Regular Member Selection Interview
What is the Regular Member Selection Interview?
The goal of the selection interview is to determine if you have the essential organizational competencies for successful performance as a police officer.
The competencies are:
- Developing self
- Flexibility
- Problem Solving
- Conscientiousness and Reliability
- Meeting Client Needs
- Communication
- Teamwork
- Self Control and Composure
How do I prepare?
The Preparatory Guide for the Regular Member Selection Interview will help to make you more aware of what will happen at this step of the recruitment process and provide you with tips on how to prepare for the interview.
I was successful in the selection interview. What happens next?
Applicants who successfully complete the selection interview will be contacted to proceed to the Pre-Employment Polygraph.
Entrevue de sélection des membres réguliers
Qu'est-ce que l'entrevue de sélection des membres réguliers?
L'entrevue de sélection des membres réguliers vise à déterminer si vous possédez les compétences organisationnelles essentielles pour faire carrière comme policier ou policière.
Ces compétences sont :
- Le perfectionnement personnel
- La souplesse
- La résolution de problèmes
- La conscience professionnelle et la fiabilité
- La satisfaction des besoins des clients
- La communication
- Le travail d'équipe
- Le calme et la maîtrise de soi
Comment me préparer?
Le Guide préparatoire à l'entrevue de sélection des membres réguliers explique le déroulement de cette étape du recrutement et vous offre des conseils sur la façon de vous y préparer.
J'ai réussi l'entrevue de sélection. Quelle est la prochaine étape?
On communiquera avec les postulants qui ont réussi l'entrevue de sélection pour les convoquer à l'entrevue et au test polygraphique d'admissibilité et de fiabilité.
Évaluation médicale
Le postulant doit satisfaire aux normes médicales minimales établies par les Services de santé de la GRC. C'est dire qu'il doit subir des examens médicaux et psychologiques. Les frais de ces examens sont payés par la GRC.
Health Assessment
Each applicant must meet medical standards as assessed by RCMP Health Services. This includes a full medical and psychological exam. Cost of medical and psychological exams are absorbed by the RCMP.
Privacy Impact Assessments
Privacy Impact Assessments identify, assess and mitigate the risk of a privacy breach. The RCMP must publish all assessments on programs and services that may have an impact on privacy rights.
Learn more about protecting and promoting privacy rights.
Évaluations des facteurs relatifs à la vie privée
Les évaluations des facteurs relatifs à la vie privée déterminent, évaluent et atténuent les risques d'atteinte à la vie privée. La GRC doit publier toutes les évaluations des programmes et services pouvant avoir une incidence sur le droit à la vie privée.
Apprenez-en plus sur la protection et la promotion du droit à la vie privée.
Royal Canadian Mounted Police
Operation SECURUS
Gendarmerie royale du Canada
Opération SECURUS
Évaluation de la mise en œuvre, par la GRC, de renseignements et de soutien spécialisé améliorés pour les enquêtes sur les cas de personnes disparues et de restes non identifiés
Rapport final
Le 26 juin 2015
Une évaluation de présent rapport en ce qui a trait aux dispositions de la Loi sur l'accès à l'information n'a révélé aucune exception; le présent rapport est donc présenté intégralement.
Table des matières
Acronymes
- ACCP
- Association canadienne des chefs de police
- BD E/PDRN
- Base de données sur les enfants/personnes disparus et restes non identifiés
- CCPEDE
- Centre canadien de police pour les enfants disparus et exploités
- CIPC
- Centre d'information de la police canadienne
- CNPDRN
- Centre national pour les personnes disparues et les restes non identifiés
- DPI
- Dirigeant principal de l'Information
- E/PDRN
- Enfants/personnes disparus et restes non identifiés
- GRC
- Gendarmerie royale du Canada
- IMPEPD
- Initiative multidisciplinaire et pluriorganisationnelle visant les enquêtes sur des personnes disparues
- OPP
- Police provinciale de l'Ontario
- PDRN
- Personnes disparues et restes non identifiés
- SNED
- Services nationaux des enfants disparus
- SNPA
- Services nationaux de police autochtones
Sommaire exécutif
Objet de l'examen
Dans le discours du Trône de 2010, le gouvernement du Canada a annoncé des mesures visant à améliorer la capacité des organismes d'application de la loi à intervenir dans les affaires de personnes disparues et assassinées au pays, tout en accordant une attention particulière aux cas concernant des femmes autochtones. La Gendarmerie Royale du Canada (GRC) s'est vu octroyer 10 millions de dollars sur une période de cinq ans afin de mettre en place un nouveau programme de soutien opérationnel spécialisé ayant pour but la mise en œuvre de quatre mesures concrètes, à savoir :
- apporter des améliorations à la base de données du Centre d'information de la police canadienne (CIPC) afin qu'elle contienne des renseignements supplémentaires et plus précis sur les personnes disparues et les restes non identifiés, d'ici 2012-2013;
- créer une base de données nationale sur les personnes disparues et les restes non identifiés pour que les policiers, les coroners et les médecins légistes aient accès à de l'information plus exhaustive recueillie dans tous les territoires de compétence, d'ici 2012-2013;
- créer un site Web national pour encourager le public à fournir des éléments d'information sur les affaires de personnes disparues et de restes humains non identifiés, d'ici 2011-2012;
- mettre sur pied un centre national de soutien pour les personnes disparues et les restes humains non identifiés, où on coordonnera les enquêtes sur des personnes disparues, on donnera de la formation et on mettra en œuvre des pratiques exemplaires, ce qui comprend l'affectation d'un expert assurant la liaison avec les Services nationaux de police autochtones (SNPA) afin qu'une attention particulière soit portée aux femmes disparues, d'ici 2013-2014.
Les Services nationaux d'évaluation des programmes ont réalisé, entre juin et novembre 2014, une évaluation étalonnée axée sur la mise en œuvre des quatre objectifs susmentionnés. Dans le présent rapport, les mesures concrètes englobent ces quatre mesures.
Raison d'être
Environ 64 000 Canadiens sont portés disparus chaque année. Si la majorité d'entre eux sont retrouvés dans un délai de trois mois, plus de 6 000 cas demeurent non résolusNote de bas de page 1. Les cas de personnes disparues et de restes humains non identifiés peuvent franchir les frontières municipales, provinciales, territoriales et internationales. Les quatre mesures concrètes ont été proposées pour rendre les enquêtes plus uniformes et offrir aux enquêteurs, aux coroners et aux médecins légistes canadiens de meilleurs outils pour les aider à résoudre des dossiers dans l'ensemble des territoires de compétences, ainsi qu'à travers le temps.
Constatations
- Les mesures concrètes sont arrimées aux priorités du gouvernement et s'inscrivent dans une stratégie globale relative aux personnes disparues et assassinées au Canada.
- Les améliorations à la base de données du CIPC ont été apportées entre 2010 et 2012 et visaient à permettre aux services d'enquête d'entrer et de consulter des renseignements plus détaillés sur les cas de personnes disparues ou de restes humains non identifiés. L'information pourrait ensuite être extraite dans la base de données sur les enfants/personnes disparus et les restes non identifiés (BD E/PDRN) afin qu'elle soit analysée plus en profondeur.
- Un site Web national, Disparus-Canada, a été lancé en 2013 pour favoriser la résolution d'enquêtes sur des personnes disparues et des restes humains non identifiés et pour regrouper à un même endroit les renseignements sur ces affaires dans l'ensemble du pays.
- Une base de données nationale sur les personnes disparues et les restes non identifiés, qui comporte de nombreuses fonctions, a été créée en 2014. Des difficultés sont survenues pendant l'élaboration de la base de données, mais des correctifs appropriés y ont été apportés. On continuera d'y ajouter des fonctions par étapes jusqu'à l'automne 2016.
- Un centre national de soutien policier pour les personnes disparues et les restes humains non identifiés a été mis sur pied en 2011. Ce centre coordonne des enquêtes sur des personnes disparues, offre de la formation, met en œuvre des pratiques exemplaires et emploie une personne spécialisée assurant la liaison avec les SNPA.
- Parmi les résultats positifs découlant des mesures concrètes, mentionnons la création d'une communauté d'experts composée de policiers, de coroners et de médecins légistes. Les membres de ce groupe continuent de s'entraider et d'enrichir leurs connaissances par l'échange d'information et d'idées.
Réponse de la direction
La GRC a créé un programme opérationnel enrichi et a mis en place des initiatives et des processus qui viennent appuyer les enquêtes des organismes d'application de la loi sur des personnes disparues ou assassinées, notamment des femmes autochtones. Les cadres supérieurs ayant la responsabilité des Services de police spécialisés se réjouissent du fait que l'évaluation met en évidence les résultats concrets obtenus.
1.0 Contexte
Environ 64 000 Canadiens sont portés disparus chaque année. Si la majorité d'entre eux sont retrouvés dans un délai de trois mois, plus de 6 000 cas demeurent non résolus. Certains de ces cas ont été signalés il y a de nombreuses années, voire il y a plusieurs décennies, tandis que d'autres sont récents.
Les cas de personnes disparues et de restes humains non identifiés peuvent franchir les frontières municipales, provinciales, territoriales et internationales. Les enquêtes sont souvent complexes étant donné qu'un éventail de raisons peut expliquer les disparitions, par exemple une fugue, un accident ou un crime violent. Ces enquêtes commencent au moment du signalement de la personne disparue ou de la découverte de restes humains.
