Une personne disparue de la région de Melville est retrouvée grâce à des recherches menées de façon collaborative

21 décembre 2021
Melville (Saskatchewan)

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un véhicule de police

Le dimanche 12 décembre 2021, vers 18 h 15, le Détachement de la GRC de Melville a été avisé qu'une personne était portée disparue après avoir reçu un appel au service 911. Comme il était en service, c'est au gend. Grant Baker du Détachement de Melville que le rôle d'enquêteur principal dans cette disparition a été confié. Selon le signalement reçu, un préadolescent s'était enfui de chez lui et on croyait qu'il se trouvait dans la ville de Melville.

« La première chose à laquelle j'ai pensé a été d'obtenir le plus d'information possible, de transmettre cette information à l'équipe d'enquête et de déterminer les prochaines étapes en fonction de nos préoccupations, comme le fait qu'il ne portait pas de vêtements appropriés à la température », explique le gend. Baker. « À ce moment-là, on ne savait pas où il pourrait se rendre, et il s'était écoulé plus de trente minutes depuis la dernière fois qu'il avait été vu alors qu'il quittait le planchodrome de Melville. »

Les policiers de la GRC de Melville ont immédiatement commencé à patrouiller et à effectuer des vérifications de lieux dans la collectivité. « La police doit travailler en partenariat avec les collectivités qu'elle sert. Melville est une collectivité incroyablement forte où les gens veulent aider », déclare le gend. Baker. « J'ai été témoin de nombreux cas où des citoyens et des partenaires ont travaillé ensemble pour aider à retrouver une personne disparue. Nos patrouilles initiales et nos visites dans les entreprises locales nous ont permis de mettre les employés au courant de la situation et de leur demander de nous appeler s'ils apercevaient la personne disparue. »

Le cap. Dave Kisters avait déjà terminé son quart de travail au Détachement de Melville, et il était sur appel et disponible pour aider les agents du quart suivant au besoin. « Lorsque les enquêteurs m'ont appelé, ils m'ont dit ce qui avait déjà été fait et ce qui devait être fait ensuite, comme une recherche par quadrillage », se souvient-il; il s'est alors préparé à retourner au Détachement. « À mon arrivée au bureau, j'ai avisé les autres agents que j'étais en service et je suis allé rejoindre tout le monde au planchodrome, qui était le point de rassemblement. Je suis moi-même un parent et je n'arrêtais pas de me demander ce que je pouvais faire de plus pour retrouver cette personne et m'assurer qu'elle allait bien. »

Liaison avec les familles

Dans de nombreux types d'enquêtes policières, un agent de liaison est chargé de rencontrer un membre désigné de la famille et de lui transmettre l'information sur l'affaire.

Lors d'une enquête sur une personne disparue, cet agent pourra aider à remplir le formulaire Renseignements sur les personnes disparues et Évaluation des risques courus par les personnes disparues de la GRC, qui aide les policiers à recueillir le plus de renseignements possible sur la personne disparue et à déterminer l'intervention appropriée et les ressources nécessaires, en fonction de la situation.

L'agent de liaison fournit des mises à jour à la personne‑ressource de la famille tout au long de l'enquête.

Demander de l'aide

Après avoir déterminé que des ressources supplémentaires seraient requises pour appuyer les recherches, le gend. Baker a demandé l'aide des Services cynophiles de la GRC et du service d'incendie de Melville. De plus, la nouvelle s'est vite répandue dans Melville et de nombreux membres du public sont venus voir ce qu'ils pouvaient faire pour aider.

Le cap. Craig Matatall était chez lui, à Yorkton, avec son partenaire, le chien policier Jaxx, et il venait tout juste de terminer de souper lorsqu'il a été appelé en renfort. « J'étais prêt à me déployer rapidement. J'ai enfilé mes bottes et mes vêtements d'hiver et j'ai pris l'autoroute 10. Nos véhicules sont toujours prêts à partir et équipés des fournitures dont nous et nos chiens de police avons besoin lors d'un appel. »

Le cap. Kisters se souvient d'avoir entendu le cap. Matatall à la radio : « On l'a entendu dire qu'il était en route. Il y avait beaucoup de grands espaces à fouiller, dont des secteurs avec des arbres et des étendues d'eau libre, des ruelles, des maisons et des entreprises. J'étais au téléphone avec le s.é.‑m. Gary Hodges de notre équipe de gestion de district, et on a également discuté de la possibilité de faire appel à l'équipe de recherche et de sauvetage de la GRC. » Finalement, ils n'ont pas eu besoin de déployer cette équipe.

Le s.é.-m. Hodges est un ancien chef de détachement, qui a aussi fait partie de l'équipe de recherche et de sauvetage de la Saskatchewan et de celle des Territoires du Nord-Ouest. « Lorsque vous cherchez quelqu'un, il faut prendre en compte les différents comportements des personnes. Certaines vont se cacher, d'autres vont rester à un même endroit. Il faut faire attention à ne pas trop contaminer la scène quand on fait appel aux Services cynophiles, mais il fait absolument commencer à chercher. »

Quels sont les facteurs dont les policiers tiennent compte dans leurs enquêtes sur une personne disparue?

