Vol. 80, Nº 1Reportages

Une policière et quatre policiers en t-shirt, assis à l'arrière d'une ambulance.

Sauvetage en rivière

L'intervention rapide des policiers sauve une femme de la noyade

Des membres de la GRC de Fort Saskatchewan ont été examinés par les ambulanciers après leur éprouvant sauvetage en rivière, dont (de gauche à droite) les gend. Ann Grant, Patrick Bigelow, Mark McChesney, Mitch Coffin et Jared Winslow. Crédit : GRC de Fort Saskatchewan

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Lorsque les voix se sont tues dans la salle de répartition du Détachement de Fort Saskatchewan de la GRC, le gend. Mitchell Coffin a su qu'il y avait un problème. Le silence était inhabituel pour le détachement affairé situé juste au nord d'Edmonton (Alberta).

« La répartitrice était concentrée, se rappelle-t-il. Je me suis dit qu'il se passait quelque chose d'important, alors je suis resté pour écouter. »

Le gend. Coffin a entendu qu'une femme en détresse, voire suicidaire, s'apprêtait à sauter dans la rivière North Saskatchewan. Dès qu'il a entendu l'appel radio, le gend. Coffin a pris une autopatrouille pour se rendre à la rivière.

Chef de veille ce soir-là, le gend. Jared Winslow a immédiatement assumé le contrôle de la situation. Il a travaillé avec les répartiteurs afin d'obtenir le plus d'information possible des membres de la famille de la femme qui avaient signalé la situation.

« Mon travail était de suivre l'appel depuis le bureau le plus longtemps possible, explique-t-il. Il fallait que quelqu'un étudie la carte pour déterminer les points d'accès à la rivière. »

Le gend. Winslow a transmis l'informa-tion sur la femme aux policiers sur le terrain. Puis il a entendu à la radio qu'un de ses hommes était dans l'eau.

« J'ai alors décidé que je n'étais pas utile au bureau... je devais aller sur place. »

Un fort courant

Quand le gend. Mark McChesney a entendu l'appel radio concernant une femme suici-daire près de la rivière, il savait exactement où commencer ses recherches. Un parc voisin était un lieu de promenade prisé des résidents, mais la rivière se trouvait au bas d'une pente dangereuse.

À son arrivée, il a aperçu un autre membre de la GRC, venu du détachement de Redwater voisin. Le policier s'est exclamé en pointant la rivière du doigt. La femme était là! Sans hésiter, le gend. McChesney a dévalé la pente raide pour atteindre la femme.

Le gend. McChesney avait avisé les autres policiers par radio que la femme descendait le courant, mais une fois dans le profond ravin, il n'avait plus de signal radio.

Le temps qu'il atteigne la rive, la femme était déjà dans l'eau. Il a sauté dans la rivière, mais le courant était trop fort. Il l'a vue s'allonger puis flotter sur le dos, emportée par le courant.

« J'ai essayé de me déplacer en gardant les yeux sur elle. Je suis sorti de l'eau et ai couru sur la berge, dit le gend. McChesney. Elle était fâchée contre quelqu'un et criait son nom. »

Ayant entendu que le gend. McChesney avait trouvé la femme mais avait maintenant disparu, le gend. Coffin s'est rué vers le parc où on l'avait aperçu pour la dernière fois. Avec la gend. Ann Grant, il s'est départi de son équipement lourd et est descendu vers la rive.

« En tant que premiers intervenants, notre tâche consiste à préserver la vie, mais c'est plus frappant quand on ignore l'état d'un des membres de son équipe », confie le gend. Coffin.

Après plusieurs minutes stressantes, ils ont trouvé le gend. McChesney qui courait sur la rive à la hauteur de la femme. Les trois policiers ont travaillé ensemble pour garder l'œil sur la femme, qui se maintenait à flot avec difficulté.

Le gend. Coffin est remonté la pente pour utiliser sa radio. Il a confirmé que le gend. McChesney était sauf, et a avisé les autres policiers en aval de l'emplacement de la femme. Cette communication cruciale a permis au gend. Winslow et au gend. Pa-trick Bigelow de devancer la femme.

Sauver une vie

Tous les policiers disponibles du détachement se trouvaient maintenant à la rivière. Les gend. Winslow et Bigelow ont appelé la femme, qui criait au secours, ajoutant qu'elle ne pouvait pas regagner la rive.

« Je me suis dit : " c'est mon travail et c'est ce qu'il faut faire ", explique le gend. Winslow, qui est aussi maître-nageur. Alors j'ai sauté à l'eau. La femme était hors de souffle quand on l'a ramenée vers la rive. »

Les services d'urgence étaient là. Ils ont évalué la femme et l'ont conduite à l'hôpital. Elle était sauve et se remettrait. Les ambulanciers se sont aussi assurés que les huit policiers qui ont participé au sauvetage étaient corrects.

« Si ces membres n'avaient pas fait ce qu'ils ont fait, nous aurions eu un tout autre résultat, ajoute le gend. Winslow. Chacun a contribué, et une vie a été sauvée. »

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