Plusieurs rapports et commissions d'enquête ont donné lieu à des demandes et des recommandations visant l'amélioration de l'uniformité des enquêtes et des outils. Notamment, l'Association canadienne des chefs de police (ACCP) a précisé clairement dans une résolution en 2008 que de nouvelles mesures devaient être prises afin de pallier le manque connu par le passé de services normalisés, professionnels et uniformes à l'échelle nationale pendant des enquêtes sur des personnes disparues. Dans la résolution en question, l'ACCP a souligné que les policiers, les coroners et les médecins légistes devaient pouvoir recourir à des politiques et à des procédures uniformes ainsi qu'à un outil commun leur permettant d'échanger des renseignements qui pourraient les aider à résoudre un dossier ou à identifier des restes humains dans l'ensemble des territoires de compétence, ainsi qu'à travers le temps. Dans la résolution, on demandait la création du premier programme analytique (base de données) national du Canada qui regrouperait des renseignements sur les personnes disparues et les restes humains non identifiés. On y exigeait également qu'un leadership soit exercé à l'échelle nationale afin que soient instaurées des procédures et des politiques normalisées en matière d'enquêtes sur des personnes disparues et des restes humains non identifiés au Canada.
1.1 Description du programme
La GRC s'est vu octroyer 10 millions de dollars sur une période de cinq ans, soit de 2010-2011 à 2014-2015Note de bas de page 2. Plus précisément, 7 627 728 millions de dollars ont été alloués à la création d'outils spécialisés et d'un centre national pour les personnes disparues et les restes non identifiésNote de bas de page 3.
Pendant la mise sur pied du nouveau centre, la GRC a tiré parti des connaissances et des talents existants et a fait appel aux Services nationaux des enfants disparus (SNED) du Centre canadien de police pour les enfants disparus et exploités (CCPEDE). Ce groupe fait partie des Services de police spécialisés à la Direction générale à Ottawa, et la GRC a été en mesure de s'appuyer sur le travail du groupe et d'élargir le mandat des SNED de manière à ce qu'il ne soit plus axé seulement sur les enfants disparus, mais qu'il englobe dorénavant toutes les personnes disparues sans égard à l'âge, au sexe, à l'origine ethnique et au territoire de compétence visé, en plus d'appuyer les enquêtes sur les restes non identifiés. En février 2011, l'équipe initiale se composait d'un sergent aidé par un analyste des activités à contrat et une enquêtrice autochtone qui agissait aussi comme agente de liaison avec les Services nationaux de police autochtones. Les fondations du nouveau Centre national pour les personnes disparues et les restes non identifiés (CNPDRN) étaient en place.
L'équipe du CNPDRN a grossi et compte aujourd'hui 11 membres, soit huit policiers (membres réguliers) et deux employés de soutien (employés de la fonction publique)Note de bas de page 4Note de bas de page 5. Ce noyau apporte des connaissances spécialisées dans le domaine des personnes disparues et des restes non identifiés et tire parti de son rôle directif afin de favoriser l'obtention des résultats voulus en matière de pratiques d'enquête exemplaires et la mise en place d'une formation spécialisée sur les personnes disparues à l'intention des policiers ainsi que pour mettre sur pied un service d'analyse à l'appui du travail des enquêteurs principaux. Pendant la création des produits, le CNPDRN a bénéficié de l'aide d'employés du Secteur du dirigeant principal de l'Information (DPI) et d'Apprentissage et Perfectionnement de la GRC, du CIPC et du Collège canadien de police. Outre la formation et les pratiques exemplaires, les objectifs suivants ont été fixés sur le plan technologique :
- améliorations à la base de données du CIPC de manière à ce qu'elle contienne plus d'information précise sur les personnes disparues et les restes humains non identifiés, d'ici 2012-2013;
- création d'une base de données nationale sur les personnes disparues et les restes non identifiés pour que les policiers, les coroners et les médecins légistes aient accès à de l'information plus exhaustive recueillie dans tous les territoires de compétence, d'ici 2012-2013;
- création d'un site Web national pour encourager le public à fournir des indices et de l'information sur les cas de personnes disparues et de restes humains non identifiés, d'ici 2011-2012.
Dans l'ensemble, les éléments du programme des mesures concrètes et le mandat du CNPDRN étaient interreliés.
1.2 Objet et portée de l'évaluation
Le présent document est le fruit d'une évaluation objective reposant sur les faits de l'adoption par la GRC des quatre mesures concrètes; les travaux ont été dirigés par le CNPDRN, et des produits livrables techniques ont été confiés au CIPC et au Secteur du DPI. Le programme a été financé de l'exercice 2010-2011 à 2014-2015.
Les Services nationaux d'évaluation des programmes ont réalisé, entre juin et novembre 2014, une évaluation étalonnée axée sur la mise en œuvre des quatre objectifs du programme. Dans le présent rapport, les mesures concrètes englobent ces quatre mesures.
1.3 Méthodologie et démarche
L'évaluation visée dans le présent document repose sur des données qualitatives et quantitatives et avait pour but la formulation de conclusions et de recommandations au regard des mesures concrètes et d'aider les cadres supérieurs à prendre des décisions. On a eu recours aux différents éléments de preuve suivants pour évaluer la mise en œuvre des mesures concrètes par la GRC.
Étude documentaire
Les documents examinés comprenaient des documents ministériels, des politiques internes et externes, des documents portant sur des programmes particuliers, par exemple des rapports de recherche commandés par la GRC, des notes d'information et des analyses de rentabilisation.
Examen de données relatives au rendement et financières
Des données financières et sur le rendement ont été recueillies et analysées aux fins de l'évaluation. Les données sur le rendement ont été tirées de la base de données nationale pour les enfants/personnes disparus et sur les restes non identifiés (BD E/PDRN), des Nouveaux médias, du Bureau de gestion des projets et d'Agora, l'outil d'apprentissage en ligne de la GRC.
Entrevues
On a mené des entretiens pour confirmer et compléter l'information obtenue des sources de données existantes. Des entretiens téléphoniques et en personne ont eu lieu entre juin et novembre 2014. Les entretiens en personne ont été menés à la Direction générale de la GRC, à Ottawa, auprès d'experts en la matière et de responsables du CIPC, du Développement des applications, des Services de police autochtones et du CNPDRN. Les entretiens téléphoniques ont été réalisés auprès d'enquêteurs chevronnés spécialisés dans les cas de personnes disparues et de restes non identifiés qui travaillaient en Colombie-Britannique, en Alberta, en Saskatchewan et au Manitoba.
Domaine | Nombre |
---|---|
Programme | 7 |
Services de police contractuels et autochtones | 3 |
Technologie de l'information | 6 |
Enquêteurs locaux | 6 |
Total | 22 |
1.4 Limites
L'évaluation visée par le présent document a été étalonnée de manière à ce qu'elle mette l'accent sur les quatre mesures concrètes, leur mise en œuvre et leurs résultats compte tenu du fait que le financement du programme devait prendre fin le 31 mars 2015. Des mesures d'efficience, d'efficacité et d'économie ont été analysées dans le cadre de la mise en œuvre des mesures concrètes. On n'a pas tenté de recueillir des données de sources externes ou de s'entretenir auprès de celles-ci.
2.0 Constatations
2.1 Pertinence
Environ 64 000 Canadiens sont portés disparus chaque année. Si la majorité d'entre eux sont retrouvés dans un délai de trois mois, plus de 6 000 cas demeurent non résolus. Les cas de personnes disparues et de restes humains non identifiés peuvent franchir les frontières municipales, provinciales, territoriales et internationales. Souvent complexes et difficiles à résoudre notamment en raison du manque d'éléments de preuve, ces enquêtes nécessitent le recours à des corps policiers, à des médecins légistes, à des coroners et au système juridique.
Dans le discours du Trône de 2010, le gouvernement du Canada a annoncé des mesures visant à améliorer la capacité des organismes d'application de la loi à intervenir dans les affaires de personnes disparues et assassinées au pays, tout en accordant une attention particulière aux cas liés aux femmes autochtones. Dans le discours, le gouvernement a également affirmé qu'il était déterminé à assurer la sécurité de toutes les femmes au Canada, y compris celles d'origine autochtone, peu importe où elles habitent.
Le financement des mesures concrètes n'est pas réservé aux femmes autochtones; des fonds sont alloués à une base de données, à un site Web et à un centre de soutien national pour toutes les personnes disparues. Bien que les fonds servent à financer notamment un centre pour les personnes disparues de toutes les origines culturelles, il importe de noter que les femmes autochtones forment un groupe particulier de la population qui présente généralement un taux de victimisation plus élevé que les autres. En 2011, on comptait 718 500 femmes autochtones au Canada, soit 4,3 % de la population féminine cette année-là. Pourtant, elles représentent 11,3 % du nombre total de femmes disparues, ce qui constitue une statistique disproportionnée. De plus, les femmes comptaient pour 32 % des victimes d'homicides (6 551 victimes) signalées par l'ensemble des services de police canadiens entre 1980 et 2012. Pendant cette période, 1 017 femmes autochtones ont été victimes d'homicides, soit environ 16 % des homicides de femmesNote de bas de page 6, ce qui est nettement supérieur à leur représentation dans la population féminine du Canada.
Les quatre mesures concrètes s'inscrivent dans le programme opérationnel élargi, qui ne représente qu'une partie des investissements fédéraux actuels dans la réduction de la violence faite aux femmes autochtones. Elles visent à contribuer à réduire l'activité criminelle qui touche les Canadiens, l'un des résultats stratégiques de la GRC, par la diminution du nombre d'affaires non résolues de personnes disparues.
2.2 Rendement – efficience et économie
Dans le cadre du programme de mesures concrètes, la GRC s'est vu confier le mandat de créer un centre chargé de promouvoir un programme comprenant des services et des outils spécialisés interdépendants. Le Centre serait conçu de manière à offrir un soutien aux policiers, aux coroners et aux médecins légistes affectés à des enquêtes sur des cas de personnes disparues et de restes non identifiés, sans égard à l'âge, au sexe, à l'origine ethnique et au territoire de compétence.
