Si la police a pour rôle d'appliquer la loi et de protéger le public, elle a souvent besoin de l'aide de ce même public pour faire son travail efficacement.
Comme le démontre le dossier du présent numéro, ce soutien peut prendre diverses formes. En y travaillant, nous avons constaté à plus d'une reprise que la population se fait souvent les yeux et les oreilles de la police.
Que celle-ci tire son information directement d'appels lancés au sujet de Manitobains disparus ou assassinés et de criminels recherchés par le FBI, ou indirectement des messages qui foisonnent dans les médias sociaux après une crise comme l'attentat d'octobre 2014 sur la Colline du Parlement, il est clair que le public y est pour beaucoup.
Ce soutien dépend toutefois énormément de la relation que la police réussit à cultiver avec les citoyens qu'elle sert. C'est une réalité dont la GRC tient compte en désignant des gendarmes communautaires — des hommes et des femmes de tous âges et de tous horizons qui sont formés à offrir des services de police dans leur propre localité.
Les services de police de Toronto et de Sacramento ont aussi reconnu l'importance de ce lien avec le public. Ils utilisent la technologie mobile et les réseaux sociaux pour communiquer avec les gens en ligne dans le but de continuer à nouer des relations avec eux hors ligne.
Les individus ne sont pas les seuls sollicités. Des initiatives comme l'opération Securus et le nouveau Centre canadien d'excellence en anticorruption montrent qu'il faut aussi le soutien du milieu des affaires, que ce soit pour obtenir conseil sur la prévention du terrorisme ou pour déterminer les meilleures façons de combattre la corruption.
Dans d'autres articles, nous abordons la façon de récupérer des douilles dans la neige, une technique judiciaire utile au Canada et dans tout autre pays au climat semblable.
Nous voyons aussi comment le Service de police de San Diego amène ses agents à voir son centre de mieux-être comme un service de soutien aussi essentiel au travail de police que le groupe opérationnel qui fournit les radios et les lampes de poche.
Le numéro se termine par un article sur un outil de messagerie texte que la GRC utilise dans les écoles, non seulement pour informer les élèves des dangers de l'intimidation, mais aussi pour renforcer les liens avec eux.
Ce qui ressort de ce numéro, c'est que dans n'importe quelle relation, la communication est essentielle pour gagner la confiance de l'autre et obtenir sa collaboration. Si la police veut que le public continue à soutenir le travail important qu'elle accomplit, elle doit donc maintenir la communication avec lui, en ligne et ailleurs.
Lauréate du prix MarCom
La Gazette a reçu le prix or MarCom de 2015 dans la catégorie magazine — gouvernement pour son numéro sur les stratégies qu'emploie la police pour dénouer les situations tendues ou violentes (vol. 76, n° 1, 2014).
Les prix MarCom reconnaissent les réalisations exceptionnelles de professionnels de la communication qui se distinguent par leur savoir-faire, leur créativité et leur initiative. En tant que lauréate du prix or, la Gazette a surpassé les normes élevées de ce secteur en 2015.