L'avis du Réseau de surveillance du crime commençait ainsi : « La GRC d'Estevan demande l'aide du public pour résoudre un vol récent de deux cabanes de forage. Oui, vous avez bien lu... deux cabanes de forage. »
Les photos jointes à l'avis racontaient le reste de l'histoire et confirmaient pourquoi l'avis était si surprenant. Les cabanes (pour site de forage) mesuraient environ 48 pieds x 12 pieds, soit près d'un tiers de la longueur d'une piscine olympique. Ces bâtiments peuvent être utilisés comme bureaux ou logements mobiles sur les chantiers.
Mais comment peut-on voler une chose aussi imposante?
« L'enquête est toujours en cours, mais il est possible que les cabanes aient été prises par erreur puis abandonnées lorsque l'erreur a été constatée », a déclaré le sergent Jeff Clarke, chef du Détachement de la GRC d'Estevan. « Compte tenu de leur taille, nous espérions que l'avis pourrait nous aider –quelqu'un savait peut-être où elles se trouvaient. »
Comme pour toute enquête sur un vol, l'enquêteur principal de la GRC a cherché des preuves matérielles, s'est entretenu avec des témoins potentiels et a posé des questions dans le voisinage et les entreprises locales. Les agents ont vérifié les bandes des caméras de surveillance et se sont renseignés auprès de personnes ayant l'habitude de déplacer des cabanes de forage. Des photos des bâtiments disparus ont été obtenues, ce qui a permis au public de se mettre une image en mémoire.
La GRC d'Estevan a envoyé le premier communiqué le 27 novembre dernier vers 15 heures. Près d'une semaine plus tard, le 3 décembre, peu avant midi, un deuxième communiqué a été diffusé pour signaler que les cabanes avaient été retrouvées grâce à l'œil très attentif d'un citoyen.
« Une personne travaillant à près de soixante kilomètres de l'endroit où les cabanes ont été portées disparues a repéré deux grands bâtiments dans une zone où ils ne devraient pas se trouver. Elle s'est demandé ce qu'ils faisaient là et s'est rappelé une récente nouvelle locale selon laquelle des cabanes de forage avaient été volées. Nous félicitons cette personne d'avoir suivi son instinct en constatant que quelque chose n'allait pas. Lorsqu'il a été confirmé qu'il s'agissait bien des cabanes disparues, le propriétaire a été très heureux de les récupérer. »
Selon le sergent Clarke, les avis du Réseau de surveillance du crime se sont avérés être un moyen très utile et opportun de fournir des renseignements au public. « Je suis reconnaissant aux médias locaux de publier nos avis pour aider à élargir la portée – la communication de renseignements au public peut contribuer à la résolution d'une enquête, comme dans le cas présent! »
Le sergent Clarke souligne que cette enquête est un excellent exemple de l'importance pour les membres du public de signaler les activités suspectes à la police, quelle que soit leur ampleur. « Nous comptons sur les citoyens : ils savent ce qui est normal ou pas dans leur milieu de vie ou de travail », dit-il. « Dans le cas présent, c'est le travailleur qui a reconnu que quelque chose n'était pas « normal » et a fait confiance à son instinct et l'a signalé. Il est tout aussi important que les avis de la Surveillance du crime que la GRC diffuse au public d'obtenir des informations précises et opportunes de la part des personnes qui font un signalement à la police. Nous travaillons tous ensemble dans le même but : rendre les communautés plus sûres. »