La GRC a créé le CNPDRN en 2011. Au cours de sa première année, le Centre comptait un officier responsable et deux enquêteurs, dont une membre régulière autochtone. Cette dernière assurait la liaison avec les SNPA et veillait à ce qu'une attention particulière soit portée aux femmes autochtones disparues. Plus tard, l'effectif total du CNPDRN est passé à un total de huit enquêteurs (membres réguliers) et de deux employés civils chargés du soutien aux enquêtesNote de bas de page 7.
On attendait du CNPDRN qu'il offre une combinaison de pratiques exemplaires et de programmes de formation, donne des conseils en matière d'enquête et fournisse des services d'analyse de cas aux organismes d'application de la loi et aux partenaires. Le CNPDRN a également été chargé de veiller à la mise à jour des technologies de l'information. Le plan prévoyait des mises à niveau du système du CIPC, la création d'une base de données d'analyse nationale et l'élaboration d'un site Web permettant de recueillir des informations du public.
L'équipe du CNPDRN a rédigé un recueil de pratiques exemplaires en se fondant sur des documents, des politiques et des procédures obtenus de services de police canadiens et étrangers et de rapports de recherche, et ce, afin que toutes les enquêtes sur des personnes disparues et des restes non identifiés soient menées le plus efficacement possible. Il s'agit d'un document évolutif reposant sur les commentaires et les recommandations des divers organismes et experts en la matière. Achevé à l'automne 2012, le recueil a été distribué d'abord à l'ACCP et aux officiers responsables des enquêtes criminelles de la GRC de toutes les provinces afin qu'ils le fassent parvenir aux groupes pertinents qui relèvent d'eux. Il a également été envoyé à deux services de police communautaires des Premières nations. Accessible dans les deux langues et sur demande, il a aussi été fourni à des services de police canadiens ainsi qu'à des coroners et à des médecins légistes. En 2014, les premières consultations ont été menées auprès d'enquêteurs spécialisés de divers corps policiers du Canada et auprès de médecins légistes et de coroners afin d'assurer la tenue à jour du document et pour qu'il demeure une source fiable d'information.
Le CNPDRN a décrit les commentaires reçus concernant le recueil de pratiques exemplaires d'enquête comme très positifs, et plusieurs organismes ont signalé qu'ils intégraient ces pratiques dans leurs politiques et leurs protocolesNote de bas de page 8. Les réactions à la GRC sont également positives. Les membres de la direction et les enquêteurs locaux qui ont été interrogés ont soulignés l'avantage d'avoir des normes établies dans l'ensemble des territoires de compétence, car cela favorise la coopération et fait en sorte que les enquêtes soient menées avec une diligence raisonnable.
En collaboration avec le Collège canadien de police, le CNPDRN a élaboré un cours de perfectionnement pour les enquêteurs sur les personnes disparues et les restes non identifiés. Ce programme de cinq jours en classe a été lancé comme projet pilote en mars 2012. En tenant compte des commentaires reçus sur la formation en classe, le CNPDRN a créé des cours en ligne, car il s'agit du moyen le plus accessible, le plus efficace et le plus rentable pour atteindre les policiers canadiens. Les cours en ligne sont offerts depuis janvier 2013 dans les deux langues officielles aux membres de la GRC et d'autres corps policiers canadiens par le portail du Réseau canadien du savoir policier. Il s'agit des cours suivants : Enlèvement d'enfants – Alerte AMBER; Législation applicable et directives pour dépôts d'accusations criminelles sur l'enlèvement d'enfant; Adultes disparus – niveau 1 (enquêteur); Enfants disparus – niveau 1 (enquêteurs) et Restes non identifiés – niveau 1 (enquêteur). Au 31 décembre 2014, les cours avaient été accédés et terminés 1 486 fois.
En mars 2012, le CNPDRN a lancé une initiative visant à solliciter les suggestions, les points de vue et les connaissances d'experts spécialisés dans divers domaines, notamment des enquêteurs chargés de cas de personnes disparues ou de restes non identifiés, des analystes ou des experts judiciaires, des enquêteurs sur les crimes graves, des anthropologues judiciaires et des chercheurs universitaires. Intitulée « Initiative multidisciplinaire et pluriorganisationnelle visant les enquêtes sur des personnes disparues (IMPEPD) », cette activité inaugurale avait pour but d'aider à trouver de nouvelles pistes relativement à des affaires non résolues. L'enquêtrice autochtone du CNPDRN qui agissait comme agente de liaison avec les SNPA s'est assurée que les Autochtones portés disparus étaient visés par l'initiative. Cette activité a permis notamment d'identifier sans équivoque des restes de victimes, de dégager de nouvelles pistes dans deux enquêtes et d'obtenir une piste d'enquête possible relativement à un cas de restes non identifiés. Le CNPDRN a signalé avoir reçu des commentaires positifs des participants, qui se sont dits intéressés par d'autres activités collaboratives. Une deuxième IMPEPD a eu lieu en janvier 2014 et a été financée par le Programme canadien pour la sûreté et la sécurité par l'entremise du Centre des sciences pour la sécurité de Recherche et Développement pour la défense Canada; il s'agit d'une méthode novatrice qui pourrait s'appliquer à d'autres enquêtes (actuelles ou futures) et intégrée à un guide de ressources.
Ces mesures ont eu pour avantage pratique de mettre en évidence des initiatives qui, selon la nouvelle communauté de praticiens, accroîtront l'efficacité opérationnelle et seraient des plus économiques si elles étaient mises au point et offertes de façon centralisée. Elles ont également permis la collecte de l'information la plus pertinente auprès de diverses personnes et organisations, laquelle a ensuite été mise à la disposition de tous les intéressés. Les personnes interrogées ont également souligné que ce genre d'activité favorise l'établissement de relations et la cohésion : par exemple, ceux et celles qui participent à des enquêtes sur des personnes disparues et des restes non identifiés font dorénavant partie d'une communauté de praticiens, qui n'existait pas auparavant.
En outre, le Centre a la capacité d'établir des contacts avec des services de police qui traitent des affaires non résolues de femmes autochtones disparues et de recommander la publication de ces affaires sur le site Web de Disparus-Canada. Le site Web contient 906 dossiers de personnes disparues et 105 de restes humains non identifiés ainsi que les profils de 74 femmes et filles autochtones disparues.
Les enquêtes sur des personnes disparues et des restes non identifiés sont considérées comme très complexes et requièrent des connaissances et des compétences spécialisées. Auparavant, il fallait aux enquêteurs des années d'expérience pratique pour acquérir ces connaissances et ces compétences. Les enquêteurs interrogés ont affirmé avoir appris ce qu'ils savent dans l'exercice de leurs fonctions et en échangeant avec leurs pairs pour obtenir des idées et des conseils. Ces enquêteurs ont parlé de l'avantage de la création d'une communauté de praticiens composée de plusieurs enquêteurs pour la mise en commun des connaissances. Une des personnes interrogées a soutenu qu'un tel groupe avait un effet multiplicateur en ce sens que chacun apportait une contribution et voyait ses compétences en matière d'enquête enrichies grâce aux échanges.
Le CNPDRN a mis de l'avant un programme de services spécialisés ainsi que des outils en plus de réaliser l'objectif d'agir comme service de soutien national pour les policiers canadiens.
En 2008, l'ACCP adoptait une résolution visant à élaborer un seul système utilisé par tous les services de police, coroners et médecins légistes du Canada pour échanger et comparer des renseignements exacts sur les affaires de personnes disparues et de restes humains non identifiésNote de bas de page 9.
Sur l'impulsion de cette résolution, on a mis sur pied un sous-comité technique composé de plusieurs représentants de services de police canadiens ainsi que de coroners et de médecins légistes ayant pour mandat d'offrir des conseils d'expert afin de déterminer quel système conviendrait le mieux à tous. Le sous-comité a été chargé d'évaluer les options en tenant compte du coût de mise en œuvre de la solution privilégiée, de l'importance d'éviter la saisie de données en double, l'incidence sur les enquêteurs sur le terrain et la nécessité de mettre en place une nouvelle formation et de nouvelles méthodes de fonctionnement normalisées. Il recommandait le recours au système existant du Centre d'information de la police canadienne, communément appelé le CIPC.
Le CIPC est une base de données centralisée nationale gérée par la GRC à Ottawa. En service depuis 1972, le CIPC est le principal outil par lequel 3 100 organismes canadiens d'application de la loi, soit environ 80 000 utilisateurs, obtiennent des renseignements essentiels à l'exécution de leurs fonctions, et ce, en tout temps. Le CIPC contient notamment des renseignements sur les antécédents criminels, des individus recherchés, des personnes en libération conditionnelle ou sous probation, des véhicules et des biens volés et des personnes portées disparues. Les policiers sont ainsi en mesure de consulter et de chercher de l'information contenue dans le CIPC au moyen de terminaux d'ordinateur, de postes de travail mobiles et d'autres appareils portatifs à distance. Par exemple, si un policier à bord d'un véhicule de patrouille entre le nom d'une personne dans le CIPC, tous les renseignements liés à cette personne s'afficheront, y compris l'information selon laquelle la personne fait l'objet d'un signalement de disparition.
Le CIPC a entrepris de nombreuses mises à niveau au fil des ans pour donner suite à de nouvelles exigences législatives et en raison de changements sociaux. Par exemple, vu l'évolution démographique et l'augmentation du nombre de personnes souffrant de démence, la Société Alzheimer du Canada a demandé que les policiers aient accès à son registre de personnes errantes. Le CIPC a donc été mis à niveau afin qu'il donne accès à ces données.