Le temps, l'environnement, le terrain, la météo, les conditions d'éclairage, l'étendue du secteur à fouiller, l'âge de la personne disparue, son état de santé, les vêtements qu'elle porte par rapport aux éléments de la nature, sa connaissance du secteur et ses moyens de déplacement ne sont que quelques-uns des nombreux facteurs dont les enquêteurs tiennent compte lors d'une enquête sur une personne disparue.

« Chaque enquête est unique et comporte ses propres défis », explique le gend. Baker. « Il y a des étapes à suivre dans le cadre de l'enquête, et il faut maintenir la communication avec de multiples personnes‑ressources, comme la famille de la personne disparue, les superviseurs, les autres agents sur les lieux, les unités spécialisées, les organismes partenaires et la collectivité, par exemple. Évidemment, il y a aussi des inquiétudes et des émotions qui doivent être prises en compte – pendant l'enquête, il est important de faire preuve de compassion envers toutes les personnes concernées. »

Signalement

Lorsqu'ils apprennent que la personne recherchée a été vue, les enquêteurs établissent une communication claire avec les chercheurs. Un agent de police se rend physiquement sur place pour confirmer ou infirmer le signalement. C'est pourquoi, lorsqu'il a été signalé vers 19 h 45 que quelqu'un croyait avoir vu le jeune dans un magasin de Melville, l'agent le plus proche du magasin en question s'est rendu sur place pour vérifier le signalement pendant que les autres recherches se poursuivaient.

« Ce sont les visites initiales des policiers dans les entreprises locales qui nous ont finalement permis de découvrir où se trouvait la personne disparue », explique le cap. Kisters.

Le cap. Matatall était arrivé à Melville quelques minutes seulement avant le signalement. « Je m'étais d'abord rendu au planchodrome pour analyser la situation et déterminer le meilleur endroit où utiliser le profil de recherche de mon chien Jaxx quand on m'a envoyé au magasin. J'ai été l'un des premiers agents à intervenir et à entrer dans le magasin. On l'a trouvé dans l'allée des jouets. On lui a demandé de prendre une grande respiration; on voulait s'assurer qu'il allait bien. »

Le garçon a tenté de fuir les policiers, qui ont tout de suite su qu'il était effrayé ou confus. « Lorsqu'elle voit un policier en uniforme, une personne disparue pourrait penser qu'elle a des ennuis; elle pourrait aussi ne pas comprendre pourquoi la police la recherche », explique le cap. Kisters. « Les enfants peuvent avoir peur d'avoir fait quelque chose de mal et que c'est pour ça que la police est là. »

« On fait de notre mieux pour amener la personne à se sentir à l'aise », ajoute le cap. Matatall. « On lui a dit qu'on était là pour l'aider, qu'il était en sécurité et que sa famille était inquiète. Dans mon camion, j'ai toujours des chiens en peluche que je garde pour donner aux jeunes, et je suis allé en prendre un pour qu'il ait quelque chose à serrer dans ses bras. »

Le chien en peluche a immédiatement aidé à calmer la situation. Les policiers ont répété au garçon qu'il n'y avait pas de problème, qu'ils étaient tous là pour s'assurer qu'il allait bien. Il a été réuni avec sa famille peu de temps après.

« Un énorme soulagement. C'est ce que j'ai ressenti quand j'ai appris qu'il avait été retrouvé sain et sauf », dit le s.é.‑m. Hodges. « Les enquêtes sur les personnes disparues, c'est du sérieux. Il faut toujours déployer toutes les ressources disponibles parce qu'on ne peut jamais prévoir comment ces enquêtes vont finir. »

« Toutes les enquêtes sur des personnes disparues sont différentes », reconnaît le cap. Matatall. « Aussitôt que vous pensez avoir tout vu, quelque chose d'autre vous surprend. »

« Je me sentais plus fort parce que je savais que je pouvais compter sur l'aide de notre collectivité »

« Je suis à Melville depuis un peu plus d'un an seulement, et je suis épaté de voir à quel point la collectivité se soucie des autres et à quel point elle veut aider », déclare le cap. Kisters. « Merci à tous ceux qui se sont mobilisés et ont offert leur aide. »

« Je me sentais plus fort parce que je savais que je pouvais compter sur l'aide des membres de notre collectivité et qu'ils avaient confiance en notre capacité de retrouver cette personne disparue. J'ai ressenti un soulagement après avoir reçu la confirmation », affirme le gend. Baker, qui s'est ensuite occupé de veiller à la santé et au bien‑être de la personne. « Tous ceux qui ont aidé ont fait un travail extraordinaire et je suis fier d'avoir pu travailler avec eux. »

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