Un programme de leadership établi à l'école secondaire d'Arviat, au Nunavut, enseigne aux jeunes des leçons qui vont au-delà des matières de base.
« Les objectifs sont assez généraux », dit Ross Paterson, l'un des deux coordonnateurs du Leadership Resiliency Program (LRP) d'Arviat. « Au bout du compte, ce qu'on aimerait voir, c'est une assurance et une fierté accrues au sein de la communauté, une réduction des taux de violence conjugale et au foyer ainsi qu'une baisse de la criminalité. »
Ross Paterson et Amanda McLaughlin, l'autre coordonnatrice du LRP, travaillent à l'école secondaire John Arnalukjuak, où ils supervisent des groupes de jeunes classés selon l'âge pendant un cycle d'un an où se conjuguent service communautaire, activité physique et stratégies d'adaptation axées tant sur les réalités quotidiennes que sur les situations de crise.
Les jeunes s'inscrivent d'eux-mêmes au programme ou y sont dirigés par divers intervenants communautaires, dont la GRC, les services sociaux ou le personnel de l'école.
Les participants sont encouragés à voir le LRP comme un milieu sûr où ils peuvent affronter des situations qui les obligent à sortir de leur zone de confort sur le plan physique ou émotif afin d'acquérir des compétences, de gagner de l'assurance et de s'entourer de facteurs de protection.
Près de la moitié de la population ayant moins de 18 ans, Ross Paterson et Amanda McLaughlin espèrent qu'avec le temps, ces facteurs de protection contribueront à éliminer divers problèmes qui guettent les jeunes d'Arviat, dont le suicide, les relations malsaines et la toxicomanie. Pour l'heure, l'enthousiasme des participants est encourageant.
« Quelques jeunes qui ont terminé le programme y sont en fait revenus », souligne Amanda McLaughlin. « Certains ont manifesté un tel désir d'y reparticiper que nous essayons, dans la mesure du possible, de leur confier un rôle de leadership auprès de leurs pairs. »
Les coordonnateurs ajoutent que le soutien du détachement local de la GRC a été particulièrement utile. Ils font souvent appel à ses membres pour participer à la tenue d'activités, présenter des exposés ou, simplement, assurer une présence policière positive.
« Nous avons eu un excellent soutien de la part de la GRC, reconnaît Ross Paterson. Elle a été beaucoup plus visible ces trois dernières années, et nous en récoltons les avantages. »