Vol. 81, Nº 4Les faits

Dessin d'une jeune fille debout, prise dans un pilori en bois, sa tête et ses mains immobilisées. Le pilori a la forme et l'apparence d'un téléphone cellulaire.

La cybercriminalité et les jeunes

La cybercriminalité est à la hausse au Canada et les jeunes n'en sont pas à l'abri.

Un cybercrime s'entend de n'importe quel crime commis en grande partie à l'aide d'Internet et des technologies de l'information (ordinateurs, tablettes ou appareils mobiles). Apprenez-en plus sur l'incidence croissante des crimes en ligne sur les jeunes et sur la façon de les éviter. Regardez la vidéo.

La cybercriminalité au Canada

La GRC divise les cybercrimes en deux catégories : les infractions où la technologie est la cible (qui ciblent des ordinateurs et d'autres appareils, comme le piratage ou les méfaits visant des données) et les infractions où la technologie est l'instrument (commises à l'aide de technologies de l'information, comme le vol d'identité et l'exploitation des enfants en ligne).

Selon Statistique Canada, le nombre de cybercrimes signalés à la police au Canada est à la hausse, ayant passé de près de 24 000 en 2016 à près de 33 000 en 2018.

Les coûts de la cybercriminalité au pays s'élèvent à plus de 3,12 milliards de dollars par année, d'après un rapport produit en 2017 par la Chambre de commerce du Canada.

La cybercriminalité comprend le piratage, le cyberharcèlement, la fraude en ligne, la cyberintimidation et l'exploitation sexuelle d'enfants.

La cybercriminalité et les enfants

Les enfants, les adolescents et les jeunes adultes sont de plus en plus souvent les victimes (et les auteurs) de cybercrimes.

Il n'est pas très compliqué de devenir un cybercriminel. Selon les recherches de la National Crime Agency du Royaume-Uni, des outils de piratage, des tutoriels et des vidéos offerts gratuitement en ligne permettent aux jeunes de se livrer à la cybercriminalité.

Une étude récente réalisée par un criminologue de la Michigan State University a révélé que la pression de conformité et la faible maîtrise de soi seraient les principaux facteurs qui poussent les jeunes à commettre des crimes comme le piratage d'ordinateur et la cyberintimidation.;

L'intimidation et le harcèlement criminel

Les jeunes ont les outils pour intimider les autres en ligne, mais aussi se faire intimider. Selon PREVNet, réseau canadien pour l'élimination de l'intimidation, 94 p. 100 des jeunes canadiens ont un compte Facebook et 87 p. 100 d'entre eux ont un téléphone cellulaire en 10e année.

PREVNet signale aussi que 25 p. 100 des enfants canadiens avouent faire de la cyberintimidation. Un enfant sur trois en aurait été victime.

Contrairement à l'intimidation traditionnelle, la cyberintimidation suit sa victime en tout temps, de l'école au centre commercial et jusqu'à la maison.

L'exploitation d'enfants

Selon Statistique Canada, il y a eu plus de 1 270 cas de leurre d'enfants par ordinateur au Canada en 2018.

À ce jour en 2019, le Centre national de coordination contre l'exploitation des enfants de la GRC a relevé plus de 40 000 dossiers d'exploitation d'enfants en ligne.

Le sextage

Il est illégal d'envoyer des photos ou vidéos de nature sexuelle de toute personne qui est ou semble être âgée de moins de 18 ans, y compris de soi-même.

Selon une analyse réalisée par l'Université de Calgary, le sextage chez les jeunes de 12 à 17 ans est lié à d'autres facteurs de risque : multiplicité des partenaires sexuels, anxiété, dépression et consommation de substances intoxicantes.

En 2001, la Cour suprême du Canada a jugé que les jeunes ayant atteint l'âge de la majorité avaient le droit de partager des images à caractère sexuel d'eux-mêmes à condition que celles‑ci soient envoyées volontairement d'une personne consentante à une autre proche en âge, qu'elles n'illustrent pas une situation d'abus ou d'agression et qu'elles demeurent privées.

Conseils de prévention

La cybercriminalité touche tout le monde, même les jeunes. Les conseils qui suivent peuvent vous aider à ne pas devenir une victime :

  • Ne divulguez pas vos mots de passe et n'utilisez pas le même mot de passe pour plusieurs comptes.
  • Ne répondez jamais à des appels, des courriels ou des textos qui vous demandent de confirmer vos renseignements personnels, nom d'utilisateur ou mot de passe.
  • Mettez votre profil à privé sur les médias sociaux.
  • Téléchargez des applications de sources de confiance seulement.
  • Réfléchissez bien avant de cliquer sur un lien ou un fichier.
  • Ne laissez aucun courriel ou texto vous influencer.

Si vous êtes une victime :

  • Signalez toute infraction criminelle (menaces, voies de fait, exploitation sexuelle) à la police.
  • Signalez les messages textes non désirés à votre fournisseur de services téléphoniques.
  • Signalez la cyberintimidation au site de média social et bloquez la personne responsable.

Vidéo : La cybercriminalité et les jeunes

    Les faits : La cybercriminalité et les jeunes - Transcription

    (Cette version vidéo condensée de notre article complet ci-dessus présente, à l'aide d'animations et de textes, des faits sur la cybercriminalité au Canada et des conseils de prévention.)

    [Music]

    Les faits : la cybercriminalité et les jeunes

    Le nombre de cybercrimes signalés au Canada est à la hausse.

    En 2016, près de 24 000 cybercrimes ont été signalés, et ce nombre est passé à 33 000 en 2018.

    Les jeunes sont de plus en plus souvent victimes et auteurs de cybercrimes.

    25 p. 100 des enfants canadiens avouent faire de la cyberintimidation.

    Dès la 10e année :

    • 87 p. 100 ont un téléphone cellulaire
    • 94 p. 100 ont un compte Facebook
    • Un enfant sur trois dit avoir été victime de cyberintimidation

    Prévention :

    • Ne divulguez pas vos mots de passe
    • Mettez votre profil à privé sur les médias sociaux
    • Réfléchissez bien avant de cliquer sur un lien

    (L'écran devient noir)

    (Signature de la GRC : Royal Canadian Mounted Police / Gendarmerie royale du Canada)

    (Droit d'auteur de la GRC : © Sa Majesté la Reine du chef du Canada, représentée par la Gendarmerie royale du Canada, 2019.)

    (Mot-symbole « Canada »)

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