Voulant freiner la victimisation des aînés d'une petite ville maritime de C.-B., le Détachement de la GRC à White Rock s'est associé à la municipalité pour leur offrir un atelier de sécurité.
« Si nos efforts empêchent ne serait-ce qu'une personne d'être fraudée ou victime d'un délit, ça aura valu la peine,
estime Julia Everett, coordonnatrice de la prévention de la criminalité au Détachement. Notre espoir, cependant, est que les gens qui assistent à l'atelier en parleront à d'autres qui pourraient être à risque.
»
Ce sont près de 100 personnes de 55 ans et plus qui ont assisté aux ateliers du 5 et du 6 avril. On leur a parlé de prévention de la fraude, de santé de l'esprit, de préparation aux situations d'urgence et d'évaluation de la capacité de conduire.
Mme Everett a organisé un premier atelier en 2016 pour amener les retraités à parler, plutôt que de se taire comme la plupart seraient tentés de le faire.
« Vous êtes une richesse pour la collectivité,
dit-elle aux participants. Nous vous voulons en sécurité, nous sommes là pour vous aider si vous avez besoin de nous.
»
Les cas de fraude deviennent complexes, surtout dans des villes comme White Rock, qui attirent les gens à la retraite. Selon le gend. Travis Anderson, qui travaille à la Police communautaire du Détachement, les victimes sont moins nombreuses, mais leurs pertes, plus lourdes.
« Les fraudeurs sont devenus gourmands,
dit-il. Avant, quand ils soutiraient 100 $ à quelqu'un, ça les satisfaisait. Mais plus mainte-nant. Maintenant ils veulent beaucoup d'argent.
»
À White Rock, ce sont surtout le stratagème de rencontre et le télémarketing frauduleux qui ciblent les aînés, précise le gend. Anderson, qui parle de sécurité personnelle à l'atelier.
En plus d'avoir de l'argent, des biens et un bon crédit, l'actuelle génération d'aînés est une cible idéale, parce qu'ils sont généralement polis, ils font facilement confiance, ils s'y connaissent peu en technologie et ils risquent moins de le signaler à la police s'ils se font frauder.