La GRC de la Saskatchewan s’engage à mettre en œuvre les recommandations du rapport final de la Commission civile d’examen et de traitement des plaintes relatives à la Gendarmerie royale du Canada relativement à l’enquête sur la mort de Colten Boushie.

20 mars 2021
Saskatchewan (Saskatchewan)

Déclaration

Les événements qui ont suivi la mort tragique de Colten Boushie ont laissé des séquelles chez plusieurs d'entre nous en Saskatchewan et partout au Canada. Un jeune homme a perdu tragiquement la vie et nos pensées accompagnent toujours la famille de Colten Boushie et la communauté.

« En février 2018, la GRC a demandé à la Commission civile d'examen et de traitement des plaintes relatives à la Gendarmerie royale du Canada (CCETP) de mener une analyse indépendante sur l'intervention des employés de la GRC durant leur enquête sur la mort de Colten Boushie. Les conclusions et les recommandations de la CCETP sont importantes, car elles aident à améliorer la confiance du public envers la GRC. Nous croyons qu'une analyse complète et indépendante de nos actions joue un rôle central pour assurer notre responsabilité et notre transparence. Nous nous engageons à assurer un service à la hauteur des attentes des communautés et des personnes autochtones que nous servons » a indiqué Brenda Lucki, commissaire de la GRC.

« Depuis le dépôt des rapports intérimaires, l'Équipe de gestion supérieure de la GRC de la Saskatchewan a étudié minutieusement les conclusions et les recommandations du CCETP et nous nous sommes engagés à les mettre toutes en œuvre », explique le surintendant principal Alfredo Bangloy, commandant par intérim de la GRC en Saskatchewan. Des 17 recommandations relevant de la compétence de la GRC de la Saskatchewan, 16 ont été appliquées et nous sommes en voie d'accomplir la dernière d'ici le 1er avril 2021, date à laquelle tous les employés de la GRC en Saskatchewan auront suivi et réussi le cours Sensibilisation culturelle et humilité. »

Comme indiqué dans le rapport final de la CCETP, les policiers ont agi avec les meilleures intentions : leur priorité était d'assurer la sécurité du public et de mener une enquête complète sur un homicide, puis de porter des accusations en lien à la mort de Colten Boushie.

Les policiers ont pu prévenir que quiconque d'autre ne soit blessé en plus de porter des accusations contre une personne et de la traduire en justice. Cependant, ce sont d'autres aspects de notre intervention qui ont été remis en question par la famille de Colten Boushie, le public en général et les intervenants autochtones. C'est pour cette raison que la GRC a demandé à la CCETP de faire une analyse indépendante sur la conduite des employés de la GRC, en fonction de la formation, des procédures, des directives et des exigences de la loi applicables.

« Avant le dépôt du rapport, la GRC de la Saskatchewan avait pris de nombreuses mesures qui s'appliquent à plusieurs recommandations du rapport. Nous sommes engagés à poursuivre nos initiatives de réconciliation dans la province en plus de solidifier notre relation avec les peuples autochtones. En 2018, nous avons décidé d'organiser quatre festins et danses rondes en l'honneur des personnes autochtones disparues ou assassinées : nous en avons eu trois jusqu'à maintenant, le dernier étant prévu pour 2021. En 2019, nous avons travaillé avec les membres des communautés pour élaborer et implanter notre Stratégie de réconciliation, stratégie qui a servi de modèle dans d'autres provinces. Nous avons aussi rendu obligatoire la formation Sensibilisation culturelle et humilité. Nous nous sommes assurés que nos policiers et employés sont familiers avec les événements culturels et rassemblements cérémoniels locaux. Puis en 2018, nous avons commencé à faire les démarches nécessaires pour permettre aux victimes, aux témoins, aux suspects et aux policiers de tous les détachements de la province de prêter serment en tenant une plume d'aigle. En juin 2020, c'est avec fierté que nous avons reçu nos plumes d'aigles lors d'une cérémonie officielle de remise des plumes, où nous avons également reçu les enseignements d'un aîné » indique le surintendant principal Alfredo Bangloy.

Nous sommes encouragés de voir que les changements que nous avons apportés à nos protocoles de communication en septembre 2016 ont été reconnus par la CCETP et qu'ils seront appliqués à l'ensemble de la Gendarmerie. À la suite de préoccupations soulevées par la Federation of Sovereign Indigenous Nations au sujet des communiqués de presse portant sur la mort de Colten Boushie, nous avons revu nos méthodes. En effet, notre analyse a mené à modifier nos étapes de rédaction de communiqués afin d'inclure l'apport des Services de police autochtones de la GRC de la Saskatchewan pour tout événement grave impliquant des personnes autochtones.

Dans le rapport intérimaire de la CCETP, on peut y lire : « l'enquête de la GRC sur la mort de M. Boushie a été menée de façon professionnelle à l'aide de la méthodologie de gestion des cas graves, par des enquêteurs d'expérience dûment formés. »

« Il y avait beaucoup de questions en suspens sur les actions de nos policiers. Durant le processus judiciaire et l'analyse de la CCETP, nous ne pouvions pas fournir de réponse à ces questions » explique le surintendant principal Angelo Bangloy. Nous croyons que ce rapport fournit enfin des réponses et nous appuyons le rôle de la CCETP. Nous espérons que ce rapport et les mesures que nous avons prises pour mettre les recommandations en œuvre renouvelleront notre engagement pour la transparence et notre responsabilisation envers les gens que nous servons. »

Nous avons reconnu que le racisme systémique existe à la GRC. Nous nous engageons à écouter et à respecter les expériences vécues par autrui et à continuer d'apprendre de ces conversations. Cet engagement envers les Canadiens, en plus des mesures que nous avons prises pour implanter les recommandations de la CCETP, sont des éléments importants de notre cheminement vers la réconciliation. Plus que jamais, la réconciliation demeure au centre de nos actions; nous continuerons d'analyser les répercussions de nos politiques et procédures sur les gens que nous servons pour nous assurer que le service que nous fournissons répond aux besoins des communautés autochtones.

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