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Cinq policiers de la GRC, coude à hauteur de la poitrine et dirigés vers l'avant, entourent un instructeur jouant le rôle d'une PDM. Des instructeurs en gilet jaune les observent.

La GRC modernise sa formation en matière de protection rapprochée

Pendant la formation sur la protection rapprochée, les policiers apprennent à utiliser des tactiques défensives en équipe pour protéger une personne jouissant d'une protection internationale. Crédit : Andrew Marshall, GRC

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Un nouveau cours prépare les policiers de la GRC à travailler au sein d'un des groupes de la Police de protection (PP).

La PP regroupe le Peloton de protection du gouverneur général, le Peloton de protection du premier ministre, le Peloton de protection des personnes de marque et les Services de protection divisionnaires. Ces groupes sont chargés de protéger les dignitaires canadiens et étrangers, ainsi que les personnes jouissant d'une protection internationale (PPI) en visite au pays.

Le cours national intensif offert aux agents de protection rapprochée remplace un programme d'une semaine et permet aux participants de parfaire leurs connaissances, compétences et habiletés en matière de protection rapprochée.

« La formation a été modernisée », explique le s.é.-m. Dominic Piché, qui dirige le Groupe de formation national sur la protection rapprochée.

Des scénarii réalistes

La mise à jour de la formation a nécessité plus de trois années de travail, poursuit le s.é.-m. Piché. Nous avons étudié les meilleures pratiques mondiales, rencontré des partenaires policiers canadiens et étrangers et fait des recherches sur l'historique et les statistiques des menaces pesant sur les PPI afin de s'assurer que les agents de protection rapprochée disposent des connaissances les plus récentes et les plus probantes.

Bien qu'une grande partie de la formation soit axée sur les tactiques proactives et l'atténuation des menaces, elle prépare également à réagir si quelque chose tourne mal.

« Nous devons veiller à ce qu'ils aient les outils, les compétences et les connaissances nécessaires, tant sur le plan proactif que réactif », analyse le s.é.-m. Piché.

Les participants viennent d'horizons différents, des Services généraux aux sections spécialisées. Bien qu'un module en ligne couvre certaines notions de base au départ, la majeure partie de la formation consiste en des scénarii pratiques inspirés de la réalité.

À titre d'exemple, la simulation de réunions préparatoires permet aux participants de voir comment s'organise un événement avec des PPI, et les aide à comprendre leur rôle avant, pendant et après celui-ci. Des bénévoles et des acteurs forment parfois des foules pendant les scénarii simulant des interventions d'urgence et courantes afin que les participants restent alertes.

La formation comprend également des sorties simulées, notamment dans des lieux publics. Les participants planifient la sortie en suivant le protocole des Services de protection, rencontrent le personnel du centre pour se renseigner sur la sécurité du site et cernent les menaces potentielles. Au cours de la sortie, des acteurs appelés à prendre la parole se mêlent à la foule pour provoquer certaines situations, ce qui permet aux instructeurs de voir comment les participants réagissent dans des circonstances imprévues.

« Nous faisons en sorte que le cours soit réaliste », de dire Luke Ward, concepteur pédagogique aux Services nationaux d'apprentissage de la GRC, qui a travaillé à la création du cours. « Ça exige beaucoup de coordination, mais c'est très formateur pour les participants. »

Muté à la Police de protection après 17 années aux Services généraux, le gend. Patrice Rousseau a suivi le nouveau cours à l'automne 2021.

« Ça nous prépare à ce que sera notre travail au quotidien », dit-il.

Dans certains scénarii, les participants ont l'occasion de jouer le rôle d'un agent de protection, d'une PPI et même d'un agresseur afin d'observer la situation sous tous les angles. Les exercices sont répétés et des éléments, tels que la taille du groupe, sont modifiés ou ajoutés au fur et à mesure que les participants développent leurs compétences.

« On peut vraiment voir qu'ils s'améliorent d'un exercice à l'autre », souligne le s.é.-m. Piché.

Durant le cours, les policiers apprennent également les tactiques de tir dans le contexte de la protection rapprochée, les techniques de défense policières spécialisées, le travail en équipe dans des situations tendues et d'autres compétences qui viennent étayer leur formation et leur expérience policières antérieures.

« À la fin de la formation, leurs compétences ont augmenté de façon spectaculaire et je travaillerais avec eux n'importe quand », s'exclame la cap. Sylvie Nault, qui a passé une décennie au Peloton de protection du premier ministre avant de se joindre au Groupe de formation national sur la protection rapprochée en 2018.

Milieu propice à l'apprentissage

Des participants comme le gend. Rousseau félicitent les instructeurs d'avoir créé un milieu propice à l'apprentissage où les erreurs sont corrigées plutôt que critiquées.

« J'ai bénéficié d'une aide et le programme est vraiment adapté à nos besoins et au développement de nos compétences », dit-il.

Il relate que les instructeurs observaient attentivement les participants, leur donnant régulièrement des indications et des conseils inspirés de leur propre expérience de la Police de protection.

« Les instructeurs viennent d'horizons très divers et chacun apporte quelque chose de différent », ajoute la cap. Nault.

Susciter de nouvelles vocations

Selon le s.é.-m. Piché, de nombreux participants se préparent à travailler à plein temps au sein d'un groupe de la Police de protection ou à participer à temps partiel à des équipes de protection lorsqu'une PPI effectue une visite dans leur région.

Le gend. Mike Park, qui a terminé le cours à l'automne, voulait ajouter une corde à son arc.

« On dit qu'il y a plus d'une centaine de domaines de spécialisation à la GRC et je veux m'essayer à un maximum durant ma carrière », dit celui qui a travaillé aux Services généraux (patrouiller dans les rues dans une voiture de police et répondre aux appels de service) et a fait partie du Carrousel de la GRC. « Le cours était difficile, mais les instructeurs et le personnel de soutien se sont surpassés. »

Changements à venir

Le s.é.-m. Piché attribue le succès du cours à la collaboration entre le Groupe de formation national sur la protection rapprochée, les Services nationaux d'apprentissage, les Services de formation de la Police fédérale et le Groupe de la formation de la Division nationale.

Le nouveau cours s'inscrit dans une initiative plus large visant à moderniser la formation à la protection rapprochée. Un travail a été amorcé pour concevoir et mettre à jour des cours relatifs à d'autres aspects du travail de protection rapprochée, tels que la conduite, la sécurité des sites et le travail à l'étranger.

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