Rapports d'incident de la GRC - janvier 2010 à août 2020

La GRC veille à ce que les données figurant dans le présent rapport soient exhaustives, exactes et à jour. Des modifications y sont apportées au fur et à mesure que de nouveaux éléments d’information sont disponibles.

Afin d'accroître la confiance de la population canadienne et dans un souci de transparence et de responsabilisation, la GRC s'est engagée à communiquer au public des données policières de manière ouverte, proactive et régulière.

Le présent rapport comprend le nombre d'incidents, répartis par province et territoire, entrés dans les systèmes de gestion des dossiers (SGD) de la GRC au cours des 10 dernières années, à l'exception de la Colombie-Britannique (C.-B.) pour laquelle on ne dispose que des données des deux dernières années.

Un «  incident  » concerne tout type d'événement ou d'activité nécessitant l'intervention de la police et qui est consigné dans un système de gestion des dossiers de la police. Il peut consister en une demande de service ou en une intervention faite à l'initiative du policier, telle qu'un contrôle routier.

Le présent rapport comprend également les incidents liés à la santé mentale et les demandes de vérification du bien-être d'une personne. Il importe de souligner que les lois sur la santé mentale sont instaurées par les provinces et les territoires. Les lois, les règlements, les procédures et les exigences en matière de rapports varient d'un territoire à l'autre. C'est pourquoi les données sur la santé mentale et les demandes visant à vérifier qu'une personne se porte bien, varient.

La GRC assure des services de police (contractuels) de première ligne dans toutes les provinces et tous les territoires, à l'exception de l'Ontario et du Québec. Les données que renferme le présent rapport comprennent des incidents liés à la santé mentale au Québec et en Ontario, y compris dans la région de la capitale nationale (RCN) où la GRC exerce un mandat policier fédéral.

Remarque

Les rapports provinciaux, territoriaux et régionaux d'incidents de la GRC peuvent comprendre des codes de région précis. Vu les différences dans les méthodes utilisées, la production de rapports d'incident de la GRC peut différer de celle de rapports à l'échelle locale.

Nombre total des incidents de la GRC de 2010 à 2020 (depuis le début de l'année)

Figure 1 - Nombre d'incidents de la GRC par province ou territoire et par annéeFigure 1 note 1

Pour des informations plus détaillées concernant ce diagramme, veuillez consulter la version textuelle de la figure 1 ci-dessous.

Figure 1 - Version textuelle

Province ou territoire Année
2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018Figure 1 note 2 2019 2020Figure 1 note 3
Terre-Neuve-et-Labrador 57 373 55 717 55 456 53 872 54 365 56 366 59 788 57 667 56 910 57 458 40 395
Île-du-Prince-Édouard 17 055 17 171 17 311 16 173 15 814 15 064 16 812 17 054 18 073 18 249 12 260
Nouvelle-ÉcosseRemarque 4 136 754 125 511 120 279 138 255 144 331 142 290 145 576 142 520 143 027 145 194 89 939
Nouveau-Brunswick 117 868 110 297 109 220 105 023 98 823 101 760 110 785 120 933 123 956 124 576 95 307
Québec 14 237 13 695 13 252 13 686 9 846 8 429 7 993 14 347 14 930 12 984 6 178
OntarioRemarque 5 31 487 30 754 30 112 26 387 24 758 23 991 25 611 26 596 29 173 25 631 10 485
Manitoba 181 413 184 345 180 884 180 940 172 336 189 640 204 771 203 612 199 570 203 730 139 651
SaskatchewanFigure 1 note 6 224 309 237 703 243 851 240 138 242 268 270 259 278 936 284 864 294 398 322 799 214 342
Alberta 611 459 635 457 650 580 644 947 639 452 638 147 623 659 650 080 797 798 805 302 481 391
Colombie-BritanniqueRemarque 7 données non disponibles données non disponibles données non disponibles données non disponibles données non disponibles données non disponibles données non disponibles données non disponibles 1 222 319 1 260 995 822 559
Yukon 19 303 19 537 19 486 21 065 21 876 22 185 22 496 21 992 23 032 24 140 16 387
Territoires du Nord-Ouest 40 235 41 694 41 591 39 912 38 938 39 671 36 690 36 053 37 107 39 513 28 555
Nunavut 21 527 22 566 23 764 21 308 21 075 21 949 23 082 23 353 27 032 30 116 22 260

Nombre d'incidents de vérification du bien-être par la GRC de 2016 à 2020

Figure 2 - Nombre d'incidents de la GRCFigure 2 note 1 de vérification du bien-êtreFigure 2 note 2 par province ou territoire et par année

Pour des informations plus détaillées concernant ce diagramme, veuillez consulter la version textuelle de la figure 2 ci-dessous.

