Combler l’écart entre la police et les communautés : agent des programmes communautaires

16 décembre 2020
Regina (Saskatchewan)

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Homme portant un veston de l'uniforme civil de la GRC

Les agents de programmes communautaires (APC) de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) travaillent de concert avec les communautés dans le cadre d'initiatives de prévention du crime et de réduction du crime. Les APC sont des citoyens qui consultent des groupes communautaires et des chefs de communautés afin d'élaborer des initiatives communautaires qui répondent aux enjeux locaux en matière de crime et qui encouragent l'éducation. Il y a cinq agents des programmes communautaires en Saskatchewan, y compris le tout nouveau membre de l'équipe, Adeel Zaman, qui a commencé sa carrière à la GRC en 2020 et travaille principalement avec les détachements et les communautés du sud de la Saskatchewan (District du Sud).

« Je crois que les communautés sont des expertes de leurs enjeux; elles connaissent leurs ressources, ainsi que leurs forces, et sont tout à fait en mesure de régler leurs problèmes. Tant qu'une communauté ne l'aura pas acceptée, une solution provenant de l'extérieur ne fonctionnera jamais », explique Adeel. « Je suis efficace pour coordonner les efforts d'une communauté afin qu'elle détermine ses enjeux : engager des discussions entre des partenaires pour qu'ils trouvent une solution viable et durable. Je concentre toujours mes efforts sur le développement des communautés, l'amélioration de leurs capacités et leur renforcement de l'intérieur. »

Adeel établit des contacts avec diverses communautés en se rendant à des séances de discussion ouverte et à des bureaux de conseils de bandes, ainsi qu'en participant à des réunions et des consultations afin de déterminer des enjeux, de chercher des solutions, de trouver des sources de financement, ainsi qu'aider des partenaires à rédiger des demandes de subvention pour des initiatives de prévention et de réduction du crime. « Je ne suis peut‑être pas parfait, mais j'ai de très bonnes intentions pour atteindre l'objectif d'une Saskatchewan plus saine et plus sécuritaire. »

Depuis quelque temps, il travaille sur plusieurs projets à court et à long terme qui comprennent la mobilisation et l'engagement de communautés afin d'aider à réduire le taux de suicide chez les jeunes, la recherche et la compilation de documents pédagogiques à l'intention des jeunes et des familles, et la sensibilisation de la population quant au fait de se tenir loin des colis suspects. Son travail est adaptable; il change selon les besoins et les inquiétudes des communautés qu'il sert.

« Je supervise deux groupes du Comité consultatif des jeunes. Ces groupes ont une rencontre par semaine et ils travaillent à des projets visant à sensibiliser les jeunes au sujet d'enjeux comme la conduite dangereuse, les drogues, la violence conjugale, les gangs, l'intimidation et la cyberintimidation. »

L'expérience de travail et la scolarité d'Adeel éclairent son travail tous les jours. Il détient plusieurs maîtrises : une en travail social de l'Université Carleton et une en sciences politiques de l'Université du Pendjab, où il a aussi enseigné pendant neuf ans. « Ma souplesse universitaire et professionnelle me permet d'effectuer mon devoir d'APC efficacement. »

Un mot qui décrit bien Adeel est « résilient ». « J'ai immigré au Canada durant la première semaine d'octobre 2011. Je me souviens avoir donné mon dernier cours à mes étudiants du premier cycle le 5 octobre 2011 au Muhammadan Anglo Oriental College à Lahore, et la semaine suivante, je nettoyais le plancher d'une station‑service à Ottawa. Oui, je suis tombé, mais je me suis relevé. »

Adeel a eu la gentillesse de nous parler de son expérience en tant qu'immigrant de première génération au Canada, ce qui est d'ailleurs l'une des nombreuses perspectives uniques qu'il met à profit dans son rôle d'APC. « L'apprentissage est un processus qui dure toute la vie, et l'éducation, ainsi que l'expérience de travail ne sont qu'une partie de l'équation. L'autre partie comprend qui je suis en tant que personne, et les réflexions qui en découlent. J'ai vu la vie de deux angles différents : en tant que membre de la classe majoritaire et privilégiée, avant d'immigrer au Canada et en tant que minorité visible et marginalisée, après y avoir immigré. Le fait d'avoir vu les deux côtés de la médaille me permet de faire de l'introspection et me rappelle que chaque personne est unique, et que je ne connais pas tous les aspects de sa vie. »

Adeel affirme que de survivre à son premier hiver ici fera de lui un « vrai résident » de la Saskatchewan! Il est reconnaissant de l'hospitalité qu'il a reçue, particulièrement de la part des nombreuses communautés autochtones qu'il a eu la chance de visiter jusqu'à présent, ainsi que desquelles il a pu apprendre. Adeel a hâte de bâtir plus de ponts entre la GRC et les communautés que ses membres servent, tout en continuant de s'habituer à ses fonctions en tant qu'APC.

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