La GRC à Surrey (C.-B.) continue d'appuyer une présentation scolaire pour aider les jeunes femmes à éviter les écueils de la vie moderne qui peuvent avoir des conséquences fâcheuses.
Conçue en collaboration avec des étudiantes du district scolaire de Surrey, la séance d'une heure vise à sensibiliser les étudiantes à l'importance des relations saines et aux dangers du sextage, de la drogue et de l'alcool.
« Le programme vise à autonomiser les jeunes femmes à l'aide d'outils et de stratégies pour composer avec les défis de leur époque
», explique l'insp. Wendy Mehat de la GRC, ancienne agente de soutien à la police communautaire qui a aidé à lancer l'initiative.
Triompher des obstacles
Depuis octobre 2019, le programme – baptisée projet Lavender – est offert aux étudiantes à Surrey de la 5e à la 10e année. Mais il ne s'agit pas seulement pour les policiers d'encourager les jeunes à faire des choix positifs.
La GRC a recruté des leaders communautaires pour parler de la façon dont elles ont résolu leurs problèmes et développé leur assurance et des décisions heureuses qui en ont découlé.
L'une d'elles, Raveena Oberoi, a enregistré une vidéo pour le projet Lavender.
« Si quelqu'un était venu à mon école quand j'avais cet âge, une personne à mon image, pour me dire que j'avais le pouvoir de croire en moi-même et de réaliser mes rêves, c'aurait été sensationnel
», explique Oberoi, propriétaire de la pâtisserie Just Cakes.
Elle a été reconnue parmi les 25 meilleurs entrepreneurs de moins de 25 ans par la chambre de commerce locale; elle a également été nommée jeune entrepreneur de l'année par l'organisation.
Mais la vie n'a pas toujours été aussi tendre pour elle.
« J'étais isolée au secondaire, une fille à part
», précise Oberoi, qui a souffert de dépression. « Des programmes comme celui-ci favorisent le dialogue avec et entre les étudiantes et les amènent à réfléchir, puis à rêver de faire ce qui les passionne. »
Elle a finalement surmonté ses problèmes d'adolescence et trouvé sa voie dans la pâtisserie.
« J'étais douée dans ce domaine, ce qui m'a donné de l'assurance. C'était réconfortant et me permettait de relâcher la tension
», ajoute-t-elle.
Un projet inspiré des étudiantes
Le programme a continué de tenir des réunions en ligne malgré les restrictions en raison de la COVID-19.
La gend. Sukh Chatta, qui a donné des séances dans les écoles et en ligne, dit que ne pas être en mesure d'interagir directement avec les étudiantes a été difficile.
« Certaines ne sont pas à l'aise de poser des questions (virtuellement) devant leurs camarades de classe
», dit-elle. « Quand je donnais des présentations en personne, il y avait toujours des filles qui venaient me voir après pour discuter de certains sujets en privé.
»
Tout de même, il est important de continuer des programmes comme le projet Lavender.
Mehat dit que pour une génération qui publie constamment du contenu dans les médias sociaux, il y a une abondance de matière à exploiter de façon abusive.
Les jeunes affichent de nombreuses photos d'eux-mêmes qui peuvent susciter des commentaires blessants, voire les inciter à publier des images encore plus explicites, lesquelles mènent à une humiliation grandissante, voire à la dépression ou à la toxicomanie.
Le programme vise finalement à encourager les jeunes à faire les bons choix, à éviter les difficultés qui se posent à leurs pairs, pour vivre une vie épanouie.
« L'estime de soi, c'est crucial chez les jeunes, surtout les filles, tout comme le besoin d'être accepté par ses pairs
», explique-t-elle.
L'insp. Harm Dosange, agent actuel de soutien à la police communautaire de Surrey, supervise maintenant le programme.