L'équipe de récupération sous-marine (ERS) de la GRC était à Lac du Bonnet le 27 juin 2024 pour sensibiliser les gens à certaines des causes des noyades. L'ERS a déjà été appelée pour quatre noyades en 2024, et si les années précédentes nous apprennent quelque chose, c'est qu'elle peut s'attendre à être appelée pour d'autres noyades.
"Lorsque mon équipe arrive sur les lieux, ce n'est généralement pas pour effectuer un sauvetage", explique la caporale Kathryn Ternier, chef de l'ERS de la GRC. "Nous venons pour récupérer quelqu'un dans l'eau. Je vous demande à vous, le public, de me mettre au chômage pour récupérer des victimes de noyade".
Si l'ERS plonge également pour aider d'autres unités de la GRC à localiser des objets sous-marins liés à une enquête, c'est la sinistre tâche de récupérer des victimes de noyade qui occupe l'ERS.
"Nous parlons beaucoup des gilets de sauvetage et des vêtements de flottaison individuels," explique le caporal Ternier, "et ils sont essentiels à la sécurité aquatique. Cependant, nous devons aussi parler de ce qui fait que les gens se retrouvent dans l'eau ou sont incapables de survivre dans l'eau une fois qu'ils y sont".
Quels que soient les talents de nageur d'une personne, il existe des obstacles dans l'eau qui peuvent affecter sa capacité à rester à flot. Les barrages peuvent être très dangereux. Ils créent des courants puissants et des turbulences qui peuvent entraîner les nageurs sous l'eau ou dans le barrage. Même les barrages ou les ponts mis hors service peuvent être dangereux en raison des dangers qui s'accumulent sous l'eau à proximité de ces structures et qui peuvent entraîner un nageur.
Les eaux en mouvement rapide constituent un autre problème. De nombreuses personnes aiment faire des randonnées le long des rapides ou camper à proximité d'eaux vives, mais ce n'est pas toujours une bonne idée lorsque des enfants sont impliqués.
"Nous avons vu des randonnées familiales se transformer en accidents mortels parce qu'ils avaient décidé de marcher près d'une eau vive et qu'un enfant avait glissé et était tombé dans l'eau", a déclaré le caporal Ternier. "Gardez toujours une distance de sécurité par rapport à l'eau si vous ne portez pas de gilet de sauvetage ou de VFI. Une distance de trois mètres à trois mètres est une bonne règle", a-t-elle ajouté.
La plage est un autre endroit où les choses peuvent rapidement mal tourner. "Nous avons vu des cas où des parents ont détourné le regard de leur enfant pendant un instant à la plage, le temps de poser l'appareil photo, et la tragédie a frappé", a déclaré le caporal Ternier.
"L'une des clés de la sécurité dans l'eau, sur l'eau et autour de l'eau est d'être préparé. Cela signifie qu'il faut savoir quelles seront les conditions météorologiques, avoir le bon équipement comme un gilet de sauvetage et être prêt à entrer dans l'eau même si vous n'avez pas l'intention d'y aller ", a déclaré Stacey Grocholski, directrice générale de la Société de sauvetage du Manitoba. "Il est également impératif que les enfants soient toujours supervisés. Le Manitoba est l'une des provinces où le nombre de décès par noyade d'enfants de 5 ans et moins par habitant est le plus élevé.
La caporale Ternier insiste sur le fait qu'elle ne veut pas que les gens aient peur de l'eau, mais qu'ils la respectent. Faites preuve de vigilance - connaissez le plan d'eau dans lequel vous nagez et, si vous ne le connaissez pas, assurez-vous de porter un gilet de sauvetage ou un VFI, selon le cas. Évitez les obstacles. Ne nagez pas seul. Restez à l'écart des eaux rapides. Nagez toujours en état de sobriété.
"L'eau ne pardonne pas", explique le caporal Ternier. "Un simple glissement de pied et vous pouvez vous retrouver à lutter pour votre vie.