Au Manitoba, les employés de la GRC suivent une formation différente... des premiers soins en santé mentale (PSSM).
Une personne sur trois éprouve des problèmes de santé mentale durant sa vie; donc, personne n'est immunisé. D'une durée de deux jours, le cours offert par la Commission de la santé mentale du Canada vise à fournir des compétences de base aux employés pour qu'ils puissent aider un collègue, un ami ou un proche aux prises avec un problème de santé mentale.
Une formation en PSSM ne fait pas de vous un thérapeute, pas plus qu'une formation en premiers soins ne fait de vous un médecin. Le cours vous enseigne à reconnaître les symptômes de problèmes de santé mentale chez une personne, à lui fournir une aide préliminaire et à l'orienter vers des soins professionnels, au besoin.
En 2012, le serg. Rod Downey a accepté volontiers de donner le cours. Il l'a, depuis, donné partout au Manitoba et d'autres séances sont prévues en 2014.
« Il ne s'agissait pas que de donner un cours, c'était l'occasion d'aider, explique le serg. Downey. Après plus de 20 ans à la GRC, j'ai vu trop de personnes, et pas seulement des policiers de première ligne, être minées par l'attitude individualiste dans notre culture. Ce cours est un moyen de contribuer à réduire la honte et de faire savoir qu'il est possible de guérir. »
D'entrée de jeu, il a été décidé que tous les employés auraient la possibilité de suivre le cours.
« L'offrir à tout le monde est reconnaître que nous sommes tous dans le même bateau, soutient le serg. Downey. Dans nos divers milieux de travail, nous connaissons la joie, le stress, le triomphe et la tragédie ensemble, et il n'y a pas de façon simple pour séparer les gestionnaires, les membres réguliers, les membres civils et les employés de la fonction publique.»
C'est un sentiment que partage Cecile Lafreniere, facilitatrice en matière de retour au travail de la GRC (Man.). Elle a suivi le cours en mars et l'a trouvé excellent.
« La santé mentale est un sujet tabou, affirme-t-elle. Nous devons compatir davantage et moins juger; il faut être plus conscient. Plus nous sommes sensibilisés, mieux c'est, car nous avons tous besoin de soutien à un moment donné. »