Journée Nationale Des Langues Autochtones

31 mars 2023
Saskatchewan (Saskatchewan)

Dans votre collectivité

Images

La gend. Wanda McKenzie devant un rocher peint à Fond de Lac.
La gend. Wanda McKenzie devant l'avion de la GRC
La gend. Wanda McKenzie Wanda McKenzie devant une bannière de recrutement de la GRC
La gend. Wanda McKenzie et A/Commr. Ronda Blackmore à Molanosa

« Peu de gens parlent le cri, le déné ou d'autres langues autochtones. Le fait de parler le cri m'a offert tant d'occasions formidables au fil de ma carrière que je ne peux même pas toutes vous les mentionner. Nous devons développer cette compétence, à la Gendarmerie royale du Canada, pour nous améliorer en tant qu'équipe. Prenez le temps d'apprendre la langue et de la parler. Vous en bénéficierez grandement. Elle vous sera utile au sein de nos collectivités », a dit la gendarme McKenzie, une #RecruteuseAutochtoneGRCSask qui parle couramment le cri, à un groupe de nouveaux candidats autochtones de la Gendarmerie royale du Canada.

Le 31 mars est la #JournéeNationaleDesLanguesAutochtones. La gendarme McKenzie reconnaît l'importance d'utiliser sa langue autochtone et s'en sert régulièrement comme façon de maintenir des liens avec sa culture et les personnes dans notre province, que ce soit au cours d'un pow-wow local, d'activités de recrutement, de conversations informelles ou même d'une entrevue sur sa carrière. Il y a quelques mois à peine, la gendarme McKenzie a été interviewée en langue crie par MBC Radio; elle a parlé un peu d'elle-même et de sa décision de devenir agente de la Gendarmerie royale du Canada. Voici ce qu'elle a dit pendant l'entrevue.

« J'ai grandi dans une petite ville du Nord appelée Brabant Lake, qui se trouve en Saskatchewan. À ce moment-là, environ 120 personnes habitaient à cet endroit et un seul magasin offrait les aliments de base. Dans ma jeunesse, j'ai été entourée d'un territoire et de forêts magnifiques, de plans d'eau, de rivières et de la médecine traditionnelle. Ma famille et moi transportions l'eau manuellement et ramassions du bois tous les jours pour notre domicile. En plus de ma famille, beaucoup de personnes dans la région avaient, et continuent d'avoir, un mode de vie traditionnel fondé sur la chasse, la pêche et le piégeage. J'ai été élevée selon les enseignements traditionnels et je les suis encore aujourd'hui. Le Nord me donne un sentiment de paix et je serai éternellement reconnaissante de l'éducation que j'ai reçue.

Quand j'étais enfant, j'ai eu des expériences positives avec la GRC. Je me rappelle que les policiers locaux de l'organisation s'arrêtaient souvent pour rendre visite à ma mère et parler avec elle autour d'une tasse de thé ou de café. Je me souviens même de m'être lancée dans une course à pied amusante avec un agent... qui m'a en fin de compte laissé gagner! L'idée de résoudre des casse-tête (enquêtes) m'intriguait et j'étais réconfortée par le sentiment de sécurité que j'éprouvais chaque fois que les agents arrivaient.

Je me rappelle, à l'âge de cinq ans, assise sur ma mère, avoir demandé à une agente s'il y avait des policières. Elle m'a répondu qu'il y en avait, mais pas beaucoup. Je lui ai demandé si je pouvais être policière lorsque je serais grande. Elle m'a rassurée et m'a dit que ce serait possible et qu'elle m'appuierait dans mes démarches.

En vieillissant, j'ai hésité entre une carrière en tant qu'agente de conservation étant donné mon amour du territoire ou en tant qu'agente de la GRC, car je voulais agir utilement pour la vie de mon enfant et celle des autres. J'ai eu l'occasion de participer au Programme d'été pour étudiants de la GRC à Grandmother's Bay, à Stanley Mission et à La Ronge et j'ai adoré l'expérience. Cette expérience a en fin de compte joué un rôle important dans ma décision, plusieurs années plus tard, de devenir policière à la GRC. J'ai présenté ma candidature et commencé mon parcours au sein de l'organisation.

Nistanow askiy ewka nisimagunsiwin. Misohweta Iskonikanah eyutoskiyan, Anoch maga ekwa Nihithowak eyussawapamakow kita pisimagunsiwichik.

Je suis policière depuis 20 ans maintenant et j'ai travaillé un peu partout dans les collectivités autochtones. Aujourd'hui, je travaille au recrutement d'Autochtones : je suis à la recherche de personnes qui souhaitent devenir des agents de police.

Ewichihiyahkwaw kita saguskinihtahchik massinahigunah, kahpi eyiyumihiyahkwaw, kita kisitahchik eyowiss kikway kitah nitahwi ayumischikichik simagunsinah.

Nous aidons ces personnes à présenter leur candidature et nous maintenons une communication continue avec elles pour qu'elles soient admises à l'École de la Gendarmerie royale du Canada. »

Si vous voyez la gendarme McKenzie dans votre collectivité, n'hésitez pas à lui dire bonjour (comment allez-vous?) ou Tansi (prononcé tane-si), car comme le dit la gendarme McKenzie : « C'est un réel avantage d'apprendre une langue autochtone et de la parler. »

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