Afin de répondre aux exigences découlant des mesures concrètes, on a proposé d'apporter d'autres améliorations au CIPC afin que les policiers, les coroners et les médecins légistes aient accès à plus de données sur les personnes disparues et les restes non identifiés. Par exemple, en ce qui concerne les restes non identifiés, les utilisateurs peuvent dorénavant entrer de l'information sur des parties précises du corps (inventaire du squelette). Auparavant, les policiers n'étaient pas en mesure de rendre compte dans le système de parties de corps trouvées étant donné que le CIPC n'était pas doté de la fonction permettant d'enregistrer ces données. De plus, d'autres champs ont été ajoutés aux entrées sur les restes non identifiés pour que l'on puisse faire des descriptions physiques plus détaillées. Par exemple, on peut maintenant entrer une description des vêtements trouvés au même endroit qu'un corps, et ces vêtements peuvent être associés à des origines culturelles particulières, ce qui peut s'avérer un indice significatif dans une enquête. Dans le cas des affaires de personnes disparues, les utilisateurs peuvent dorénavant décrire plus en détail les caractéristiques physiques des personnes, notamment en ce qui concerne les tatouages, les perçages et les implants chirurgicaux, ainsi que sur leurs effets personnels comme des appareils électroniques et des bijoux. Dans les deux cas, on a ajouté au système des champs pour y entrer des coordonnées géographiques, lesquelles sont nécessaires au moment de réaliser une analyse géographique. Le Comité consultatif sur les changements du CIPC a pris en considération et approuvé 28 mises à niveau du systèmeNote de bas de page 10.
Treize des améliorations ont été apportées immédiatement en novembre 2010. D'importantes mises à niveau ont été effectuées en mai et en novembre 2011 et 2012. Pour en faciliter la réussite, on a annoncé ces mises à niveau aux utilisateurs du CIPC en suivant la procédure en place selon laquelle un préavis de 90 jours décrivant en détail les changements imminents était donné aux utilisateurs pour leur permettre de s'y préparer. La semaine précédant l'entrée en vigueur des mises à niveau, un communiqué du CIPC annonçant les changements prévus était envoyé à tous les utilisateurs. Le préavis et le communiqué étaient diffusés pour chaque mise à niveau de la base de données des personnes disparues et des restes non identifiés. De plus, le Manuel de l'utilisateur du CIPC a été mis à jour afin que les utilisateurs aient à leur disposition un guide de référence et des instructions sur la façon de saisir de l'information dans le système. Les renseignements ci-dessus montrent que les utilisateurs de la base de données étaient bien au fait des changements au fur et à mesure de leur mise en œuvre.
L'objectif initial des améliorations au CIPC était d'accroître la capacité de saisie de renseignements cruciaux afin de faire progresser les enquêtes sur des personnes disparues et des restes non identifiés. Tout porte à croire que les mises à niveau permettent l'atteinte de cet objectif; les nouvelles versions ont été lancées en temps voulu et avant chaque mise à niveau, les services de police ont été avisés et ont été en mesure d'entrer des renseignements plus détaillés dans le système. Grâce aux mises à niveau, les utilisateurs sont de plus en plus susceptibles d'obtenir des correspondances lorsqu'ils effectuent des recherches dans le système.
Par ailleurs, les améliorations au CIPC ont été conçues de manière à capter l'information dont se servirait la BD E/PDRN une fois achevée. On souhaitait que les policiers entrent l'information une fois dans le système de sorte que les données seraient ajoutées au CIPC, puis transmises automatiquement à la BD E/PDRN.
Dans le cadre de la mise en œuvre des mesures concrètes, la GRC devait concevoir, élaborer et gérer un nouveau site Web national contenant des renseignements sur des personnes disparues et des restes non identifiés. Il existait déjà dans certaines provinces du Canada, notamment en Colombie-Britannique, en Alberta et en Ontario, des sites Web dont le principal objectif était de susciter l'aide du public afin de résoudre des cas de personnes disparues et de restes non identifiés. Par exemple, le programme Échec au crime, qui existe à l'échelle locale depuis les années 70, est un outil utilisé depuis longtemps par le public pour donner de l'information qui pourrait permettre de faire la lumière sur des cas. Le site Web de la GRC devait agir à titre de complément aux stratégies en place tout en servant l'ensemble des territoires de compétence étant donné que les cas de personnes disparues et de restes non identifiés ne connaissent pas de frontières.
Le 31 janvier 2013, la GRC a lancé le site Web www.disparus-canada.ca.
Au moment de sa mise en ligne, le site présentait 715 cas signalés dans l'ensemble du pays. Deux ans plus tard, soit en janvier 2015, on y comptait 1 079 profilsNote de bas de page 11. Le nombre de profils sur le site Web fluctue, car les enquêteurs principaux peuvent demander que des profils y soient ajoutés ou retirés. Les enquêteurs principaux alimentent constamment le site Web Disparus-Canada en y ajoutant de nouveaux profils. On y trouve également des profils qui figurent aussi sur des sites Web locaux et provinciaux étant donné que l'information qui s'y trouve est transmise au site national.
Pour qu'un profil soit affiché sur le site Web, il doit être soumis par l'enquêteur principal, le coroner ou le médecin légiste qui a le pouvoir de décider si l'information peut être diffusée ou non selon les circonstances de l'enquête. L'enquêteur principal est d'ailleurs la personne la mieux placée pour consulter les membres de la famille d'une personne portée disparue au sujet de la communication de renseignements sur cette personne. De plus, pour qu'une affaire soit publiée sur le site, les renseignements du profil doivent figurer dans le CIPC et être disponibles dans les deux langues officielles du Canada.
Après 60 jours d'existence, plus de 14 000 visites ont été enregistrées sur le site Web Disparus-Canada. En janvier 2015, il y avait eu au-delà de 17 000 visitesNote de bas de page 12.
En 2013, 283 679 pages ont été consultées tandis que ce nombre s'élevait à 358 798 en 2014, ce qui représente une augmentation de 25 %. Jusqu'à présent, 285 729 utilisateurs ont consulté le site. On a constaté une hausse marquée du nombre de consultations en mai 2013, où plus de 60 000 personnes se sont rendues sur le site, et on a enregistré 120 000 consultations au cours du même mois l'année suivanteNote de bas de page 13. Cet intérêt accru peut être attribuable à la couverture médiatique entourant le site et à des activités connexes, par exemple la campagne de la Journée nationale des enfants portés disparus, la Journée nationale des Autochtones, des documentaires comme l'épisode « Finding Emma » de l'émission The 5th Estate et la veille annuelle des Sœurs par l'esprit.
Des données agrégées sur le nombre d'indices fournis par le public après avoir consulté le site Web ne sont pas disponibles. Bien que celui-ci serve de point d'accès unique pour le public en ce qui concerne les affaires de personnes disparues et de restes non identifiés, toute personne souhaitant transmettre de l'information sur de tels cas peut le faire par téléphone ou par courriel. Chaque profil présente le numéro de téléphone et le courriel du principal organisme chargé de l'enquête. Les personnes qui préfèrent soumettre de l'information sous le couvert de l'anonymat y trouveront aussi l'information sur la façon de communiquer avec Échec au crime par téléphone et par courriel. Les coordonnées du CNPDRN y figurent en dernier lieu.
Entre le 31 janvier 2013 et le 22 décembre 2014, le CNPDRN de la GRC a reçu 103 éléments d'information relativement à 78 profilsNote de bas de page 14. Ces données représentent seulement le total de l'information reçue par l'un des trois moyens mis à la disposition du public sur le site. Un service de police canadien a affirmé qu'une semaine après la mise en ligne du site, le nombre d'éléments d'information qu'il avait reçus avait quadruplé (passant de deux à huit éléments par jour). On ne dispose d'aucune donnée agrégée sur le nombre total d'éléments d'information soumis par l'ensemble des méthodes.
Des données précises sur la valeur des renseignements soumis par des personnes ayant consulté le site Web ne sont pas disponibles. Les personnes désirant fournir des éléments d'information sont d'abord aiguillées vers l'organisme chargé de l'enquête et Échec au crime. Toute l'information reçue par l'entremise du CNPDRN est transmise à l'organisme chargé de l'enquête. La coopération du public et des médias avec les autorités en vue de la résolution de cas de disparition et de restes découverts est reconnue depuis longtemps comme une stratégie efficace, surtout dans les cas où l'enquêteur a exploré toutes les pistes connues, et plus particulièrement dans les cas où la disparition d'une personne ou la découverte de restes remonte à de nombreuses années. Les policiers, les médecins légistes et les coroners en chef demeurent déterminés à résoudre ces cas, et la participation du public est cruciale. Même si une information semble sans importance, un membre du public peut détenir la clé pour résoudre un cas.
Le CNPDRN a entrepris des consultations au sujet du site Web auprès de représentants des principaux groupes d'intervenants du Canada, a pris note de leurs exigences et de leurs attentes et les a intégrées au site lorsque cela était possible. Par exemple, le site devait respecter des normes fédérales concernant la normalisation des sites Internet tout en suscitant l'intérêt du public ainsi que des personnes qui détiennent des renseignements et des détectives amateurs. Par l'intermédiaire de l'agente de liaison autochtone, le CNPDRN a mené des consultations auprès d'organisations autochtones nationales et a recueilli d'autres exigences, notamment la capacité d'imprimer un profil à partir du site Web. Au terme de ces consultations, le nom du site a été choisi : Disparus-Canada.
Si le principal objectif du site Web était de recueillir des éléments d'information de la part du public afin d'aider les enquêteurs principaux à faire progresser des enquêtes ou à résoudre des affaires, il a également permis d'obtenir d'autres résultats. En effet, il témoigne de façon tangible de l'engagement à élucider les cas de personnes disparues et de restes non identifiés et du fait que les policiers sont prêts à recourir à tous les éléments d'information et à tous les outils à leur disposition ainsi qu'à déployer tous les efforts voulus à cet égard. De plus, les familles peuvent faire elles-mêmes des recherches dans des documents publiés grâce au site Web.
