Ancien employé de ranch et membre du Carrousel, le gend. Tyrone Potts s'y connaît en chevaux.
C'est une des raisons pour lesquelles ce membre de la GRC, affecté pour la majorité de ses trente ans de carrière à Piikani Nation, dans le sud de l'Alberta, a créé un programme de rodéo pour les jeunes il y a sept ans.
« Les chevaux sont de vrais animaux de thérapie », explique le gend. Potts, qui a souffert et a vu des gens souffrir dans sa vie. « En leur compagnie, les gens commencent à se sentir mieux. »
Selon lui, l'équitation est divertissante et augmente la confiance en soi.
« On peut faire plein de choses avec un cheval », lance Keyawna Plain Eagle, 13 ans, participante au rodéo des jeunes depuis trois ans. « Mais il ne faut pas les laisser tout faire. Ils doivent savoir qui commande. »
Abandonné quand il était enfant, le gend. Potts est aujourd'hui en congé à la suite d'un diagnostic de stress post-traumatique.
« J'ai vu tellement de choses traumatisantes dans ma vie — dans mon enfance et dans ma carrière —, confie le gend. Potts. Alors, je voulais faire quelque chose pour aider les enfants. »
Maintenant, une fois par semaine, le gend. Potts et un groupe de bénévoles amènent des chevaux et des bœufs au parc Crowlodge dans la réserve l'été, et à Pincher Creek (Alberta) en hiver.
Chaque semaine, une quarantaine d'élèves autochtones et non autochtones apprennent des techniques d'équitation et de rodéo, comme la course de barils ou le slalom, durant lequel un cavalier et sa monture se faufilent entre des poteaux.
« Nous confions les chevaux aux cavaliers en fonction de leurs aptitudes », explique le gend. Potts.
Il ajoute que des aînés et d'autres dirigeants de la collectivité sont recrutés pour parler aux enfants de la présence de drogues et d'alcool dans la collectivité, d'intimidation, et même de suicide.
Keyawna, qui rêve d'un jour participer à un rodéo, apprécie aussi un autre élément souvent apporté par les aînés : les histoires du passé.
« J'aime quand les aînés parlent de chevaux et de leur vie à l'époque, confie-t-elle. Je veux en savoir plus sur notre histoire et notre culture. »