures correctives ont été prises. Dans quelques autres cas, dans des dossiers particuliers, des renseignements sur l'enregistrement des armes à feu sans restrictions n'avaient pas été caviardés ou détruits, mais là aussi, des mesures correctives ont été prises. Il est raisonnable d'avoir trouvé quelques erreurs, compte tenu du volume de dossiers que devaient examiner le PCAF et les bureaux des CAF et du délai imparti pour ce faire.
Le PCAF et les CAF ont mis en place une stratégie pour contrôler et examiner en permanence tous les dossiers afin que les renseignements relatifs à l'enregistrement des armes à feu sans restrictions soient caviardés ou détruits, comme il se doit.
Bien qu'il n'existe plus d'obligation d'enregistrer les armes à feu sans restrictions, des particuliers et des entreprises continuent de transmettre au PCAF des renseignements papiers sur leurs armes à feu sans restrictions. Le PCAF a un rôle de surveillance à remplir pour veiller à ce que ces renseignements ne soient pas conservés. Il conservera ce rôle en permanence.
4. Conclusion
Nous sommes d'avis qu'une stratégie rigoureuse et structurée a été élaborée et mise en œuvre pour que les documents papiers relatifs à l'enregistrement des armes à feu sans restrictions (à l'exception des documents concernant le Québec et les agences publiques) soient caviardés ou détruits, comme l'exigeaient les dispositions transitoires de la Loi sur l'abolition du registre des armes d'épaule.
Étant donné le volume phénoménal de documents papiers qu'ont dû examiner à la main le PCAF et les bureaux des CAF, des efforts considérables ont été faits et continuent de l'être pour examiner les dossiers. Une stratégie est en place pour perpétuer les exigences d'examen et pour veiller à ce que toute nouvelle correspondance et tout nouveau document ne comporte aucun renseignement relatif à l'enregistrement des armes à feu sans restrictions. Étant donné les exigences législatives auxquelles doivent se conformer le commissaire aux armes à feu et les CAF, et la stratégie du PCAF pour veiller à ce que les dossiers ne comportent aucun renseignement relatif à l'enregistrement des armes à feu sans restrictions, une recommandation de la Vérification interne à cet égard aurait une valeur limitée.
Annexe A - Objectif et critères de vérification
Objectif : Évaluer si les documents papiers que l'on savait liés à l'enregistrement des armes à feu qui ne sont ni prohibées ni à autorisation restreinte ont été détruits conformément aux exigences inscrites dans les dispositions transitoires de la Loi sur l'abolition du registre des armes d'épaule.
Critère 1 : Un plan a été établi pour la destruction des documents papiers que l'on savait liés à l'enregistrement des armes à feu sans restrictions (à l'exception du Québec et des agences publiques) sous la garde du Programme canadien des armes à feu.
Critère 2 : Les documents papiers que l'on savait liés à l'enregistrement des armes à feu sans restrictions (à l'exception du Québec et des agences publiques) ont été effectivement détruits.
Audit of the Destruction of Hard Copy Records Pertaining to the Transitional Provisions in the Ending the Long-gun Registry Act
Final Report: April 2014
This report has been reviewed in consideration of the Access to Information and Privacy Acts. The published information is UNCLASSIFIED.
Table of Contents
- Acronyms and Abbreviations
- Executive Summary
- Management's Response to the Audit
- 1. Background
- 2. Objective, Scope and Methodology
- 3. Audit Finding
- 4. Conclusion
- Appendix A – Audit Objective and Criteria
- Footnotes
Acronyms and Abbreviations
- CFIS
- Canadian Firearms Information System
- CFO
- Chief Firearms Officer
- CFP
- Canadian Firearms Program
- RCMP
- Royal Canadian Mounted Police
- SPS
- Specialized Policing Services
Executive Summary
The Ending the Long-gun Registry Act, which came into force on April 5, 2012 removes the requirement for non-restricted firearms to be registered. The Act's Transitional Provisions include the requirement that all records related to the registration of non-restricted firearms under the control of the Commissioner of Firearms and the Chief Firearms Officers be destroyed.
This audit report is the second of two reports on the results of the steps the Canadian Firearms Program has undertaken to address the Ending the Long-gun Registry Act and enact the Transitional Provisions. Whereas the first audit report focused on the destruction of electronic records related to the registration of non-restricted firearms, this second report focused on the destruction of hard copy records (paper files, CDs, tapes) related to the registration of non-restricted firearms under the control of the Commissioner of Firearms and the Chief Firearms Officers.
The results of this audit indicate that overall, a structured and rigorous approach was developed and implemented to ensure that hard copy records identified as being related to the registration of non-restricted firearms (except Quebec Footnote 1 and public agencies Footnote 2) were redacted or destroyed as required by the Transitional Provisions in the Ending the Long-gun Registry Act.
Management's Response to the Audit
Management agrees with the results of the audit. An Implementation Plan was developed to support the changes to the Firearms Act and associated Regulations introduced by Bill C-19. The Implementation Plan included the destruction of all data associated to non-restricted firearm registration records (the official registration records) held within the Canadian Firearms Information System (CFIS) with the exception of firearms registered to businesses or individuals residing in the province of Quebec or firearms recorded to a Public Agency. This was successfully completed on October 31st, 2012.
While the official registration records were destroyed in October 2012, it was anticipated that hard copies of some information would be found outside of CFIS. As a result, a national review plan was designed and implemented. It primarily consisted of manually reviewing physical files and destroying or redacting all information related to non-restricted firearms. We are pleased that the independent audit concluded that our plan was successfully implemented.
The CFP has also implemented an ongoing due diligence practice to ensure that no information associated to the non-restricted firearms is collected in the future.
I would like to thank the staff at the Canadian Firearms Program for their hard work and dedication which directly contributed to the success of this complex task.
Peter Henschel, Deputy Commissioner
Specialized Policing Services
Royal Canadian Mounted Police
1. Background
The RCMP's Canadian Firearms Program (CFP) is the service line within the RCMP's Specialized Policing Services (SPS) responsible for the administration of the Firearms Act and its associated regulations that govern possession, licensing, transportation, use, registration and storage of firearms in Canada as well as providing operational support to law enforcement agencies in all firearm-related inquiries and investigations.
On October 25, 2011, An Act to Amend the Criminal Code and the Firearms Act (Bill C-19) with the intent to remove the requirement for individuals and businesses to register non-restricted firearms Footnote 3 was introduced in the House of Commons. Bill C-19 (short title - Ending the Long-gun Registry Act) received Royal Assent on April 5, 2012, removing the requirement for non-restricted firearms to be registered. The Province of Quebec filed an injunction to appeal the Ending the Long-gun Registry Act and on April 5, 2012, the Quebec Superior Court issued a court order that requires residents and businesses in Quebec to continue to register non-restricted firearms. Since that time, the Government of Canada and the Province of Quebec have been engaged in court proceedings with respect to the Government of Canada providing non-restricted firearms registration records related to individuals and businesses in Quebec to the Province of Quebec. As at March 2014, the case is before the Supreme Court of Canada and it is expected to be heard in the fall of 2014. In the interim, the CFP has been advised not to apply the Ending the Long-gun Registry Act changes to individuals and businesses residing in Quebec.
Ending the Long-gun Registry Act includes the requirement that all records related to the registration of non-restricted firearms under the control of the Commissioner of Firearms Footnote 4 and the Chief Firearms Officers (CFOs) be destroyed. Specifically, the Act's Transitional Provisions require that:
"29.(1) The Commissioner of Firearms shall ensure the destruction as soon as feasible of all records in the Canadian Firearms Registry related to the registration of firearms that are neither prohibited firearms nor restricted firearms and all copies of those records under the Commissioner's control.
(2) Each chief firearms officer shall ensure the destruction as soon as feasible of all records under their control related to the registration of firearms that are neither prohibited firearms nor restricted firearms and all copies of those records under their control."
The organization of the CFP includes a CFO appointed for each province and territory. CFOs are responsible for decision-making and administrative work related to licences, authorizations to transport, authorizations to carry, and confirming the purpose of the transfer of restricted and prohibited firearms by individuals and businesses. The connection between licensing and registration may result in the CFO retaining a hard copy of a record related to the registration of a non-restricted firearm, hence the requirement that the Transitional Provisions also apply to CFOs. The CFOs in all but five provinces are federally appointed and report to the CFP's Director - Firearms Regulatory Services. In the remaining provinces of Ontario, Quebec, New Brunswick, Prince Edward Island, and Nova Scotia, the CFOs are provincially appointed and are accountable to the federal Minister of Public Safety through contribution agreements.
On April 5, 2012, the CFP stopped issuing registration certificates for non-restricted firearms except for individuals and businesses residing in Quebec. On May 20, 2012, the CFP disabled its online systems to prevent individuals and businesses from registering non-restricted firearms unless they reside in the province of Quebec. These actions were part of the CFP's steps to address the Ending the Long-gun Registry Act and to enact the Transitional Provisions. The CFP's steps detail the work involved in destroying all records, both electronic and hard copy, from the RCMP/CFP information stores, except those records related to public agencies Footnote 5 and individuals and businesses residing in Quebec, which will be retained.
The destruction of all electronic records identified as being related to the registration of non-restricted firearms in the Canadian Firearms Information System [CFIS] (with the exception of Quebec and public agencies) took place in October 2012, and was the subject of an audit carried out by RCMP Internal Audit. The resulting audit report was approved by the Commissioner of the RCMP in January 2013. Footnote 6
After the electronic records were destroyed in CFIS, the CFP initiated steps to destroy any hard copy records related to the registration of non-restricted firearms (with the exception of Quebec and public agencies) under the control of the Commissioner of Firearms and the CFOs. The CFO Ontario did not participate in this process due to a pending court case. The results of the CFP's steps are the subject of this audit report.
The CFP's steps to destroy hard copy records related to the registration of non-restricted firearms (with the exception of Quebec and public agencies) involved identifying the types of hard copy files (paper, CDs, tapes) that were part of the CFP's and CFOs' environment and determining the likelihood of these files containing records related to the registration of non-restricted firearms. These files covered such areas as licences, firearms safety courses, firearms storage, firearms tracing and disposition, and support to investigations. Files were to be manually reviewed and records related to the registration of non-restricted firearms (except for Quebec and public agencies) were to be redacted or destroyed. This also involved ensuring that information required to remain compliant with the Firearms Act was retained. Redaction, which involved 'blacking out' information so that it cannot be read or copied, was used where a document contained both information related to the registration of non-restricted firearms and other information that needed to be retained. Destruction was used when a document contained information related to the registration of non-restricted firearms and no other information needed to be retained.
The CFP provided instructions and guidance to the participating CFO offices with respect to the process to review files for records related to the registration of non-restricted firearms, and assistance for the manual review of files where required.
2. Objective, Scope and Methodology
2.1 Objective
The objective of the audit was to assess whether the hard copy records identified as being related to the registration of firearms that are neither prohibited firearms nor restricted firearms were destroyed as required by the Transitional Provisions in the Ending the Long-gun Registry Act.
2.2 Scope
The scope included all hard copy records identified as being related to the registration of non-restricted firearms (except Quebec and public agencies) under the control of the Commissioner of Firearms and the participating CFOs.
We did not test hard copy records that have been retained by the CFP to remain compliant with the Firearms Act as this was outside the scope of the Ending the Long-gun Registry Act.
2.3 Methodology
Planning for the audit was completed in July 2013 and included documentation review, process walkthroughs and interviews with CFP staff. Sources used to develop audit criteria include the Treasury Board Operational Security Standard on Physical Security, the RCMP Security Equipment Guide and the Audit Criteria related to the Management Accountability Framework developed by the Office of the Comptroller General. Audit objectives and criteria are available in Appendix A.
The audit team used statistical sampling to determine the number of hard copy files to review at each site visited. Simple random sampling was used to select the hard copy files to review.
The examination portion of the audit was completed in February 2014, and included the following techniques:
- conducted four on-site visits;
- observed the redaction and destruction process;
- conducted interviews to ensure the requirement and the process for the redaction/destruction was understood by the participating CFO offices;
- reviewed hard copy files for evidence of redaction and/or destruction;
- obtained confirmations of the destruction of hard copy records related to the registration of non-restricted firearms from the senior management at each site visited.
Upon completion of each site visit, the audit team held exit meetings to debrief management of the relevant findings.
2.4 Statement of Conformance
The audit engagement conforms with the Internal Auditing Standards for the Government of Canada, as supported by the results of the quality assurance and improvement program.
3. Audit Finding
3.1 Destruction of Hard Copy Records
A structured and rigorous approach was developed and implemented to ensure that hard copy records identified as being related to the registration of non-restricted firearms (except Quebec and public agencies) were redacted or destroyed as required by the Transitional Provisions of the Ending the Long-gun Registry Act.
It was expected that all hard copy records and information related to the registration of non-restricted firearms (except Quebec and public agencies) would be redacted to be illegible or destroyed as required. It was also expected that there would be evidence on each file that it had been reviewed for the purposes of complying with the Transitional Provisions of the Ending the Long-gun Registry Act.
The CFP identified the types of hard copy files (paper, CDs, tapes) that were part of the CFP's and CFOs' environment and determined the likelihood of these files containing records related to the registration of non-restricted firearms. Files with a medium to high likelihood of containing records related to the registration of non-restricted firearms covered such areas as licences, firearms tracing, and support to investigations. Files with a low likelihood of containing records related to the registration of non-restricted firearms covered such areas as firearms safety courses, authorizations to carry, and authorizations to transport.
The CFP provided instructions to the participating CFO offices with respect to the process to review files for records related to the registration of non-restricted firearms. The instructions identified the file types to be reviewed, with a primary focus on those file types with a medium to high likelihood of containing records related to the registration of non-restricted firearms. The instructions also included the recommended methods to redact and/or destroy the records. Records were redacted with black permanent markers combined with black china markers. Records were destroyed by shredding them using equipment and methods that met RCMP security requirements.
Communications from the CFP to the CFO offices were clear with respect to the requirements for redaction and destruction, and mechanisms to report on results achieved. There was strong collaboration between the CFP and the CFO offices in carrying out the review of files and the CFP offered the CFOs assistance with the manual file review process. Five of the participating CFOs availed of the CFP's assistance for the manual file review. CFO staff were also trained on how to perform the file review process.
The CFP required that a log of all the hard copy files reviewed be maintained at each participating CFO office and reported back to the CFP. The file review log identified the types of files reviewed, the date of the review and the number of pages redacted and/or destroyed. Files were date stamped as having been reviewed as part of the Ending the Long-gun Registry Act requirements. The CFP was updated regularly by the CFOs on the progress of the file review process. The CFP also provided ongoing support and assistance to the CFOs as issues arose.
The CFP and CFO office staff clearly understood the roles and responsibilities for this process and the requirement to redact and/or destroy records related to the registration of non-restricted firearms. The CFP's steps were followed consistently in the CFO offices. Accordingly, there was systematic stamping of files and completion of the file review logs.
Based on the results of our audit, we are satisfied that nearly all information related to the registration of non-restricted firearms contained in the files sampled was appropriately redacted or destroyed as planned. As expected, few instances were observed whereby some information was incorrectly redacted such that it was still legible which has since been corrected. Similarly, there were few instances in specific files where information related to the registration of non-restricted firearms had not been redacted or destroyed which has also since been corrected. It is reasonable to have found errors given the volume of records the CFP and CFO offices had to review, and the time frame in which the review was carried out.
The CFP and CFOs have put a strategy in place to continually monitor and review every file to ensure that information related to the registration of non-restricted firearms is being appropriately redacted or destroyed.
Although there is no longer a requirement to register non-restricted firearms, individuals and businesses continue to provide hard copy information to the CFP regarding their non-restricted firearms. The CFP has a gate-keeping role to ensure this information is not retained. This will be an ongoing process.
4. Conclusion
We are satisfied that a rigorous and structured approach was developed and implemented to ensure that hard copy records identified as being related to the registration of non-restricted firearms (except Quebec and public agencies) were redacted or destroyed as required by the Transitional Provisions of the Ending the Long-gun Registry Act.
Given the sheer volume of hard copy records that the CFP and the CFO offices had to manually review, considerable efforts have been made, and continue to be made, to review files. A strategy is in place to address ongoing review requirements and to ensure that new correspondence and records do not include information related to the registration of non-restricted firearms. Given the legislative requirement with which the Commissioner of Firearms and the CFOs have to comply, and the CFP's strategy to ensure that records to do not include information related to the registration of non-restricted firearms, there would be limited value in Internal Audit putting forward a recommendation in this regard.
Appendix A – Audit Objective and Criteria
Objective: To assess whether the hard copy records identified as being related to the registration of firearms that are neither prohibited firearms nor restricted firearms were destroyed as required by the Transitional Provisions in the Ending the Long-gun Registry Act.
Criterion 1: A plan was established for the destruction of hard copy records identified as being related to the registration of non-restricted firearms (except Quebec and public agencies) held by the Canadian Firearms Program.
Criterion 2: Hard copy records identified as being related to the registration of non-restricted firearms (except Quebec and public agencies) were appropriately destroyed.
Évaluation des pensions prévues par la Loi sur la continuation des pensions de la Gendarmerie royale du Canada (LCP)
Rapport final : Le 21 février 2014
Ce rapport fut revu en considération de la Loi sur l'accès à l'information et la Loi sur la protection des renseignements personnels; l'information publiée est NON-CLASSIFIÉE.
Table des matières
- Acronymes/Définitions
- Sommaire exécutif
- 1.0 Introduction
- 2.0 Constatations
- 3.0 Conclusion
- 4.0 Réponse de la direction
- Annexe A : Cadre d'évaluation des régimes de pensions de retraite en vertu de la LCP de la GRC
- Annexe B : Bibliographie
- Notes
Acronymes/Définitions
- AAP
- Architecture d'alignement des programmes
- CRP
- Comité de responsabilisation du régime de retraite
- CSFRR
- Comité de surveillance du financement du régime de retraite
- CT
- Conseil du Trésor
- DPRH
- Dirigeant principal des ressources humaines
- GRC
- Gendarmerie royale du Canada
- LCP
- Loi sur la continuation des pensions de la Gendarmerie royale du Canada
- LPRGRC
- Loi sur la pension de retraite de la Gendarmerie royale du Canada
- RMR
- Rapport ministériel sur le rendement
- RPP
- Rapport sur les plans et priorités
- SNEP
- Services nationaux d'évaluation des programmes
- SNR
- Services nationaux de rémunération
- TPSGC
- Travaux publics et Services gouvernementaux Canada
Sommaire exécutif
Ce que nous avons examiné
L'évaluation des pensions dans le cadre du programme de paiements de transfert prévus par la Loi sur la continuation des pensions de la Gendarmerie royale du Canada (LCP) a été menée par les Services nationaux d'évaluation de programmes entre septembre 2013 et janvier 2014. L'exercice visait l'évaluation de la pertinence et du rendement du programme de paiements de transfert par rapport aux objectifs prévoyant le versement de prestations viagères aux membres de la GRC et à leurs survivants. Plus précisément, le paiement d'une pension de retraite aux officiers, aux sous-officiers et aux constables engagés avant le ler mars 1949, sauf ceux qui ont choisi de passer sous le régime de la Loi sur la pension de retraite de la GRC (LPRGRC).
L'évaluation s'est déroulée à l'échelle du pays et le versement de prestations aux bénéficiaires admissibles variait entre 22,5 millions de dollars et 15,2 millions de dollars annuellement, atteignant ainsi environ 131 millions de dollars au cours d'une période de sept ans (2005-2012).
L'évaluation a permis d'examiner les activités de surveillance et de supervision au sein de la GRC et s'est centrée sur la pertinence et le rendement du programme de paiements de transfert par rapport à son objectif.
