Depuis mars, la GRC à Coquitlam (C.-B.) utilise un nouveau radar stationnaire semi-permanent pour aider les policiers à repérer les secteurs propices aux excès de vitesse et à mieux utiliser leur temps.
Installé sur un poteau ou un lampadaire, l'appareil enregistre la fréquence, la vitesse et la taille des véhicules qui circulent dans les deux directions. Peu après, on le déplace pour recueillir des données ailleurs. L'appareil n'est pas doté d'une caméra.
Le projet a vu le jour à la suite d'une hausse du nombre de plaintes du public au sujet d'excès de vitesse dans deux banlieues de Vancouver.
« Les équipes policières peuvent dorénavant passer plus de temps à veiller à l'application de la loi
», affirme le chef de la Sécurité routière du détachement, le s.é.-m. Mark McCutcheon.
Avant la mise en place de l'appareil, qui coûte 3500, les policiers du détachement qui enquêtaient sur les plaintes pouvaient consacrer jusqu'à une heure à la surveillance au radar portatif.
« Cela nous évite d'avoir à envoyer un policier pour surveiller la situation alors qu'il pourrait se trouver sur les lieux d'une autre intervention
», ajoute-t-il.
Depuis qu'il a reçu l'appareil, le s.é.-m. McCutcheon dit l'avoir utilisé pour enquêter sur des plaintes touchant six rues. Seulement une d'entre elles présentait un problème d'excès de vitesse.
« L'impôt des citoyens sert en partie à payer nos salaires, je veux donc m'assurer que la ville en a le plus possible pour son argent, poursuit-il. Cet outil nous aide à y arriver.
»
Lors de son installation, l'appareil à piles – qui a environ la même taille qu'un grille-pain – se trouve dans un boîtier verrouillé, inviolable, étanche et résistant aux chocs. Le s.é.m. McCutcheon dit qu'il enlève le boîtier une semaine plus tard, télécharge les données chiffrées sur son ordinateur portatif, puis recharge l'appareil avant de le réinstaller ailleurs.
Il se sert du logiciel qui accompagne l'appareil, qui coûte 1600 de plus, pour produire un éventail de rapports au besoin. L'un de ces rapports dresse un portrait des excès de vitesse, ce qui permet à l'agent de déterminer le meilleur moment où intervenir ou s'il est nécessaire de le faire.
Selon Jim Sheehan, directeur des ventes, de la recherche et du développement chez North Line, qui distribue les appareils au Canada, une cinquantaine d'appareils sont utilisés par la GRC au Manitoba, en Alberta et maintenant en C.-B. Ailleurs qu'à Coquitlam, on se sert du radar de façon plus permanente en utilisant l'énergie solaire pour prolonger jusqu'à huit semaines la durée de vie de la pile.