La GRC a respecté ses obligations en mettant en place l'infrastructure technique (le site Disparus-Canada) par laquelle sont publiés à l'échelle nationale des renseignements précis sur des affaires non classées de personnes disparues et de restes non identifiés dans le but d'amener le public à fournir de l'information qui pourrait mener à la résolution de ces affaires.
On a demandé à la GRC de créer la première base de données policières nationale du Canada contenant des renseignements exhaustifs sur des affaires de personnes disparues et de restes non identifiés. Le CNPDRN s'est vu confier la direction de l'élaboration de la base de données, tandis que le Secteur du DPI de la GRC a été chargé de concevoir le système, qui a été nommé « base de données pour les enfants/personnes disparus et les restes non identifiés ou BD E/PDRN ».
Par le passé, plusieurs services de police canadiens ont mené des projets spéciaux visant à trouver des personnes portées disparues et à identifier des restes humains. C'est le cas de l'Unité des personnes disparues et corps non identifiés de la Police provinciale de l'Ontario (OPP), qui a lancé l'initiative Résolution. Dans le cadre de cette initiative, un logiciel d'analyse était utilisé aux fins de renvois à des renseignements conservés par l'OPP et par le coroner en chef. Entre 2006 et 2010, 43 affaires ont été élucidées grâce à cette stratégie, dont une affaire qui remontait à 1968.
Dans certains services et certaines provinces, on avait élaboré des logiciels autonomes et de solutions d'analyse pour faciliter les enquêtes sur des cas de personnes disparues et de restes non identifiés, tandis que dans d'autres services et provinces, les renseignements sur les affaires non résolues se trouvaient dans des dossiers papier. Les renseignements recueillis par les policiers et les coroners étaient compartimentés et segmentés. Cependant, le fait est que les personnes portées disparues à un endroit peuvent être retrouvées, vivantes ou décédées, sur un territoire ou dans une province ou un pays différent.
Au moment de créer la nouvelle base de données nationale, le CNPDRN a consulté des représentants de partout au Canada pour s'assurer de tenir compte de leurs besoins. Des exigences ont été formulées. D'abord et avant tout, il fallait que l'information sur des personnes disparues et de restes non identifiés puisse être téléversée du CIPC dans un système qui effectuerait automatiquement des comparaisons croisées, c'est-à-dire des recherches de correspondances ou de similitudes d'un cas à l'autre. Il était essentiel d'avoir accès rapidement à des comparaisons et à des liens entre les cas de divers territoires de compétence pour augmenter les chances de résolution des enquêtes. Parmi les autres exigences formulées par les utilisateurs, mentionnons l'intégration à la base de données des marques distinctives (cicatrices, tatouages, etc.), la création automatique d'une date d'agenda pour l'examen d'une affaire, une fonction de recherche d'affaires dans un rayon de 50 kilomètres d'un lieu (au moyen d'un code postal) et une fonction permettant de générer des rapports statistiques notamment par région, par cause probable et par façon dont l'affaire a été élucidée.
Une fois la liste des exigences des utilisateurs dressée, le Secteur du DPI a commencé à travailler au projet. L'équipe chargée de la conception avait peu d'expérience de la technologie, et le produit créé ne répondait pas aux exigences des utilisateurs. Le comité d'examen du projet du Secteur du DPI, un organisme de gouvernance, a évalué la situation et déterminé que le produit en question n'était pas récupérable. En décembre 2012, un nouveau plan a été élaboré selon lequel les résultats attendus étaient répartis en étapes-clés. Une version fonctionnelle réduite de la base de données a été lancée le 21 mai 2014. Depuis, des données du CIPC sur des enfants et des adultes disparus et sur des restes non identifiés sont versées régulièrement dans la BD E/PDRN, ce qui signifie que les renseignements sur toutes les personnes disparues et tous les restes non identifiés figurant dans le CIPC bénéficient dorénavant d'analyses plus approfondies. De plus, comme la BD E/PDRN est opérationnelle et renferme des renseignements sur les affaires d'enfants disparus, le registre des enfants disparus, qui existe depuis le milieu des années 80, sera désactivé. Les personnes interrogées ont souligné leur intérêt pour la mise en place de cet outil d'enquête commun et ont émis l'hypothèse selon laquelle les policiers ont accès à plus de technologie et d'outils que dans la réalité. On s'attendait à ce que la mise en place de la base de données donne lieu à une baisse considérable des coûts et du temps nécessaires à l'intégration de l'information et aux processus de traitement de l'information.
Au départ, le coût estimatif de la base de données s'élevait à 1 153 000 $ et devait être achevé le 20 août 2013. Une version fonctionnelle réduite de la base de données a été lancée le 21 mai 2014, et les coûts totaux qui y étaient associés se sont élevés à 1 963 102 $. Une fois le projet terminé à l'automne 2016, la somme totale investie sera d'environ 2 406 847 $Note de bas de page 15.
Au cours de la mise en œuvre des quatre mesures concrètes, deux difficultés particulières ont entraîné plusieurs pratiques non efficientes relatives à l'utilisation des ressources humaines et financières.
Tout d'abord, la base de données pour les E/PDRN a dû être redéveloppée. Initialement, la base de données avait été développée et lancée aux fins d'essais d'acceptation par les utilisateurs en mars 2013. On a alors découvert que son architecture et son codage présentaient des problèmes élémentaires. Des cadres du Secteur du DPI ont donc déterminé que les membres de l'équipe de conception ne possédaient pas les connaissances requises sur la nouvelle technologie et que le produit créé ne répondait pas aux exigences. Le DPI a réaffecté à la réécriture de la base de données des employés qui travaillaient alors à d'autres projets et avaient plus d'expérience de la technologie en question. De plus, il a demandé à un architecte principal d'examiner les plans et a réalisé des examens fréquents du codage au moyen d'un nouvel outil conçu à cette fin.
Grâce au nouveau plan de mise en œuvre du DPI, on s'assure que le projet de la base de données progresse. Cependant, en raison des retards, la mise en place intégrale de la base de données sera repoussée d'un an et coûtera environ le double des estimations initiales. Outre ses répercussions financières, les retards nuisent à la collaboration de la GRC avec les services de police partenaires, qui s'attendaient à ce que la base de données soit fonctionnelle au début de 2013. Le Secteur du DPI a dû repousser l'exécution d'autres projets en cours afin de réaffecter les ressources nécessaires au projet de la BD E/PDRN. L'équipe du DPI a rédigé un document portant sur les leçons tirées du projet de base de données, lesquelles ont été prises en considération dans le cadre d'autres projets du Secteur du DPI. De plus, on a fait l'acquisition d'un nouvel outil qui était utilisé par le passé pour des projets d'envergure dans le domaine de la technologie de l'information afin de faire l'essai de l'interopérabilité du codage informatique de la BD E/PDRN.
Par ailleurs, la mise sur pied du CNPDRN aurait pu générer des économies. Entre 2010 et 2013, le Centre devait, à l'origine, se concentrer sur la mise en marche, la conception et le développement, ce qui comprenait des fonctions administratives de soutien des mises à niveau du CIPC et la création du site Web et de la base de données. Parmi les tâches administratives du Centre figuraient la rédaction des exigences opérationnelles et la réalisation d'une évaluation des facteurs relatifs à la vie privée. Au cours des trois premières années, on devait également dresser la liste des pratiques exemplaires et concevoir des cours à l'intention des policiers canadiens. L'ensemble des produits reposaient sur les échanges et la collaboration avec les parties intéressées de partout au Canada de manière à solliciter leurs points de vue et à veiller à ce que tous les produits répondent à leurs besoins.
Le CNPDRN se veut un complément du Centre canadien de police pour les enfants disparus et exploités (CCPEDE) en place depuis plusieurs années. Il a été souligné que l'ajout est logique en ce sens que les outils, les politiques et les protocoles relatifs aux personnes disparues seraient semblables à ceux qui ont été élaborés au fil des ans en ce qui concerne les enfants disparus et que, par conséquent, les employés qui y travailleraient auraient des antécédents comparables. On a créé un organigramme pour le CNPDRN afin que des policiers y soient affectés à titre d'agents chargés de l'application de la loi ou d'enquêteurs criminels.
Au départ, le CNPDRN a été doté d'un sergent chevronné possédant des connaissances sur les enquêtes sur les enfants disparus et d'une gendarme autochtone chargée d'assurer la liaison avec les SNPA de la GRC. On a eu recours aux services contractuels d'un expert en analyse des activités pour les questions relatives aux exigences opérationnelles, à la protection de la vie privée, aux modèles de fonctionnement et à la mise en œuvre. Pendant la mise au point du programme, un inspecteur ayant de l'expérience des programmes nationaux et internationaux et de la gestion de projet s'est joint à l'équipe.
Des mesures de dotation ultérieures ont été prises dans le but d'engager des caporaux et des gendarmes, pour un total de huit membres réguliers. En se penchant sur la nature du travail entrepris par le CNPDRN entre 2010 et le milieu de 2014, qui consistait principalement en la mise sur pied du Centre et l'élaboration de la formation et des outils connexes, on constate qu'on aurait pu faire appel à une combinaison d'employés différenteNote de bas de page 16. Un examen de l'auto-évaluation de l'équipe du CNPDRN sur le temps consacré aux divers projets entre octobre et décembre 2014 a révélé que même si l'équipe est composée à 80 % de membres réguliers, ceux-ci passent 8 % de leur temps à analyser des enquêtes. Entre-temps, entre 15 et 20 % du temps est consacré à la publication de renseignements, à l'acquisition de données et à des tâches administrativesNote de bas de page 17.
