Fort de son expérience de policier, le gend. Eliot Hill, qui travaille à la GRC depuis un peu plus d'un an, fait profiter l'organisation de sa perspective unique.
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Avant son affectation aux services généraux dans la région de Codiac (N.-B.), le gend. Hill a fait partie de l'équipe d'intervention en cas d'urgence du Service de police de Toronto, l'équivalent du groupe tactique d'intervention de la GRC, durant plus de dix ans.
« Plus que l'expérience, c'est l'opinion d'un membre de l'extérieur qui est précieuse,
explique le gend. Hill. Mes jeunes collègues me demandent souvent comment leur situation se compare à celle que j'ai connue à Toronto. Je peux leur confirmer qu'ils n'y perdent rien au change.
»
Des recrues d'expérience
Le gend. Hill est entré à la GRC grâce au Programme de recrutement de policiers d'expérience. Depuis 2000, 457 policiers ont troqué leur ancien uniforme pour la tunique rouge.
Le programme s'adresse aux membres d'autres services de police canadiens ou de la police militaire canadienne qui ont été formés après 2000.
Les policiers d'expérience de l'étranger, quant à eux, peuvent poser leur candidature dans le cadre du processus normal de recrutement, à condition d'être citoyens canadiens ou résidents permanents et d'avoir résidé au pays durant dix ans consécutifs.
Pour être admissibles, les candidats doivent avoir deux ans d'expérience et être diplômés d'une école de police canadienne.
Chaque année, une troupe de 12 à 32 policiers d'expérience reçoit cinq semaines de formation à la Div. Dépôt, l'école de la GRC.
Cela dit, l'admission à cette dernière peut prendre du temps, explique le serg. Chris Smigelsky, responsable du groupe Politiques et Processus du Programme national de recrutement. « Nous avons un fort volume de candidatures à traiter.
»
Le processus diffère du Programme de formation des cadets : les candidats au recrutement latéral soumettent leur demande directement à un recruteur dans la province (division de la GRC) où ils souhaitent travailler.
Le service divisionnaire de dotation dispose de trois mois pour examiner toutes les demandes et sélectionner les candidats, puis soumettre ceux-ci au processus de recrutement pour déterminer s'ils satisfont aux normes élevées de la GRC, processus qui s'échelonne sur environ un an.
Ce faisant, ils doivent réussir le Test d'aptitudes physiques essentielles (TAPE), subir une entrevue et un test polygraphique, une enquête sur le terrain, le processus d'habilitation sécuritaire et une évaluation de santé.
« Tout un processus,
souligne le gend. Hill. Ce qui m'a favorisé, je pense, est mon détachement antérieur au sein du GTI de la GRC. Je connaissais quelques personnes qui ont pu m'éclairer sur les exigences, ce qui était rassurant.
»
De multiples raisons de faire le saut
Chaque candidat au recrutement latéral a ses raisons de postuler. Pour le gend. Hill, c'était une question d'équilibre travail-vie personnelle.
«J'avais probablement le meilleur poste de policier au pays,
dit-il. Mais pour mes enfants, il importerait peu dans vingt ans que j'aie fait partie d'un grand service. Je consacrais l'essentiel de ma vie à faire la navette et à récupérer. C'est l'une des principales raisons qui nous a amenés ici.
»
Cela dit, le motif le plus courant qui pousse les policiers d'expérience à entrer à la GRC est l'éventail de possibilités.
« Nombre de candidats sont attirés par les 150 fonctions que peut assumer un gendarme à la GRC,
explique le serg. Smigelsky. Affectation à l'étranger, mission des Nations Unies, maître de chien, plongeur, l'éventail est tellement plus vaste que dans les services de moindre envergure.
»
Les possibilités sont justement ce qui a poussé la gend. Natasha Couture à faire le saut.
« J'étais très bien traitée à mon ancien service,
précise-t-elle. C'est un bon employeur et j'ai eu la chance de recevoir une vaste formation, mais les ouvertures demeurent quand même limitées dans un petit service. La GRC offre tellement de possibilités. C'était, je pense, un dénominateur commun parmi mes camarades de troupe.
»
La gend. Couture se dit impressionnée par l'expertise combinée de sa troupe. « Notre équipe profitait de toute une gamme de compétences. C'aurait été intéressant de retrouver les 13 membres dans le même détachement. Nous aurions constitué une équipe hypercompétente.
»
Pour le serg. Smigelsky, c'est là un des principaux avantages du programme.
« Non seulement l'affectation de ces membres est rapide, à l'issue de cinq semaines de formation contre 26 semaines pour les cadets à Dépôt, mais nous profitons immédiatement de leur expérience et de leur expertise.
»