Vol. 76, Nº 3Reportages

Plus qu’un simple emploi

Des possibilités de carrière infinies à la GRC

Les groupes tactiques de la GRC offrent la possibilité d'acquérir et de perfectionner diverses compétences et de briser la routine au travail. Crédit : Groupe tactique de la Division E, GRC de C.-B.

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Après leur formation initiale d'un an et une affectation aux services généraux pendant cinq ans, les membres de la GRC ont la possibilité d'occuper plusieurs postes au cours de leur carrière. Voilà une perspective intéressante pour bien des recrues potentielles – et des policiers chevronnés.

Un travail non conventionnel

Les Affaires spéciales O, le groupe d'élite de surveillance secrète hautement spécialisé de la GRC, fait enquête dans des domaines comme la sécurité nationale, les crimes majeurs et la drogue. Elles ont des bureaux dans toutes les divisions de la GRC et sont toujours à la recherche de nouveaux membres qui manifestent de l'intérêt pour la technologie.

Selon le serg. J.W. (son nom a été abrégé pour ne pas divulguer son identité), il n'y a pas d'exigence de base en matière d'expérience ou de formation pour les nouveaux membres des Affaires spéciales O. Ils doivent toutefois non seulement être à l'aise au volant, mais aussi se détacher de l'attitude propre aux policiers pour se mêler à la population.

« Nous travaillons sur le terrain et cherchons donc des membres qui ne souhai-tent pas passer le gros de leur journée devant un ordinateur, explique-t-il. Ils doivent être positifs et être capables d'apprendre progressivement et d'éviter les comportements associés aux policiers. »

Depuis quelque temps, le bureau de la formation des Affaires spéciales O cherche activement des gestionnaires et des coordonnateurs de la formation partout au pays pour faire connaître l'équipe et s'occuper du recrutement. De plus, des groupes divisionnaires offrent des séances d'accompagnement aux membres potentiels de l'équipe.

« Les membres sont surtout attirés par la possibilité de faire partie d'un groupe d'élite et de travailler à un éventail de dossiers prioritaires, précise le serg. J.W. Les Affaires

spéciales O apportent assurément de nouveaux défis et le sentiment du devoir accompli. »

Des cheminements de carrière sans détour

Certains postes exigent beaucoup de temps et d'efforts de la part des candidats éventuels. Comme l'équipe compte seulement six postes de profilage criminel au pays, ses membres doivent satisfaire à des exigences strictes en matière d'antécédents et suivre un programme de stage rigoureux. Ce n'est pas tous les membres qui peuvent faire carrière dans ce domaine.

« Nous sommes à la recherche de membres qui ont au moins dix années de service et de l'expérience des crimes majeurs, plus particulièrement des enquêtes sur des agressions sexuelles et des homicides », affirme le serg. Jamie De Wit, un profileur criminel à Ottawa (Ontario). « Il faut planifier sa carrière en conséquence et être prêt à y consacrer le temps et les efforts voulus. »

Pendant le programme de stage de trois ans, les membres apprennent à réfléchir aux comportements des contrevenants et aux raisons pour lesquelles ils les adoptent.

De plus, ils font trois stages auprès de divers organismes d'application de la loi, dont la Police provinciale de l'Ontario, la Sûreté du Québec et le Federal Bureau of Investigation(FBI).

Et si cette équipe de la GRC bénéficie de l'image véhiculée par le cinéma hollywoodien, le profilage criminel comporte bien d'autres aspects selon le serg. De Wit.

« Les gens pensent d'abord aux profils de délinquants inconnus, mais, en fait, nous évaluons les risques de violence de sujets connus, nous mettons en œuvre des stratégies d'entrevue et d'interrogatoire et analysons des lieux de mort étranges », précise-t-il.

Changer de paysage

L'équipe offre aussi des possibilités aux membres désireux de briser la routine.

Au pays, il y a douze groupes tactiques dont les membres ont suivi une formation et utilisent des techniques normalisées, et, selon le serg. Marc Lefebvre, coordonnateur national en matière d'ordre public, le recrutement se fait généralement par le bouche à oreille. La demande est si forte que la plupart des groupes ont des listes d'attente.

Outre le fait qu'ils doivent se tenir en bonne forme physique, les membres suivent chaque année une formation visant à maintenir leurs compétences. Le serg. Lefebvre ajoute qu'en raison de la structure paramilitaire des groupes tactiques, il est essentiel d'avoir un bon esprit d'équipe et d'être à l'aise de prendre la direction des opérations.

« Il faut être capable de composer avec le sang, la sueur et le stress : il arrive que de 65 à 100 membres doivent maîtriser une foule de 3 000 à 10 000 personnes », souligne-t-il.

Cette pression fait en sorte que les membres des groupes tactiques ont tendance à nouer rapidement des liens étroits et solides entre eux, et ont à cœur la réussite de leur équipe.

Comme bon nombre d'équipes spécialisées de la GRC, les groupes tactiques offrent à de nombreux membres aux antécédents variés l'occasion de mettre en pratique des compétences nouvelles.

« Ce travail n'est pas fait pour tout le monde, conclut le serg. Lefebvre. Les groupes sont généralement composés du même genre de membres, peu importe la division : des membres qui veulent changer les choses et sont fiers de contribuer à l'obtention de résultats positifs. »

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