Figure 2 - Version textuelle

Province ou territoire Année
2016 2017 2018 2019 2020Figruer 3
Terre-Neuve-et-Labrador 375 453 547 574 501
Île-du-Prince-Édouard 175 233 392 448 250
Nouvelle-ÉcosseRemarque 4 1 020 1 587 1 711 2 160 1 836
Nouveau-Brunswick 1 645 2 688 2 167 2 343 1 712
Québec 79 125 161 227 79
OntarioRemarque 5 77 141 379 328 140
Manitoba 1 218 1 865 2 313 2 999 2 372
SaskatchewanFigure 2 note 6 1 485 2 045 2 953 3 546 2 929
Alberta 5 159 7 972 9 846 12 144 10 344
Colombie-BritanniqueRemarque 7 données non disponibles données non disponibles données non disponibles données non disponibles 30 276
Yukon 591 642 914 933 817
Territoires du Nord-Ouest 410 617 781 1 002 796
Nunavut 380 540 955 1 310 894

Nombre d'incidents de la GRC liés à la Loi sur la santé mentale de 2010 à 2020

Figure 3 - Nombre d'incidents de la GRCFigure 3 note 1 liés à la Loi sur la santé mentaleFigure 3 note 2 par province ou territoire et par année

Pour des informations plus détaillées concernant ce diagramme, veuillez consulter la version textuelle de la figure 3 ci-dessous.

Figure 3 - Version textuelle

Province ou territoire Année
2010 2011 2012 2013 2014Figure 3 note 3 2015 2016 2017 2018Figure 3 note 4 2019 2020Figure 3 note 5
Terre-Neuve-et-Labrador 1 676 1 808 1 798 1 877 2 148 2 313 2 464 2 711 2 854 3 140 2 411
Île-du-Prince-Édouard 374 412 461 471 464 464 550 692 874 854 488
Nouvelle-ÉcosseRemarque 6 2 846 2 803 2 870 2 608 3 339 3 987 4 817 5 957 5 876 5 674 3 764
Nouveau-Brunswick 3 298 3 210 3 598 3 666 3 939 4 534 4 568 4 959 5 776 6 175 3 960
Québec 33 66 53 115 95 83 94 66 41 39 43
OntarioRemarque 7 77 66 113 131 121 194 207 283 300 192 64
Manitoba 4 512 4 912 5 433 5 799 5 586 6 110 6 916 7 321 6 877 7 185 5 458
SaskatchewanFigure 3 note 8 3 819 4 272 4 502 4 498 5 117 5 758 6 510 7 517 7 541 8 156 6 609
Alberta 10 466 11 735 12 931 13 974 15 525 16 766 17 345 18 883 20 254 20 684 15 470
Colombie-BritanniqueRemarque 9 données non disponibles données non disponibles données non disponibles données non disponibles données non disponibles données non disponibles données non disponibles données non disponibles 63 787 65 849 46 705
Yukon 476 466 476 482 504 613 731 716 695 1 000 724
Territoires du Nord-Ouest 835 886 1 042 1 003 1 059 1 209 1 148 1 138 1 355 1 550 1 052
Nunavut 1 255 1 425 1 579 1 509 1 458 1 520 1 864 1 667 2 093 2 512 1 712

Intervenir auprès de personnes en crise

S'agissant des incidents liés à la santé mentale, ces données ne rendent pas compte de tous les échanges qu'ont les agents de la GRC avec des personnes aux prises avec des problèmes de santé mentale. Il peut arriver qu'un incident ait été enregistré comme étant une agression, une plainte relative à la présence d'armes, un incident suspect ou une plainte liée au bruit à la suite de cris, par exemple. Les mots employés varient selon les plaignants, les témoins, les membres d'une famille ou les personnes visées par une plainte. C'est pourquoi les demandes de service mettant en cause des problèmes de santé mentale ne sont pas toutes consignées dans les SGD.

Les vérifications du bien-être ne sont pas toutes liées à des problèmes de santé mentale. Elles peuvent comprendre des demandes visant à confirmer physiquement le bien-être d'un proche qui ne répond pas aux tentatives de contact ou ne peut être joint.

La GRC, comme d'autres services de police, appuie fortement une approche d'intervention reposant sur la collaboration auprès des personnes en situation de crise ou qui présentent des symptômes de détresse ou ayant des dépendances. Dans certaines régions du Canada, des services mobiles de soutien et de proximité en santé mentale sont offerts, habituellement par une infirmière psychiatrique. Une politique nationale de la GRC stipule que dans les régions où une intervention conjointe en santé mentale est disponible, et lorsque les facteurs situationnels le permettent, les policiers de la GRC devraient d'abord consulter des membres du personnel de la santé. La mise en place d'une intervention conjointe en santé mentale dépend des ressources et du soutien des services de santé provinciaux et municipaux. Comme on ne trouve pas ces ressources mobiles dans toutes les régions, les membres de la GRC doivent dans la grande majorité des cas répondre aux demandes de service liées à la santé mentale sans appui.