L'importance de cet exercice
Le programme de paiements de transfert soutient le résultat stratégique de l'organisation selon lequel « Les prestations sont assurées aux membres de la GRC et à leurs survivants frappés d'invalidité ou touchés par le décès ». La LCP assure un paiement législatif qui fournit aux retraités ou aux survivants de membres de la GRC engagés avant le ler mars 1949 et qui n'ont pas choisi de passer sous le régime de la LPRGRC. En 2012-2013, la LCP représentait environ 8,5 % de tous les programmes de paiements de transfert appliqués au sein de la GRC.
Les coûts du programme de paiements de transfert et le nombre de bénéficiaires admissibles ont diminué régulièrement et on s'attend à ce que le programme disparaisse graduellement en raison de la hausse de l'âge des bénéficiaires ajoutée au fait qu'il n'y aura pas de nouveaux bénéficiaires.
Ce que nous avons constaté
- Il y a un besoin continu pour le programme de paiements de transfert. Le mandat est pertinent et harmonisé aux priorités de la GRC et du gouvernement du Canada.
- Les rôles et les responsabilités de la GRC (Services nationaux de rémunération et services financiers) et de Morneau Shepell, l'administrateur privé tiers, sont clairs.
- Le programme de paiements de transfert applique de solides processus et critères.
- La LCP atteint son objectif consistant à assurer une rente viagère aux membres de la GRC et à leurs survivants. Elle prévoit précisément le paiement d'une pension de retraite aux officiers, aux sous-officiers et aux constables engagés avant le ler mars 1949, sauf ceux qui ont choisi de passer sous le régime de la LPRGRC.
Recommandation
Étant donné que le programme est en voie de disparition et que la gestion en est faite de manière efficace et efficiente, aucune recommandation n'est nécessaire.
1.0 Introduction
Ce rapport présente les résultats de l'évaluation du programme de paiements de transfert prévus par la Loi sur la continuation des pensions de la Gendarmerie royale du Canada (LCP). L'évaluation a été menée à l'interne par les Services nationaux d'évaluation des programmes entre septembre 2013 et janvier 2014. L'évaluation a été menée conformément au paragraphe 42.1 de la Loi sur la gestion des finances publiques qui prévoit que tous les programmes de paiements de transfert soient évalués tous les cinq ans. Le processus d'évaluation a appliqué la Politique sur l'évaluation du Conseil du Trésor (CT) et la Directive sur la fonction d'évaluation du Secrétariat du Conseil du Trésor.
1.1 Contexte
Profil et financement du programme
Le programme de paiements de transfert de pensions prévus dans la Loi sur la continuation des pensions de la Gendarmerie royale du Canada est un programme de paiement législatif lancé en 1959. L'objectif de la LCP est d'assurer une rente viagère aux membres de la GRC et à leurs survivants. Cette loi prévoit précisément le paiement d'une pension de retraite aux officiers, aux sous-officiers et aux constables engagés avant le ler mars 1949, sauf ceux qui ont choisi de passer sous le régime de la Loi sur la pension de retraite de la GRC (LPRGRC). La LCP a précédé la LPRGRC. La LCP contribue à l'objectif stratégique principal de la GRC consistant à « assurer des revenus aux membres de la GRC et à leurs survivants frappés d'invalidité ou touchés par le décès ».
Les Services nationaux de rémunération (SNR) de la GRC sont responsables de la gestion d'ensemble de la LCP; cependant l'administration quotidienne en est confiée à un administrateur tiers, Morneau Shepell (MS).
Tous les bénéficiaires du régime sont, soit des retraités existants, soit des survivants. Étant donné que tous les membres relèvent maintenant de la LPRGRC, aucun nouveau retraité ne s'ajoute au régime. Tel qu'il est illustré au tableau 1 (ci-dessous), le nombre de bénéficiaires et les sommes versées continueront de décliner régulièrement. En conséquence, la LCP disparaîtra graduellement à l'avenir.
Exercice financier | Bénéficiaires | Total versé : |
---|---|---|
2005-2006 | 557 | 22 489 472 $ |
2006-2007 | 517 | 20 436 708 $ |
2007-2008 | 474 | 19 623 840 $ |
2008-2009 | 440 | 18 884 791 $ |
2009-2010 | 411 | 17 857 400 $ |
2010-2011 | 371 | 16 480 442 $ |
2011-2012 | 332 | 15 173 970 $ |
Source : Données détaillées du document portant sur les paiements versés conformément à la LCP
Données fournies par le Groupe des comptes de pension, Gestion générale et Contrôle, le 2013-07-23
Selon le Rapport sur les plans et priorités (RPP) de la GRC Note de bas de page 1, la LCP représente environ 8,5 % des 164 millions de dollars des dépenses prévues dans le cadre des programmes de paiements de transfert 2013-2014 de la GRC.
1.2 Objet et portée de l'évaluation
L'évaluation a été menée à l'échelle du pays et portait sur la période commençant le 1er avril 2005 et se terminant le 31 mars 2013.
Les objectifs de l'évaluation visaient à évaluer.
- La pertinence du programme de paiements de transfert, précisément :
- Le besoin continu du programme de paiements de transfert;
- L'harmonisation du programme de paiements de transfert avec les objectifs stratégiques de la GRC et les priorités du gouvernement du Canada;
- L'harmonisation et la clarté des rôles et responsabilités, dans la mesure où ils sont liés aux paiements de transfert.
- Le rendement du programme de paiements de transfert sous les aspects suivants :
- Efficacité : La mesure selon laquelle le programme de paiements de transfert atteint les objectifs attendus consistant à assurer le paiement de pensions de retraite. L'évaluation vérifiera aussi s'il existe des mécanismes de supervision et de déclaration permettant de soutenir la gestion du programme de paiement de transfert.
- Efficacité et économie : La mesure selon laquelle la GRC a réalisé des efficiences dans le cadre de la gestion et de l'administration du programme de paiements de transfert pour le Ministère.
1.3 Méthodologie et approche
Le processus d'évaluation a appliqué la Politique sur l'évaluation du Conseil du Trésor (CT) et la Directive sur la fonction d'évaluation du Secrétariat du Conseil du Trésor. Des sources de données multiples ont servi à l'évaluation de la pertinence et du rendement du programme de paiements de transfert ainsi qu'à l'élaboration de constatations et de recommandations.
Examen des documents
Les documents internes et externes ainsi que la recherche secondaire ont été examinés en vue de réunir les données contextuelles sur le programme de paiements de transfert et aussi de contribuer aux questions d'évaluation. Les documents examinés comprenaient le Rapport ministériel sur le rendement (RMR), le RPP, les documents d'analyse comparative, les politiques, les évaluations, les vérifications et d'autres données applicables.
Analyse des données de gestion et de rendement
Les données sur les mesures financières, administratives et le rendement de la GRC et de MS ont été analysées afin de documenter l'évaluation de l'efficience, de l'efficacité et de l'économie du programme de paiements de transfert.
Entrevues auprès d'informateurs clés
Quatre entrevues ont été menées en vue de valider et de compléter les renseignements réunis à partir des autres sources de données indiquées ci-dessus. Les entrevues ont été menées avec des représentants des deux secteurs de programmes engagés dans le programme de paiements de transfert, notamment :
- Ressources humaines - Services de rémunération nationale (n=3)
- Gestion générale et Contrôle - budgétisation générale (n=1)
1.4 Considérations et limites
Aucune entrevue n'a été menée avec des représentants de MS. De plus, tous les renseignements provenant de MS ont été reçus par l'entremise du secteur de programme de la GRC. Une partie des renseignements (c.-à-d. les services aux clients, la satisfaction des clients) extraits de rapports d'analyse comparative sont regroupés, et il était par conséquent impossible de produire des renseignements propres à la LCP.
2.0 Constatations
2.1 Pertinence
Toutes les sources de données soutiennent le besoin continu pour la LCP. La GRC est tenue par la loi de verser des paiements selon le programme de paiements de transfert. Ce besoin est clairement formulé dans les documents (p. ex. la Loi proprement dite) et appuyé par toutes les personnes interrogées (4/4) qui ont reconnu les obligations réglementaires de la GRC de continuer le versement des paiements. Même s'il existe actuellement un besoin continu pour la LCP, on s'attend à ce que ce besoin disparaisse graduellement en raison de la hausse de l'âge des bénéficiaires de la LCP. Le graphique 1 (ci-dessous) indique la tendance du déclin du nombre de bénéficiaires entre la période de 2005 et de 2012.
Graphique 1 : Nombre de bénéficiaires de la LCP par année
Le texte qui accompagne le graphique se trouve après l'image.

Année | 2005 - 2006 | 2006 - 2007 | 2007 - 2008 | 2008 - 2009 | 2009 - 2010 | 2010 - 2011 | 2011 - 2012 |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Bénéficiaires | 557 | 517 | 474 | 440 | 411 | 371 | 332 |
Source : Données détaillées du document portant sur les paiements versés conformément à la LCP
Données fournies par le Groupe des comptes de pension, Gestion générale et Contrôle, le 2013-07-23
L'objectif de la LCP est directement harmonisé avec les résultats stratégiques de l'architecture d'alignement des programmes (AAP) de la GRC visant à ce que « Les prestations soient assurées aux membres de la GRC et à leurs survivants frappés d'invalidité ou touchés par le décès ». De plus, l'objectif de la LCP est lié à la priorité suivante du gouvernement du Canada, soit « La sécurité du revenu et l'emploi pour les Canadiens » Note de bas de page 2.
Le programme de paiements de transfert est harmonisé avec les autorités législatives et réglementaires de la GRC. Il s'agit de l'autorité législative assurant le « versement de paiement de pensions de retraite à certaines personnes nommées membres de la GRC avant le 1er mars 1949 » Note de bas de page 3. En outre, d'autres autorités législatives et directives liées au paiement de pensions de retraite sont contenues dans le Règlement sur la continuation des pensions.
Des preuves indiquent que la gouvernance de la LCP et les rôles et responsabilités de la GRC et de MS pour ce qui est de l'administration et de la gestion sont clairement définis et compris. Un examen des documents du programme, ainsi que d'autres documents, confirme que les rôles et responsabilités sont continuellement définis et expliqués. Les entrevues ont aussi confirmé que les rôles et responsabilités sont très clairs pour la GRC et MS quant à la gestion et à l'administration de la LCP. Parmi ce type de documents, notons le contrat de service d'administration du régime de pension (et annexes d'accompagnement) conclu entre la GRC et MS, la Loi sur la continuation des pensions et son Règlement, de même qu'une série de documents portant sur les « processus opérationnels » et les « règles administratives » complets qui ont été créés par l'équipe affectée au Projet d'impartition de l'administration des pensions en 2010. En particulier, ces documents expliquent clairement tous les aspects de la LCP, notamment, les rôles et les responsabilités, les processus et les critères.
Les paragraphes suivants indiquent la gouvernance interne et les rôles et les responsabilités des secteurs particuliers au sein de la GRC engagés dans le programme des paiements de transfert.
- Les Service de pension des Services nationaux de rémunération (SNR) sont responsables de l'administration générale de la LCP, notamment de la supervision des obligations contractuelles de MS.
- Gestion générale et Contrôle est responsable de la saisie du programme de paiements de transfert dans le système financier de même que de la recherche de financement auprès du Conseil du Trésor du Canada.
2.2 Rendement - efficacité
Il existe de solides processus et critères s'appliquant à la LCP. Tel qu'il a été discuté auparavant, l'examen des documents a révélé, et toutes les entrevues (4/4) ont indiqué, qu'une série de « règles administratives » et de « processus opérationnels » fournissent des processus et critères détaillés sur la LCP. De plus, l'administration de la LCP est orientée par la Loi sur la continuation des pensions et son Règlement.
L'évaluateur n'a pu trouver aucune preuve de lacunes dans les processus ou les critères qui pourraient se répercuter de manière négative sur la capacité de la GRC d'offrir la prestation des paiements aux bénéficiaires dans le respect de normes de service raisonnables. Les rapports d'analyse comparative appuient aussi ce point et indiquent que les résultats des services obtenus quant au versement à temps des paiements étaient de 100 sur 100 Note de bas de page 4.
La LCP atteint les objectifs établis consistant à assurer le paiement des pensions de retraite en vertu de la Loi. Les paiements sont faits et, comme il est indiqué ci-dessus, sont payés en temps opportun.
Certaines preuves indiquent qu'il existe de solides mécanismes de supervision et de déclaration s'appliquant à la LCP. Les personnes interrogées (4/4) ont indiqué des renseignements supplémentaires au RMR et au RPP (tableaux) et à Comptes publics du Canada comme exemples de déclaration et de supervision qui informent le gouvernement et le public des dépenses annuelles touchant le programme de paiements de transfert.
L'annexe A du contrat conclu entre la GRC et MS définit explicitement l'obligation de MS de produire un rapport continu de ses activités Note de bas de page 5. Dans le cadre de ses obligations, MS fournit les données sur le rendement qui sont utilisées dans les rapports annuels d'analyse comparative commandés par la GRC. Ces rapports fournissent la comptabilité complète de leurs activités liées à tous les régimes de pension de retraite de la GRC administrés par MS au nom de la GRC, y compris la LCP. Selon un examen de ces documents, MS assure dans l'ensemble des services suffisants aux clients de la GRC. Il est cependant important de noter que la déclaration des données des documents d'analyse comparative de tous les régimes de pension de retraite se fait de manière groupée et qu'il est par conséquent difficile d'extraire des services particuliers liés à la LCP et de les commenter. La plupart des personnes interrogées (3/4) reconnaissent que MS dispose de systèmes continus en vue de la supervision et de la déclaration, comme la production régulière de rapports soumis à la GRC, la participation à des études d'analyse comparative et les services de centres d'appel offerts aux clients.
Mis à part les rapports de MS, les personnes interrogées ont cité l'exemple du Groupe des comptes de pension qui assure la supervision des régimes de retraite de la GRC, y compris la LCP. Les personnes interrogées étaient d'avis que le Comité de surveillance du financement du régime de retraite (CSFRR) de la GRC assurait un autre niveau de supervision. Le CSFRR a été créé en vue de conseiller le dirigeant principal des Ressources humaines (DPRH) et le sous-commissaire, Gestion générale et Contrôle, sur l'administration des régimes de retraite. L'examen du document appuie cette notion selon laquelle le rôle désigné de ce comité est de fournir une analyse critique liée aux régimes de retraite de même que de donner des conseils et de formuler des recommandations aux SNR concernant l'examen, la gestion et le contrôle des coûts d'administration totaux imputés aux régimes de retraite de la GRC Note de bas de page 6.
Les personnes interrogées étaient d'avis que le Comité consultatif des pensions de retraite (CCPR) représente un autre exemple de supervision. Cette notion est appuyée par l'examen du document puisqu'en vertu du paragraphe 25.1 de la LPRGRC, le CCPR est chargé de conseiller et d'aider le ministre de la Sécurité publique dans l'application de la LPRGRC. Le CCPR est présidé par le dirigeant principal des Ressources humaines (DPRH) et soutenu par l'équipe des Services nationaux de rémunération (SNR) Note de bas de page 7.
Il faut signaler que ces deux comités traitent des questions de tous les régimes de pension de retraite, y compris la LCP. Il est logique de supposer que s'il y avait des lacunes flagrantes concernant ce programme de paiements de transfert, celles-ci seraient repérées et traitées par un de ces comités ou par les deux.
2.3 Rendement - efficience et économie
La plupart des personnes interrogées (3/4) n'ont pu suggérer de solution de rechange pour gérer ou administrer la LCP qui pourrait entraîner une réduction de coûts à la GRC. Selon les indications fournies par les personnes interrogées et les données du programme, les frais administratifs courants de la LCP sont raisonnables. Les documents du programme indiquent une diminution des frais administratifs de 80 947 $ en 2008-2009 à 39 052 $ en 2012-2013. Au cours des cinq dernières années, ces frais ont représenté moins de 0,5 % des dépenses totales du programme de paiements de transfert.
Une personne interrogée (1/4) a expliqué que l'administration et la gestion de la LCP (ainsi que tous les autres régimes de prestations de retraite de la GRC) passaient de MS à Travaux publics et Services gouvernementaux Canada, ce qui peut entraîner une réduction des coûts à l'avenir.
Le cadre de mesure du rendement de la GRC a établi un indicateur cible de 75 $ lié à la LCP, « les coûts par demande demeurant plus ou moins dans les 5 % de la cible » Note de bas de page 8. Comme le prouve le graphique 2, la GRC atteint cette cible pour la LCP depuis 2009-2010.
Graphique 2 : Frais administratifs moyens de Morneau Shepell par opération de paie
Le texte qui accompagne le graphique se trouve après l'image.

Année | Montant en $ |
---|---|
2008 - 2009 | 83,5 |
2009 - 2010 | 75 |
2010 - 2011 | 71,6 |
2011 - 2012 | 68 |
2012 - 2013 | 64,5 |
Source : Frais administratifs liés au RPS et au document de la LCP
Données fournies par le Groupe des comptes de pension, Gestion générale et Contrôle, le 23-07-2013
3.0 Conclusion
Pertinence
L'évaluation a révélé que le mandat du programme de paiements de transfert est pertinent et qu'il est harmonisé avec les priorités de la GRC et du gouvernement. De plus, il y a un besoin continu pour le programme de paiements de transfert. Les rôles et les responsabilités de la GRC et de MS sont clairs et bien compris.
Rendement
L'évaluation a révélé que la prestation du service et le paiement des pensions de retraite aux bénéficiaires de la GRC sont menés en conformité avec la Loi et que des mécanismes de supervision et de déclaration sont appliqués en vue d'assurer la prestation de services suffisants.
Le programme de paiements de transfert atteint les objectifs établis consistant à assurer le paiement des pensions de retraite en vertu de la LCP.
Étant donné que le programme de paiements de transferts est en voie de disparition et que la gestion en est faite de manière efficace et efficiente, aucune recommandation n'est nécessaire.
4.0 Réponse de la direction
4.1 Réponse de la direction
Le présent rapport d'évaluation du programme de paiements de transfert prévus dans la Loi sur la continuation des pensions de la GRC a été examiné et accepté par des hauts fonctionnaires des secteurs de programmes responsables.
