Vol. 81, Nº 1Les faits

Caricature d'un criminel derrière les barreaux/posant pour un cliché anthropométrique.

Récidivistes

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Pourquoi certains ex-condamnés récidivent-ils? La réponse est complexe, mais une chose est claire : en les aidant en amont, on peut éviter d'autres incarcérations et réduire le fardeau financier lié aux prisons et aux programmes de soutien.

  • La récidive, c'est le retour à la surveillance correctionnelle à la suite d'une nouvelle condamnation dans les deux ans suivant une période de probation, une libération conditionnelle, une condamnation avec sursis ou une peine d'emprisonnement de six mois ou plus.
  • Plusieurs facteurs de risque y sont associés : âge, sexe, durée d'emploi, changements d'adresse, attitude à l'égard de la probation, nombre et type de condamnations antérieures.
  • L'âge est l'une des plus importantes variables puisque les études montrent que l'activité criminelle culmine à la fin de l'adolescence et au début de l'âge adulte, puis diminue graduellement par la suite. Les délinquants plus âgés ont moins tendance à récidiver.
  • À Surrey (C.-B.), la GRC et les agents de probation chargés des jeunes contrevenants ont conclu un nouveau partenariat pour aider ces derniers à respecter les conditions qui leur sont imposées par le tribunal et briser le cycle de la délinquance.
  • Les relations conjugales ou familiales, la situation financière et émotionnelle, les fréquentations et la consommation d'alcool ou de drogues influent sur la récidive.
  • La plupart des condamnés ont au moins une condamnation antérieure, que ce soit comme adolescent ou comme adulte.
  • Près d'un tiers de ce qu'on appelle les récidivistes ont déjà fait l'objet d'une condamnation antérieure et près de 75 p. 100, de plusieurs.
  • La récidive touche les services sociaux, la détermination de la peine, la probation et la mise en liberté sous caution. Des juges aux travailleurs sociaux, toutes les parties concernées doivent travailler ensemble pour comprendre le risque que pose la personne.
  • Des périodes d'incarcération plus longues pourraient accroître ce risque. Les peines obligatoires entraînent davantage de procès, d'appels et de surpeuplement carcéral, ce qui nuit à la réinsertion sociale des délinquants.
  • Plusieurs études montrent que les programmes de traitement en milieu carcéral et communautaire et les établissements de désintoxication sont le meilleur moyen de réduire la récidive, à court comme à long terme.
  • Certains programmes de désintoxication offerts par Service correctionnel Canada (SCC) semblent être particulièrement efficaces, surtout s'ils sont suivis d'un soutien. SCC indique que les taux de récidive ont diminué de façon spectaculaire chez les participants à ces programmes.
  • Selon une analyse de SCC, chaque dollar consacré aux programmes correctionnels permet d'économiser quatre dollars en coûts d'incarcération, et les délinquants qui participent à ces programmes pendant leur détention sont moins enclins à récidiver.
  • Une étude américaine montre que les détenus qui reçoivent une éducation générale et une formation professionnelle sont beaucoup moins susceptibles de retourner en prison après leur libération et plus susceptibles de trouver un emploi que les autres.
  • Selon des recherches effectuées par Sécurité publique Canada, la réinsertion sociale d'un délinquant a plus de chance de réussir dans une collectivité qui offre du soutien et de l'aide que dans une autre qui n'offre pas de programmes d'accompagnement.
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