Une collision mortelle tous les 2,5 jours (en moyenne) entre le 1er septembre et le 25 octobre
2023-10-27
« Oui, le nombre de collisions mortelles a augmenté de façon exponentielle au cours des dernières semaines et cela nous préoccupe », affirme le surintendant Grant St. Germaine, officier responsable des Services de la sécurité routière de la GRC de la Saskatchewan. « Cette année, entre le 1er septembre et le 25 octobre, 22 collisions mortelles ont entraîné 26 décès sur le territoire de la GRC de la Saskatchewan. Il s'agit d'une hausse drastique comparativement aux 36 collisions mortelles (38 décès) survenues du 1er janvier et 31 août 2023. Ces collisions sont survenues un peu partout dans la province. Il n'y a pas de secteur névralgique ou de facteur atténuant; il est donc difficile de déterminer précisément ce qui explique globalement tous ces accidents. »
58 collisions mortelles sur le territoire de la GRC de la Saskatchewan en 2023 – 26 depuis le 1er septembre
- Du 1er septembre au 25 octobre, 22 collisions mortelles sont survenues et ont causé la mort de 26 personnes (quatorze conducteurs, neuf passagers et trois piétons).
Vue globale des collisions mortelles sur le territoire de la GRC de la Saskatchewan
2023 | 1er janvier au 25 octobre | 58 collisions mortelles | 64 décès causés par ces collisions |
2022 | 1er janvier au 25 octobre | 51 collisions mortelles | 63 décès causés par ces collisions |
1er janvier au 31 décembre (année complète) | 65 collisions mortelles | 79 décès causés par ces collisions | |
2021 | 1er janvier au 31 décembre (année complète) | 73 collisions mortelles | 79 décès causés par ces collisions |
2020 | 1er janvier au 31 décembre (année complète) | 71 collisions mortelles | 80 décès causés par ces collisions |
Specific monthly breakdowns
2023 | 1er janvier au 31 août | 36 collisions mortelles (en moyenne une tous les 6,7 jours) | 38 décès causés par ces collisions |
1er septembre au 25 octobre | 22 collisions mortelles (en moyenne une tous les 62,5 jours) | 26 décès causés par ces collisions | |
2022 | 1er janvier au 31 août | 44 collisions mortelles | 54 décès causés par ces collisions |
1er janvier au 31 août | 7 | 9 |
Remarque : ces statistiques ne comprennent pas les collisions mortelles survenues sur des propriétés privées, sur le territoire d'autres services de police en Saskatchewan, ailleurs que sur les routes et celles liées aux urgences médicales. Le tout est conforme aux statistiques fournies à SGI à des fins de production de rapports.
Quelles sont les causes?
Plusieurs causes/facteurs peuvent être à l'origine d'une collision mortelle. Une collision peut être due à un seul facteur, comme les facultés affaiblies par l'alcool, ou à deux, trois ou même quatre facteurs (vitesse, facultés affaiblies par l'alcool ou les drogues, ne pas utiliser la ceinture de sécurité, urgence médicale, animaux sauvages, etc.).
17 enquêtes sur les facultés affaiblies
La conduite avec facultés affaiblies est considérée comme une cause ou un facteur dans 17 des 58 collisions mortelles survenues en 2023. Dans le cas de ces 17 collisions, des chefs d'accusation pour conduite d'un véhicule à moteur avec facultés affaiblies ont été portées ou recommandées pour quatre conducteurs – trois avec facultés affaiblies par l'alcool et un avec facultés affaiblies par l'alcool et la drogue. Huit conducteurs sont morts, et parmi les enquêtes sur ces décès, quatre impliquent des facultés affaiblies par la drogue. L'enquête sur cinq collisions se poursuit. Il y a plusieurs enquêtes en cours sur des collisions mortelles.
Plus de 13 000 kilomètres parcourus par les spécialistes de la reconstitution depuis le 1er septembre
Les enquêtes sur les collisions mortelles sont complexes et la GRC de la Saskatchewan dispose de cinq spécialistes de la reconstitution à temps plein et cinq à temps partiel, tous hautement qualifiés. En tout temps, deux spécialistes de la reconstitution sont sur appel – un dans le Nord de la province, l'autre dans le Sud – prêts à intervenir et à appuyer les détachements de la GRC.
« Au cours des deux derniers mois, les spécialistes de la reconstitution auraient parcouru grosso modo plus de 13 000 kilomètres pour enquêter sur les collisions mortelles », indique le serg. Jeff Burnett du Service de reconstitution des collisions de la GRC de la Saskatchewan. « Pour mettre les choses en perspective, la plus longue distance qui a dû être parcourue par un de nos spécialistes est un aller simple de 626 kilomètres pour enquêter sur les lieux d'une collision et, à l'inverse, un autre n'a eu qu'à parcourir 28 kilomètres. Nous devons parfois faire face à de mauvaises conditions météorologiques (neige, pluie, routes glacées, etc.). Une fois sur place, il nous faut en général de quatre à six heures pour recueillir les preuves, ce laps de temps augmentant grandement en fonction de la complexité de l'enquête. Cela explique pourquoi la circulation sur une route peut être interdite pendant plusieurs heures, le temps que nous enquêtions sur la scène. »
Il faut au minimum quelques mois et parfois plus pour mener une enquête sur une collision, étant donné les délais pour obtenir les résultats d'examen, comme ceux de toxicologie, et pour mener des analyses approfondies. La plupart des enquêtes sur les collisions survenues depuis le 1er septembre 2023 sont toujours en cours. Il se peut qu'à l'issue de certaines enquêtes, aucune accusation ne soit portée.
Aviser les proches n'est pas tâche facile
« Chaque décès sur la route est une tragédie et nos pensées accompagnent les gens dont un des proches a perdu la vie sur les routes de la Saskatchewan. Nos agents sont aussi profondément touchés, eux qui interviennent lors de collisions mortelles et enquêtent sur ces dernières. Aviser les proches n'est pas tâche facile et rien ne peut vous y préparer. Nos agents ne sont pas seuls sur les lieux d'une collision – il y a les services médicaux d'urgence et les pompiers, qui peuvent aussi être des résidents du secteur qui se sont portés volontaires, ainsi que des remorqueurs, entre autres. Sachant que les facteurs pouvant mener à une collision mortelle sont nombreux, nous vous demandons de conduire prudemment. Nous voulons que tous se rendent à destination en toute sécurité » affirme le surint. St. Germaine.