Annexe A : Cadre d'évaluation des régimes de pensions de retraite en vertu de la LCP de la GRC
Question | Indicateurs | Méthodes et sources de données |
---|---|---|
1.1 Y a-t-il un besoin continu pour les programmes de paiements de transfert? | 1.1.1 Tendance quant au nombre de bénéficiaires depuis 2008 (RPS et LCP) | |
1.1.2 Avis sur la portée de la réponse aux besoins des clients par la GRC dans le cadre des programmes de paiements de transfert (RPS et LCP) |
| |
1.2 L'objectif des programmes de paiements de transfert est-il conforme aux priorités du Ministère et du gouvernement? | 1.2.1 Harmonisation des objectifs des programmes de paiements de transfert avec les résultats et priorités stratégiques de la GRC et les priorités du gouvernement du Canada (RPS et LCP) |
|
1.3 Les rôles et les responsabilités de la GRC, de MS et du gouvernement du Canada sont-ils clairs? | 1.3.1 Harmonisation des programmes de paiements de transfert avec les exigences réglementaires de la GRC et du gouvernement du Canada (RPS et LCP) |
|
1.3.2 Preuve et avis sur la clarté des rôles et responsabilités de la GRC, d'ACC, de Morneau Shepell et du gouvernement fédéral dans la prestation des programmes de paiements de transfert (RPS et LCP) |
Question | Indicateurs | Méthodes et sources de données |
---|---|---|
2.1 Le processus de soumission de demande (RPS seulement), la prestation du service et le versement des pensions de retraite et des prestations aux clients de la GRC sont-ils menés conformément à la politique et dans le cadre des normes établies? | 2.1.1 Nombre et pourcentage de demandes traitées en conformité avec les normes de service depuis 2008 (RPS) |
|
2.1.2 Nombre total d'appels présentés par les demandeurs et pourcentage des appels déposés par les demandeurs qui sont traités en conformité avec les normes de service depuis 2008 (RPS) |
| |
2.1.3 Durée moyenne entre la réception de la demande et le versement des paiements depuis 2008 (RPS) |
| |
2.1.4 Preuve de l'application des politiques et des normes de service établies (LCP et RPS) |
| |
2.2 Dans quelle mesure le programme de paiements de transfert atteint-il les objectifs attendus? RPS : Maintenir des niveaux de revenus comparables des survivants des membres de la GRC dont le décès est survenu en conséquence de l'exercice de leurs fonctions LCP : Assurer le versement de pensions de retraite (législatif. | 2.2.1 Nombre et pourcentage de paiements versés aux clients de la GRC en conformité avec les normes de service établis depuis 2008 (RPS et LCP) |
|
2.2.2 Preuve et avis sur la portée de l'atteinte des objectifs établis par les programmes de paiements de transfert et recherche des problèmes pouvant exister (p. ex. admissibilité, réception des sommes exactes, établissement des critères) (RPS et LCP) | ||
2.3 Quels sont les mécanismes de supervision et de déclaration qui sont appliqués en vue d'assurer que les clients de la GRC reçoivent les services suffisants? | 2.3.1 Preuve de l'application de mécanismes et de processus de supervision (RSP et LCP) |
|
Question | Indicateurs | Méthodes et sources de données |
---|---|---|
3.1 Quelle est l'économie réalisée par la GRC dans l'administration et la gestion du versement des paiements? | 3.1.1 Sommes en dollars et en pourcentage consacrées par la GRC à l'administration des programmes de paiements de transfert (RSP et LCP) |
|
3.1.2 Avis exprimés quant à savoir s'il existe des manières ou des solutions de rechange qui permettraient de diminuer les frais administratifs des programmes de paiements de transfert (RPS et LCP) |
|
Annexe B : Bibliographie
Gouvernement du Canada, ministère de la Justice, Loi sur la continuation des pensions de la GRC, Ottawa, RCN : 1970.
Gouvernement du Canada, ministère de la Justice, Loi sur la pension de retraite de la Gendarmerie royale du Canada, Ottawa, RCN : 1985.
Gouvernement du Canada, Bureau du vérificateur général du Canada, Rapport de la vérificatrice générale du Canada à la Chambre des communes - Chapitre 9 - L'administration des régimes de retraite et d'assurances - Gendarmerie royale du Canada, Ottawa, RCN : 2006.
Gouvernement du Canada, Travaux publics et Services gouvernementaux Canada, Services d'administration des pensions de la GRC - Contrat no M9020-020358/001/ZH - Annexe A - Énoncé des travaux, Ottawa, RCN : 2002.
Gouvernement du Canada, Gendarmerie royale du Canada, Analyse comparative de l'administration des cotisations déterminées - Exercice financier 2010 - Gendarmerie royale du Canada, Ottawa, RCN: 2011.
Gouvernement du Canada, Gendarmerie royale du Canada, Analyse comparative de l'administration des cotisations déterminées - Exercice financier 2011 - Gendarmerie royale du Canada, Ottawa, RCN: 2012.
Gouvernement du Canada, Gendarmerie royale du Canada, Analyse comparative de l'administration des cotisations déterminées - Exercice financier 2012 - Gendarmerie royale du Canada, Ottawa, RCN: 2013.
Gouvernement du Canada, Gendarmerie royale du Canada, Cadre de mesure du rendement de la GRC, Ottawa, RCN : 2013.
Gouvernement du Canada, Gendarmerie royale du Canada, Architecture d'alignement des programmes de la GRC, Ottawa, RCN : 2013.
Gouvernement du Canada, Gendarmerie royale du Canada, Rapport sur les plans et priorités de la GRC 2013-2014, Ottawa, RCN : 2013.
Evaluation of Pensions under the Royal Canadian Mounted Police Pension Continuation Act (PCA)
Final Report: February 21, 2014
This report has been reviewed in consideration of the Access to Information and Privacy Acts. The published information is UNCLASSIFIED.
Table of contents
- Acronyms/definitions
- Executive summary
- 1.0 Introduction
- 2.0 Findings
- 3.0 Conclusion
- 4.0 Management response
- Appendix A: Evaluation framework for the pensions under the RCMP PCA
- Appendix B: Bibliography
- Footnotes
Acronyms/definitions
- CHRO
- Chief Human Resources Officer
- DPR
- Departmental Performance Report
- NCS
- National Compensation Services
- NPES
- National Program Evaluation Services
- PAA
- Program Alignment Architecture
- PAC
- Pension Accountability Committee
- PCA
- Royal Canadian Mounted Police Pension Continuation Act
- PFOC
- Pension Finance Oversight Committee
- PWGSC
- Public Works Government Services Canada
- RCMP
- Royal Canadian Mounted Police
- RCMPSA
- Royal Canadian Mounted Police Superannuation Act
- RPP
- Report on Plans and Priorities
- TB
- Treasury Board
Executive summary
What we examined
The evaluation of the Pensions under the Royal Canadian Mounted Police (RCMP) Pension Continuation Act (PCA) transfer payment program was conducted by National Program Evaluation Services between September 2013 and January 2014. The purpose of the evaluation was to assess the relevance and performance of the transfer payment program against its stated objective of providing a lifetime benefit for RCMP members and their survivors. Specifically, the payment of pensions to Officers, Non-Commissioned Officers and Constables engaged prior to March 1, 1949, except those who elected to come under the Royal Canadian Mounted Police Superannuation Act (RCMPSA).
The evaluation was national in scope and payments to eligible recipients ranged from $22.5 million to $15.2 million yearly for a total of approximately $131 million over a seven year period from (2005 to 2012).
The evaluation examined monitoring and oversight activities within the RCMP and focused on the relevance and performance of the transfer payment program against its objective.
Why it is important
The transfer payment program supports the organization's strategic outcome of "Incomes are secure for RCMP members and their survivors affected by disability or death". The PCA is a statutory payment that provides income to pensioners or survivors of members of the RCMP who served prior to March 1, 1949 and who did not elect to come under the RCMPSA. In 2012-13, the PCA made up 8.5% of all transfer payment programs in the RCMP.
The cost of the transfer payment program and the number of eligible recipients has been steadily decreasing and is expected to sunset in the future due to the advancing age of the recipients added to the fact that there will be no new recipients.
What we found
- There is a continued need for the transfer payment program. The mandate is relevant and aligned with the RCMP and Government of Canada priorities.
- Roles and responsibilities of the RCMP (National Compensation Services and Finance) and Morneau Shepell, the private third-party administrator, are clear.
- The transfer payment program has strong processes and criteria in place.
- The PCA is achieving its objectives of providing a lifetime benefit for RCMP members and their survivors. Specifically, to provide payment of pensions to Officers, Non-Commissioned Officers and Constables engaged prior to March 1, 1949, except those who elected to come under the RCMPSA.
Recommendations
Given the Program is sun setting and it is being managed in an efficient and effective manner, no recommendations are required.
1.0 Introduction
This report presents the results of the Evaluation of the Pensions under the Royal Canadian Mounted Police Pension Continuation Act (PCA) transfer payment program. The evaluation was conducted internally by National Program Evaluation Services between September 2013 and January 2014. The evaluation was conducted in compliance with Section 42.1 of the Financial Administration Act that requires that all ongoing transfer payment programs are evaluated every five years. The evaluation followed the Treasury Board (TB) Policy on Evaluation and the TB Secretariat's Directive on the Evaluation Function.
1.1 Background
Program profile and funding
The transfer payment program of the Pensions under the Royal Canadian Mounted Police Pension Continuation Act is a statutory payment program introduced in 1959. The objective of the PCA is to provide a lifetime benefit for RCMP members and their survivors. Specifically, providing payment of pensions to Officers, Non-Commissioned Officers and Constables engaged prior to March 1, 1949, except for those who elected to come under the RCMP Superannuation Act (RCMPSA). The PCA is a predecessor to the RCMPSA. The PCA contributes to the core RCMP strategic outcome "to secure incomes for RCMP members and their survivors affected by disability or death".
The overall management of the PCA is the responsibility of the RCMP National Compensation Services (NCS), however the day to day administration is contracted to a third party administrator, Morneau Shepell (MS).
All plan recipients are either existing pensioners or survivors. Given that all members now fall under the RCMPSA, there are no new pensioners entering the plan. As depicted in table 1 (below), the number of recipients and amounts paid will continue to steadily decline. As a result, the PCA will sunset in the future.
Fiscal Year | Recipients | Total Paid |
---|---|---|
2005-2006 | 557 | $22,489,472 |
2006-2007 | 517 | $20,436,708 |
2007-2008 | 474 | $19,623,840 |
2008-2009 | 440 | $18,884,791 |
2009-2010 | 411 | $17,857,400 |
2010-2011 | 371 | $16,480,442 |
2011-2012 | 332 | $15,173,970 |
Source: Details of PCA Payments document
Provided by Pension Accounting Unit, Corporate Management and Comptrollership on 2013-07-23
According to the RCMP's Report on Plans and Priorities (RPP) Footnote 1, the PCA represents approximately 8.5% of the $164 million of planned spending for the RCMP's 2013-14 transfer payment programs.
1.2 Purpose and scope of the evaluation
The evaluation was national in scope and covered the period beginning April 1, 2005 and ending March 31, 2013.
The objectives of the evaluation were to assess:
- Relevance of the transfer payment program, specifically:
- A continued need for the transfer payment program;
- Alignment of the transfer payment program with RCMP strategic objectives and Government of Canada priorities; and the
- Alignment and clarity of roles and responsibilities as they pertain to the transfer payment program;
- Performance of the transfer payment program in terms of:
- Effectiveness - the extent to which the transfer payment program is achieving its expected objective to provide payments of pensions. The evaluation will also examine whether there are oversight and reporting mechanisms to support its management.
- Efficiency and economy- the extent to which the RCMP has achieved efficiencies in the management and administration of the transfer payment program for the department.
1.3 Methodology and approach
The evaluation followed the TB Policy on Evaluation and the TB Secretariat's Directive on the Evaluation Function. Multiple lines of evidence were used to assess the relevance and performance of the transfer payment program, and develop findings and recommendations.
Document review
Internal and external documentation as well as secondary research were reviewed to gather contextual information about the transfer payment program and to inform the evaluation questions. Document review included Department Performance Report (DPR), RPP, benchmarking documents, policies, evaluations, audits and other applicable information.
Analysis of administrative and performance data
Available financial, administrative, and performance measurement data from the RCMP and MS was analyzed to inform the evaluation about the efficiency, effectiveness, and economy of the transfer payment program.
Key informant interviews
Four interviews were conducted to validate and supplement information gathered through the other lines of evidence indicated above. The interviews were conducted with representatives of both program areas involved with the transfer payment program, including:
- Human Resources - National Compensation Services (n=3)
- Corporate Management and Comptrollership - Corporate Budgeting (n=1)
1.4 Considerations and limitations
No interviews were conducted with representatives from MS. Additionally, all information from MS was received through the RCMP Program area. Some of the information (i.e. services to clients, client satisfaction) extracted from benchmarking reports is reported in aggregate and therefore it was not possible to report specific to the PCA.
2.0 Findings
2.1 Relevance
All lines of evidence support a continued need for the PCA. It is a legislative obligation for the RCMP to make payments under this transfer payment program. This need is clearly articulated in documentation (such as the Act itself) as well as supported by all interviewees (4/4) who acknowledged the RCMP's legislative obligation to continue payments. Although there is currently an ongoing need for the PCA, due to the advanced age of the PCA recipients, it is expected that the PCA will sunset in the future. Graph 1 (below) demonstrates the trend of declining recipients between the period of 2005 and 2012.
Graph 1: Number of PCA Recipients by year
Description of graph in tabular format follows.

Year | 2005 - 06 | 2006 - 07 | 2007 - 08 | 2008 - 09 | 2009 - 10 | 2010 - 11 | 2011 - 12 |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Recipients | 557 | 517 | 474 | 440 | 411 | 371 | 332 |
Source: Details of PCA Payments document
Provided by Pension Accounting Unit, Corporate Management and Comptrollership on 2013-07-23
The objective of the PCA is directly aligned with the RCMP's Program Activity Alignment (PAA) Strategic Outcome of "Incomes are secure for RCMP members and their survivors affected by disability or death". Additionally, the objective of the PCA is linked to the Government of Canada Priority of "Income Security & Employment for Canadians". Footnote 2
The transfer payment program is aligned with legislative and regulatory authorities of the RCMP. This is the legislative authority for the "provision of payment of pensions to certain persons appointed as members of the RCMP before March 1st 1949" Footnote 3. Additionally, further legislative authority and direction with respect to the payment of pensions is provided in the Pension Continuation Regulations.
Evidence indicates that the governance of the PCA and the roles and responsibilities of the RCMP and MS with regard to its administration and management are clear and well understood. A review of program and other documentation confirms that roles and responsibilities are consistently outlined and explained. Interviewees also confirmed that the roles and responsibilities are very clear for the RCMP and MS in regard to the management and administration of the PCA. Examples of such documentation included the Pension Plan Administration Services contract (and accompanying Annexes and Appendices) between the RCMP and MS, the Pension Continuation Act and Pension Continuation Regulations, as well as a series of comprehensive "Business Processes" and "Business Rules" which were created by the Pension Administration Outsourcing Project Team in 2010. In particular, these documents provide explicit explanations for all aspects of the PCA including roles and responsibilities, processes and criteria.
The following indicates the internal governance and roles and responsibilities of the specific areas within the RCMP involved in the transfer payment program:
- Pension Services of NCS is responsible for the overall management of the PCA including oversight of MS contractual obligations.
- Corporate Management & Comptrollership is responsible for entering the transfer payment program into the financial system as well as seeking funding from the TB of Canada.
2.2 Performance - effectiveness
There are strong processes and criteria in place for the PCA. As previously discussed, document review revealed and all interviewees (4/4) spoke of a series of "Business Processes and "Business Rules" which provide explicit details about the processes, and criteria in relation to the PCA. Additionally, the administration of the PCA is guided by the Pension Continuation Act and Pension Continuation Regulations.
The evaluator could not find any evidence of deficiencies in the processes or criteria that would impact the RCMP's ability to deliver payments to recipients within reasonable service standards. This is supported by the benchmarking reports which indicate that the service score for paying on time was 100 out of 100 Footnote 4.
The PCA is achieving its goal to provide payments of pensions as required under the Act. The payments are being made and as indicated above, are being paid in a timely manner.
There is evidence to indicate that there are oversight and reporting mechanisms in place with respect to PCA. Interviewees (4/4) identified the RPP and DPR Supplementary Information (Tables) and Public Accounts of Canada as examples of reporting and oversight which inform Government and the public on its yearly expenditures with respect to the transfer payment program.
Annex A of the contract between the RCMP and MS articulates MS's obligation to provide ongoing reporting of activities Footnote 5. As part of this obligation, MS provides performance data that is used in annual benchmarking reports which are commissioned by the RCMP. These reports provide comprehensive accounting of their activities in relation to all RCMP pension programs they administer on behalf of the RCMP including the PCA. A review of these documents suggests that MS overall is providing adequate services to RCMP clients. However, it is important to note that the benchmarking documents report on all pension programs in aggregate and therefore it is difficult to extract and comment on specific services related to the PCA. Most Interviewees (3/4) acknowledge that MS has ongoing systems in place for oversight and reporting such as regular reports to RCMP, participation in benchmarking studies and call centers available to clients.
Aside from MS reports, interviewees cited the example of the Pension Accounting Unit as providing oversight of RCMP pension plans including the PCA. Interviewees had the opinion that the RCMP Pension Finance Oversight Committee (PFOC) provided an additional level of oversight. PFOC was established to advise the Chief Human Resources Officer (CHRO) and the Deputy Commissioner of Corporate Management and Comptrollership, on the administration of the pension plans. Document review supports this notion as the identified role of this Committee is to provide a challenge function in relation to pension plans as well as to provide advice and recommendations to NCS concerning the review, management and control of total administration costs charged to the RCMP pension plans Footnote 6.
Interviewees also commented that the Pension Advisory Committee (PAC) is one further example of oversight. This notion is supported by document review as the PAC is mandated through section 25.1 of the RCMPSA to advise and assist the Minister of Public Safety Canada on matters arising in connection with the operation of the RCMPSA. PAC is chaired by the CHRO and is supported by the NCS team Footnote 7.
It should be noted that both of these Committees address all pension plans including the PCA. It is logical to assume that if there were glaring deficiencies with the transfer payment program it would be identified and addressed by one or both of these Committees.
2.3 Performance - efficiency and economy
Most interviewees (3/4) could not suggest alternative ways of managing or administering the PCA that would result in reduced cost to the RCMP. Indications from interviewees and program data suggest that the current administration costs for the PCA are reasonable. Program documentation demonstrates a decrease in administrative costs from $80,947 in 2008-2009 to $39,052 in 2012-2013. Over the last five years this has constituted less than 0.5% of the transfer payment program's total expenditures.
One interviewee (1/4) explained that the administration and management of the PCA (along with all other RCMP pension benefits programs) is shifting from MS to Public Works and Government Services Canada which may result in reducing costs in the future.
The RCMP's Performance Measurement Framework identifies a target of $75 for the PCA efficiency indicator "Cost per claim stays within more or less of 5% of Target" Footnote 8. As evidenced by Graph 2, the RCMP has been achieving this target for PCA since 2009-2010.
Graph 2: Average Morneau Shepell Administrative Cost per Payroll Transaction
Description of graph in tabular format follows.

Year | $ amount |
---|---|
2008 - 2009 | 83.5 |
2009 - 2010 | 75 |
2010 - 2011 | 71.6 |
2011 - 2012 | 68 |
2012 - 2013 | 64.5 |
Source: Administrative costs for SIP and PCA document
Provided by Pension Accounting Unit, Corporate Management and Comptrollership on 2013-07-23
3.0 Conclusion
Relevance
The evaluation found that the mandate of the transfer payment program is relevant and is aligned with the RCMP and government priorities. Additionally, there is a continued need for the transfer payment program. The roles and responsibilities of the RCMP and MS are clear and well understood.
Performance
The evaluation found that the delivery and payment of pensions to RCMP recipients is conducted according to the Act and that there are oversight and reporting mechanisms in place to ensure adequate services.
The transfer payment program is achieving its goal of providing payment of pensions as required under the PCA.
Given the transfer payment program is sun setting and it's being managed in an efficient and effective manner, no recommendations are required.
4.0 Management response
4.1 Management response
This evaluation report RCMP Pension Continuation Act transfer payment program has been reviewed and accepted by senior officials of the responsible program areas.