3.0 Conclusion
La GRC a reçu un financement de 10 millions de dollars sur cinq ans en vue de l'élaboration d'un programme de soutien opérationnel spécialisé pour la mise en œuvre de quatre mesures concrètes.
Trois des quatre mesures concrètes ont été mises en œuvre intégralement et ont donné des résultats positifs. Les outils d'enquête normalisés, la formation, le site Web national et les fonctions améliorées de recherche et d'analyse, qui faisaient partie des résultats attendus, ont mené à une hausse de l'efficacité et à la progression des enquêtes sur des affaires de disparition.
Enfin, la formation d'une communauté de praticiens favorisant l'échange d'information et d'idées entre policiers, coroners et médecins légistes était au nombre des résultats positifs inattendus. La mise en œuvre de la dernière mesure concrète, c'est-à-dire la création d'une base de données comportant des fonctions importantes, est en cours et devrait être achevée d'ici deux ans. On a rédigé des leçons tirées du projet afin d'aider à la résolution des difficultés signalées à cette étape.
4.0 Bibliographie
Association canadienne des chefs de police. Stratégie canadienne sur les personnes disparues et les restes non identifiés, 2011, aucun numéro de page.
Association canadienne des chefs de police. Media Release – CACP Conference Wrap-Up and Statement on Murdered and Missing Aboriginal Persons, le 27 août 2014, p. 1 à 3, site Web.
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Gouvernement du Canada, GRC : CNPDRN. Report on the Privacy Impact Assessment of the National Centre for Missing Persons and Unidentified Remains (NCMPUR), le 5 décembre 2013, p. 1 à 193, site Web.
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Gouvernement du Canada, GRC : CNPDRN. Where do we want to be in 3 years?, le 29 mars 2012, aucun numéro de page, site Web.
Gouvernement du Canada, GRC : Opérations nationales liées aux personnes disparues et aux restes non identifiés. Note d'information au commissaire adjoint, le 8 mars 2013, p. 1-2, site Web.
Gouvernement du Canada, GRC : EMS. RM Criteria for SEC, 2012, aucun numéro de page.
Gouvernement du Canada, GRC : Note d'information au commissaire adjoint, le 3 janvier 2013, aucun numéro de page, site Web.
Gouvernement du Canada, GRC. Description de travail du spécialiste de banque de données et de renseignements, 2012, aucun numéro de page, document imprimé.
Gouvernement du Canada, GRC. Description de travail de l'analyste du soutien aux enquêtes, 2012, aucun numéro de page, document imprimé.
Gouvernement du Canada, GRC. Project Summary: Z-00230 – MC/PUR, le 28 novembre 2014, p. 1-2, site Web.
Gouvernement du Canada, GRC. Lancement du site Web national public de la GRC sur les personnes disparues et les restes non identifiés, le 31 janvier 2013, aucun numéro de page, site Web.
Gouvernement du Canada, Conseil du Trésor. Treasury Board Submission for Concrete Actions on Missing and Murdered Aboriginal Women, 2010, aucun numéro de page, document imprimé.
Gouvernement du Canada, Secrétariat du Conseil du Trésor. Concrete Actions to address the disturbingly high number of Missing & Murdered Aboriginal Women, 2010, p. 8, site Web.
Polie provinciale de l'Ontario : Unité des personnes disparues et corps non identifiés. "Resolve Initiative" Backgrounder, le 16 août 2010, p. 1, site Web.
Evaluation of the RCMP's Implementation of Enhanced Information and Specialized Support in Investigating Cases of Missing Persons and Unidentified Remains
Final Report
June 26, 2015
An assessment of this report with respect to provisions in the Access to Information Act produced no exemptions; therefore this report is presented in its entirety.
Table of Contents
Acronyms
- CACP
- Canadian Association of Chiefs of Police
- CIO
- Chief Information Officer
- CPCMEC
- Canadian Police Centre for Missing and Exploited Children
- CPIC
- Canadian Police Information Centre
- MC/PUR
- Missing Children/Persons and Unidentified Remains
- MMMII
- Multi-Disciplinary Multi-Agency Missing Person Investigation Initiative
- NAPS
- National Aboriginal Policing Services
- NMCS
- National Missing Children Service
- NCMPUR
- National Centre for Missing Persons and Unidentified Remains
- OPP
- Ontario Provincial Police
- RCMP
- Royal Canadian Mounted Police
Executive Summary
What We Examined:
In the 2010 Speech from the Throne, the Government of Canada announced actions to improve the capacity of law enforcement to better respond to cases of Canada's missing and murdered people, with a focus on Aboriginal women. The Royal Canadian Mounted Police (RCMP) was allocated $10 million dollars over five years to establish a new, specialized operational support program. This program was designed to deliver four specific Concrete Actions, including:
- Enhancements to the Canadian Police Information Centre (CPIC) database meant to capture additional and more specific information on missing persons and unidentified remains by 2012/13;
- A national database of missing persons and unidentified remains so that police and coroners/medical examiners can access more comprehensive information across jurisdictions by 2012/13;
- A national website to encourage the public to provide tips and information on missing persons and unidentified human remains by 2011/12; and
- A national police support centre for missing persons and unidentified remains to coordinate missing persons investigations, deliver training and establish best practices, including a dedicated resource linked to National Aboriginal Policing Services (NAPS) to ensure a focus on the issue of missing Aboriginal women by 2013/14.
National Program Evaluation Services undertook a calibrated evaluation between June and November 2014, focusing on the implementation of these four program objectives. Throughout the report, references to Concrete Actions encompass these four activities.
Why it's important:
Approximately 64,000 Canadians are reported missing every year. While the majority are found within three months, more than 6,000 unsolved missing persons cases remain unsolved at any one time.Footnote 1 Missing persons and unidentified remains cases can cross municipal, provincial/territorial and international boundaries. These four Concrete Actions were proposed: to improve investigative consistency and provide better tools for Canadian investigators and coroners/medical examiners to help solve cases across jurisdictions and over time.
What we found:
- The Concrete Actions are aligned with government priorities and are part of a broader approach to missing and murdered persons in Canada.
- Enhancements to CPIC were completed between 2010 and 2012 to allow for more detailed information pertaining to Missing Persons or Unidentified Remains cases to be entered and accessed by investigating agencies. This information could then be extracted to the new Missing Children/Persons and Unidentified Remains (MC/PUR) database for more robust analysis.
- A national website (Canada's Missing) was launched in 2013 for the purpose of helping to solve cases of missing persons and unidentified human remains and has consolidated information across the country.
- A national database of missing persons and unidentified remains was established in 2014 with significant functionality. Although there were challenges in developing the database, appropriate adjustments were made. Additional capability will continue to be delivered in stages until Fall 2016.
- A national police support centre for missing persons and unidentified remains was established in 2011. It has coordinated missing persons investigations, delivered training, established best practices and employed a dedicated resource linked to NAPS.
- An unintended positive outcome of the Concrete Actions was the creation of a new community of practice comprised of police, coroners, and medical examiners. This group continues to support each other and enrich practices through the exchange information and ideas.
Management Response:
The RCMP created an enhanced operational program and delivered initiatives and mechanisms which support law enforcement efforts in investigating cases of missing and murdered individuals, including Aboriginal women. Senior management responsible for Specialized Policing Services is pleased that the evaluation highlights the tangible deliverables achieved.
1.0 Background and Context
Approximately 64,000 Canadians are reported missing every year. While the majority are found within three months, over 6,000 missing persons' cases remain unsolved at any one time. Some of these cases date back many years, even decades. Others are new.
Missing persons and unidentified remains cases can cross municipal, provincial/territorial and international boundaries. Investigations are often complicated as people go missing for a variety of reasons, for example: running away, involvement in an accident, or as a result of a violent crime. These investigations start with a missing persons report or with a finding of human remains.
Requests and recommendations for improvements in investigative consistency and better tools were raised through various reports and Commissions of Inquiry. Of particular note, the Canadian Association of Chiefs of Police (CACP) made clear in a 2008 Resolution that new measures were required to overcome the lack of national standardization and professional consistency historically faced during missing persons' investigations. The Resolution underscored that Canadian police and coroners/medical examiners need to be equipped with consistent policies, procedures and a common tool by which to share information that may help solve a case or identify remains across jurisdictions and over time. The Resolution called for the creation of Canada's first national analytical software program (database) to house information pertaining to both missing persons and unidentified human remains. It also called for national leadership in establishing, for the first time, standardized procedures and policies for investigating cases of missing persons and unidentified remains across Canada.
1.1 Program Description
The RCMP received $10 million in funding over a five year period spanning from 2010/11 to 2014/15.Footnote 2 Specifically, $7,627,728 million was allocated to create specialized tools and a national centre for Missing Persons and Unidentified Remains.Footnote 3
In building this new centre, the RCMP leveraged the existing talent, knowledge and reach of its then National Missing Children's Service (NMCS) within the Canadian Police Centre for Missing and Exploited Children (CPCMEC) group. Already situated within the Specialized Policing Service Line at National Headquarters in Ottawa, the RCMP was able to build on their work and expand the NMCS from a single focus on missing children to one that encompasses all missing persons regardless of age, gender, ethnicity and jurisdiction, in addition to supporting unidentified remains investigations. In February 2011, the start-up team consisted of a Sergeant supported by a contract Business Analyst and one Investigator, who was an Aboriginal female and also the liaison to NAPS. This composed the essential foundations of the new National Centre for Missing Persons and Unidentified Remains (NCMPUR).
