La GRC en Nouvelle-Écosse continue d'enquêter sur les incidents des 18 et 19 avril, dans le cadre d'une opération baptisée H-Strong.
L'opération est dirigée par le Groupe des crimes majeurs (GCM) de la GRC, assisté de ressources spécialisées d'un peu partout au pays, y compris des analystes de la criminalité, des services de criminalistique numérique, des agents de la Police fédérale, un anthropologue judiciaire, des services d'identité et de laboratoire judiciaire, des médecins légistes, des équipes de soutien des demandes d'autorisation juridique, de l'Équipe nationale de soutien à l'application de la Loi sur les armes à feu, des équipes des opérations tactiques spéciales et des services d'aide aux victimes, parmi d'autres.
L'enquête comporte plusieurs volets, alors que nous continuons à reconstituer les allées et venues du tireur, comprendre les motivations qui auraient pu être les siennes et déterminer s'il a reçu de l'aide avant les incidents. Par ailleurs, trois affaires connexes ont été portées à l'attention de l'équipe d'intervention en cas d'incident grave (EIIG) de la Nouvelle-Écosse. Deux d'entre elles ont été confiées à l'EIIG : des tirs de policiers de la GRC sur la caserne de pompiers d'Onslow Belmont le 19 avril et le décès du tireur. La troisième affaire, qui porte sur les circonstances dans lesquelles la gend. Heidi Stevenson a fait feu sur le tireur, continue de faire partie de l'opération H-Strong.
Les enquêteurs ont identifié le commerce qui a servi à faire les décalques de la GRC sur le véhicule du tireur. Ceux-ci ont été réalisés sans la permission du propriétaire du commerce. Tant ce dernier que la personne qui a réalisé les décalques coopèrent avec la police.
Lorsque le tireur a quitté le secteur de Portapique le 18 avril, il était en possession de deux armes de poing semi-automatiques et de deux fusils semi-automatiques. Une des armes provient du Canada. On croit que les autres armes retrouvées ont été acquises aux États-Unis. La GRC collabore avec l'Agence des services frontaliers du Canada sur les éléments frontaliers et transfrontaliers de l'enquête. Le calibre des armes n'est pas divulgué parce qu'il faut avant tout déterminer où et comment le tireur s'est procuré les armes; or, l'information que nous détenons sur le calibre des armes nous permet de vérifier la crédibilité des renseignements que nous recevons.
Le Groupe de l'analyse du comportement de la GRC effectue une autopsie psychologique du tireur dans le but de comprendre les raisons pour lesquelles il a commis ces actes de violence. Il s'agit d'analyser sa personnalité, son comportement passé et ses relations aux autres.
Concernant les incendies allumés par le tireur, les enquêteurs croient que celui-ci a utilisé un accélérateur. D'après les déclarations de témoins, nous savons que le tireur gardait une importante quantité d'essence dans sa propriété à Portapique.
Au moyen d'un géoradar et avec l'aide de l'Université Dalhousie, des experts en identité judiciaire ont sondé la partie souterraine de la propriété du tireur à Portapique. Il s'agissait de déterminer si quelque chose pouvait avoir été enfoui sur la propriété, mais on n'a rien trouvé.
L'équipe des opérations tactiques spéciales a terminé ses recherches au sol et a libéré les 17 sites et zones de recherche. Nous remercions le public et les propriétaires de ces sites d'avoir fait preuve de patience et de nous avoir permis d'effectuer notre travail avec toute la diligence nécessaire.
Les enquêteurs ont parlé avec 500 témoins et poursuivent les entrevues. Nous remercions toutes les personnes qui ont parlé à nos enquêteurs et celles qui ont fourni des renseignements et des vidéos.
La GRC en Nouvelle-Écosse cherche maintenant à s'entretenir avec toute personne qui pourrait, à un moment ou un autre, avoir eu un conflit personnel ou professionnel avec le tireur. Ces personnes sont priées de composer le 1-833-570-0121.