Appendix A: Evaluation framework for the pensions under the RCMP PCA
Question | Indicators | Methods / Data Sources |
---|---|---|
1.1 Is there a continuous need for the Transfer payment programs? | 1.1.1 Trends in number of recipients since 2008 (SIP and PCA) |
|
1.1.2 Opinions on the extent to which RCMP clients' needs are being addressed through the transfer payment programs (SIP and PCA) |
| |
1.2 Is the objective of the Transfer payment programs consistent with departmental and government-wide priorities? | 1.2.1 Alignment of transfer payment programs objectives with RCMP's strategic outcomes/priorities and Government of Canada priorities (SIP and PCA) |
|
1.3 Are the roles and responsibilities of the RCMP and Government of Canada clear? | 1.3.1 Alignment of Transfer payment programs' with RCMP and Government of Canada legislative obligations (SIP and PCA) |
|
1.3.2 Evidence/Opinions on the clarity of the roles and responsibilities of the RCMP, VAC, Morneau Shepell and the federal government in the delivery of the Transfer payment programs (SIP and PCA) |
|
Question | Indicators | Methods / Data Sources |
---|---|---|
2.1 Is the application process (SIP only), delivery and payments of pensions and benefits to RCMP clients conducted according to policy and within established services standards? | 2.1.1 # and % of applications processed within service standards since 2008 (SIP) |
|
2.1.2 Total # of appeals by applicants and % of appeals by applicants processed within service standards since 2008 (SIP) |
| |
2.1.3 Average time from application to payment since 2008 (SIP) |
| |
2.1.4 Evidence of policies and established service standards (PCA and SIP) |
| |
2.2 To what extent is the Transfer payment programs is achieving its goals? SIP - to maintain comparable income levels of survivors of RCMP members whose death occurring as a consequence of their duties PCA - to provide payment of pensions (statutory) | 2.2.1 # and % of payments to RCMP clients within established service standards since 2008 (SIP and PCA) |
|
2.2.2 Evidence/Opinions on the extent to which the Transfer payment programs are achieving its goals and identification of possible issues (ex. eligibility, receipt of correct amount, determination of criteria) (SIP and PCA) |
| |
2.3 What are the oversight and reporting mechanisms in place to ensure that RCMP clients are receiving adequate services? | 2.3.1 Evidence of oversight mechanisms/procedures (SIP and PCA) |
|
Question | Indicators | Methods / Data Sources |
---|---|---|
3.1 What has the RCMP achieved in savings (economy) in the administration and management of the payments? | 3.1.1 $ amount and % paid by RCMP for administration of transfer payment programs(SIP and PCA) |
|
3.1.2 Opinions on whether there are ways/alternatives to decrease administration costs of the transfer payment programs (SIP and PCA) |
|
Appendix B: Bibliography
Government of Canada, Department of Justice, RCMP Pension Continuation Act, Ottawa, NCR: 1970.
Government of Canada, Department of Justice, Royal Canadian Mounted Police Superannuation Act, Ottawa, NRC: 1985.
Government of Canada, Office of the Auditor General of Canada, Report of the Auditor General of Canada to the House of Commons - Chapter 9, Pension and Insurance Administration Royal Canadian Mounted Police, Ottawa, NCR: 2006.
Government of Canada, Public Works and Government Services Canada, RCMP Pension Administration Services - Contract no. M9020-020358/001/ZH - Annex A - Statement of Work, Ottawa, NCR: 2002.
Government of Canada, Royal Canadian Mounted Police, Defined Benefit Administration Benchmarking Analysis Fiscal Year 2010 - Royal Canadian Mounted Police, Ottawa, NCR: 2011.
Government of Canada, Royal Canadian Mounted Police, Defined Benefit Administration Benchmarking Analysis Fiscal Year 2011 - Royal Canadian Mounted Police, Ottawa, NCR: 2012.
Government of Canada, Royal Canadian Mounted Police, Defined Benefit Administration Benchmarking Analysis Fiscal Year 2012 - Royal Canadian Mounted Police, Ottawa, NCR: 2013.
Government of Canada, Royal Canadian Mounted Police, RCMP Performance Measurement Framework, Ottawa, NRC: 2013.
Government of Canada, Royal Canadian Mounted Police, RCMP Program Alignment Architecture, Ottawa, NRC: 2013.
Government of Canada, Royal Canadian Mounted Police, RCMP Report on Plans and Priorities 2013-2014, Ottawa, NCR: 2013
Missing and Murdered Aboriginal Women: A National Operational Overview
Executive summary
In late 2013, the Commissioner of the RCMP initiated an RCMP-led study of reported incidents of missing and murdered Aboriginal women across all police jurisdictions in Canada.
This report summarizes that effort and will guide Canadian Police operational decision-making on a solid foundation. It will mean more targeted crime prevention, better community engagement and enhanced accountability for criminal investigations. It will also assist operational planning from the detachment to national level. In sum, it reveals the following:
- Police-recorded incidents of Aboriginal female homicides and unresolved missing Aboriginal females in this review total 1,181 – 164 missing and 1,017 homicide victims.
- There are 225 unsolved cases of either missing or murdered Aboriginal females: 105 missing for more than 30 days as of November 4, 2013, whose cause of disappearance was categorized at the time as "unknown" or "foul play suspected" and 120 unsolved homicides between 1980 and 2012.
- The total indicates that Aboriginal women are over-represented among Canada's murdered and missing women.
- There are similarities across all female homicides. Most homicides were committed by men and most of the perpetrators knew their victims — whether as an acquaintance or a spouse.
- The majority of all female homicides are solved (close to 90%) and there is little difference in solve rates between Aboriginal and non-Aboriginal victims.
This report concludes that the total number of murdered and missing Aboriginal females exceeds previous public estimates. This total significantly contributes to the RCMP's understanding of this challenge, but it represents only a first step.
It is the RCMP's intent to work with the originating agencies responsible for the data herein to release as much of it as possible to stakeholders. Already, the data on missing Aboriginal women has been shared with the National Centre for Missing Persons and Unidentified Remains (NCMPUR), which will be liaising with policing partners to publish additional cases on the Canada's Missing website. Ultimately, the goal is to make information more widely available after appropriate vetting. While this matter is without question a policing concern, it is also a much broader societal challenge.
The collation of this data was completed by the RCMP and the assessments and conclusions herein are those of the RCMP alone. The report would not have been possible without the support and contribution of the Canadian Centre for Justice Statistics at Statistics Canada.
As with any effort of such magnitude, this report needs to be caveated with a certain amount of error and imprecision. This is for a number of reasons: the period of time over which data was collected was extensive; collection by investigators means data is susceptible to human error and interpretation; inconsistency of collection of variables over the review period and across multiple data sources; and, finally, definitional challenges.
The numbers that follow are the best available data to which the RCMP had access to at the time the information was collected. They will change as police understanding of cases evolve, but as it stands, this is the most comprehensive data that has ever been assembled by the Canadian policing community on missing and murdered Aboriginal women.
Introduction
This report is organized around four topics: the numbers of murdered and missing Aboriginal females; homicide perpetrator characteristics; what we understand about the outstanding cases; and, victim circumstances.
Additionally, the report briefly outlines some immediate steps to be taken by the RCMP to build on present efforts. These are reflective of this report as a snapshot of an evolving understanding and not definitive conclusions.
One particular challenge in conducting this research was the use of the term "Aboriginal" because of its different meanings across multiple organizations and systems. Details on this issue, project methodology and data sources are available in Appendix A.
Context
It would be premature to focus on research outcomes without first addressing the context of the research. Violence against women is a significant societal issue. According to the World Health Organization, it affects one-third of women around the globe and represents a health problem of "epidemic proportions".Footnote 1
This project focused on a subset of that challenge, particularly related to the disappearance and murder of females of Aboriginal origin in Canada. It treads a path similar to recent studies by the Native Women's Association of Canada (NWAC) and Dr. Maryanne Pearce.Footnote 2 This study seeks to contribute to the ongoing dialogue on this important matter.
What this project did differently was to supplement publicly available data with a comprehensive extract of information from law enforcement holdings from across all police jurisdictions in Canada. This fills a significant gap.
The result should serve as a foundation upon which to target crime prevention and crime reduction efforts by the police. It may also provide additional information for communities and all levels of government.
On other research to date and why our totals differ from previous research
The totals of murdered and missing Aboriginal females outlined in this report differ from existing publicly available research for a variety of reasons including differences in scope, collection methodology, data mismatches, and/or purging of records from closed files.
The RCMP has almost completed cross-referencing the data it collected from police records with NWAC and Dr. Pearce's research. Reconciliation to date has been valuable in establishing these findings and improving police record data quality.
The totals in this report also differ from previous statements by the RCMP. These have always focused on datasets narrower in scope or more limited in time frames surveyed. For example, in September 2013, the RCMP reported to the UN Committee for Elimination of Discrimination Against Women (CEDAW) that it had 36 ongoing investigations of missing Aboriginal women where foul play was suspected and 327 Aboriginal female homicides in its jurisdiction. These numbers were smaller because they focused solely on RCMP jurisdictions and spanned a relatively short period of time.
On violence against Aboriginal females in Canada generally
When looking at the issue of murdered and missing Aboriginal females, it is important to remain cognizant of the broader reality of violence affecting Aboriginal women in Canada. They are at a higher risk of being victims of violence than non-Aboriginal females. According to the 2009 General Social Survey (GSS) on Victimization, nearly 67,000 Aboriginal females reported being a victim of violence in the previous 12 months.Footnote 3 The rate of victimization among Aboriginal females was close to three times higher than that of non-Aboriginal females.
The broader reality is particularly relevant to ongoing work to identify communities of concern. Preliminary analysis suggests there is not enough data for meaningful community-by-community analysis. Combined with data on communities with high rates of violence against women year-to-year, a more useful picture materializes. Many of these communities match locations in the data collected for this project.
Murdered and missing Aboriginal women overall — By the numbers
Why focus study of murdered Aboriginal females on 1980 to 2012?
The 1980 to 2012 time frame was chosen to align as much as possible with that of the Native Women's Association of Canada (NWAC) Sisters in Spirit initiative to allow for comparisons and corroboration with recent public work on murdered and missing Aboriginal women.
Police-reported incidents of Aboriginal female homicides and unresolved missing Aboriginal female investigations in this review total 1,181. This number includes 1,017 Aboriginal female homicide victims between 1980 and 2012, and 164 Aboriginal women currently considered missing. Of these, there are 225 unsolved cases of either missing or murdered aboriginal women.
Aboriginal females as a proportion of the Canadian population
According to recent data from the 2011 National Household Survey, 1.4 million people identified as Aboriginal in 2011, representing 4.3% of the Canadian population.Footnote 4 The proportion of Aboriginal females in Canada's female population is similar. In 2011, there were 718,500 Aboriginal females in Canada, representing 4.3% of the overall female population that year.Footnote 5
The largest percentages of persons identifying as Aboriginal as a total of the population were found in the territories (Nunavut at 86.3%, Northwest Territories at 51.9% and the Yukon at 23.1%), followed by Manitoba (16.7%) and Saskatchewan (15.6%). Persons self-identifying as Aboriginal represented less than 8% of the total population in the remaining provinces.Footnote 6
Missing
Thousands of people are missing in Canada on any given day. The whereabouts of many are established quickly.Footnote 7 As a result, there is a certain challenge in arriving at an accurate count of what is a moving picture. The total of missing Aboriginal females was based primarily on a report of all women listed as missing for more than 30 days across all police jurisdictions on the Canadian Police Information Centre (CPIC) system as of November 4, 2013.Footnote 8
According to this extract and subsequent quality assurance review and follow-up, there were 164 missing Aboriginal females as of November 4, 2013. They make up approximately 11.3% of the total number of missing females (1,455 total). The most recent was reported in September 2013.
It is possible that the total number of missing Aboriginal females in this data set is different than the actual number due to a variety of factors including a missing female not being identified as Aboriginal during the investigation and/or a disappearance not being reported to police. For example, a number of cases that surfaced in NWAC and Dr. Pearce's research may not have surfaced in this project.
# | % | |
---|---|---|
Unknown | 61 | 37% |
Foul play | 44 | 27% |
Accident | 45 | 27% |
Lost/wandered off | 12 | 7% |
Runaway | 2 | 1% |
Total | 164 | 100% |
The reasons that these 164 individuals are missing vary. An individual may be a victim of a violent crime, may have gone missing due to an accident, or may have disappeared voluntarily for personal reasons. The best understanding of this is entered as the "probable cause" in CPIC by the police of jurisdiction at the time the person is reported missing. This breaks down as follows: 37% (61 cases) unknown; 27% (44) foul play suspected; 27% (45) accident where a body was never recovered; 7% (12) lost or wandered off; and, 1% (2) runaway.Footnote 10
Recognizing the clearly non-suspicious nature of many of these disappearances and the reality that the longer an individual is missing for unknown reasons, the more reason there is to be apprehensive about their fate, the research has aggregated these probable causes further into suspicious/unknown circumstances (64%, 105 individuals) and non-suspicious, (36%, 59 individuals).
It might seem odd to describe any missing person's disappearance as non-suspicious. Unfortunately, however, this is frequently the case. A number of people disappear as a result of mishaps, e.g. a boating accident or recreational swimming drowning (43 of the 59 non-suspicious missing Aboriginal females are categorized as presumed drowning). While there is reason to believe they are very likely deceased, there is insufficient information to officially categorize them as such.
Murdered
Five elements of the data related to murdered Aboriginal females are discussed below: over-representation as a proportion of victims; trends as a proportion of victims; location of death; cause of death; and, related criminality.
I. Over-representation
Between 1980 and 2012, there were 20,313 homicides across Canada, which averaged approximately 615 per year. Females represented 32% of homicide victims (6,551 victims) across all police jurisdictions between 1980 and 2012.Footnote 11 Every province and territory was implicated.Footnote 12
There were 1,017 Aboriginal female victims of homicide during this period, which represents roughly 16% of all female homicides — far greater than their representation in Canada's female population as described above.
Eastern Canada exhibited lower proportions of Aboriginal victims than Western Canada and the North, keeping in mind overall population demographics for the provinces and territories will significantly impact proportional percentages.
Over-representation of Aboriginal female homicide victims appears to hold for most provinces and territories (See Figure 2 for a breakdown). The finding of over-representation is consistent with other research conducted in Canada on homicides of Aboriginal peoples.Footnote 13
Province/Territory | Aboriginal | Non-Aboriginal | Unknown | Aboriginal victim proportion |
---|---|---|---|---|
NL | 10 | 57 | 1 | 15% |
PE | 0 | 10 | 0 | 0% |
NS | 5 | 163 | 4 | 3% |
NB | 5 | 125 | 0 | 4% |
QC | 46 | 1445 | 11 | 3% |
ON | 114 | 1901 | 48 | 6% |
MB | 196 | 188 | 13 | 49% |
SK | 153 | 116 | 7 | 55% |
AB | 206 | 533 | 2 | 28% |
BC | 205 | 890 | 8 | 19% |
YK | 10 | 8 | 0 | 56% |
NT | 47 | 3 | 1 | 92% |
NU | 20 | 0 | 0 | 100% |
Total | 1017 | 5439 | 95 | 16% |
II. Trend in proportion of victims
The number of Aboriginal female victims of homicide has remained relatively constant while the number of non-Aboriginal female victims has been declining (Figure 3).
Figure 3 — Female homicides per year, 1980-2012
Description of graph in tabular format follows.
Year | Aboriginal | Non-Aboriginal |
---|---|---|
1980 | 18 | 182 |
1981 | 33 | 205 |
1982 | 28 | 188 |
1983 | 36 | 196 |
1984 | 18 | 204 |
1985 | 29 | 222 |
1986 | 28 | 172 |
1987 | 29 | 196 |
1988 | 33 | 167 |
1989 | 33 | 213 |
1990 | 27 | 210 |
1991 | 40 | 225 |
1992 | 33 | 204 |
1993 | 33 | 174 |
1994 | 35 | 162 |
1995 | 27 | 168 |
1996 | 31 | 166 |
1997 | 34 | 164 |
1998 | 30 | 143 |
1999 | 20 | 151 |
2000 | 25 | 120 |
2001 | 23 | 137 |
2002 | 42 | 163 |
2003 | 30 | 127 |
2004 | 45 | 154 |
2005 | 32 | 148 |
2006 | 32 | 124 |
2007 | 37 | 123 |
2008 | 23 | 122 |
2009 | 36 | 125 |
2010 | 29 | 123 |
2011 | 32 | 143 |
2012 | 36 | 118 |
Aboriginal women accounted for 8% of female victims in 1984 as compared to 23% in 2012 (Figure 4).
Figure 4 – Aboriginal female homicides as proportion of total female homicides per year, 1980-2012
Description of graph in tabular format follows.
Year | Proportion Aboriginal |
---|---|
1980 | 9% |
1981 | 13% |
1982 | 13% |
1983 | 15% |
1984 | 8% |
1985 | 11% |
1986 | 14% |
1987 | 13% |
1988 | 16% |
1989 | 13% |
1990 | 11% |
1991 | 15% |
1992 | 13% |
1993 | 16% |
1994 | 18% |
1995 | 14% |
1996 | 16% |
1997 | 17% |
1998 | 17% |
1999 | 12% |
2000 | 17% |
2001 | 14% |
2002 | 20% |
2003 | 19% |
2004 | 23% |
2005 | 18% |
2006 | 20% |
2007 | 23% |
2008 | 16% |
2009 | 22% |
2010 | 19% |
2011 | 18% |
2012 | 23% |
The growing proportion of Aboriginal female homicides is a direct reflection of a decrease in non-Aboriginal female homicides.
The Aboriginal female homicide rate per 100,000 population dropped from 7.60 to 4.45 between 1996 and 2011, the years data on this statistic was reviewed (Figure 5).
Figure 5 – Female homicide victimization rate
Description of graph in tabular format follows.
Year | Aboriginal Females | Non-Aboriginal Females |
---|---|---|
1996 | 7.60 | 1.14 |
2001 | 4.60 | 0.94 |
2006 | 5.33 | 0.81 |
2011 | 4.45 | 0.90 |
Source: RCMP Revised Homicide Survey Dataset, Statistics Canada Table 051-0001. Aboriginal female population based on Census data for 1996, 2001, and 2006, and the Statistics Canada National Household Survey 2011
III. Cause of death
There were differences in the cause of death between Aboriginal and non-Aboriginal female victims. Additional research to understand these differences in detail is required.
Among Aboriginal female victims, approximately one-third (32%) died as a result of a physical beating. This was the most frequent cause of death among Aboriginal female victims and was reported almost twice as often as it was for non-Aboriginal female victims (17%). Aboriginal and non-Aboriginal female victims of homicide were similarly likely to be victims of stabbing (31% Aboriginal versus 27% Non-Aboriginal). Non-Aboriginal female victims were more likely to have died as the result of a shooting (26% versus 16%) and were also more likely to have been strangled, suffocated or drowned (22% versus 13%).
Figure 6 – Cause of death, female homicide victims, 1980-2012
Description of graph in tabular format follows.
Aboriginal | Non-Aboriginal | |
---|---|---|
Physical Beating | 32% | 17% |
Stabbing | 31% | 27% |
Shooting | 16% | 26% |
Strangulation, suffocation, drowning | 13% | 22% |
Smoke, inhalation, burns | 3% | 3% |
Other | 5% | 5% |
IV. Location of homicide
Data on where the victim was killed was only available for the period from between 1991 and 2012. During this period, there were similarities between Aboriginal and non-Aboriginal female homicides. Approximately three quarters of victims were killed in a residence.Footnote 14 Vehicles, public transport and open areas were the next most frequent location of the homicide.
Location | Aboriginal % | Non-Aboriginal % |
---|---|---|
Residence | 68% | 77% |
Hotel/motel | 2% | 1% |
Commercial/Corporate space | 2% | 3% |
Vehicle, public transport, street or parking lot | 10% | 9% |
Open Area | 12% | 6% |
Other | 1% | 1% |
Unknown | 5% | 3% |
Total | 100% | 100% |
V. Related criminality
One element captured was whether the offender had the original intent to kill the victim.Footnote 15 An associated or related offence led to the homicide in approximately one third of all female homicides.Footnote 16 Aboriginal female homicides were slightly more likely (39%) to involve an associated or related offence than non-Aboriginal female homicides (31%).
