La violence dans les écoles est devenue un problème grave au cours des dernières décennies dans de nombreuses régions du monde. Elle peut être subtile et passer presque inaperçue (intimidation, violence verbale, menaces), mais peut aussi s'intensifier pour se transformer en incidents de grande envergure, comme ceux survenus à Columbine ou à l'École polytechnique. Quelle qu'en soit la forme, la violence dans les écoles peut affecter les élèves, les parents, les enseignants, les policiers et les membres de la communauté.
Les menaces constituent également une forme de violence chez les jeunes. Elles peuvent être verbales (commentaire direct ou fait en passant), écrites (note ou entrée de journal) ou en ligne (sur des sites Web de réseautage social - Facebook, Twitter et autres bavardoirs). Ce genre de commentaire peut être perçu comme étant simplement bizarre ou inhabituel, mais ne doit pas être considéré comme illogique ou drôle. Exemples précis de menaces à l'encontre d'écoles : créer ou partager une liste de personnes ciblées, comploter et planifier des attaques, et parler beaucoup de violence, de mort et d'armes.
La violence dans les écoles peut survenir pour différentes raisons : il est impossible de cerner une cause unique. Voici quelques éléments à surveiller pour aider à reconnaître une situation potentiellement dangereuse :
Les jeunes qui ont été victimes d'intimidation, qui ont été isolés ou qui ont grandi dans un milieu familial violent risquent davantage d'avoir une faible estime de soi et de la difficulté à entretenir des relations, et peuvent ressentir de la peur, de la culpabilité, de la honte, de la tristesse et de la douleur. Ces sentiments négatifs peuvent parfois les inciter à s'en prendre à leur école et à leurs pairs.
D'autres jeunes peuvent faire partie d'un gang ou d'un groupe radical et décider de reproduire la violence associée à la culture de leur groupe à l'école. La radicalisation est le « processus selon lequel des personnes sont initiées à un message idéologique et à un ensemble de croyances et sont encouragées à remplacer leurs croyances modérées et généralement admises par des opinions extrêmes » (GRC). Il n'est pas rare que les jeunes qui se joignent à un gang ou à un groupe radical souffrent d'inégalités et soient désavantagés sur le plan social.
Les crimes haineux peuvent être motivés par la haine ou les préjugés de l'agresseur à l'égard d'un groupe identifiable par sa race, son sexe ou tout autre facteur semblable. Exemple : la fusillade de l'École polytechnique, à Montréal, où Marc Lépine a tué 14 femmes.
Les répercussions de la violence dans les écoles s'étendent bien au-delà des portes des salles de classe. Ces incidents peuvent affecter directement les élèves, leurs familles et amis(es), les employés des écoles, les membres de la communauté environnante, les policiers qui interviennent et même ceux qui en entendent parler aux nouvelles.
Après un incident de violence dans une école, les élèves peuvent ressentir de la crainte, de l'anxiété et de la paranoïa, et ne plus vouloir retourner à l'école. Il est aussi possible que les parents fassent écho à ces sentiments en voulant garder leurs enfants à la maison de peur qu'un incident similaire se reproduise.
Les conseils scolaires ont donc été confrontés à de nouvelles pressions pour améliorer leurs politiques de sécurité et élaborer des plans d'action et des modalités de confinement de l'école, en collaboration avec les services de police et les membres de la communauté. Les situations de violence dans les écoles n'ont rien de drôle et peuvent avoir des répercussions juridiques. Une personne qui commet un acte de violence dans une école peut être tenue légalement responsable de harcèlement, d'agression et de meurtre en vertu du Code criminel.