The NCMPUR team grew to 11 staff, comprising eight police officers (Regular Members) and two Investigative Support staff (Public Servants).Footnote 4Footnote 5 This core team has served as a focal point for expertise in the area of missing persons and unidentified remains and has used this leadership position to advance the expected deliverables of investigative best practices and the establishment of specialized missing persons training for police officers as well as establishing an analytical service to aid primary investigators. In creating products, the NCMPUR leveraged staff from within the RCMP's Chief Information Officer (CIO) Sector, Learning and Development, the CPIC, and the Canadian Police College. In addition to the training and best practices, three technological deliverables were also called for:
- Enhancements to the CPIC database to capture additional and more specific information on missing persons and unidentified remains by 2012/13;
- A national database of missing persons and unidentified remains so that police and coroners/medical examiners can access more comprehensive information across jurisdictions by 2012/13;
- A national website to encourage the public to provide tips and information on missing persons and unidentified human remains by 2011/12.
Overall, the elements of the Concrete Actions Program and the mandate of the NCMPUR were interconnected.
1.2 Purpose and Scope of the Evaluation
This evaluation provides a neutral, evidence-based assessment of the RCMP's implementation of the four Concrete Actions, led by the NCMPUR with technical deliverables assigned to CPIC and the CIO Sector. The program was funded from 2010/11 until 2014/15.
National Program Evaluation Services undertook a calibrated evaluation between June and November 2014, focusing on the implementation of the four program objectives. Throughout the report, references to Concrete Actions refer to these four activities.
1.3 Methodology and Approach
This evaluation used both qualitative and quantitative information to develop findings and recommendations for the Concrete Actions and to help inform senior management decision making. The following lines of evidence were used to assess the RCMP's implementation of the Concrete Actions:
Document and Literature Review
Document and literature review included, but was not limited to, corporate documents, internal / external policy documents, program specific documents such as research papers commissioned by the RCMP, briefing notes, and business cases, etc.
Review of Performance and Financial Data
Available performance and financial data was gathered and analyzed to inform the evaluation. Performance data included information from the MC/PUR database, New Media, the Project Management Office and the RCMP's online learning tool, AGORA.
Interviews
Interviews were used to complement and validate existing lines of evidence. Telephone and in-person interviews were conducted between June and November 2014. The in-person interviews took place at National Headquarters in Ottawa with Subject Matter Experts and staff responsible for CPIC, Applications Development, Aboriginal Policing and NCMPUR. Telephone interviews were undertaken with experienced missing persons and unidentified remains investigators posted to British Columbia, Alberta, Saskatchewan and Manitoba.
Area | Count |
---|---|
Program | 7 |
Contract and Aboriginal Policing | 3 |
Information Technology | 6 |
Field Investigators | 6 |
Total | 22 |
1.4 Limitations
This evaluation was calibrated to focus on the four Concrete Actions, their implementation and results in recognition that program funding was due to conclude March 31, 2015. Efficiencies, effectiveness and economy were assessed as part of the Concrete Actions implementation. Data, interviews and information were not sought from external sources.
2.0 Findings
2.1 Relevance
Approximately 64,000 Canadians are reported missing every year. While the majority are found within three months, over 6,000 missing persons' cases remain unsolved at any one time. Missing persons and unidentified remains cases can cross municipal, provincial/territorial and international boundaries. These cases involve law enforcement, medical examiners, coroners and the legal system. They are often complex, difficult to solve and provide minimal evidence.
In the 2010 Speech from the Throne, the Government of Canada announced actions to improve the capacity of law enforcement to better respond to cases of Canada's missing and murdered people, with a focus on Aboriginal women. The government also indicated in that Speech that it is committed to ensuring that all women in Canada, including Aboriginal women, are safe and secure regardless of the community in which they live.
The funding for the Concrete Actions is not exclusively intended for Aboriginal women; it is allocated for a database, website and national support centre for all missing persons. While the funding supports a centre for missing persons of any cultural group, Aboriginal women are a particular population subset which tends to have a higher rate of victimization. In 2011, there were 718,500 Aboriginal females in Canada, representing 4.3% of the overall female population that year. However, Aboriginal females make up a disproportionate 11.3% of the total number of missing females. In addition, females represented 32% of homicide victims (6,551 victims) across all Canadian police jurisdictions between 1980 and 2012. There were 1,017 Aboriginal female victims of homicide during this period, which represents roughly 16% of all female homicides. Footnote 6 This is far greater than their representation in Canada's female population.
The four Concrete Actions are part of the expanded operational program, which represents only a portion of the current federal investments related to reducing violence against Aboriginal women. These Concrete Actions are aligned with the RCMP's outcome of "Criminal activity affecting Canadians is reduced" by working to decrease the number of unsolved cases related to missing persons.
2.2 Performance – Efficiency and Economy
Under the Concrete Actions Program, the RCMP was entrusted with creating a centre to advance a program of inter-connected, specialized services and tools. The centre would be designed to support Canadian law enforcement, coroners and medical examiners in investigating cases of missing persons and unidentified remains regardless of age, gender, ethnicity and jurisdiction.
The RCMP established the NCMPUR in 2011. Within the first year, it was staffed with an Officer in Charge supported by two Investigators, one of which was an Aboriginal female Regular Member. This member served in the role of liaison to NAPS to ensure a focus on missing Aboriginal women. The centre was subsequently staffed with a total of eight Regular Member investigators and two civilian Investigative Support staff.Footnote 7
Expected deliverables from the NCMPUR were the compilation of investigative best practices, training programs and the provision of expert investigative advice and case analysis to law enforcement and partners. The NCMPUR was also assigned the role of ensuring information technology updates were implemented. The plan called for upgrades to the CPIC system, creation of a national analytical database and developing a public tips website.
The NCMPUR Best Practices compendium was created to support the best possible conduct of all missing persons and unidentified remains investigations. It was completed in the fall of 2012 and was initially distributed to the CACP and RCMP Criminal Operations Officers in all provinces with the request that they disseminate it to the appropriate units under their command. This document is continually evolving based on feedback and recommendations from various bodies and Subject Matter Experts. The Best Practices compendium was also sent to two First Nations Community Policing Services. The Best Practices compendium has been shared with Canadian police services as well as coroners and medical examiners in both official languages and is also available upon request. The Best Practices were developed by the NCMPUR team based on documents, policies and procedures obtained from police agencies across Canada and from foreign police services and research papers. In 2014, the first consultations were held with specialized investigators from various police agencies across Canada and medical examiners and coroners to ensure that the document be updated and maintained as a reliable source of current information.
The NCMPUR described the response to the Investigative Best Practices compendium as, "very positive with various agencies indicating that they are incorporating these practices into their policies and/or protocols."Footnote 8 Furthermore, responses within the RCMP to the Best Practices have been positive. Interviewees representing both management and field investigators spoke to the benefit of having established standards across jurisdictions that enable cooperation and ensure due diligence in the conduct of investigations.
The NCMPUR developed an Advanced Missing Persons & Unidentified Remains Investigators Course in partnership with the Canadian Police College. This five day program was piloted as in-class training in March 2012. Working with feedback from the in-class training, the NCMPUR created online training courses as these are the most accessible, efficient and cost effective means of reaching Canadian police. Online courses were made available in both official languages as of January 2013 to members of the RCMP as well as to other Canadian police forces via the established Canadian Police Knowledge Network portal. The courses were: Child Abduction – Amber Alert; Child Abduction – Applicable Legislation & Charging Guidelines; Missing Adults – Level One Investigator, Missing Children – Level One Investigator and Unidentified Remains – Level One Investigator. In total, the courses had been accessed and completed 1,486 times by December 31, 2014.
In March 2012, the NCMPUR hosted an initiative designed to secure the suggestions, insights and knowledge of Subject Matter Experts from various fields of expertise, including: MP/UR Investigators, Forensic Analysts/Experts, Major Crimes Investigators, Forensic Anthropologists and academic researchers. Called the Multi-disciplinary Multi-agency Missing Person Investigation Initiative (MMMII), this inaugural event had the goal of helping to develop new leads on specific unresolved investigations. The NCMPUR Aboriginal liaison investigator ensured that cases of missing Aboriginal people were included in this initiative. The information brought forward through this new approach resulted in the positive identification of unidentified remains, new investigative avenues for two cases, and a possible lead on an unidentified remains case. The NCMPUR reported positive participant feedback and an interest in having further collaborative sessions. A second MMMII was held in January of 2014. It was funded by the Canadian Safety and Security Program through the Defence Research and Development Canada Centre for Security Science as an innovative approach which could be applied to other investigations (on-going or future) and compiled in a resource manual.
These approaches have had the practical benefit of identifying initiatives that this newly formed community of practice has determined will increase operational effectiveness and which would be most economical if developed and delivered centrally. This approach has also allowed for the best information, held by various individuals and agencies, to be collated and made available for all. Interviewees also highlighted the additional benefit of having built relationships and cohesion, such that those involved in the investigation of missing persons and unidentified remains have now formed a community of practice where there was not one before.
Another example of the Centre's support has been its ability to connect with police agencies that have open cases of missing aboriginal women and to advocate for these cases to be published to the Canada's Missing website. The website has a total of 906 Missing Persons and 105 Unidentified Remains records and contains profiles for 74 aboriginal adult women and aboriginal girls.
The investigation of missing persons and unidentified remains cases has been described as highly complex and requiring specialized knowledge and expertise. The former trajectory for investigators was to gain that knowledge and expertise through years of practical experience. Interviewees serving in investigative roles stated that they learned on the job and connected with peers for ideas and advice. These same investigators described the benefit of having Canada's various investigators convene as a community of practice to share knowledge. One interviewee described it as the multiplier effect wherein everyone contributed something and everyone's investigative skills were enriched through the exchange.
The NCMPUR has advanced a program of specialized services and tools and has achieved the objective of being a national support service to Canadian police.
