Le groupe de la traite des personnes et de la lutte contre l'exploitation (GTPLC), qui fait partie des Équipe d'intervention en matière d'application de la loi (EIAL) de la GRC de Saskatchewan, avec le Détachement de la GRC à Saskatoon, a porté de nombreuses accusations contre un homme à la suite d'une enquête sur la traite de personnes qui a commencé à Dundurn, dans la même province.
Le 23 octobre 2024 vers 5 h 15, le Détachement de Saskatoon a été appelé à intervenir dans un commerce de Dundurn pour une affaire d'enlèvement.
Les agents qui se sont rendus sur place y ont trouvé une femme, résidente de l'Ontario. D'après l'enquête initiale, elle était retenue contre son gré. Les agents ont communiqué avec le GTPLC, qui a ouvert une enquête sur la traite de personnes. Le GTPLC a établi que la femme avait été amenée de Toronto par la force et qu'il s'était fait de la traite de personnes à plusieurs endroits en Ontario, au Manitoba et en Saskatchewan.
Au terme de l'enquête, Pierre‑André Bouchard (51 ans), de Chambly (Québec), fait face aux accusations suivantes :
- un chef de traite de personnes, article 279.01 du Code criminel (C.cr.);
- un chef de traite de personnes avec avantage matériel, C.cr. 279.02(1);
- un chef de séquestration, C.cr. 279(2);
- un chef d'agression sexuelle, C.cr. 271;
- un chef d'agression sexuelle armée, C.cr. 272(1)a);
- un d'avantage matériel provenant de la prestation de services sexuels, C.cr. 286.2(1);
- un chef d'obtention de services sexuels moyennant rétribution, C.cr. 286.1(1);
- deux chefs de proxénétisme, C.cr. 286.3(1);
- un chef de menaces, C.cr. 264.1(1)a);
- un chef d'agression armée, C.cr. 267a);
- un chef de défaut de se conformer à une ordonnance, C.cr. 733.1(1);
- un chef de vol d'identité, C.cr. 402.2(1) ;
- un chef de possession de biens criminellement obtenus d'une valeur supérieure à 5000 $, C.cr. 354(1)a).
Bouchard a été arrêté par la police de Saskatoon le 23 octobre 2024. Il a comparu en Cour provinciale à Saskatoon le 24, puis le 28 octobre 2024. Bouchard a été placé en détention préventive en attendant sa prochaine comparution à Saskatoon, le 5 novembre 2024.
Le Détachement de la GRC à Saskatoon, l'Équipe d'intervention en matière de trafic de substances de Yorkton, la Section des enquêtes générales de la GRC à Saskatoon, le groupe de la moralité publique et les services aux victimes de la police de cette même ville, le groupe de la moralité publique de la police de Regina, la police de Toronto et celle de Brandon ont tous participé à cette enquête (qui se poursuit), avec d'autres partenaires communautaires.
Si vous avez des renseignements sur cet incident ou sur toute autre affaire de traite de personnes, ou bien si vous ou quelqu'un que vous connaissez pourriez en être victime, composez le 310-RCMP.
Comment reconnaître et signaler des cas de traite de personnes
« La traite de personnes sévit dans les collectivités de toutes tailles, pas seulement dans les centres urbains. C'est une réalité qui existe dans les grandes villes comme dans les petites, même chez nous en Saskatchewan », a déclaré l'insp. Jeff Smoliak, enquêteur principal pour les EIAL de la GRC de Saskatchewan.
« On ne doit pas oublier non plus que ce type de crime ne connaît pas de frontières. C'est pourquoi la GRC de la Saskatchewan travaille avec les autres administrations pour faire enquête sur ces dossiers complexes et collabore étroitement avec les services de police municipaux, entre autres partenaires, aux quatre coins du pays. »
La GRC de Saskatchewan rappelle au public que personne n'est à l'abri de la traite de personnes. On peut s'y faire entraîner par quelqu'un que l'on connaît bien : partenaire ou ancien partenaire, parent, ami, personne de confiance. Les tactiques de recrutement peuvent être subtiles; souvent, les victimes ne se rendent même pas compte de ce qui leur arrive.
Les trafiquants de personnes peuvent aborder les victimes potentielles des façons suivantes :
- en se faisant passer pour un amour potentiel, un ami ou une personne de confiance;
- en communiquant avec elles sur les réseaux sociaux ou en personne;
- en leur offrant des cadeaux ou de l'argent;
- en leur proposant de la drogue ou de l'alcool ;
- en menaçant de faire du mal à leurs proches si elles désobéissent.
Des renseignements supplémentaires sur comment reconnaître la traite de personne sont présentés ici.
En plus de la GRC, le public peut aussi communiquer avec la Ligne d'urgence canadienne contre la traite des personnes, au 1-833-900-1010. Disponible 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, cette ligne d'assistance est confidentielle et offre des services dans plus de 200 langues. Il est également possible de fournir des renseignements de façon anonyme en communiquant avec Échec au crime de la Saskatchewan au 1-800-222-TIPS (8477) ou à l'adresse www.saskcrimestoppers.com.
Renseignements généraux
Les EIAL de la Saskatchewan sont le groupe de réduction de la criminalité, l'équipe d'exécution des mandats et de répression, l'équipe d'intervention en matière de trafic de substances, le groupe de la gestion des délinquants, et celui de la traite de personnes et de la lutte contre l'exploitation. Les EIAL aident la GRC de Saskatchewan à continuer d'honorer son mandat comme force policière de la province, mandat qui consiste à assurer la sécurité des collectivités.
Le Groupe de la traite de personnes et de la lutte contre l'exploitation est un service spécialisé qui exécute les lois contre la traite des personnes, facilite le soutien aux victimes, et sensibilise les partenaires et intervenants.