Lettre à la rédaction

1er décembre 2023
Ottawa (Ontario)

Déclaration

Le texte suivant est une traduction de la lettre du commissaire de la GRC, Mike Duheme, publiée en réponse à un article paru dans le Globe and Mail.

Je tiens à répondre à l'éditorial du 29 novembre 2023 intitulé « Time to detach the RCMP from local policing ». Mon mécontentement découle du manque de connaissance flagrant sur la GRC dont fait preuve le comité éditorial. Il est faux de dire que la GRC est détachée des populations et des communautés qu'elle sert, et qu'elle présente des lacunes au chapitre de la responsabilisation et de la surveillance.

L'auteur dépeint mal le programme des services de police contractuels, qui est administré par Sécurité publique Canada et repose sur des ententes officielles conclues avec ses partenaires municipaux, provinciaux et territoriaux. Tout ce qui a une incidence sur les coûts ou sur la qualité ou la capacité des services de police nécessite de vastes consultations, et en vertu de ces ententes, c'est le maire de la municipalité ou le ministre territorial ou provincial qui établit les budgets des services policiers, les priorités en la matière et le niveau de service fourni par la GRC.

La GRC assure des services de police contractuels dans plus de 650 détachements situés dans quelque 150 municipalités du pays. Elle fournit également des services de police dans 450 communautés des Premières Nations, 40 communautés inuites et 58 communautés métisses, soit près de 550 collectivités autochtones au total.

Dans les communautés que nous servons, les chefs de détachement se réunissent régulièrement avec les dirigeants municipaux pour discuter des priorités locales et des plans de rendement, et participent souvent à des assemblées publiques pour échanger directement avec les membres de la communauté. La GRC collabore étroitement avec ses partenaires locaux en ce qui concerne des dossiers comme la violence à l'endroit d'un partenaire intime, la santé mentale, l'itinérance et les services aux victimes. L'engagement communautaire et la prévention de la criminalité sont au cœur de toutes nos activités. Les sondages menés auprès des clients révèlent un degré élevé de satisfaction à l'égard du travail que nous accomplissons.

La GRC reconnaît que les administrations sont les mieux placées pour déterminer leurs besoins en matière de services de police. Nous sommes toujours prêts à travailler avec nos partenaires afin de trouver la meilleure façon de répondre aux besoins des communautés que nous servons.

Nous nous efforçons toujours de faire en sorte que notre organisation policière soit saine, digne de confiance et inclusive, et nous continuerons d'évoluer au gré des attentes contemporaines. Nous avons tiré des leçons de la tragédie survenue en Nouvelle-Écosse et mis en œuvre bon nombre des changements qui nous ont été recommandés. Nous sommes par ailleurs conscients que bien du travail reste à faire et qu'il nous faut beaucoup plus de ressources et d'ententes de partenariat à long terme.

Je tiens à souligner que nos 30 000 employés sont profondément dévoués à l'égard du Canada et de sa population, et de solides liens personnels, familiaux et sociaux les unissent aux communautés qu'ils et elles servent. Les employés de la GRC accomplissent un travail exceptionnel au quotidien et fournissent un service essentiel à la population canadienne en contribuant à assurer la sécurité des collectivités.

Il va sans dire que je suis déçu lorsque je lis un article dans lequel l'auteur présente des faits inexacts qui témoignent d'une méconnaissance de la GRC.

J'aimerais que l'on puisse diffuser les témoignages de certains des nombreux Canadiens et Canadiennes qui disent combien la GRC a eu une incidence positive sur leur communauté et fournir plus d'information sur ce que nous accomplissons au quotidien en vue d'améliorer notre organisation et les services qu'elle offre à la population canadienne.

Mike Duheme
Commissaire

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