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Un homme assis devant plusieurs écrans d'ordinateur.

Une équipe tenace résoud un cas difficile

Innovation et collaboration permettent de sauver des enfants exploités

Pour résoudre ses enquêtes, le CNCEE mobilise toutes les ressources qu'il peut, notamment des services d'application de la loi et d'autres partenaires aux quatre coins du globe. Crédit : Serg. Michael McCormick

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Grâce à une publicité télévisée et à un sac à provisions, le Groupe de l'identification des victimes (GIV) a réussi à débloquer une affaire d'exploitation d'enfants restée irrésolue pendant plus de deux ans.

Ces indices, jumelés à la collaboration de dizaines de partenaires du monde entier, ont permis au Centre national de coordination contre l'exploitation des enfants (CNCEE) d'inculper un homme et de mettre trois enfants en sûreté.

Les affaires d'exploitation d'enfants nécessitent le plus souvent l'échange d'information et de renseignements, mais dans celle-ci, les partenaires étaient inhabituellement nombreux, et le GIV a exploré de très nombreu-ses pistes différentes avant de retrouver les jeunes victimes.

« Un cas d'exploitation juvénile, ce n'est pas un problème local, ni national, mais mondial, déclare l'insp. Peter Payne, officier responsable du CNCEE. Il arrive qu'on n'ait aucune idée de l'endroit où la victime peut se trouver, alors il est important de faire appel à nos partenaires à l'étranger. »

Circonscrire les recherches

L'affaire reposait sur une série de photos et de vidéos montrant trois jeunes enfants : l'un âgé de cinq ans et des jumeaux de moins d'un an.

« Nous cherchons d'abord des indices à l'arrière-plan. Nous regardons rarement les victimes, mais nous nous attardons toujours à ce qui les entoure », précise le gend. Thomas Nairne, chef enquêteur.

Lorsque les membres du GIV et lui ont commencé à analyser les photos et les vidéos, ils ont reconnu un logo commercial sur un sac à provisions en arrière-plan. Des recherches leur ont permis d'apprendre que le commerce en question n'avait de franchises qu'en Ontario et au Québec. L'équipe venait de circonscrire considérablement ses recherches.

« C'est crucial. Si nous pouvons limiter les recherches à un secteur géographique, nous pouvons vraiment canaliser l'enquête, ajoute-t-il. Sans cela, impossible de savoir où chercher. »

Faire appel à des partenaires

Le GIV avait limité ses recherches à deux pro-vinces, mais il n'en savait pas beaucoup plus.

« Au CNCEE, nous ne sommes pas forcément des experts en tout, alors nous devons demander l'aide de nos partenaires, déclare le gend. Nairne. Devant une photo, chacun a un regard qui lui est propre et voit des choses que les autres ne voient pas. »

Le GIV a demandé l'aide de différents partenaires gouvernementaux afin d'identifier les victimes. Il a également communiqué avec Europol, qui avait initialement saisi les vidéos dans un ordinateur suspect, pour savoir s'il possédait d'autres éléments d'enquête ou avait connaissance d'autres suspects qui seraient liés à l'enquête.

Ils ont aussi fait appel à des partenaires du département américain de la sécurité intérieure et à leurs homologues du National Center for Missing and Exploited Children à Washington pour savoir si des comptes de courriel étaient liés aux vidéos.

Après des mois d'investigation, ayant exploré toutes les pistes qu'elle avait, l'équipe était dans une impasse. Il fallait envisager l'affaire sous un angle nouveau.

Une démarche différente

Après avoir évalué les risques pour les victimes, le CNCEE a décidé de transmettre un bulletin d'information au Service canadien de renseignements criminels et au Service de renseignements criminels Ontario. Sans résultat.

Après une autre évaluation, le CNCEE a fait circuler dans tout le pays un bulletin d'information réservé à la police qui contenait des photos des victimes et des renseignements les concernant. C'était la toute première fois que le CNCEE employait une telle mesure.

À peine deux jours plus tard est arrivée une réponse venant du responsable d'un programme communautaire qui avait connu l'un des enfants à l'une des écoles de sa localité. Une fois l'information confirmée, la Police provinciale de l'Ontario a exécuté un mandat de perquisition, puis arrêté et inculpé l'oncle des victimes pour de multiples infractions à caractère sexuel et liées à l'informatique. Le suspect, âgé de 35 ans, a récemment été condamné à 18 ans de prison.

Au dire de l'insp. Payne, peu d'affaires ont, autant que celle-là, nécessité le recours à un aussi grand nombre de partenaires et d'organismes.

« L'élucidation de ce type de crimes, souvent de portée mondiale, nous oblige à travailler en collaboration, résume le gend. Nairne. Il est très gratifiant de sortir un enfant des griffes d'un prédateur, peu importe où il se trouve sur la planète. »

Reproduit avec la permission du Pony Express ().

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