Vol. 79, Nº 4Actualités

Des premiers intervenants mettent une jeune femme dans un sac à dépouille.

Saisir les conséquences de l'alcool au volant

Des premiers intervenants, dont des membres de la GRC, et des élèves participant à une simulation d'accident mortel à Happy Valley-Goose Bay (T.-N.-L.) Crédit : Robert Richards, section du Labrador de MADD

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Des élèves de l'école secondaire Mealy Mountain Collegiate de Happy Valley-Goose Bay (T.-N.-L.) ont été témoins des conséquences de l'alcool au volant lors d'une tragédie simulée.

Le printemps dernier, juste avant la remise des diplômes, ils ont assisté à l'intervention, tout près de leur établissement, de policiers de la GRC, de pompiers et d'ambulanciers auprès de victimes, dont certaines étaient inanimées et coincées dans la carcasse d'une voiture qui avait percuté une motoneige.

L'objectif de la section du Labrador de Mothers Against Drunk Driving (MADD), organisatrice de l'événement, était d'amener les élèves à bien saisir les effets dévastateurs de l'alcool au volant.

« Les jeunes entendent parler de la conduite en état d'ébriété dans les médias, mais en comprennent vraiment les répercussions quand ils en voient un exemple réel », explique la cap. Christine Soucy de la GRC, policière communautaire au Détachement de Happy Valley-Goose Bay, qui a aidé à planifier la simulation.

Les élèves ont d'abord été rassemblés dans le gymnase pour y écouter un appel au 9-1-1 avant de se diriger à l'extérieur, où l'accident était simulé.

La cap. Soucy s'est dite impressionnée par le réalisme de la représentation. Les « victimes », incarnées par des élèves, présentaient des blessures réalistes grâce à un maquillage à effets spéciaux. Les pompiers ont utilisé un désincarcérateur pour libérer deux filles coincées à l'arrière de la voiture.

Les élèves ont regardé l'un de leurs camarades de classe, qui criait et saignait de la tête, se faire arrêter pour conduite avec les facultés affaiblies ayant causé la mort.

« Ils étaient aux premières loges d'une arrestation où l'individu se fait menotter et amener au poste », ajoute la cap. Soucy.

Selon Angela Wareham, vice-présidente de la section du Labrador de MADD, le re-gistre de la Cour de Happy Valley-Goose Bay témoigne que la conduite en état d'ébriété est un problème.

« Et Goose Bay n'est pas un cas unique : au Canada, quatre personnes meurent chaque jour parce que quelqu'un décide de conduire avec les facultés affaiblies, précise-t-elle. On ne peut peut-être pas empêcher les jeunes de consommer de l'alcool ou de la drogue, mais des exercices aussi convaincants que celui-ci pourraient les dissuader de prendre le volant après avoir bu. »

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