La police a inculpé un homme du Cap-Breton de plus de 60 infractions sexuelles dans le cadre d'une enquête multi-agences menée par l'unité provinciale de lutte contre la traite des personnes de la Nouvelle-Écosse, le service de police régional du Cap-Breton et la GRC de la Nouvelle-Écosse.
Le 6 décembre, des enquêteurs, dont des membres de l'Unité provinciale de lutte contre la traite des personnes, du Service de police régional du Cap-Breton et de la GRC, ont arrêté, sans incident, un homme dans une maison à Dominion. L'arrestation fait partie d'une enquête qui a débuté en 2021, lorsque plusieurs victimes ont signalé qu'un homme ciblait des femmes dans la région du Cap-Breton.
Au cours de l'enquête, les agents ont découvert des preuves que des femmes étaient filmées sans leur consentement et que les vidéos étaient publiées et vendues en ligne.
Dix-sept survivants se sont manifestés, faisant état d'incidents survenus entre 2008 et 2023. Les enquêteurs pensent qu'il pourrait y avoir d'autres survivants.
"Je félicite les survivantes pour leur courage et l'équipe d'enquêteurs pour son engagement - c'est ce qui a permis l'enquête et les accusations très importantes", déclare l'inspecteur Murray Marcichiw, officier responsable du Groupe des crimes majeurs et des sciences du comportement de la GRC et de l'Unité provinciale de lutte contre le la traite des personnes. "Je pense que cela envoie un message clair: la violence sexiste est criminelle et doit être éliminée.
"Grâce aux efforts de cette enquête collective, nous avons pu mettre un terme à des comportements très inquiétants pour la sécurité des membres de notre communauté", déclare Robert Walsh, chef de la police régionale du Cap-Breton. "Il s'agit d'un excellent exemple de ce que nous pouvons accomplir grâce à la collaboration et au partenariat, et nous sommes déterminés à travailler avec l'Unité provinciale de lutte contre la traite des personnes et nos partenaires policiers afin de prévenir la traite des personnes dans notre province."
Paul Theriault JR, 45 ans, de Dominion, a été inculpé de 64 infractions, dont:
- Traite des personnes (2 chefs d'accusation)
- Obtention de services sexuels moyennant rétribution (3 chefs d'accusation)
- Communiquer dans le but d'obtenir des services sexuels (4 chefs d'accusation)
- Proxénétisme (2 chefs d'accusation)
- Agression sexuelle (10 chefs d'accusation)
- Agression sexuelle causant des lésions corporelles
- Publication d'images intimes sans consentement (11 chefs d'accusation)
- Voyeurisme (4 chefs d'accusation)
- Extorsion
- Contacts sexuels
- Possession de pornographie juvénile (2 chefs d'accusation)
- Trafic de substances (11 chefs d'accusation)
- Administrer une substance délétère (6 chefs d'accusation)
- Leurre d'enfant par télécommunication (4 chefs d'accusation)
- Invitation aux attouchements sexuels
- Possession non autorisée d'une arme prohibée
M. Theriault a comparu devant le tribunal provincial de Sydney le 7 décembre et a été placé en détention provisoire jusqu'à sa prochaine comparution le 12 décembre.
L'enquête se poursuit et est menée par l'unité provinciale de lutte contre la traite des êtres humains, le service de police régional du Cap-Breton et la GRC de Nouvelle-Écosse, notamment l'unité des produits de la criminalité, l'unité des services de criminalistique numérique, l'unité des crimes majeurs de la GRC de Sud-Ouest de la Nouvelle-Écosse, l'unité de la cybercriminalité, l'unité intégrée de lutte contre l'exploitation des enfants et l'équipe d'aide aux interrogatoires.
L'élimination de la violence sexiste reste une priorité pour la police de Nouvelle-Écosse. Si vous subissez ou avez subi des violences sexistes, vous n'êtes pas seul(e). La police utilise une approche tenant compte des traumatismes ; les survivants de la violence sexiste peuvent nous contacter et discuter d'un incident avant de décider de participer à l'enquête et à la procédure judiciaire. Les survivants peuvent bénéficier d'un soutien, notamment par l'intermédiaire des services d'aide aux victimes.
Si vous êtes un survivant, si vous connaissez quelqu'un qui pourrait être un survivant ou si vous avez des informations relatives à ces incidents, veuillez contacter votre police locale ou le détachement de la GRC. Si vous êtes ou avez été victime de la traite des êtres humains, ou si vous pensez que quelqu'un que vous connaissez en est victime, appelez la ligne d'assistance téléphonique sur la traite des êtres humains en Nouvelle-Écosse au 902-449-2425 ou la ligne d'assistance téléphonique nationale sur la traite des êtres humains au 1-833-900-1010. Si vous souhaitez garder l'anonymat, appelez Nova Scotia Crime Stoppers au numéro gratuit 1-800-222-TIPS (8477), envoyez un message sécurisé sur le site www.crimestoppers.ns.ca ou utilisez l'application P3 Tips.
Note : L'unité de lutte contre la traite des êtres humains de la Nouvelle-Écosse est composée de membres de la GRC de la Nouvelle-Écosse et de la police régionale d'Halifax.
Dossier n° 2021-1599680