The two most frequent associated offence types were "other assault" and "sexual assault" and both were more likely to occur in Aboriginal female homicides.Footnote 17 "Other assault" was the precursor in 18% of Aboriginal female homicides (compared to 8% of non-Aboriginal female homicides); "sexual assault" was the precursor to 10% of Aboriginal female homicides (compared to 6% of non-Aboriginal female homicides).
It should be noted that only a small proportion of Aboriginal female homicides (approximately 2%) were described by investigators as linked to the drug trade or gang or organized crime activity.
The perpetrators
It is worth noting some of the characteristics of the offendersFootnote 18 responsible for Aboriginal and non-Aboriginal female homicides.Footnote 19
Offender's relationship to the victimFootnote 20
Female homicide victims generally know the person who kills them – more than 90% had a previous relationship with them.Footnote 21 This is true for Aboriginal and non-Aboriginal female victims.
Figure 8 – Offender-to-victim relationship, female homicides, 1980-2012
Description of graph in tabular format follows.
Aboriginal | Non-Aboriginal | |
---|---|---|
Spousal | 29% | 41% |
Other Family | 23% | 24% |
Other Intimate | 10% | 9% |
Acquaintance | 30% | 19% |
Stranger | 8% | 7% |
Unknown | 1% | 0% |
Aboriginal female victims were most often murdered by an acquaintance (30% compared to 19%).Footnote 22 Breaking this down further, Aboriginal females were more likely to be murdered by a casual acquaintance (17% compared to 9%) or by someone with whom they had a criminal relationship (7% compared to 3%).
Spousal relationships (married, divorced, common-law and separated individuals) were also prominent, though Aboriginal female victims were less often killed by a current or former spouse (29% compared to 41%).
Previous history of family violence
In cases of homicides where the offender and the victim are in a familial relationship, investigators are asked to note on the Homicide Survey whether they were aware of any previous history of violence between the two. More often, they cited a known history of previous family violence (which may or may not have been reported to police) between Aboriginal female victims and their offenders than their non-Aboriginal female counterparts (62% compared to 43%).
Gender and age
Offenders accused in both Aboriginal and non-Aboriginal female homicides were mostly male (89%) as opposed to female (11%). Their average age was 35 years old, with the youngest being a youth and the oldest being over ninety years old. Those accused of killing Aboriginal females, however, were slightly younger (30 compared to 36 years old).
Employment status
Offenders accused of killing Aboriginal females were less frequently employed than those accused of killing non-Aboriginal females (41% compared to 26%). They were more often on some form of social assistance or disability insurance (24% compared to 10%). Those accused of killing Aboriginal females were less likely to be identified as making a living through illegal activities (5% compared to 8%).Footnote 23
Involvement in illegal activities
Offenders accused of killing Aboriginal females were more likely to have a criminal record (71% compared to 45%). The most common serious conviction among offenders accused in both Aboriginal and non-Aboriginal homicides was related to a violent offence, yet those accused of killing Aboriginal females were more likely to have this type of offence on their criminal records (53% compared to 27%).
Use of intoxicants
An offender consumed alcohol and/or drugs at the time of the incident in more than a third of female homicides (both Aboriginal and non-Aboriginal). Those accused of killing Aboriginal females were more likely to have consumed an intoxicating substance (71% compared to 31%).
Suspected mental or developmental disorderFootnote 24
Overall investigators indicated that 19% of offenders were likely to have, or be suspected of having, a mental or developmental disorder.Footnote 25 Perpetrators of Aboriginal female homicides, were less likely to have, or be suspected of having, a developmental disorder (10% compared to 20%).
Offender's motive
Motive refers to the offender's purpose in killing the victim.Footnote 26
Between 2005 and 2012, the apparent motive was unknown in 14% of female homicides (possibly because a chargeable suspect has yet to be identified).
The most frequent motive in Aboriginal female homicides was "argument or quarrel" representing 40% of all incidents (compared to 23% for non-Aboriginal females). "Frustration, anger or despair" was the second most frequent motive identified in Aboriginal female homicides at 20% (compared to 30% for non-Aboriginal females).Footnote 27
Figure 9 – Offender motive, 2005-2012
Description of graph in tabular format follows.
Aboriginal | Non-Aboriginal | |
---|---|---|
Argument or quarrel | 40% | 23% |
Frustration, anger or despair | 20% | 30% |
Jealousy | 12% | 13% |
No apparent motive | 7% | 10% |
Other | 5% | 10% |
Sexual violence | 10% | 6% |
Financial gain, settling accounts | 6% | 8% |
Unsolved Aboriginal female homicides and unresolved missing Aboriginal female occurrences
The data collected indicates that police solve almost 9 of every 10 female homicides, regardless of victim origin (88% for Aboriginal female homicides, 89% for non-Aboriginal female homicides). Other factors, such as victim involvement in certain occupations, may reduce the chance their murder will be solved.
The term "solve rate" or "solved" is used synonymously with clearance rate for the purposes of this report.Footnote 28
Description of graph in tabular format follows.
Missing (unknown or foul play suspected) | Unsolved homicides | |
---|---|---|
Unsolved Aboriginal female homicides and unresolved missing Aboriginal female occurrences | 105 | 120 |
Figure 10 - Female Homicide Solve Rates, 1980-2012Footnote 29
Description of graph in tabular format follows.
NL | PEI | NS | NB | QC | ON | MB | SK | AB | BC | YT | NT | NU | |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Aboriginal | 80% | 0% | 80% | 100% | 87% | 93% | 90% | 92% | 86% | 82% | 90% | 94% | 90% |
Non-Aboriginal | 95% | 100% | 88% | 92% | 86% | 93% | 91% | 94% | 92% | 84% | 100% | 100% | 0% |
Figure 11 – Unsolved Aboriginal Female Homicides and Unresolved Missing Aboriginal Females by province, all jurisdictions
Description of graph in tabular format follows.
BC | AB | SK | MB | YK | NT | NU | ON | PQ | NS | NL | PEI | NB | |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Missing | 40 | 19 | 16 | 12 | 2 | 3 | 0 | 9 | 3 | 0 | 1 | 0 | 0 |
Homicides | 36 | 28 | 13 | 20 | 1 | 3 | 2 | 8 | 6 | 1 | 2 | 0 | 0 |
Overall
Police-reported data indicates that solve rates are comparable between incidents involving Aboriginal and non-Aboriginal female victims of homicide. Overall, 5,770 of 6,551 incidents from 1980 to 2012 were solved.
In the data collected solve rates varied across the country, from as low as 80% (Nova Scotia) to as high as 100% (New Brunswick) for Aboriginal females, and as low as 84% (British Columbia) to as high as 100% (PEI, the Yukon and the Northwest Territories) for non-Aboriginal females. Solve rates for the provinces and territories are illustrated in Figure 10. These fluctuate significantly when the numbers involved are small, for example, in Atlantic Canada.
While solve rates remain similar between Aboriginal and non-Aboriginal female homicides, certain homicides appear to be solved less frequently than homicides overall. For example, homicides involving women who were reported to be employed as prostitutes were solved at a significantly lower rate than homicides overall; for Aboriginal victims in the sex trade, the solve rate was 60%, whereas for non-Aboriginals it was 65%. Similarly, homicides involving female victims employed in other illegal activitiesFootnote 30 were cleared at a lower rate than the overall; Aboriginal victims had their cases solved 65% of the time and non-Aboriginal victims 60%.
Solve time
On average, homicides involving Aboriginal female victims are solved in roughly the same amount of time as ones involving non-Aboriginal female victims.Footnote 31 Where the data was provided, the average clearance time for Aboriginal female homicides was 224 days whereas the average for non-Aboriginal female homicides is 205 days.Footnote 32 The overall average time to solve was 212 days.
Unsolved murdered and missing
Criminal intelligence analysis of collected data will be necessary to ensure there are no previously unknown suspicious clusters of occurrences. While it is preliminary to draw any conclusions from the data, it appears that multi-agency task forces on missing or murdered women have been established in several of the highest volume areas of unsolved murdered and missing Aboriginal female incidents.
The total number of unsolved missing and murdered Aboriginal women occurrences as of the time of data collection was 225. This includes 105 cases of missing Aboriginal women categorized as "unknown" or "foul play suspected" and 120 unsolved Aboriginal female homicides. The RCMP is the police force of primary jurisdiction for about half of these cases (121), including 53 of the missing and 68 of the murdered.
Unresolved cases of missing and unsolved cases of murdered Aboriginal females stretch across the period studied.
Figure 12 – Unsolved Aboriginal Female Homicides (1980-2012) and unresolved missing Aboriginal females (according to CPIC as of Nov 4, 2013) by year of incident/disappearance, all jurisdictions
Description of graph in tabular format follows.
Year | Missing | Homicides |
---|---|---|
1980 | 1 | 1 |
1981 | 1 | 1 |
1982 | 3 | 1 |
1983 | 2 | 2 |
1984 | 2 | 3 |
1985 | 3 | 3 |
1986 | 3 | 2 |
1987 | 4 | 6 |
1988 | 3 | 3 |
1989 | 5 | 6 |
1990 | 3 | 3 |
1991 | 9 | 7 |
1992 | 2 | 1 |
1993 | 6 | 3 |
1994 | 0 | 5 |
1995 | 3 | 4 |
1996 | 5 | 2 |
1997 | 4 | 4 |
1998 | 4 | 3 |
1999 | 2 | 1 |
2000 | 1 | 1 |
2001 | 0 | 1 |
2002 | 3 | 4 |
2003 | 8 | 5 |
2004 | 3 | 3 |
2005 | 2 | 10 |
2006 | 6 | 3 |
2007 | 6 | 12 |
2008 | 2 | 1 |
2009 | 9 | 6 |
2010 | 3 | 2 |
2011 | 0 | 5 |
2012 | 10 | 6 |
N.B.: Valid only as of data captured, may have been overtaken by events since. Source: RCMP Revised Homicide Survey Dataset
Understanding certain risk factors of murdered Aboriginal females
Any discussion of victim characteristics is vulnerable to the accusation that blame is being assigned to the victim. There is no such intent here. There are certain factors that will make an individual more susceptible to violent victimization. The presence of these vulnerability factors in the cases of murdered Aboriginal women as opposed to the cases of murdered non-Aboriginal women may help provide some descriptive statistics to inform future social interventions or operational crime prevention planning. It should also emphasize the need to engage not just police tools, but broader response options (social services, health, education, etc.).
There is insufficient data relating to currently missing Aboriginal women from which to draw reliable conclusions with respect to risk factors contributing to their disappearance.
Employment status
The data suggests differences between Aboriginal female homicide victims and non-Aboriginal female homicide victims in terms of employment status. Aboriginal victims were less likely to be employed than non-Aboriginal victims (16% versus 40%).Footnote 33 Aboriginal victims were more likely to support themselves through illegal means (18% versus 8%), be unemployed but still part of the labour force (12% versus 8%), and be on some form of social assistance or disability insurance (23% versus 9%). This is in line with data from the 2006 census about the Aboriginal population in Canada.
Use of intoxicants
Another vulnerability factor that is more prevalent in the cases of murdered Aboriginal females is the consumption of drugs, alcohol or other intoxicants by the victim prior to the incident.Footnote 34 This information is generally obtained from the toxicology results on the Coroner's Report or from witness accounts of the event where available. From the data available between 1997 and 2012, Aboriginal females were more likely than non-Aboriginal females to have consumed some form of alcohol and/or drugs or other intoxicating substance prior to the incident (63% versus 20%).
Involvement in the sex trade
The lack of a large difference in the prevalence of the involvement in the sex trade among victims is noteworthy. From 1991 to 2012, the survey identified 255 female homicide victims as being involved in the sex trade.Footnote 35 The percentage of Aboriginal female homicide victims involved was slightly higher than that of non-Aboriginal female homicide victims — 12% versus 5% respectively — which are both relatively small components of the available population.
As a result, it would be inappropriate to suggest any significant difference in the prevalence of sex trade workers among Aboriginal female homicide victims as compared to non-Aboriginal female homicide victims.
While the question was first introduced into the survey back in 1991, options for intoxicating substances — other than alcohol or drugs — were introduced in 1997. These other options were added to capture inhalants like glue, gasoline or other solvents. This information is generally obtained from the toxicology results on the Coroner's Report and from witness accounts of the event where available.
Next steps
The completion of this report marks the beginning of the next phase of the RCMP's effort as a component of a more global response to the challenge of murdered and missing Aboriginal women. This effort will be sustained nationwide along four key lines:
(1) Enhancing efforts on unresolved cases
RCMP Divisions have been provided with data from this project and have been directed to review all outstanding cases within their areas of responsibility to ensure all investigative avenues have been explored; and, ensure units responsible for missing and murdered cases are resourced sufficiently. Progress will be monitored at RCMP National Headquarters.
Of the unresolved cases of missing and murdered Aboriginal females, approximately 46% fall within the jurisdiction of other provincial or municipal police forces. The RCMP will provide partners with data relevant to their jurisdictions to assist in their efforts on these outstanding cases.
Additionally, the RCMP has dedicated resources to develop a National Missing Persons Strategy. The strategy will guide the RCMP's approach to missing persons cases and will increase the quality of investigations in the following ways:
- Ensuring the necessary level of supervision and guidance is provided on all missing persons investigations;
- Ensuring available victim services are provided to support the families;
- Providing ongoing and timely communication to the family or reporting party;
- Conducting interviews with located individuals to determine possible risk factors for prevention and early intervention;
- Updating the RCMP National Missing Persons policy to incorporate best practices;
- Initiating the mandatory use and completion of a national missing persons intake form; and,
- Implementing a mandatory national risk assessment tool as an investigative aid.
(2) Focusing prevention efforts
The RCMP will use the data gathered to enhance its efforts at preventing Aboriginal females from going missing or being murdered.
Based in part on the data collected, the RCMP will identify communities with the highest risk of violence against women. Within these communities, intervention, diversion and family violence prevention initiatives will be focused towards at-risk individuals to maximize support and referrals to appropriate community treatment programs, such as the community-led, police-assisted program, Aboriginal Shield.
The RCMP will also work with other government departments and agencies to introduce and initiate crime prevention programs within these communities. For example, the RCMP will collaborate with Public Safety Canada and other federal partners to help these communities identify issues and mobilize resources through the Community Safety Plan process.
The RCMP will also track the progress of prevention and intervention initiatives through detachment performance plans to ensure appropriate accountability of local commanders.
(3) Increasing public awareness
To further discussions about policing issues involving Aboriginal women, the RCMP will maintain its dedicated NWAC liaison — an RCMP employee who works collaboratively with NWAC to develop public awareness tools and resources focused on the prevention of violence against Aboriginal women.
As a partner in the federal Family Violence Initiative, the RCMP's National Crime Prevention Services distributes funding to detachments to work with non-profit community organizations and all levels of government. This funding is used to support initiatives that address the issue of family violence as part of the Family Violence Investment Project. The RCMP will re-focus the funding for this project to target high-risk communities.
The RCMP will continue to work with stakeholders and partners to encourage the lawful and appropriate public release of data from this exercise.
Also, the RCMP will provide information collected during the project to Statistics Canada so that any new information can be included as part of its official holdings. Once this is completed, the information will be available for future publications or analysis via regular Statistics Canada disclosure mechanisms.
(4) Strengthening the data
The list of outstanding murdered and missing Aboriginal females compiled for this project represents the most comprehensive list of police-reported murdered and missing data to date. It is important that it remains current because it provides a single common operating baseline from which agencies can assess and deploy response strategies.
To that end, the data on missing women has been shared with the National Centre for Missing Persons and Unidentified Remains (NCMPUR), which will work to publish these cases on its Canada's Missing website. This will greatly expand the number of cases that are in NCMPUR's holdings and that are publicly available on its website.
To continue to ensure there is solid data available for operational decision-making and to ensure RCMP members record the most relevant information possible for Statistics Canada, the RCMP will roll out changes to how it collects data on homicides and missing persons. As a result of this project, the RCMP will ensure that Aboriginal origin is captured as part of Homicide Surveys.
Appendix A –Understanding the numbers
Calculating Missing Aboriginal Women
It is standard practice that all missing persons reported to police are entered into the Canadian Police Information Centre (CPIC) database, though policy and procedure may differ from one police service to another about what gets reported and when.
The figure of missing Aboriginal women in this report is derived from a file review of cases involving women in Canada who, on November 4, 2013, had been categorized on the CPIC database as missing for a period exceeding 30 days.
This limits the size of the data set described in this report. The missing women included herein are those who remained missing on November 4, 2013, and they are all deemed to be of Aboriginal origin.
Limiting the search was the first methodological step of the team assigned to this project. The second was to limit the subsequent file review to missing women whose CPIC entry categorized their "ethnicity" as "non-white" female (558) or "blank" (152) — a total of 710 records. (Aboriginal origin is a recent addition to the ethnicity field in CPIC.)
Of these cases, file reviews determined that 419 were non-Aboriginal females and 127 did not meet the parameters of the project (88 because they had been found despite remaining listed as missing on CPIC, 20 because they were confirmed to be deceased but remained listed as missing on CPIC, eight because they had yet to reach the 30 day mark, one because he was confirmed male but was listed as female on CPIC, and 10 because the file review could not confirm an ethnicity).
The remaining cases were assessed to be unresolved cases of missing Aboriginal women as of November 4, 2013.
The following were not included in this project: women missing for a period less than 30 days as of November 4, 2013; women who, since November 4, 2013, have become missing for more than 30 days; women who previously had been missing for a period exceeding 30 days but whose disappearance had been resolved; Aboriginal women missing for a period exceeding 30 days whose "ethnicity" field erroneously identifies them as "white;" and, women who were reported missing to a police service but never uploaded to CPIC. As a result, not all Aboriginal females who have — at one time — been reported to police as missing are included in this study.
A number of the missing Aboriginal females in the data set have a reported Date Of Birth that would now put their age past the average life expectancy of women in Canada. As they were listed on CPIC as missing on November 4, 2013, they remain part of data set collected as missing.
Calculating probable cause of missing
CPIC provides police officers with nine "probable cause" options to categorize why a person has gone missing: (1) abduction by a stranger; (2) accident; (3) wandered off/lost; (4) parental abduction with a custody order; (5) parental abduction — no custody order; (6) runaway; (7) unknown; (8) other; and, (9) presumed dead. This research did not identify any cases of "parental abduction" (either with or without a custody order) or "other." Researchers consolidated all categories of suspected violence as "foul play suspected."
As a result, the definitions of the probable cause categories used in this report are as follows:
- Accident: the subject's disappearance is a presumed drowning in a swimming or boating mishap, airplane accident, fire, avalanche, hiking fall, etc. and the subject's body has not yet been recovered;
- Wandered off/lost: the subject is presumed to have wandered away, in a confused state, from a hospital, mental institution, or chronic care (geriatric) facility; become lost in the woods; has not returned when expected from a hiking, camping, canoeing, or hunting trip; wandered away or is lost from the family location or has not returned when expected from school, a friend's house, meeting, etc. The difference between "accident" and "wandered off/lost" is that the subject is dead whereas "wandered off/lost" assumes the subject is still alive;
- Runaway: the subject (under 18) is suspected to have run away from home or substitute home care, e.g. foster home, group home, Children's Aid Society home/shelter.
- Unknown: this code is used in cases where the police agency has no previous record on the missing person. There is insufficient background information to enable coding the record under any of the other causes.
- Foul play suspected: the investigator has indicated that violence has likely befallen the missing person. A suspect may or may not have been identified and likewise charges may or may not have been laid.
Calculating murdered Aboriginal women
The figure of 1,017 murdered Aboriginal women used in this report was compiled based on the Canadian Centre for Justice Statistics (CCJS) Homicide Survey data from 1980 to 2012 and follow-up review with police forces across Canada.
