La GRC en Saskatchewan a collaboré avec la Nation crie d'Onion Lake pour promouvoir la sensibilisation aux gangs et aux drogues dans une série de vidéos et de produits éducatifs.
Le Projet de sensibilisation aux gangs découle d'un forum organisé par le chef et les conseillers d'Onion Lake qui visait à trouver des façons de s'attaquer aux problèmes de toxicomanie et d'appartenance à un gang.
Les vidéos mettent en scène des fournisseurs de services communautaires, le chef et les conseillers, des Aînés, des jeunes, des parents ainsi que d'anciens membres de gang. Chaque personne traite des répercussions de la drogue et des gangs sur la collectivité et de la manière dont il est possible d'améliorer les choses en travaillant ensemble.
« Le problème des gangs est complexe et il touche les membres de la communauté de différentes manières,
explique Laili Yazdani, agente de programmes communautaires de la GRC à Onion Lake. « Puisqu'on travaille avec les membres de la collectivité, il était important pour nous d'écouter les commentaires des gens et de réfléchir à la manière dont nous pouvons les faire participer pour s'attaquer au problème.
»
Onion Lake, située à la frontière entre l'Alberta et la Saskatchewan, à environ trois heures au nord ouest de Saskatoon, compte près de 4 000 habitants et les activités liées aux gangs y sont en hausse.
En janvier, Onion Lake a déclaré l'état d'urgence en raison de la violence liée aux gangs, et les dirigeants de la collectivité collaborent avec la GRC afin de s'attaquer à ce problème. Les membres du détachement local de la GRC travaillent étroitement avec le chef et les conseillers, en présentant des rapports et des tendances en matière de criminalité pour aider à cibler les gangs dans la région.
Travailler ensemble
En plus de créer cinq vidéos, l'équipe de projet a conçu six affiches et un livret éducatif à l'intention des parents et des gardiens.
Ces ressources abordent les idées fausses courantes sur les gangs et le système de justice pénale, mettent en évidence les signes avant-coureurs et expliquent comment soutenir les jeunes pour éviter qu'ils s'associent à un gang. Elles sont disponibles dans les langues suivantes : cri, déné, michif, anglais et français.
« Nous avons lancé le projet à Onion Lake, mais il est destiné aux collectivités autochtones de toute la province de la Saskatchewan
, explique Mme Yazdani. « Nous voulons que les ressources soient disponibles et accessibles pour toutes les collectivités.
»
Les produits ont été créés en consultation avec des membres de la collectivité d'Onion Lake, le chef et les conseillers, ainsi que le Treaty Governance Office. Le projet vise à promouvoir la notion de māmawikamātotān, un mot cri qui signifie « travailler ensemble pour nos communautés
».
Voix locales
Carmen Carter Mountain, une intervenante au Ekweskeet Healing Lodge, un centre de traitement de la toxicomanie et de l'alcoolisme à Onion Lake, dit avoir participé aux vidéos pour sensibiliser la population et promouvoir l'amour et le soutien qu'incarne la notion de māmawikamātotān.
« La situation nous concerne tous et c'est ce que montrent les vidéos. Elles aident à rappeler aux gens la véritable raison pour laquelle nous sommes là : pour nous entraider,
dit Mme Carter Mountain. « Notre communauté est aimante et solidaire et nous voulons encourager ces valeurs.
»
Le fils de Mme Carter Mountain, Carlin Mountain, apparaît dans la vidéo destinée aux jeunes. Il affirme qu'il voulait y participer pour servir d'exemple positif pour les autres jeunes.
« Parfois, on a l'impression de ne pas pouvoir beaucoup aider sa communauté, mais ce projet était une belle occasion pour les jeunes comme moi qui veulent aider
, dit le jeune homme de 18 ans. « C'est important d'être attaché à ses racines et je sens que l'inclusion du terme cri māmawikamātotān est un élément important.
»
Les vidéos sont un moyen pour la GRC de travailler en collaboration avec les membres de la collectivité d'Onion Lake. L'année dernière, les membres de la GRC ont aidé à organiser un vidéoclip avec des jeunes de la région pour promouvoir la résilience et à construire un tipi en acier qui sert de monument communautaire.
Selon les personnes qui ont participé au projet, il est possible d'espérer que le fait de travailler ensemble peut aider à vaincre l'intimidation et le sentiment de peur que peuvent inspirer les gangs.
« Les gangs sèment la peur au sein de la collectivité et ont recours à l'intimidation. C'est ainsi qu'ils fonctionnent
, explique Mme Yazdani. « Nous avons eu beaucoup de conversations sur la façon de s'attaquer à ce problème, et un moyen d'y arriver est de travailler ensemble.
»