Partout au pays, des agents de la GRC travaillent chaque jour à attirer de nouvelles recrues et à faire en sorte que le service de police national reste dynamique et représentatif de sa clientèle.
La GRC a établi des exigences fermes quant aux nouveaux membres et insiste sur l'embauche et la formation de policiers qui reflètent la population. Près de
huit millions de Canadiens se déclarent comme appartenant à une minorité visible.
« C'est pourquoi nous devons voir à ce que le portrait démographique de la GRC corresponde à celui du pays », explique la gend. Erika Dirsus, recruteuse en Colombie-Britannique. « Le corps policier national devrait représenter aux yeux de tous l'essence même du Canada. »
Comme des dizaines d'autres recru-
teurs, le gend. Omid Nezami, né en Afghanistan, s'emploie à combler les besoins en personnel de la GRC. Il fait régulièrement le tour des écoles, des activités communautaires et des salons de l'emploi dans le sud de l'Alberta pour parler du travail policier.
« Je suis heureux dans mon emploi et j'essaie d'expliquer à tous ceux que je rencontre combien la GRC est un milieu intéressant où il fait bon travailler », dit-il.
Se disputer la crème
Recruter n'est toutefois pas une mince tâche.
Afin de pourvoir ses postes, la GRC doit faire concurrence aux services de police provinciaux et municipaux, sans compter tous les autres organismes qui courtisent les jeunes.
« Beaucoup d'employeurs s'arrachent les candidats prometteurs, mais je rappelle à ces derniers toutes les possibilités que leur offre la GRC », fait valoir le gend. Nezami en parlant de la foule d'affectations possibles d'un bout à l'autre du pays. « Il y a tant de fonctions parmi lesquelles choisir, et l'on peut vivre n'importe où au Canada. »
En Colombie-Britannique, la gend. Dirsus croise des gens qui ont lu des reportages sur le climat de travail à la GRC, y compris sur les allégations de harcèlement et de ra-cisme formulées contre l'organisation.
« Je ne peux pas faire comme si la situation n'existait pas, dit-elle. Je peux juste donner mon point de vue, rappeler que le harcèlement peut se produire n'importe où et souligner que la GRC a pris des mesures pour le contrer, en espérant que cela rassure les éventuels candidats. »
La gend. Dirsus rencontre aussi de jeunes Autochtones. Elle sait que la GRC est déterminée à se réconcilier avec les premiers peuples et à soutenir les services de police à leur intention.
« En fait, les préoccupations de ces jeunes ressemblent à celles des autres, constate-t-elle. Ils veulent la chance de servir leur communauté. »
Une multitude de possibilités
C'est un désir auquel s'identifie la gend. Imane Gourramen, qui travaille à Brooks, en Alberta.
Née et élevée au Canada, elle est la première gendarme musulmane de la GRC à porter le hidjab.
Elle profite de son rôle de policière aux services généraux pour faire valoir les avantages d'une carrière à la GRC auprès des résidants de sa localité.
« Personne n'a jamais vu d'agent de la GRC comme moi, dit-elle. J'espère servir de modèle aux autres, pour leur montrer tout ce que la GRC peut offrir. Je suis ravie d'avoir cette possibilité. »
Mais elle parle aussi de l'importance du travail que les agents de la GRC s'engagent à faire.
« J'adore l'aspect sociopréventif de notre boulot, ajoute-t-elle. Je dis aux gens qu'il exige aussi un respect de soi et des fonctions qu'on exerce. »
Selon la gend. Dirsus, qui travaille dans la province d'à côté, chaque policier de la GRC a la responsabilité de mettre en valeur l'organisation.
« Les policiers ne doivent jamais oublier ce qui leur a fait choisir le métier, conclut-elle. Nous devons tous parler de cette vocation aux personnes qui pourraient la partager. Je ne ferais pas encore ce travail après 23 ans s'il ne me passionnait pas, et je veux que les gens le sachent. »