Every non-RCMP police service in Canada agreed to allow Statistics Canada to provide its data to the RCMP for the purposes of this project.
Information on the Homicide Survey and the methodology used to gather the data from police services can be found on the Statistics Canada website.Footnote 36 Homicide data reported to Statistics Canada only includes incidents that have been substantiated by investigators as an offence of culpable homicide and are a part of the official record — suspected homicides or deaths deemed suspicious are not a part of the analysis in this report.
The following were not included in this project: homicides that were never reported to Statistics Canada via the Homicide Survey; those homicides reported to Statistics Canada via the Homicide Survey where the victim was assessed by the investigator as not being of Aboriginal origin.
The project dataset includes both system-derived data (i.e. offline queries of CPIC) and project-specific research (i.e. file reviews). As a result, the final dataset must be understood to be an RCMP data holding, albeit one that is subject to significant third-party originator restrictions on further sharing.
The dataset was frozen in early April 2014. Developments on murdered cases described herein since that date are not included.
General comments on collecting information about "origin" or "identity"
Collection of information about Aboriginal origin or identity is challenging for a number of reasons.
First, because the primary purpose for collecting this type of information in a police record is specifically to help identify an individual — whether as a potential victim, witness, person of interest or suspect — this can lend itself to a "perception-based" assessment by police.
In other words, it can correspond to how a police officer defines how an individual looks in terms of complexion and/or ancestry. Asking a police officer to judge a person's race based on his or her perception is difficult and can yield incomplete and inaccurate results. What a person looks like does not always reflect how s/he would self-identify.
Second, the use of the term "Aboriginal" as a descriptor has different definitions in the different data sources that make up this research project. For example, CPIC captures Aboriginal as an "ethnicity" whereas Statistics Canada's official position is that "Aboriginal" is not an ethnicity but rather an origin. Where possible, the above report attempts to use Statistics Canada compliant language.
Third, differences in police practice between agencies make it hard to create a data set that is comparable across jurisdictions. For example, in collecting data on homicides, some agencies use official Aboriginal "status" as the means to determine identity, others use officer discretion (as discussed above), and others rely on self-identification by individuals or their associations (family, friend etc.).
Fourth, historical police service (including the RCMP) adherence to jurisdictional and organizational policies has undermined the consistent collection and sharing of information on Aboriginal identity. This has meant a high number of Homicide Survey reports where the identity of the victim (and/or the accused) remained "unknown."
The designation of identity or origin in specific cases was made by the investigative agency in line with their policies and procedures and was not verified/adjusted by the RCMP without their input.
On RCMP collaboration with Statistics Canada
The RCMP approached Statistics Canada in November 2013 to obtain Homicide Survey information on female homicides between 1980 and 2012.
For Statistics Canada to share records with the RCMP in accordance with the Statistics Act, certain steps and conditions were necessary. Namely, all non-RCMP police services had to agree, in writing, for Statistics Canada to share its Homicide Survey data for the purposes of this project.
In addition, the RCMP was asked to sign an Undertaking of Confidentiality that outlines conditions to which the RCMP must abide. In December 2013, the Chief Statistician of Canada signed an order to disclose the records for all police services who signed the agreement.
This project did not definitively resolve the issue of data collection of the Aboriginal origin variable for the Homicide Survey, but it represents a first step towards this objective.
The file-by-file review brought the overall unknown/unavailable factor for the "Aboriginal origin" variable from 20% down to 1.5% nationally and established an origin descriptor for close to 1,200 victims whose origin descriptor had previously been unknown (over 250 as Aboriginal, the rest as non-Aboriginal).
In addition, as a result of the follow-ups, the reliability of the "solve rate" variable was enhanced due to the inclusion of cases that had been solved but had not been reported to Statistics Canada in the form of revised Homicide Surveys. As a result, approximately 40 homicide incidents were updated from the status of unsolved to solved.
Les femmes autochtones disparues et assassinées : Un aperçu opérationnel national
Sommaire
À la fin de 2013, le Commissaire de la GRC a amorcé une étude dirigée par la GRC sur les cas déclarés de femmes autochtones disparues et assassinées dans l'ensemble des services de police du Canada.
Le présent rapport expose le résumé de ces efforts et dirigera la prise de décisions opérationnelles de la police canadienne. Cela signifie une prévention du crime mieux ciblée, un meilleur engagement communautaire et une responsabilisation accrue des enquêtes criminelles. Il contribuera également à la planification opérationnelle au niveau des détachements jusqu'à l'échelle nationale. En somme, il révèle ce qui suit :
- Dans le présent rapport, le nombre de cas déclarés à la police de femmes autochtones disparues et assassinées et de disparitions de femmes autochtones non résolues totalise 1 181 (164 disparitions et 1 017 homicides).
- Il y a 225 cas non résolus de femmes autochtones disparues ou assassinées : 105 femmes autochtones disparues depuis plus de 30 jours en date du 4 novembre 2013 dont la cause de la disparition avait alors été placée dans la catégorie « causes inconnues » ou « soupçons d'actes suspects » et 120 homicides non résolus entre 1980 et 2012.
- Ce total montre que les femmes autochtones sont surreprésentées parmi les femmes disparues et assassinées au Canada.
- Il existe des similitudes dans l'ensemble des homicides de femmes. La plupart des homicides ont été commis par des hommes et la plupart des auteurs du crime connaissaient leur victime — qu'il s'agisse d'une connaissance ou de leur conjointe.
- La majorité des homicides de femmes (près de 90 %) sont résolus et il y a peu de différence entre le taux de résolution pour les victimes autochtones et les victimes non autochtones.
Le présent rapport conclut que le nombre total de femmes autochtones disparues et assassinées dépasse les estimations publiques précédentes. Ce total contribue de façon importante à la compréhension de la GRC sur cette question. Mais il ne constitue qu'une première étape.
L'intention de la GRC est de travailler avec les organisations d'origine responsables des données présentées dans ce rapport pour en divulguer le plus possible aux intervenants. Déjà, les données sur les femmes autochtones disparues ont été partagées avec le Centre national pour les personnes disparues et les restes non identifiés (CNPDRN), qui effectuera la liaison avec les services de police partenaires afin de publier des cas additionnels sur le site Web Disparus-Canada. En fin de compte, le but est qu'elles soient accessibles au plus grand nombre de gens après une vérification appropriée. Ce sujet est sans contredit une préoccupation pour les services de police, mais représente également un défi sociétal plus large.
La collecte de ces données a été effectuée par la GRC et les évaluations et les conclusions formulées ici sont celles de la GRC uniquement. La production du présent rapport n'aurait pas été possible sans le soutien et la contribution du Centre canadien de la statistique juridique de Statistique Canada et d'agents de plus de 250 forces policières de l'ensemble du pays.
Comme dans tous les efforts d'une telle importance, le présent rapport doit être accompagné d'une mise en garde comme quoi il peut comporter un certain nombre d'erreurs et d'imprécisions. Plusieurs raisons militent en ce sens : la période au cours de laquelle les données ont été recueillies a été longue; une cueillette effectuée par des enquêteurs signifie que les données peuvent faire l'objet d'erreurs humaines et d'interprétation; l'incohérence de l'ensemble des variables pendant la période d'examen et parmi les sources de données multiples; et finalement, les défis en matière de définition.
Les chiffres ci-après constituent les meilleures données disponibles auxquelles la GRC avait accès au moment où l'information a été recueillie. Ces nombres changeront au fur et à mesure que la compréhension de ces cas par la police évolue, mais actuellement, il s'agit des données les plus exhaustives jamais assemblées par les services de police canadiens sur les femmes autochtones disparues et assassinées.
Introduction
Le présent rapport s'articule autour de quatre sujets : le nombre de femmes autochtones disparues et assassinées; les caractéristiques de l'auteur de l'homicide; ce que nous comprenons des cas non réglés; et la situation des victimes.
De plus, le rapport souligne brièvement certaines mesures immédiates à prendre par la GRC pour consolider les efforts actuels. Ces étapes tiennent compte du présent rapport comme un aperçu d'une compréhension évolutive et non des conclusions définitives.
Une des difficultés dans le cadre de cette étude était l'utilisation du terme « autochtone » en raison de ses différentes significations dans plusieurs organisations et systèmes. Les détails sur cette question, la méthodologie du projet et les sources de données se trouvent à l'annexe A.
Contexte
Il serait prématuré de se concentrer sur les résultats de la recherche sans d'abord aborder son contexte. La violence contre les femmes est un important problème de société. Selon l'Organisation mondiale de la santé, ce problème touche le tiers des femmes du monde entier et il représente un problème de santé qui prend des « proportions épidémiques. »Note de bas de page 1
Ce projet est axé sur un sous-ensemble de ce défi, particulièrement en ce qui a trait à la disparition et à l'assassinat de femmes d'origine autochtone au Canada. Il suit un cheminement semblable à celui d'études récentes effectuées par l'Association des femmes autochtones du Canada (AFAC) et Mme Maryanne Pearce.Note de bas de page 2 L'objectif de la présente étude est de contribuer au dialogue continu sur cette question importante.
Ce que ce projet a fait différemment, c'est de compléter les données accessibles au public par un extrait exhaustif de renseignements des fonds de documentation d'application de la loi provenant de l'ensemble des services de police au Canada. Ce qui comble une importante lacune.
Le résultat doit servir de fondement en vue de cibler les efforts par la police pour réduire et prévenir la criminalité. Il peut également fournir des renseignements additionnels pour les collectivités et tous les paliers de gouvernement.
Autres études à ce jour et raisons pour lesquelles nos chiffres diffèrent de ceux des études précédentes
Diverses raisons expliquent la différence entre le total de femmes autochtones disparues et assassinées présenté dans le présent rapport et le total des études existantes accessibles au public, notamment les différences de portée, la méthode de collecte, les non-concordances des données, ou l'élimination des dossiers fermés.
La GRC a presque terminé de contre-vérifier les données recueillies provenant des dossiers des services de police avec la recherche de l'Association des femmes autochtones du Canada (AFAC) et de madame Maryanne Pearce. Le rapprochement effectué jusqu'à présent a été utile afin de tirer des conclusions et d'accroître la qualité des dossiers de la police.
Les totaux qui se trouvent dans le présent rapport diffèrent également des déclarations antérieures de la GRC. Elles ont toujours été axées sur des ensembles de données avec une portée ou une période plus limitée. Par exemple, en septembre 2013, la GRC a signalé au Comité des Nations Unies pour l'élimination de la discrimination à l'égard des femmes (CEDAW) qu'elle avait 36 enquêtes en cours dans des cas de femmes autochtones disparues où l'on soupçonne des actes suspects et 327 homicides de femmes autochtones relevant de sa compétence. Ces chiffres étaient plus petits parce qu'ils étaient centrés uniquement sur les territoires sous la responsabilité de la GRC et portaient sur une période relativement courte.
La violence contre les femmes autochtones au Canada en général
Lorsque l'on examine la question des femmes autochtones assassinées ou disparues, il est important de garder à l'esprit la réalité globale de la violence contre les femmes autochtones au Canada. Ces femmes sont exposées à un risque de violence plus grand que les femmes non autochtones. Selon les chiffres de l'Enquête sociale générale (ESG) sur la victimisation, près de 67 000 femmes autochtones avaient déclaré avoir été victime de violence au cours des 12 derniers mois.Note de bas de page 3 Le taux de victimisation chez les femmes autochtones était près de trois fois plus élevé que chez les femmes non autochtones.
Cette réalité globale est particulièrement significative pour ce qui est des travaux en cours qui visent à circonscrire les collectivités d'intérêt. Il est ressorti de l'analyse préliminaire qu'il n'y a actuellement pas assez de données pour que l'on puisse procéder à une analyse sérieuse par collectivité. La prise en compte des données sur les collectivités où des taux élevés de violence contre les femmes s'observent année après année permet de dégager un tableau plus précis. Un grand nombre de ces collectivités correspondent aux endroits pour lesquels des données ont été recueillies dans le cadre du présent projet.
Ensemble des femmes autochtones assassinées et disparues — Les chiffres
Pourquoi une étude sur les femmes autochtones assassinées de 1980 à 2012?
La période de 1980 à 2012 a été choisie pour que l'étude soit alignée autant que possible sur la campagne Sœurs par l'esprit de l'Association des femmes autochtones du Canada (AFAC), afin de corroborer les résultats de travaux publics récents sur les femmes autochtones assassinées et disparues, et de pouvoir établir des comparaisons avec ces résultats.
La présente étude porte sur un total de 1 181 cas d'homicides de femmes autochtones et d'enquêtes non résolues sur des femmes autochtones disparues signalés par la police. Ce total comprend 1 017 homicides de femmes autochtones survenus de 1980 à 2012, et 164 femmes autochtones actuellement portées disparues. Du nombre total de cas, 225 sont des cas de disparition ou d'homicide de femmes autochtones non résolus.
Proportion des femmes autochtones au sein de la population canadienne
Selon les récentes données de l'Enquête nationale auprès des ménages de 2011, 1,4 million de personnes se sont identifiées comme des Autochtones en 2011, ce qui représente 4,3 % de la population canadienne.Note de bas de page 4 La proportion des femmes autochtones au sein de la population féminine du Canada est similaire. En 2011, il y avait 718 500 femmes autochtones au Canada, soit 4,3 % du total de la population féminine cette année-là.Note de bas de page 5
Les taux les plus élevés de personnes s'identifiant comme des Autochtones par rapport à l'ensemble de la population ont été observés dans les territoires (86,3 % au Nunavut; 51,9 % dans les Territoires du Nord-Ouest; et 23,1 % au Yukon); venaient ensuite le Manitoba (16,7 %) et la Saskatchewan (15,6 %). Les personnes qui se sont identifiées comme des Autochtones représentaient moins de 8 % de la population totale dans les autres provinces.Note de bas de page 6
Portées disparues
Il y a, quel que soit le jour, des milliers de personnes disparues au Canada. On découvre rapidement où sont bon nombres d'entre elles.Note de bas de page 7 Il est donc assez difficile d'en arriver à un dénombrement précis, car les données fluctuent constamment. Le nombre total de femmes autochtones disparues est principalement fondé sur une liste, établie en date du 4 novembre 2013, de toutes les femmes considérées comme disparues depuis plus de 30 jours dans l'ensemble des services de police du Canada selon la base de données du Centre d'information de la police canadienne (CIPC).Note de bas de page 8
D'après cette liste, et selon un examen et un suivi d'assurance de la qualité effectués par la suite, il y avait 164 femmes autochtones portées disparues en date du 4 novembre 2013. Cela représentait environ 11,3 % du nombre total de femmes disparues (1 455). Le cas le plus récent datait de septembre 2013.
Il est possible que le nombre total de femmes autochtones disparues dont fait état cet ensemble de données ne corresponde pas au nombre réel en raison de divers facteurs, notamment les femmes disparues non identifiées comme des Autochtones au cours de l'enquête ou les cas de disparition non signalés à la police. Par exemple, un certain nombre de cas mis au jour par les études réalisées par l'AFAC et par Maryanne Pearce pourraient ne pas avoir été pris en compte dans le cadre du présent projet.
# | % | |
---|---|---|
Inconnue | 61 | 37 % |
Actes suspects | 44 | 27 % |
Accident | 45 | 27 % |
Perdue/égarée | 12 | 7 % |
Fugue | 2 | 1 % |
Total | 164 | 100 % |
Les raisons qui expliquent que ces 164 personnes sont actuellement portées disparues sont diverses. Une personne peut avoir été victime d'un crime violent, être portée disparue par suite d'un accident, ou avoir disparu volontairement, pour des motifs personnels. Le service de police responsable consigne l'explication la plus plausible de la disparition dans la base de données du CIPC comme la « cause probable » au moment où la personne est portée disparue. Voici la ventilation des données : cause inconnue 37 % (61 cas); soupçons d'actes suspects : 27 % (44); accident sans corps retrouvé : 27 % (45); perdue ou égarée : 7 % (12); et fugue : 1 % (2).Note de bas de page 10
Puisqu'il n'y a clairement rien de suspect dans un grand nombre de ces disparitions, et compte tenu du fait que les raisons de craindre pour le sort d'une personne portée disparue pour des raisons inconnues deviennent plus fortes au fur et à mesure que la période de la disparition s'allonge, les causes probables ci-dessus ont été regroupées en deux catégories, à savoir les circonstances suspectes ou inconnues (64 %, 105 personnes) et les circonstances non suspectes (36 %, 59 personnes).
Il peut sembler étrange de décrire comme non suspectes les circonstances de la disparition d'une personne. Malheureusement, cela se produit souvent. Un certain nombre de personnes disparaissent par suite d'accidents, p. ex. des noyades qui surviennent au cours d'une baignade ou d'un accident de bateau (43 des 59 disparitions non suspectes de femmes autochtones figurent dans la catégorie des noyades présumées). Bien qu'il y ait des raisons de croire que ces personnes sont très probablement décédées, il n'y a pas suffisamment d'informations pour confirmer officiellement qu'elles le sont.
Assassinées
Cinq éléments des données concernant les femmes autochtones assassinées sont examinés ci-dessous, à savoir leur surreprésentation proportionnelle en tant que victimes; les tendances qui se dégagent en ce qui concerne la proportion des victimes qu'elles représentent; les lieux du décès; les causes du décès; et la criminalité connexe.
I. Surreprésentation
Entre 1980 et 2012, il y a eu 20 313 homicides au Canada, c'est-à-dire environ 615 par année. Durant cette période, les femmes représentaient 32 % des victimes (6 551 victimes), tous les services de police confondus.Note de bas de page 11 Aucune province et aucun territoire n'a été épargné.Note de bas de page 12
Il y a eu 1 017 femmes autochtones victimes d'homicide durant cette période, ce qui représente 16 % de tous les homicides commis contre des femmes – beaucoup plus que la proportion de femmes autochtones dans la population féminine canadienne, comme on l'indique ci-dessus.
Il y a eu moins de victimes autochtones dans l'Est que dans l'Ouest ou le Nord du Canada. Il faut toutefois garder à l'esprit que la composition démographique en général des provinces et des territoires influent fortement sur les pourcentages.
Cependant, le constat de la surreprésentation des femmes autochtones parmi les victimes d'homicide semble tenir dans la plupart des provinces et des territoires (voir la figure 2 pour une répartition). En outre, ce constat cadre avec les résultats d'autres études menées au Canada sur les homicides chez les Autochtones.Note de bas de page 13
Province / Territoire | Autochtones | Non-autochtones | Inconnu | Proportion de victimes autochtones |
---|---|---|---|---|
T.-N.-L. | 10 | 57 | 1 | 15 % |
Î.-P.-É. | 0 | 10 | 0 | 0 % |
N.-É. | 5 | 163 | 4 | 3 % |
N.-B. | 5 | 125 | 0 | 4 % |
Qc | 46 | 1445 | 11 | 3 % |
Ont. | 114 | 1901 | 48 | 6 % |
Man. | 196 | 188 | 13 | 49 % |
Sask. | 153 | 116 | 7 | 55 % |
Alb. | 206 | 533 | 2 | 28 % |
C.-B. | 205 | 890 | 8 | 19 % |
Yn | 10 | 8 | 0 | 56 % |
T.N.-O. | 47 | 3 | 1 | 92 % |
Nt | 20 | 0 | 0 | 100 % |
Total | 1017 | 5439 | 95 | 16 % |
II. Tendance dans la proportion de victimes
Le nombre de femmes autochtones victimes d'homicide est resté relativement stable, tandis que le nombre de femmes non autochtones victimes d'homicide a diminué (figure 3).
