L'automne dernier, la GRC et le service de police d'Edmonton (SPE) ont, pour la première fois, ratissé la rivière Saskatchewan Nord à la recherche de restes de personnes disparues.
Dix minutes après le début de l'opération, le SPE repêchait un cadavre qui flottait à la surface de l'eau.
« Au départ, j'espérais que ces recherches nous aideraient à clore de vieux dossiers, mais ça n'a pas été le cas », confie le gend. Cory Kerr, du SPE. « Je dois admettre que cette découverte nous a évité l'ouverture d'un autre dossier et permis de manipuler le cadavre avec respect, ce qui est une réussite en soi. »
Aidé par les conservateurs de parc et les services d'incendie d'Edmonton, le SPE a ratissé, en bateaux et en hélicoptère, la rivière et ses berges à la recherche de restes et de vêtements dans les limites d'Edmonton, tandis que la GRC a survolé en hélicoptère la partie la plus longue, qui s'étend de l'extrême est de la ville à la frontière avec la Saskatchewan.
Le cap. Ray Tardif faisait partie de l'équipe de recherche aérienne.
« Il n'y avait rien à signaler de notre côté », affirme-t-il. « Mais, puisque des corps ont déjà été transportés par le courant de la région d'Edmonton jusqu'au nord-est de la Sask., nous ne voulions laisser aucun recoin nous échapper. »
Au printemps, la GRC de l'Alberta s'est réunie avec le SPE pour discuter de recherches dans la rivière et d'autres initiatives visant les personnes disparues.
Plusieurs enquêtes ouvertes du SPE concernent des personnes disparues qui se seraient jetées dans le cours d'eau, et 36 personnes sont portées disparues dans les détachements de la GRC qui servent les collectivités riveraines.
Les deux organismes entendent mener ensemble cette initiative chaque année à l'automne, où l'eau est à son plus bas niveau et la plus limpide.
« Il s'agit d'une opération à refaire absolument », lance le cap. Tardif. « Il se peut qu'on change un peu notre façon de faire. C'est de l'apprentissage continu. »