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Un groupe de personnes assises sur des chaises.

Une rencontre avant la grande aventure

Des agents de la GRC se rendent à l'étranger pour informer des réfugiés syriens

Le membre civil Sam Jaroudi rencontre un groupe de réfugiés syriens à Amman, en Jordanie. Crédit : GRC

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Au moment où des réfugiés syriens entreprenaient leur long périple, parfois riche en émotions, du Moyen-Orient jusqu'au Canada, quatre membres arabophones de la GRC ont fait le voyage inverse vers Amman, en Jordanie, pour rencontrer de futurs Canadiens.

Le projet s'inscrit dans une stratégie policière canadienne élaborée par la GRC en partenariat avec des organismes canadiens d'application de la loi qui vise à faciliter l'intégration et l'installation des réfugiés dans des localités du pays.

La stratégie vise à empêcher que les nouveaux arrivants deviennent des victimes et à établir des relations de confiance entre eux et les policiers, ce qui est à la base de la démarche de police communautaire de la GRC.

Une des premières étapes du travail de la GRC était d'établir des liens avec les familles de réfugiés syriens avant leur départ pour le Canada.

Au début de janvier, les quatre membres devaient arriver en une semaine à mieux connaître les besoins et les attentes des réfugiés du point de vue policier et répondre à leurs questions sur le rôle des policiers au Canada.

« Ils se sont dits très heureux que nous soyons là pour répondre à leurs questions et les écouter et que nous nous intéressions à eux, relate le gend. Nader Khalil, qui est affecté à Calgary (Alberta). L'aspect humain importe beaucoup. »

Les membres se sont rendus à deux endroits : le centre d'évaluation médicale, soit l'une des dernières étapes de vérification auxquelles doivent se soumettre les réfugiés, et l'aéroport pour civils d'où se font les départs pour le Canada.

« Aucun des réfugiés ne savait ce que fait la police au Canada, mais ils se montraient souvent intéressés quand nous leur disions qu'au Canada, les policiers prennent part aux services communautaires et représentent la diversité culturelle du pays, explique Sam Jaroudi, un membre civil en poste à Ottawa. Nous avons assurément aidé à dissiper les idées fausses. »

Il affirme que des familles ont remercié des membres de l'équipe pour les avoir rassurées et les avoir amenées à se sentir plus emballées à l'égard de leur nouvelle vie au Canada.

« Les réfugiés étaient même suffisamment à l'aise pour faire part de leur expérience de la guerre en Syrie et de leur fuite jusqu'en Jordanie », ajoute-t-il.

Les membres ont apporté aux enfants des crayons et des cahiers à colorier personnalisés contenant de l'information de base sur la sécurité.

« Les familles voulaient surtout nous faire part de leurs craintes, de leurs souhaits et de leurs désirs quant à l'avenir de leurs enfants. Tout ce qu'elles faisaient, c'était pour leur bien, affirme la serg. Lina Dabit du Détachement de Toronto Ouest de la GRC en Ontario. Nous avons joué, colorié et plaisanté avec les enfants. Ils étaient fiers de nous dire leur nom et leur âge et de nous montrer leurs chefs-d'œuvre. »

La serg. Dabit, seule femme de l'équipe, s'est fait poser plusieurs questions par les femmes sur la vie de famille au Canada et les possibilités de formation et d'emploi qui leur seraient offertes.

Une fois les réfugiés établis dans leur communauté, la GRC et les membres du milieu policier continueront de déployer des efforts afin d'établir avec eux des liens solides et un dialogue constructif à long terme.

« Nous leur avons montré que les policiers peuvent être des partenaires actifs dans la communauté, conclut le s.é.-m. Marwan Zogheib, affecté au Détachement régional de Hamilton-Niagara de la GRC. Et nous les encourageons à s'adresser à eux dès qu'ils en ont besoin. »

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