Figure 3 – Homicides de femmes chaque année, 1980-2012
Le texte qui accompagne le graphique se trouve après l'image.
Année | Autochtones | Non-Autochtones |
---|---|---|
1980 | 18 | 182 |
1981 | 33 | 205 |
1982 | 28 | 188 |
1983 | 36 | 196 |
1984 | 18 | 204 |
1985 | 29 | 222 |
1986 | 28 | 172 |
1987 | 29 | 196 |
1988 | 33 | 167 |
1989 | 33 | 213 |
1990 | 27 | 210 |
1991 | 40 | 225 |
1992 | 33 | 204 |
1993 | 33 | 174 |
1994 | 35 | 162 |
1995 | 27 | 168 |
1996 | 31 | 166 |
1997 | 34 | 164 |
1998 | 30 | 143 |
1999 | 20 | 151 |
2000 | 25 | 120 |
2001 | 23 | 137 |
2002 | 42 | 163 |
2003 | 30 | 127 |
2004 | 45 | 154 |
2005 | 32 | 148 |
2006 | 32 | 124 |
2007 | 37 | 123 |
2008 | 23 | 122 |
2009 | 36 | 125 |
2010 | 29 | 123 |
2011 | 32 | 143 |
2012 | 36 | 118 |
Les femmes autochtones représentaient 8 % des victimes féminines en 1984, mais 23 % en 2012 (figure 4).
Figure 4 – Homicides de femmes autochtones, en pourcentage du nombre total d'homicides de femmes par année, 1980-2012
Le texte qui accompagne le graphique se trouve après l'image.
Année | Pourcentage d'homicides de femmes autochtones |
---|---|
1980 | 9 % |
1981 | 13 % |
1982 | 13 % |
1983 | 15 % |
1984 | 8 % |
1985 | 11 % |
1986 | 14 % |
1987 | 13 % |
1988 | 16 % |
1989 | 13 % |
1990 | 11 % |
1991 | 15 % |
1992 | 13 % |
1993 | 16 % |
1994 | 18 % |
1995 | 14 % |
1996 | 16 % |
1997 | 17 % |
1998 | 17 % |
1999 | 12 % |
2000 | 17 % |
2001 | 14 % |
2002 | 20 % |
2003 | 19 % |
2004 | 23 % |
2005 | 18 % |
2006 | 20 % |
2007 | 23 % |
2008 | 16 % |
2009 | 22 % |
2010 | 19 % |
2011 | 18 % |
2012 | 23 % |
L'augmentation du pourcentage d'homicides de femmes autochtones a un lien direct avec la diminution du nombre d'homicides de femmes non autochtones.
Le taux d'homicide de femmes autochtones par 100 000 habitants est passé de 7,60 à 4,45 entre 1996 et 2011, les années visées par l'examen de ces données (figure 5).
Figure 5 – Taux de victimisation des femmes par homicide
Le texte qui accompagne le graphique se trouve après l'image.
Année | Femmes autochtones | Femmes non-autochtones |
---|---|---|
1996 | 7.60 | 1.14 |
2001 | 4.60 | 0.94 |
2006 | 5.33 | 0.81 |
2011 | 4.45 | 0.90 |
Source : GRC, série de données révisée sur l'homicide, Statistique Canada, tableau 051-0001 – Population de femmes autochtones selon les données des recensements de 1996, 2001 et 2006, et données de l'Enquête nationale auprès des ménages de Statistique Canada de 2011.
III. Cause de décès
Il existait des différences dans les causes de décès entre les femmes autochtones et non autochtones. Des études supplémentaires seront nécessaires pour bien comprendre l'origine de ces différences.
Environ un tiers (32 %) des femmes autochtones victimes d'homicide sont décédées à la suite de coups. Il s'agissait de la cause la plus fréquente de décès parmi ces victimes, et ce pourcentage est presque deux fois plus élevé que parmi les femmes non autochtones victimes d'homicide (17 %). Les femmes victimes d'homicide autochtones et non autochtones couraient environ le même risque d'être poignardées (31 % chez les Autochtones contre 27 % chez les non Autochtones). Quant à elles, les femmes victimes d'homicide non autochtones couraient plus de risque d'être tuées par arme à feu (26 % par rapport à 16 %) et plus de risque de mourir étranglées/asphyxiées ou noyées (22 % contre 13 %).
Figure 6 – Cause de décès, femmes victimes d'homicide, 1980-2012
Le texte qui accompagne le graphique se trouve après l'image.
Autochtone | Non-autochtone | |
---|---|---|
Battue/coup(s) | 32 % | 17 % |
Poignardée | 31 % | 27 % |
Tuée par arme à feu | 16 % | 26 % |
Étranglée, asphyxiée, noyée | 13 % | 22 % |
Inhalation de fumée, brûlures | 3 % | 3 % |
Autre | 5 % | 5 % |
IV. Lieu du crime
Les données sur le lieu du crime étaient seulement disponibles pour la période allant de 1991 à 2012. Pendant cette période, il y avait des similitudes entre les femmes autochtones et non autochtones victimes d'homicide. Près de trois quarts des victimes ont été tuées dans une résidence.Note de bas de page 14 Les véhicules, le transport en commun et les terrains vagues sont deuxièmes sur le plan de la fréquence des lieux d'homicide.
Location | Autochtone % | Non-autochtone % |
---|---|---|
Résidence | 68 % | 77 % |
Hôtel/motel | 2 % | 1 % |
Lieu commercial/organisationnel | 2 % | 3 % |
Véhicule, transports en commun, rue ou stationnement | 10 % | 9 % |
Terrain vague | 12 % | 6 % |
Autre | 1 % | 1 % |
Inconnu | 5 % | 3 % |
Total | 100 % | 100 % |
V. Criminalité connexe
Un des éléments consistait à savoir si le contrevenant avait l'intention, à l'origine, de tuer la victime.Note de bas de page 15 Une infraction associée ou connexe avait conduit à l'homicide dans environ un tiers de tous les homicides de femmes.Note de bas de page 16 Les homicides de femmes autochtones étaient légèrement plus susceptibles (39 %) d'impliquer une infraction associée ou connexe que les homicides de femmes non autochtones (31 %).
Les deux infractions les plus souvent associées étaient les « autres agressions » et les « agressions sexuelles », qui étaient plus susceptibles de survenir dans les cas d'homicides de femmes autochtones.Note de bas de page 17 Une « autre agression » était le précurseur de 18 % des homicides de femmes autochtones, comparativement à 8 % des homicides de femmes non autochtones, tandis qu'une « agression sexuelle » était le précurseur de 10 % des homicides de femmes autochtones, par rapport à 6 % des homicides de femmes non autochtones.
Il convient de remarquer que seul un faible pourcentage des homicides de femmes autochtones (environ 2 %) étaient décrits comme un crime en lien avec le trafic de stupéfiants ou encore les activités d'un gang ou d'un groupe du crime organisé.
Les auteurs
Il vaut la peine de signaler certaines caractéristiques des délinquantsNote de bas de page 18 responsables des homicides commis envers des femmes autochtones et non autochtones.Note de bas de page 19
Relation entre le délinquant et la victimeNote de bas de page 20
Les femmes victimes d'homicides connaissent généralement la personne qui les tue : plus de 90 % d'entre elles ont une relation antérieure avec leur assassin.Note de bas de page 21 Cela est vrai pour les victimes autochtones et non autochtones.
Figure 8 – Relation entre le délinquant et la victime, homicides de femmes, 1980-2012
Le texte qui accompagne le graphique se trouve après l'image.
Autochtone | Non-autochtone | |
---|---|---|
Conjoint | 29 % | 41 % |
Autre parent | 23 % | 24 % |
Autre intime | 10 % | 9 % |
Connaissance | 30 % | 19 % |
Étranger | 8 % | 7 % |
Inconnue | 1 % | 0 % |
Les femmes autochtones ont le plus souvent été tuées par une connaissance (dans 30 % des cas comparativement à 19 % pour les femmes non autochtones).Note de bas de page 22 En examinant les données de plus près, on constate que les femmes autochtones étaient plus susceptibles que les non autochtones d'être tuées par une simple connaissance (17 % comparativement à 9 %) ou par une personne avec qui elles avaient une relation de nature criminelle (7 % comparativement à 3 %).
Les relations matrimoniales (personnes mariées, divorcées, en union libre et séparées) étaient aussi importantes, même si les victimes autochtones ont moins souvent été tuées par leur conjoint actuel ou par leur ancien conjoint (29 % comparativement à 41 % pour les femmes non autochtones).
Antécédents de violence familiale
Dans les cas d'homicides où le délinquant est un membre de la famille de la victime, les enquêteurs doivent noter dans l'Enquête sur l'homicide s'ils sont au courant d'antécédents de violence entre les deux personnes. Ils ont signalé plus souvent des antécédents connus de violence familiale (signalés à la police ou non) entre les femmes victimes autochtones et leur assassin qu'entre les victimes non autochtones et leur assassin (62 % des cas comparativement à 43 %).
Sexe et âge
Les délinquants accusés des homicides de femmes, tant autochtones que non autochtones, étaient pour la plupart de sexe masculin (89 %) plutôt que féminin (11 %). Leur âge moyen était de 35 ans, le plus jeune étant un adolescent et le plus âgé ayant plus de 90 ans. Toutefois, les hommes accusés d'avoir tué des femmes autochtones étaient légèrement plus jeunes (30 ans par rapport à 36 ans).
Situation d'emploi
Les délinquants accusés des homicides de femmes autochtones avaient moins fréquemment un emploi que ceux qui ont été accusés des homicides de femmes non autochtones (41 % comparativement à 26 %). Ils recevaient plus souvent une forme quelconque d'aide sociale ou d'assurance invalidité (24 % comparativement à 10 %). Ceux qui ont été accusés d'avoir tué des femmes autochtones étaient moins susceptibles de gagner leur vie par des activités illicites (5 % comparativement à 8 %).Note de bas de page 23
Participation à des activités illicites
Les délinquants accusés des homicides de femmes autochtones étaient plus susceptibles d'avoir un casier judiciaire
(71 % comparativement à 45 %). Les condamnations graves les plus communes chez les délinquants accusés des homicides de femmes, tant autochtones que non autochtones, étaient liées à une infraction avec violence, mais ceux qui ont été accusés des homicides de femmes autochtones étaient plus susceptibles d'avoir ce type d'infraction dans leur casier judiciaire (53 % comparativement à 27 %).
Consommation de substances intoxicantes
Un délinquant avait consommé de l'alcool et/ou des drogues au moment de l'incident dans plus du tiers des homicides de femmes (autochtones et non autochtones). Ceux qui ont été accusés d'avoir tué une femme autochtone étaient plus susceptibles d'avoir consommé une substance intoxicante (71 % comparativement à 31 %).
Trouble mental ou du développement soupçonnéNote de bas de page 24
Dans l'ensemble, les enquêteurs ont indiqué que 19 % des délinquants étaient susceptibles d'avoir ou d'être soupçonnés d'avoir un trouble mental ou un trouble du développement.Note de bas de page 25 Les auteurs d'homicides de femmes autochtones étaient moins susceptibles d'avoir ou d'être soupçonnés d'avoir un trouble du développement (10 % comparativement à 20 %).
Mobile du délinquant
Le mobile désigne la raison pour laquelle le délinquant tue la victime.Note de bas de page 26
Entre 2005 et 2012, le mobile apparent était inconnu dans 14 % des homicides de femmes (peut-être parce qu'il n'y a pas encore de suspect contre qui porter des accusations).
Le mobile le plus fréquent des homicides de femmes autochtones était « dispute ou conflit » et représentait 40 % de tous les incidents (comparativement à 23 % pour les homicides de femmes non autochtones). « Frustration, colère ou désespoir » était le second mobile le plus fréquent, représentant 20 % des homicides de femmes autochtones (comparativement à 30 % des homicides de femmes non autochtones).Note de bas de page 27
Figure 9 – Mobile du délinquant, 2005-2012
Le texte qui accompagne le graphique se trouve après l'image.
Autochtone | Non-autochtone | |
---|---|---|
Dispute ou conflit | 40 % | 23 % |
Frustration, colère ou désespoir | 20 % | 30 % |
Jalousie | 12 % | 13 % |
Aucun mobile apparent | 7 % | 10 % |
Autre | 5 % | 10 % |
Violence sexuelle | 10 % | 6 % |
Gain financier, règlement de comptes | 6 % | 8 % |
Homicides et disparitions de femmes autochtones non résolus
Les données recueillies démontrent que la police résout près de neuf homicides de femmes sur dix, indépendamment de l'origine de la victime (88 % des homicides de femmes autochtones et 89 % des homicides de femmes non autochtones). D'autres facteurs, comme la participation de la victime à certaines activités, peuvent réduire la probabilité que son meurtre soit résolu.
Dans le présent rapport, les termes « taux de résolution » ou « résolution » sont utilisés comme synonymes de « taux de classement ».Note de bas de page 28
Le texte qui accompagne le graphique se trouve après l'image.
Disparitions (on ignore où est la personne ou on soupçonne un acte criminel) | Homicides non résolus | |
---|---|---|
Homicides et disparitions de femmes autochtones non résolus | 105 | 120 |
Figure 10 – Taux de résolution des homicides de femmes, 1980-2012Note de bas de page 29
Le texte qui accompagne le graphique se trouve après l'image.
T.-N.-L. | Î.-P.-É | N.-É. | N.-B. | Qc | Ont. | Man. | Sask. | Alb. | C.-B. | Yn | T.N.-O. | Nt | |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Autochtones | 80 % | 0 % | 80 % | 100 % | 87 % | 93 % | 90 % | 92 % | 86 % | 82 % | 90 % | 94 % | 90 % |
Non-Autochtones | 95 % | 100 % | 88 % | 92 % | 86 % | 93 % | 91 % | 94 % | 92 % | 84 % | 100 % | 100 % | 0 % |
Figure 11 – Cas non résolu d'homicides de femmes autochtones (1980-2012) et cas en suspens de femmes autochtones disparues par province et territoire, tous les services de police compétents confondus.
Le texte qui accompagne le graphique se trouve après l'image.
C.-B. | Alb. | Sask. | Man. | Yn | T.N.-O. | Nt | Ont. | Qc | N.-É. | T.-N.-L. | Î.-P.-É. | N.-B. | |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Disparues | 40 | 19 | 16 | 12 | 2 | 3 | 0 | 9 | 3 | 0 | 1 | 0 | 0 |
Homicides | 36 | 28 | 13 | 20 | 1 | 3 | 2 | 8 | 6 | 1 | 2 | 0 | 0 |
Situation globale
Selon les données fournies par la police, les taux de résolution des homicides de femmes autochtones et non autochtones sont comparables. Des 6 551 incidents survenus entre 1980 et 2012, 5 770 ont été résolus.
Dans les données recueillies, les taux de résolution varient selon la région du pays, de 80 % seulement en Nouvelle-Écosse) jusqu'à 100 % au Nouveau-Brunswick pour les homicides de femmes autochtones, et de 84 % seulement en Colombie-Britannique jusqu'à 100 % à l'Île-du-Prince-Édouard, au Yukon et dans les Territoires du Nord-Ouest pour les homicides de femmes non autochtones. Les taux de résolution dans chaque province et chaque territoire sont présentés à la figure 10. Ces taux fluctuent de façon importante lorsque le nombre d'homicides est petit, par exemple, au Canada atlantique.
Si les taux de résolution des homicides commis envers des femmes autochtones et ceux commis envers des femmes non autochtones restent semblables, il semblerait que certains homicides accusent un plus faible taux de résolution que les homicides en général. Par exemple, les homicides commis envers des femmes dont il a été établi qu'elles travaillaient comme prostituées présentent un taux de résolution considérablement plus bas que les autres homicides : le taux de résolution est de 60 % pour les victimes autochtones impliquées dans le commerce du sexe, et de 65 % pour les victimes non autochtones. De même, les homicides commis envers des victimes féminines se livrant à d'autres activités illicitesNote de bas de page 30 présentent un plus faible taux de résolution que les autres homicides : le taux de résolution de ce genre d'homicide est de 65 % pour les victimes autochtones et de 60 % pour les victimes non autochtones.
Délai de résolution
En moyenne, le délai de résolution des homicides commis envers des femmes autochtones est sensiblement le même que le délai de résolution des homicides commis envers des femmes non autochtones.Note de bas de page 31 Dans les cas où les données ont été fournies, le délai moyen de résolution des homicides commis envers des femmes autochtones est de 224 jours alors que le délai moyen de résolution des homicides commis envers des femmes non autochtones est de 205 jours.Note de bas de page 32 Le temps de résolution moyen s'élevait à 212 jours.
Cas non résolus de disparition et de meurtre
Une analyse des renseignements criminels et des données recueillies sera nécessaire afin de vérifier qu'il n'y a aucune grappe de cas suspecte et auparavant inconnue. Bien qu'il soit encore tôt pour tirer des conclusions à partir des données, il semblerait que des forces opérationnelles regroupant plusieurs organisations aient été établies dans plusieurs des régions aux prises avec les taux les plus élevés de cas de disparition et de meurtre de femmes autochtones.
Au moment de la collecte des données, le nombre total de cas de femmes autochtones disparues ou assassinées était de 225, soit 105 cas rattachés à des femmes autochtones portées disparues dont les circonstances sont « inconnues » ou sur lesquels pèse un « soupçon d'actes suspects », et 120 homicides non résolus commis envers des femmes autochtones. La GRC possède la compétence première pour environ la moitié de ces cas (121), y compris 53 disparitions et 68 meurtres.
Les disparitions et les homicides non résolus visant des femmes autochtones s'étendent sur l'ensemble de la période étudiée.
Figure 12 - Homicides de femmes autochtones non résolus (1980 à 2012) et disparitions de femmes autochtones non résolus
(selon le CIPC en date du 4 novembre 2013) par année d'incident/de disparition, tous les services de police compétents confondus
Le texte qui accompagne le graphique se trouve après l'image.
Année | Disparues | Homicide |
---|---|---|
1980 | 1 | 1 |
1981 | 1 | 1 |
1982 | 3 | 1 |
1983 | 2 | 2 |
1984 | 2 | 3 |
1985 | 3 | 3 |
1986 | 3 | 2 |
1987 | 4 | 6 |
1988 | 3 | 3 |
1989 | 5 | 6 |
1990 | 3 | 3 |
1991 | 9 | 7 |
1992 | 2 | 1 |
1993 | 6 | 3 |
1994 | 0 | 5 |
1995 | 3 | 4 |
1996 | 5 | 2 |
1997 | 4 | 4 |
1998 | 4 | 3 |
1999 | 2 | 1 |
2000 | 1 | 1 |
2001 | 0 | 1 |
2002 | 3 | 4 |
2003 | 8 | 5 |
2004 | 3 | 3 |
2005 | 2 | 10 |
2006 | 6 | 3 |
2007 | 6 | 12 |
2008 | 2 | 1 |
2009 | 9 | 6 |
2010 | 3 | 2 |
2011 | 0 | 5 |
2012 | 10 | 6 |
Remarque : Seulement valide jusqu'à la date de la collecte de données; ces données pourraient avoir changé depuis ce temps. Source : GRC, données révisées de l'Enquête sur l'homicide.
Comprendre certains des facteurs de risque rattachés aux femmes autochtones assassinées
Toute discussion portant sur les caractéristiques des victimes risque de suggérer un rejet du blâme sur la victime. Ce n'est pas l'intention de ce qui suit. Il existe certains facteurs qui accroissent la vulnérabilité des personnes aux crimes violents. La comparaison des cas de femmes autochtones assassinées et des cas de femmes non autochtones assassinées en tenant compte de ces facteurs de vulnérabilité permet d'établir des statistiques descriptives susceptibles d'informer les efforts futurs en matière d'intervention sociale ou de planification opérationnelle de la prévention du crime. Par ailleurs, la compréhension de ces facteurs devrait souligner la nécessité de mobiliser non seulement les ressources policières, mais également d'autres moyens d'action (dans les domaines des services sociaux, de la santé, de l'éducation, etc.).