Chaque fois qu'ils interviennent à la suite d'un incident, qu'il soit effectivement lié à des problèmes de santé mentale ou non, les agents ont recours aux mêmes notions acquises pendant leur formation et font preuve du même degré de vigilance. Un appel de routine, ça n'existe pas.

Dans bien des régions du pays, les policiers sont souvent les premiers à intervenir auprès des personnes qui vivent une crise ou des problèmes de santé mentale. Ils ont un rôle important à jouer dans ces interventions et dans leurs interactions avec des personnes aux prises avec des problèmes de santé mentale ou en détresse.

Les policiers ne sont pas des professionnels de la santé et ne peuvent pas diagnostiquer les troubles dont une personne pourrait souffrir. Cependant, il est important qu'ils comprennent les maladies mentales et en reconnaissent les signes et les symptômes afin de pouvoir évaluer efficacement les risques et désamorcer une crise, lorsque c'est possible du point de vue tactique.

Pour être en mesure de répondre aux besoins en santé mentale de particuliers et de communautés, les premiers intervenants doivent avoir les connaissances voulues et savoir faire preuve d'empathie et de patience. Il est possible de désamorcer une crise de santé mentale par des interventions appropriées et des techniques de désescalade, et ce, avec un risque réduit pour le public et les policiers.

Apprenez-en plus sur la manière dont la GRC mobilise la collectivité policière canadienne afin d'élaborer un cadre de désamorçage des crises.

S'assurer que les policiers de la GRC sont adéquatement formés pour servir tous les membres de la collectivité avec dignité et respect est une priorité pour la GRC. La formation et le perfectionnement de tous nos employés commencent par le Programme de formation des cadets à l'École de la GRC (Division Dépôt) et se poursuivent de façon continue tout au long de leur carrière à la GRC.

La GRC a amélioré le cours sur l'intervention et la désescalade en situation de crise à l'intention de tous les policiers de l'organisation. Depuis 2016, ces derniers doivent suivre un cours en ligne sur l'intervention et la désescalade en situation de crise. D'une durée d'environ trois heures, le cours est offert sur le portail d'apprentissage en ligne de la GRC. Il comporte un module sur les principales maladies mentales et les comportements observables connexes, ce qui peut aider les policiers à adapter leur approche à la situation de la personne en crise. Cette formation obligatoire aide les policiers à déterminer quand et comment utiliser les techniques d'intervention et de désescalade en situation de crise et elle est un complément à la formation suivie par les cadets à la Division Dépôt et aux autres formations offertes dans les divisions et les détachements de la GRC.

Nous planifions intégrer dès 2021 la formation en intervention et désescalade en situation de crise à notre formation annuelle sur le Modèle d'intervention pour la gestion d'incidents (MIGI). Par ailleurs, nous avons élaboré des scénarios qui requièrent une formation en intervention et désescalade en situation de crise afin de les intégrer à la formation ordinaire pour le maintien des compétences opérationnelles.

Un cours de sensibilisation au suicide et de prévention du suicide est offert à tous les employés dans le site intranet de la GRC. Il porte sur les facteurs associés au suicide, les techniques d'intervention en situation de crise et l'importance d'aller chercher de l'aide ou d'aider les personnes aux prises avec des problèmes de santé mentale qui nuisent à leur bien-être à demander de l'aide.

De plus, la formation appliquée de deux jours en techniques d'intervention face au suicide est obligatoire pour les employés assumant des fonctions qui peuvent les mettre en contact avec des personnes aux prises avec de graves troubles de santé mentale.

Formation en interventions policières et procédures connexes

La GRC est consciente que même dans les situations où des techniques d'intervention et de désescalade en situation de crise peuvent être utilisées, il est possible que les policiers doivent tout de même avoir recours à des méthodes d'intervention.

Le MIGI est le cadre que les agents de la GRC utilisent pour évaluer et gérer les risques chaque fois qu'ils ont une interaction avec le public, qu'il s'agisse d'une désescalade verbale ou du recours à une option d'intervention. Vous pouvez en apprendre davantage sur la formation sur le MIGI et lire notre Rapport sur les options d'intervention policière de 2010 à 2019.

Mieux comprendre les systèmes de gestion des dossiers de la GRC et les limites des données

La GRC a recours à des SGD pour rendre compte des incidents et en faire le suivi. Le SIRP est utilisé dans tous les territoires de compétence de la GRC à l'exception de la C.-B. et de la Municipalité régionale de Halifax (Nouvelle-Écosse). En C.-B. (Division E), la GRC se sert du système PRIME et dans le District de Halifax – où la GRC est intégrée à la Police régionale de Halifax –, elle utilise Versadex.

Les systèmes SIRP, PRIME et Versadex ont chacun leur propre méthode de recensement des incidents, ce qui complique la comparaison des données entre les systèmes. À titre d'exemple, les incidents de vérification du bien-être sont disponibles dans le SIRP depuis 2016, alors qu'elles ne le sont que depuis janvier 2020 dans le système PRIME.

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