Doc a du flair. Il peut détecter des restes humains âgés de plusieurs années, voire plusieurs décennies. Doc est le premier et le seul chien détecteur de cadavres de la GRC entraîné à aider à résoudre les disparitions les plus anciennes.
« Tous les chiens de la GRC, d'un bout à l'autre du Canada, trouveront des restes humains, mais ils n'ont pas suivi la formation sur les cadavres » , déclare le serg. Rick Bushey, coordonnateur des Services cynophiles de la GRC en Nouvelle-Écosse. « Quand vous cherchez un corps enseveli il y a deux ou trois ans, vous faites appel à un chien détecteur de cadavres. »
Doc a été entraîné avec un nouveau profil d'odeurs. Alors que les autres chiens de la GRC apprennent à repérer des drogues ou des explosifs, Doc détecte toute la gamme d'odeurs humaines au fil du temps.
« Que les restes aient trois ou trente ans, le chien devrait pouvoir les trouver, explique le gend. Brian Veniot, maître de Doc. Le chien est un outil qui permet de découvrir des preuves ou d'éliminer des pistes d'enquête en cas d'homicide. »
À la Gendarmerie depuis 2011, ce berger allemand de cinq ans a été formé à détecter des explosifs à l'aéroport de Halifax. Sur la suggestion du serg. Bushey, Doc et le gend. Veniot ont suivi la formation de quatre mois du programme de détection de restes humains en Nouvelle-Écosse pour devenir l'été dernier la première équipe cynophile de recherche de cadavres de la GRC.
« Mon chien peut sentir des restes humains sous terre, dans du gravier, et même sous l'eau, précise le gend. Veniot. Même dans un sol humide recouvert de gazon qui semble intact, il les trouvera facilement. »
L'entraînement de Doc se poursuit grâce à un partenariat avec le Dr Matthew Bowes, médecin légiste en chef de la Nouvelle-Écosse, et aux Néo-Écossais qui font don de tissus humains au centre de médecine légale de la province.
« Quand vous perdez un proche, vous voulez le retrouver, même si ce n'est que pour faire votre deuil » , remarque le Dr Bowes. Nous avons désormais un autre moyen de retrouver une personne ainsi disparue. »
Doc a travaillé sur 16 affaires en 2015 et, bien qu'il n'ait rien découvert, il a permis d'éliminer des secteurs présentant un intérêt pour la plupart de ces dossiers. Il travaille aujourd'hui pour la GRC dans le Canada atlantique.
« Le but est de trouver ce qui a été caché, conclut le gend. Veniot. S'il a quelque chose sous le nez, il va me le dire. »