En cette époque de réconciliation, l'École de la GRC croit fortement en l'importance de donner aux cadets et aux employés l'occasion d'approfondir leurs connaissances sur le patrimoine autochtone et les effets des pensionnats autochtones. Pour la Journée nationale des peuples autochtones, un mikiwahp (cri) ou tipi a été érigé sur les terrains de l'École, avec l'aide de Lyndon Linklater, gardien des connaissances.
Les cadets et les employés ont participé à l'installation du tipi. Ils ont d'abord enlevé l'écorce des branches d'une épinette noire pour former la charpente. Pendant le processus, M. Linklater a partagé des histoires avec les volontaires sur son vécu et comment ses aînés lui ont appris la construction de mikiwahps. Une fois la charpente prête, elle a ensuite subi un traitement pendant une semaine, avant d'y appliquer la toile. Grace Stevenson de la communauté a cousu la toile qui présente quatre lignes brodées en zigzag.
Ensuite, les participants ont fait une cérémonie traditionnelle de purification du nouvel espace. Comme le veut la tradition crie et pour reconnaître que l'École se trouve sur le territoire du Traité no 4, la porte du mikiwahp fait face au sud. Le Traité no 4 comprend les territoires des nêhiyawak (Cris), Anihšināpēk (Saulteaux), Dakota, Lakota, et Nakoda, et la terre natale de la Nation Métisse/Michif.
Le lieu du mikiwahp a été choisi conjointement par M. Linklater et le Comité consultatif du commandant sur les Autochtones, en symbole de réconciliation.
« Ici à l'École, j'aide à enseigner aux gens notre histoire, nos traités et notre culture. Pour plusieurs d'entre nous, l'histoire du Canada nous contrarie; la vérité et la réconciliation sont une rue à deux sens. La vérité est dure à entendre, mais elle nous met sur la route du pardon. L'emplacement de ce mikiwahp en est le reflet et en montrant la construction du tipi dans le respect du protocole, nous pouvons évoluer ensemble. Plus nous pouvons faire ce genre de choses ensemble, plus l'avenir sera meilleur
» explique M. Linklater.
La GRC appuie tous les enseignements présentés dans le cadre du Programme de formation des cadets, notamment ceux qui soulignent les moments empreints de fierté ayant marqué l'histoire de la Gendarmerie tout en reconnaissant à part entière les domaines dans lesquels la GRC a la réconciliation à cœur.
« Les enseignements de nos partenaires autochtones aident nos cadets à mieux comprendre les répercussions des pensionnats autochtones sur les communautés qu'ils serviront lorsqu'ils seront policiers. Nous sommes reconnaissants des enseignements et de l'expérience que le gardien des connaissances nous transmet ici à l'École de la GRC
» indique le nouveau commandant de la Division Dépôt, le surintendant principal Sylvie Bourassa-Muise.
L'École a hâte d'avoir d'autres occasions semblables d'apprendre et de collaborer avec les communautés, personnes et employés autochtones.