La GRC investit dans les compétences policières et les compétences en leadership des agents d'application de la loi qui servent les collectivités autochtones partout au Canada.
« La prestation de services de police sur les territoires des Premières Nations pose des défis qui lui sont propres,
» dit le serg. Phil Ironstand, gestionnaire du programme du Centre de perfectionnement pour les services policiers aux Autochtones (CPSPA) du Collège canadien de police (CCP). « Il s'agit d'une question d'équilibre : les policiers doivent effectuer leur travail, mais ils doivent aussi être respectueux et conscients de l'endroit où ils se trouvent et des personnes à qui ils ont affaire.
»
Ironstand a participé à la restructuration d'un cours du CCP, le Cours de perfectionnement en leadership visant la police stratégique par l'action et le caractère, en tenant compte des besoins des policiers autochtones et des policiers qui servent les collectivités autochtones.
Des centaines de collectivités des Premières Nations partout au Canada sont servies par la GRC ou des services de police provinciaux ou locaux. De plus, beaucoup de villes canadiennes comptent de grandes populations autochtones.
« Chacune de ces collectivités a des traditions et des besoins en services de police qui lui sont propres et nous voulons doter les policiers des compétences nécessaires pour servir ces collectivités.
» dit Ironstand, qui travaille à Regina.
Le début
Le Cours d'administration policière supérieure (CAPS) – qui a été mis en œuvre à la demande de groupes autochtones tels que l'Association des chefs de police des Premières Nations (ACPPN) – s'adresse aux policiers qui désirent assumer des rôles de leadership.
Le comm. adj. Serge Cote, directeur exécutif du CCP, dit que le Collège met l'accent sur des moyens novateurs d'appuyer le perfectionnement du leadership en offrant des cours améliorés, des ateliers supplémentaires et de l'encadrement individuel.
« Le Collège établit aussi des partenariats au Canada et à l'étranger pour veiller à ce que le CCP demeure avant gardiste,
» précise Cote. « Cette approche permettra aux organisations de cerner les possibilités d'apprentissage qui répondent le mieux à leurs besoins.
»
Les sujets abordés dans le CAPS comprennent les concepts de leadership et de gestion, la résolution de problèmes, l'éthique, la résolution de conflits et la communication.
Le premier cours a eu lieu en 2019 et le deuxième cours a été offert en ligne en avril. Parmi les 15 participants, on comptait l'ancienne agente de la GRC Dani Herman.
« J'estime pouvoir jouer un rôle de chef de file au sein de la collectivité et je voulais en apprendre davantage sur la manière d'y arriver,
» dit la gend. Herman, qui, en 2020, s'est jointe au service de police de la Première Nation File Hills en Saskatchewan.
La gendarme, qui compte 24 années de service à la GRC, travaille dans cinq collectivités des Premières Nations situées au nord est de Regina.
Bien qu'elle soit membre de la Première Nation de Cowessess dans le sud de la Saskatchewan, la gend. Herman a grandi en ville. Elle avance qu'elle doit tenir compte des collectivités dans lesquelles elle travaille pour bâtir de solides relations avec les personnes qui y vivent.
« Le cours était un bon moyen d'élargir mes horizons et m'a permis d'être davantage en phase avec les points de vue des gens lorsque je communique avec eux,
» Herman ajoute.
Leadership et résilience
La cap. Chelsea Drane, qui compte 13 années de service à la GRC et qui est membre de la Nation métisse, a suivi le premier cours.
« J'ai toujours voulu être meilleure en tant que chef de file qu'en tant que gestionnaire,
» dit-elle. « Je crois que pour exceller dans les deux rôles, on doit faire preuve d'une volonté de diriger par l'exemple et accomplir les tâches que l'on veut confier à d'autres personnes.
»
Drane ajoute qu'elle a apprécié les éléments du cours propres à la culture autochtone, tels que la plume d'aigle et la cérémonie de la suerie qui, selon elle, contribuent à tisser des liens entre les services de police et les collectivités qu'ils servent.
« Je crois que des éléments de la culture autochtone devraient faire partie de tous les cours,
» ajoute-elle. « La culture autochtone occupe une place importante au Canada. Nous offrons des services de police dans de nombreux endroits ayant d'importantes populations autochtones. Il importe d'en être conscient et de s'investir dans leur culture, renchérit-elle
».
Cote avance que le cours témoigne de l'inclusivité du Collège et de son engagement à établir des normes nationales en matière de services de police. De plus, il félicite le personnel du Collège pour avoir donné le cours en ligne, et ce, pendant une pandémie.
« L'enseignement du leadership en format virtuel a entraîné un changement culturel, tant pour le Collège que pour les participants. Dans le cadre du CAPS, il a fallu composer avec des problèmes de services à large bande et de connectivité dans les régions éloignées du pays et trouver des solutions de rechange,
» dit-il. « Cette approche orientée vers l'avenir et le renforcement de la résilience était une excellente preuve de leadership.
»