Il n'y a pas suffisamment de données sur les cas en cours de femmes autochtones disparues pour tirer des conclusions fiables à l'égard des facteurs de risque qui aurait pu avoir une incidence sur leur disparition.
Situation d'emploi
Les données suggèrent des différences en matière de la situation d'emploi entre les femmes autochtones victimes d'homicide et les femmes non autochtones victimes d'homicide. Les victimes autochtones étaient moins nombreuses à occuper un emploi que les victimes non autochtones (16 % contre 40 %).Note de bas de page 33 Les victimes autochtones étaient plus nombreuses à subvenir à leurs besoins par des moyens illégaux (18 % contre 8 %), à être sans emploi malgré leur appartenance à la population active (12 % contre 8 %), et à recevoir une forme quelconque d'aide sociale ou d'assurance-invalidité (23 % contre 9 %). Ces chiffres sont conformes aux données recueillies lors du recensement de 2006 sur la population autochtone du Canada.
Consommation de substances intoxicantes
On note dans les cas de femmes autochtones assassinées un autre facteur de vulnérabilité répandu : la consommation de drogues, d'alcool ou d'autres substances intoxicantes par la victime avant l'incident.Note de bas de page 34 Cette information est généralement tirée des résultats de toxicologie dans le rapport du coroner ou des déclarations des témoins, s'il y a lieu. Selon les données disponibles pour les années 1997 à 2012, les femmes autochtones sont plus nombreuses que les femmes non autochtones à avoir consommé une forme quelconque d'alcool, de drogue ou d'autres substances intoxicantes avant l'incident (63 % contre 20 %).
Implication dans le commerce du sexe
L'absence d'une différence importante en ce qui concerne la proportion de victimes impliquées dans le commerce du sexe mérite d'être soulignée. L'Étude révèle que, de 1991 à 2012, 255 femmes victimes d'homicide étaient impliquées dans le commerce du sexe.Note de bas de page 35 De ce chiffre, le pourcentage de victimes autochtones était légèrement plus élevé que celui de victimes non autochtones, soit 12 % contre 5 %. Il s'agit, dans les deux cas, d'une tranche relativement mince du nombre total de victimes. Par conséquent, une telle comparaison doit être interprétée avec prudence.
Prochaines étapes
L'achèvement du présent rapport marque le début de la prochaine phase des efforts de la GRC qui s'inscrivent dans le cadre des mesures globales déployées pour répondre au problème des femmes autochtones portées disparues ou assassinées. Cette phase sera mise en œuvre à l'échelle nationale, et comporte quatre volets.
(1) Redoubler d'effort en ce qui concerne les cas non résolus
Les divisions de la GRC ont reçu des données générées par ce projet ainsi que la consigne de réexaminer tous les cas non résolu dans leur territoire de compétence afin de veiller à ce que toutes les avenues d'enquête aient été explorées et de s'assurer que les groupes responsables des cas d'homicides et de disparitions disposent de ressources suffisantes. La Direction générale de la GRC assurera un suivi à l'égard des progrès des divisions.
Environ 46 % des cas non résolus de femmes autochtones portées disparues ou assassinées relèvent de la compétence d'autres services de police provinciaux ou municipaux. La GRC fournira à ses partenaires les données pertinentes à leur territoire de compétence afin d'appuyer les efforts déployés en vue de régler les cas non résolus.
De plus, la GRC a consacré des ressources à l'élaboration d'une stratégie nationale sur les personnes disparues afin d'orienter ses efforts en ce sens et d'accroître la qualité des enquêtes comme suit :
- Veiller qu'un niveau adéquat de supervision et d'orientation soit fourni pour toutes les enquêtes sur des personnes disparues;
- S'assurer que les services aux victimes sont offerts pour soutenir les familles touchées;
- Établir une communication en permanence et en temps opportun avec la famille ou la partie déclarante;
- Réaliser des entrevues avec les personnes retrouvées pour cerner les éventuels facteurs de risque à des fins de prévention et d'intervention rapide;
- Mettre à jour la politique nationale de la GRC en matière de personnes disparues afin d'inclure les pratiques exemplaires;
- Mettre en place l'utilisation et la présentation obligatoires d'un formulaire national de renseignements sur les personnes disparues;
- Mettre en œuvre un outil d'évaluation des risques national obligatoire à l'appui des enquêtes.
(2) Cibler les efforts de prévention
La GRC s'appuiera sur les données recueillies afin de renforcer ses efforts de prévention quant aux cas de disparition et de meurtre de femmes autochtones.
En fonction notamment des données recueillies, la GRC déterminera quelles sont les collectivités qui présentent les plus graves risques de violence contre les femmes. Dans ces collectivités, la GRC entend cibler ses activités d'intervention, de déjudiciarisation et de prévention de la violence familiale sur les personnes à risque afin de maximiser l'appui et l'aiguillage vers des programmes de traitement communautaires adéquats comme le programme Aboriginal Shield, dirigé par les collectivités aidées par la police.
La GRC travaillera également avec d'autres ministères et organismes gouvernementaux pour présenter et lancer des programmes de prévention du crime dans ces collectivités. Par exemple, la GRC collaborera avec Sécurité publique Canada et d'autres partenaires fédéraux pour aider ces collectivités à cerner les problèmes et à mobiliser des ressources dans le cadre du plan de sécurité communautaire.
La GRC suivra également le progrès d'initiatives de prévention et d'intervention à l'aide de plans de rendement des détachements pour veiller à la responsabilisation adéquate des commandants locaux.
(3) Sensibilisation accrue de la population
Afin d'approfondir les discussions portant sur les questions relatives aux services de police en ce qui concerne les femmes autochtones, la GRC gardera un agent de liaison consacré à l'AFAC, c'est-à-dire un employé de la GRC qui collabore avec l'AFAC pour développer des outils de sensibilisation de la population et des ressources axées sur la prévention de la violence contre les femmes autochtones.
À titre de partenaire de l'Initiative fédérale de lutte contre la violence familiale, les Services nationaux de prévention criminelle de la GRC affectent des fonds aux détachements pour qu'ils puissent travailler avec des organisations communautaires sans but lucratif et tous les paliers de gouvernement. Ce financement vise à appuyer des initiatives qui traitent de la question de la violence familiale dans le cadre du projet d'investissement à l'égard de la violence familiale. La GRC réaffectera les fonds du projet pour cibler les collectivités à risque élevé.
La GRC continuera de collaborer avec les intervenants et ses partenaires en vue d'encourager la diffusion publique légale et appropriée des données découlant du présent exercice.
Par ailleurs, la GRC fournira à Statistique Canada des informations recueillies pendant le projet, de sorte que tout nouveau renseignement puisse être intégré à ses actifs officiels, après quoi les informations pourront servir à des publications ou des analyses futures, conformément aux mécanismes réguliers de divulgation de Statistique Canada.
(4) Renforcement des données
La liste de cas non résolus de femmes autochtones disparues ou assassinées dressée en vue du projet constitue la liste la plus exhaustive à ce jour de données relatives à des disparitions et à des meurtres déclarés à la police. Il importe de la tenir à jour, car elle constitue un unique point de référence commun du fonctionnement d'après lequel les organismes peuvent évaluer et mettre en œuvre des stratégies d'intervention.
À cette fin, les données sur les femmes disparues ont été transmises au Centre national pour les personnes disparues et restes non identifiés (CNPDRN), qui tâchera de publier ces cas dans son site Web, Disparus-Canada. Ainsi, le nombre de cas répertoriés par le CNPDRN et publiés dans son site Web augmentera.
Pour continuer d'assurer l'accès aux données solides en vue de la prise de décisions opérationnelles et de veiller à ce que les membres de la GRC consignent toute l'information pertinente possible à l'intention de Statistique Canada, la GRC modifiera sa façon de recueillir des données sur les homicides et les personnes disparues. Grâce au présent projet, la GRC fera en sorte que l'origine autochtone soit saisie dans le cadre de l'enquête sur l'homicide.
Annexe A – Comprendre les chiffres
Calcul du nombre de femmes autochtones disparues
Selon les pratiques normales, les cas de personnes disparues déclarés à la police sont versés dans la base de données du Centre d'information de la police canadienne (CIPC), mais les politiques et les procédures peuvent différer d'un service de police à un autre pour ce qui est des données versées et du moment de leur déclaration.
Le nombre de femmes autochtones disparues figurant dans le présent rapport est fondé sur l'examen des dossiers portant sur les femmes au Canada qui, en date du 4 novembre 2013, avaient été catégorisées dans la base de données du CIPC comme étant disparues pendant une période de plus de 30 jours.
Cela limite la taille de l'ensemble de données du présent rapport. Les femmes disparues incluses dans le rapport sont celles qui n'avaient toujours pas été retrouvées en date du 4 novembre 2013, et elles sont toutes jugées d'origine autochtone.
La première étape de l'équipe chargée du projet a été de limiter la recherche. La deuxième étape visait à limiter l'examen subséquent des dossiers aux femmes disparues dont l'entrée dans la base de données du CIPC indique « non-blanc » (558) dans le champ « ethnicité » ou que celui-ci est vide (152), soit un total de 710 dossiers. (L'origine autochtone est un ajout récent dans la liste du champ d'ethnicité du CIPC.)
L'examen de ces dossiers a permis de déterminer que 419 sont des femmes non autochtones et que 127 ne correspondent pas aux paramètres du projet (88 parce que les femmes avaient été retrouvées, même si elles figuraient toujours sur la liste des personnes disparues du CIPC, 20 parce que leur mort a été confirmée, même si elles figuraient toujours sur la liste des personnes disparues du CIPC, huit parce qu'elles n'ont pas encore franchi le cap des 30 jours, un puisqu'il s'agit d'un homme dont le sexe a été confirmé, mais qui était inscrit à la liste de femmes disparues du CPIC, et dix parce que l'examen du dossier de la personne n'a pas permis de confirmer son ethnicité).
Il a été déterminé que les cas restants sont des cas non résolus de femmes autochtones disparues, en date du 4 novembre 2013.
N'ont pas été incluses dans le projet : les femmes disparues pour une période de moins de 30 jours en date du 4 novembre 2013; les femmes qui, depuis le 4 novembre 2013, ont été portées disparues pendant plus de 30 jours; les femmes qui étaient disparues pendant plus de 30 jours, mais dont la disparition a été résolue; les femmes autochtones disparues depuis plus de 30 jours dont le champ « ethnicité » indique erronément « blanc », et les femmes dont la disparition a été déclarée à la police, mais n'a pas été consignée dans la base de données du CIPC. Ainsi, toutes les femmes autochtones dont la disparition a été déclarée à la police, à un moment donné, ne sont pas comprises dans la présente étude.
Un certain nombre de dossiers de femmes autochtones disparues inclus dans l'ensemble de données présentent une date de naissance qui fait en sorte que leur âge dépasse l'espérance de vie des femmes au Canada. Comme elles figuraient dans la liste des disparitions du CIPC en date du 4 novembre 2013, elles font encore partie de l'ensemble des données recueillies sur les disparitions.
Détermination de la cause probable d'une disparition
Le CIPC fournit aux agents de police neuf options de « cause probable » pour catégoriser la disparition d'une personne : (1) enlèvement par un étranger; (2) accident; (3) perdu, égaré; (4) rapt d'enfant par le père ou la mère – ordonnance de garde; (5) rapt d'enfant par le père ou la mère – aucune ordonnance de garde; (6) fugue; (7) inconnue; (8) autre; et (9) présumé mort. La présente recherche n'a pas trouvé de cas correspondant aux catégories « rapt d'enfant par le père ou la mère » (avec ou sans ordonnance de garde) ou « autre ». Les chercheurs ont regroupé toutes les catégories de violence présumée sous le titre « soupçons d'actes suspects ».
Par conséquent, les définitions des catégories de cause probable employées dans le présent rapport sont les suivantes :
- Accident : On présume que la disparition du sujet découle d'une noyade pendant une baignade ou à la suite d'un accident de bateau, d'un écrasement d'avion, d'un incendie, d'une chute pendant une randonnée pédestre, etc. et que le corps du sujet n'a pas encore été trouvé.
- Perdu, égaré : On présume que le sujet s'est perdu, dans un état confus, après avoir quitté un hôpital, un établissement psychiatrique ou un établissement de soins de longue durée (gériatrique); qu'il s'est égaré dans les bois; qu'il n'est pas revenu au moment prévu d'une randonnée pédestre ou d'un voyage de camping, de canotage ou de chasse; qu'il s'est éloigné ou égaré de l'emplacement où se trouve la famille ou n'est pas revenu au moment prévu de l'école, de la maison d'un ami, d'une réunion, etc. La différence entre « accident » et « perdu, égaré », c'est que dans le cas d'un accident, on présume que le sujet est décédé, tandis que dans le cas d'un sujet perdu ou égaré, on présume que le sujet est toujours en vie.
- Fugue : On soupçonne que la personne (âgée de moins de 18 ans) est en fugue (elle a quitté son domicile, une famille d'accueil, un foyer de groupe, un foyer des services d'aide à l'enfance ou un refuge).
- Inconnue : Cette catégorie est employée dans les cas où le service de police n'a aucun dossier antérieur sur la personne disparue. Il n'y a pas suffisamment de renseignements pour classifier le dossier sous une autre cause.
- Soupçons d'actes suspects : L'enquêteur a déterminé que la personne disparue a probablement été victime de la violence. Il est possible qu'un suspect ait été identifié ou non, ou que des accusations aient été portées ou non.
Détermination du nombre de femmes autochtones assassinées
Le nombre de femmes autochtones assassinées précisées dans le présent rapport (1 017) est fondé sur les données de l'Enquête sur l'homicide (de 1980 à 2012) du Centre canadien de la statistique juridique ainsi que d'une vérification subséquente auprès des services de police du Canada.
Tous les services de police non liés à la GRC ont permis à Statistique Canada de fournir leurs données à la GRC dans le cadre du présent projet.
Des renseignements sur l'Enquête sur l'homicide et la méthode employée pour recueillir les données des services de police sont accessibles sur le site Web de Statistique Canada.Note de bas de page 36 Les données sur les homicides déclarées à Statistique Canada comprennent uniquement les incidents qui ont été corroborés par des enquêteurs à titre d'infraction d'homicide coupable et qui font partie du dossier officiel. Les homicides présumés ou les décès considérés comme suspects ne font pas partie de l'analyse présentée dans le présent rapport.
Les cas suivants n'ont pas été inclus dans le présent projet : homicides qui n'ont jamais été signalés à Statistique Canada par l'intermédiaire de l'Enquête sur l'homicide; homicides déclarés à Statistique Canada par l'intermédiaire de l'Enquête sur l'homicide où l'enquêteur a déterminé que la victime n'était pas d'origine autochtone.
L'ensemble de données du projet comprend des données provenant du système (demandes hors ligne au CIPC) et des études propres au projet (c.-à-d. examens de dossiers). Par conséquent, l'ensemble de données définitif doit être considéré comme une source de données de la GRC, même si sa diffusion est assujettie à des contraintes considérables de tierces parties.
L'ensemble de données a été « gelé » au début d'avril 2014. Toute évolution des cas d'homicide décrits dans le présent rapport après cette date n'est pas incluse.
Commentaires généraux sur la collecte de renseignements sur « l'origine » et « l'identité »
La collecte de renseignements sur l'origine ou l'identité autochtone est difficile pour un certain nombre de raisons.
Premièrement, même si le principal objectif de la collecte de ce type de renseignements dans un dossier de la police vise précisément à aider à identifier une personne, qu'il s'agisse d'une victime potentielle, d'une personne soupçonnée d'un témoin ou d'un suspect, cela peut entraîner une évaluation fondée sur la perception par la police.
Autrement dit, la détermination peut correspondre à la définition de l'apparence d'une personne par un policier sur le plan de la couleur de la peau ou de l'ascendance. Il est difficile de demander à un agent de police de déterminer la race d'une personne en fonction de sa perception, car cela peut donner des résultats incomplets et inexacts. L'apparence d'une personne ne correspond pas toujours à son identité personnelle.
Deuxièmement, l'utilisation du terme « Autochtone » à titre de descripteur comporte différentes définitions selon les sources de données employées dans le cadre du projet. Par exemple, le terme « Autochtone » désigne une ethnicité selon le CIPC, tandis que la position officielle de Statistique Canada à cet égard est que le terme « Autochtone » ne désigne pas une ethnicité, mais une origine. Dans la mesure du possible, le rapport ci-dessus tente d'employer la terminologie de Statistique Canada.
Troisièmement, les différences qui existent entre les pratiques de différents services de police rendent difficile l'établissement d'un ensemble de données comparables d'une région à l'autre. Par exemple, pendant la collecte de données sur l'homicide, certains services de police emploient le statut d'autochtone officiel afin de déterminer l'identité d'une personne, d'autres se fient sur la détermination du policier (tel que susmentionné), et encore d'autres se fient sur l'identification personnelle de personnes ou de leurs connaissances (famille, amis, etc.).
Quatrièmement, l'observation de politiques régionales et organisationnelles traditionnelle des services de police (y compris la GRC) a nuit à la collecte et à la divulgation de renseignements uniformes sur l'identité autochtone. Par conséquent, un grand nombre de rapports liés à l'Enquête sur l'homicide présentent la valeur « inconnu » pour ce qui est de l'identité de la victime (ou de l'accusé).
La détermination de l'identité ou de l'origine dans certains cas précis a été effectuée par le service de police responsable de l'enquête, conformément à ses politiques et à ses procédures, et n'a pas fait l'objet d'une vérification ou d'une modification par la GRC sans la participation du service de police concerné.
Collaboration de la GRC avec Statistique Canada
La GRC a approché Statistique Canada en novembre 2013 en vue d'obtenir des données de l'Enquête sur l'homicide portant sur les homicides commis envers des femmes entre 1980 et 2012.
Pour que Statistique Canada partage ses dossiers avec la GRC en vertu de la Loi sur la statistique, certaines étapes et certaines conditions étaient nécessaires. Notamment, tous les services de police non liés à la GRC devaient consentir par écrit à la diffusion des données de l'Enquête sur l'homicide de Statistique Canada aux fins du présent projet.
De plus, on a demandé à la GRC de signer un engagement de confidentialité qui doit être respecté par la GRC. En décembre 2013, le statisticien en chef du Canada a signé une ordonnance permettant la divulgation des dossiers de tous les services de police qui ont signé l'entente.
Le présent projet n'a pas réglé tous les problèmes liés à la collecte de données pour la variable de l'origine autochtone dans l'Enquête sur l'homicide, mais elle constitue une première étape vers la réalisation de cet objectif.
L'examen de chaque dossier a permis de réduire de 20 % à 1,5 % à l'échelle nationale la fréquence globale de la valeur « inconnu » ou « non disponible » pour la variable de l'origine autochtone et d'ajouter un descripteur d'origine à près de 1 200 victimes dont le descripteur d'origine était autrefois inconnu (plus de 250 se rapportent à des Autochtones, et le reste à des non Autochtones).
De plus, grâce aux suivis, la fiabilité de la variable « taux de résolution » a été améliorée en raison de l'inclusion de cas qui ont été résolus, mais qui n'avaient pas été signalés à Statistique Canada par l'intermédiaire d'une Enquête sur l'homicide modifiée. Par conséquent, environ 40 homicides ont été mis à jour et sont passés de l'état « non réglé » à « réglé ».
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