En raison des risques que comporte leur métier, les policiers suivent une formation pour pouvoir se protéger et protéger le public. Mais au-delà des opérations, tous les employés de la GRC doivent veiller à leur sécurité et à leur bien-être.
« Nous faisons partie de la même équipe. La sensibilisation aux questions et aux stratégies de sécurité pour réduire les incidents doit être faite à tous les niveaux », affirme Amélie Talbot, analyste, gestion de rendement et projets, Programme et Politique de sécurité au travail. « C'est pourquoi lorsqu'il s'agit de santé et de sécurité, nous avons tous un rôle à jouer. »
Selon un rapport de Santé et Sécurité au travail de la GRC publié en 2015, les chutes constituent la première cause de blessures chez les employés. De ces chutes, 601 étaient qualifiées de mineures – la plupart étant dues à des surfaces glissantes sur des propriétés de la GRC –, et 98 étaient jugées invalidantes (la blessure était si grave qu'elle a empêché l'employé de se rendre au travail et d'accomplir ses tâches).
Signaler les incidents
Le secteur de Mme Talbot élabore des politiques et des procédures visant à améliorer la sécurité au travail. Selon elle, la solution la plus simple et efficace, c'est de signaler les incidents.
« Même si l'incident ne vous cause pas de blessure, vous devriez le signaler à votre superviseur, qui doit en trouver la cause et prendre des mesures correctives. Si vous ne le signalez pas et qu'il se répète, une autre personne pourrait se blesser gravement », insiste Mme Talbot, en précisant que les données sur les incidents permettent de mettre le doigt sur le problème et de le régler.
Elle indique que la participation des employés est essentielle à la sécurité en milieu de travail et que les agents de sécurité au travail (AST) peuvent aider dans le processus de signalement.
« La formation des membres et du personnel de soutien en santé et sécurité est d'une importance capitale dans notre service », affirme Peter Lennon, AST à la GRC.
Il ajoute que les AST donnent des conseils tant aux employés qu'aux superviseurs, et soutiennent la GRC afin qu'elle respecte ses obligations en vertu de la Partie II du Code canadien du travail.
Le rapport établit un lien étroit entre les chutes et les chaussures, et souligne l'importance du déneigement et de la prise de mesures pour prévenir les chutes sur les surfaces mouillées. Il recommande que la GRC considère réévaluer les chaussures fournies aux policiers.
Le surint. Ian Cowan, directeur du programme Uniformes et Équipements de la GRC, assure le bien-être des policiers en leur procurant des produits fonctionnels, sécuritaires et confortables.
Depuis 2016, son programme est à la recherche des meilleures chaussures anti-dérapantes possible. « C'est une démarche qui demande beaucoup de travail », indique-t-il.
Il précise qu'il faut tenir compte de facteurs comme la taille, le sexe et les normes techniques du produit.
Importance de la consultation
Selon le surint. Cowan, la sécurité occupe certes une place centrale, mais il faut tenir compte des préoccupations personnelles dans l'élaboration des spécifications.
« Quand vous prenez des décisions sans faire une vaste consultation, vous risquez de vous retrouver avec des produits qui déplaisent », affirme-t-il.
Les quatre premières causes de blessures mentionnées dans le rapport sont les interventions en situations d'agressions physiques, l'ergonomie de l'espace de travail (l'habitacle des véhicules) ou le déplacement d'objets lourds, les accidents de la route et les activités de formation.
Les fonctions des AST consistent en partie à collaborer avec les comités et les représentants de la sécurité de la GRC dans chaque province afin de repérer et d'éliminer les dangers en milieu de travail.
« Ce sont les AST qui relayent l'information sur la sécurité dans les divisions », dit M. Lennon.
Ils offrent des séances de formation de deux jours aux employés de la GRC qui siègent volontairement aux comités de santé et de sécurité pour qu'ils puissent comprendre leur fonctionnement et inspecter convenablement les lieux de travail.
« La formation est essentielle car elle permet aux gens de détecter les dangers en milieu de travail et leur donne la confiance voulue pour signaler les problèmes et recommander des solutions », conclut-il.