In 2008, the CACP passed a resolution calling for the creation of, "a single system used by all police, coroner and medical examiner agencies across Canada, to share and compare accurate missing person and unidentified remains case information."Footnote 9
Spurred by this resolution, a Technical Sub-Committee comprised of diverse representatives from Canadian police services as well as coroners and medical examiners was established to provide expert advice on which single system would be best for all. The Committee was charged with assessing the options, giving specific consideration to: the cost of implementing a solution, avoiding duplicate data entry, the impact on front line investigators, the requirement for new training and standard operating procedures. Their recommendation was to use the pre-existing Canadian Police Information Centre system, commonly known as CPIC.
CPIC is a national, central databank managed by the RCMP in Ottawa. On-line since 1972, CPIC is the primary means by which 3,100 law enforcement agencies across Canada, representing 80,000 users, access information essential to performing their duties on a 24/7 basis. Information housed within CPIC includes criminal records, information on wanted persons, those on parole or probation, stolen vehicles, stolen property and missing persons. As such, police are able to access and query information held in CPIC via remote computer terminals, mobile workstations and hand held devices. For instance, a police officer in a patrol car can enter a name into CPIC and any information relating to that person is displayed, including whether the person is the subject of a missing persons report.
CPIC has undergone numerous upgrades over the years as a result of new legislative requirements and societal changes. For instance, in response to changing demographics and the increasing number of people with dementia, the Alzheimer's Society requested that police have access to their Wandering Persons list. CPIC was upgraded to link to this new information.
To address the requirements of the Concrete Actions, additional enhancements to CPIC were proposed which would improve the information available to police and coroners/medical examiners on missing persons and unidentified remains. One such example in terms of unidentified remains is the ability to enter information about specific body parts (skeletal inventory). Previously, police were unable to document found body parts because CPIC did not have the capability to record them. Additional fields were also added to unidentified remains entries to allow for more detailed physical description. For example, the ability to record clothing found with a body which may be specifically associated with cultural background can be an important indicator in an investigation. For missing persons, the changes allowed for a greater description of distinguishing features such as tattoos, piercings, surgical implants, as well as the ability to record detailed information on personal property such as electronics and jewellery. For both, fields were added to allow geographic coordinates which are necessary when performing geographic analysis. CPIC's Change Advisory Board considered and then approved a total of twenty-eight upgrades to the system.Footnote 10
Thirteen of the enhancements were immediately completed in November 2010. Subsequent upgrades took place in May and November of 2011 and 2012. To help ensure success, these were announced to the CPIC community through the established CPIC process whereby 90 days advance notice was given to the user community detailing the specifics of impending changes, allowing everyone to prepare for the new functionality. The week before the changes were put into effect, a CPIC Broadcast announcing the changes was disseminated to all users. The advance notification and CPIC Broadcast were issued for each release of the enhancements to Missing Persons and Unidentified Remains. Furthermore, the CPIC User Manual was updated to ensure that users had reference material and instructions on how to enter information should they need it. The aforementioned demonstrates that users of the database were all highly aware of the changes as they were implemented.
The immediate objective of the improvements to CPIC was to increase the capability of capturing critical investigative information in order to advance cases of missing persons and unidentified remains. Evidence indicates that the upgrades are achieving this goal; the releases were timely and with each release police services were informed and able to enter more detailed information into the system. As time passes, it is possible to conduct searches that are more likely to result in a match.
The CPIC enhancements were also designed to capture information that the MC/PUR database, once completed, would draw upon. The idea was for police to enter information once, with the benefit of populating the CPIC repository as well as having that information flow into MC/PUR.
The Concrete Actions called upon the RCMP to design, build and manage a new national website containing information on missing persons and unidentified remains. Public tips websites with a focus on securing the public's help in solving missing persons and unidentified remains cases had already been established in some Canadian jurisdictions, such as British Columbia, Alberta and Ontario. For example, the Crime Stoppers program, which has been in existence at the local level since the 1970s, has long provided a means by which the public can provide information to help solve a case. The RCMP's website aimed to fulfill the requirement of complementing existing approaches while serving all jurisdictions, given the cross-border nature of Missing Persons and Unidentified Remains cases.
On January 31, 2013, the RCMP launched this website, called www.CanadasMissing.ca.
The website went live with 715 cases from across Canada. After two years (January 2013-January 2015), there were 1079 profiles.Footnote 11 The number of profiles on the website fluctuates as primary investigators request they be added or removed. The Canada's Missing website continues to receive new profiles from primary investigators. It is also receiving profiles which had been featured on local and provincial websites as these sites migrate information to the national location.
For a profile to be displayed on the website, it must be submitted for publication by the primary investigator, coroner or medical examiner that is the authority on whether and what information can be released for the circumstances of the investigation. The primary investigator is also best positioned to consult with the family of a missing person for their perspective on posting information about their loved one. Another prerequisite for publication is that the case must have been entered into the CPIC system and that text in the profile information must be available in both of Canada's official languages.
Within the first 60 days of existence, the Canada's Missing website logged over 14,000 visits. In January, 2015, there were over 17,000 visits.Footnote 12
There were 283,679 page views in 2013 while in 2014 there were 358,798 views: a 25% increase. To date, 285,729 different users have visited the site. It has been noted that there was a 'spike' in the number of views in May 2013, when over 60,000 people viewed the website. Subsequently, there were 120,000 views in the same month the next year.Footnote 13 The increased interest may be attributed to media coverage and related events. Examples include the National Missing Children's Day campaign, National Aboriginal Day, documentaries such as the 5th Estate's "Finding Emma" episode and the annual Sisters in Spirit Vigil.
Aggregate data on the number of tips submitted by the public after visiting the website is not available. While the website serves as a single access point for the public on missing persons and unidentified remains cases, anyone wishing to submit a tip is able to do so by telephone or email. Each page featuring a case also displays the telephone number and email address of the primary agency responsible for that investigation. Should one prefer to submit a completely anonymous tip, the details of how to contact Crime Stoppers by telephone and email are also provided. The contact particulars for the NCMPUR are the last to be listed on the site.
The RCMP's NCMPUR received 103 tips between January 31st 2013 and December 22nd 2014 relating to 78 profiles.Footnote 14 This figure only represents the total for one of the three mentioned avenues available on the site for submitting tips. One Canadian police service advised that, within a week of the website going live, they experienced a four-fold increase in the number of tips received (from 2 to 8 tips per day). Aggregate data on the total number of tips submitted via all channels is not available.
Specifics on the value of tips submitted as a result of visiting the website are not available. Tipsters have been directed to the investigating agency and to Crime Stoppers first. Any information received via the NCMPUR is relayed to the investigating agency. Having the public and the media cooperate with authorities in solving cases has long been acknowledged as a successful approach, especially in cases where the investigator has exhausted all known leads. This is especially true in cases where many years have passed since a person has gone missing or human remains have been located. Police, medical examiners and chief coroners remain committed to resolving these cases and the participation of the public is vital. It is stated that regardless of how insignificant a piece of information may seem, a member of the public may have the one key element needed to successfully solve a case.
NCMPUR undertook consultations regarding the website with representatives of key stakeholder groups from across Canada, noted their requirements and expectations, and incorporated these into the design where possible. For instance, the website had to meet federal standards for common look and feel while capturing public interest and engaging tipsters and amateur sleuths. Through its Aboriginal Liaison member, NCMPUR organized consultations with National Aboriginal Organizations and garnered additional requirements such as the ability to print a poster of a profile from the website. These consultations also resulted in the website's name: Canada's Missing.
While the primary purpose of the website was to garner tips from the public to help primary investigators advance or solve a case, it has achieved other outcomes. The website is a tangible demonstration of the commitment to solving cases of missing persons and unidentified remains investigations and serves to demonstrate that the police are willing to employ all tips, tools and efforts. The website also provides families with the opportunity to search through published records themselves.
The RCMP met its obligations by establishing the technical infrastructure ― Canada's Missing website ― that is publishing selected case information on a national scale with the aim of having the public report information related to unsolved cases of missing persons and unidentified remains.
The RCMP was asked to create Canada's first national police database specifically dedicated to housing comprehensive information on missing persons and unidentified human remains cases. The NCMPUR was given the lead in developing the database. The RCMP's CIO Sector was assigned the role of building the system, called the MC/PUR Database.
Previously, several Canadian Police Services had pursued special projects to locate missing persons and identify human remains. One example is the Ontario Provincial Police's (OPP) Missing Persons and Unidentified Bodies unit, which launched the Resolve Initiative. This initiative used analytical software to cross-reference case information held by the OPP as well as the Chief Coroner. Between 2006 and 2010, 43 cases were solved through this approach, including one dating back to 1968.
While some agencies and provinces had developed stand-alone software and analytical solutions to assist them with investigating cases of missing persons and unidentified remains, others had cold case information available in paper files. Police and coroner information was compartmentalized and segmented. However, the reality is that individuals who are reported missing in one jurisdiction can be located, alive or deceased, in a different jurisdiction, province or country.
In creating the new national database, the NCMPUR consulted with representatives from across Canada to ensure that their needs were documented. Requirements were established: most importantly, the need to have missing persons and unidentified remains information uploaded from CPIC into a system that would automatically perform cross-comparisons, searching for matches or similarities between cases. Having quick comparison and linkages across jurisdictions was paramount to increasing the successful resolution of cases. Other examples of requirements brought forth by the user community included housing photographs of scars, tattoos, etc.; an automated diary date to prompt the review of a case; searches of cases within 50 kilometres of a postal code; and the ability to generate statistical reports by region, probable cause, how the case was solved, etc.
With the user requirements established, the CIO Sector commenced work on the project. The development team had little experience in the new technology and the product that was created did not meet user requirements. The CIO Sector's Project Review Board, a governance body, assessed the situation and decided that the existing product was not salvageable. A new project plan was created in December 2012 which split the deliverables into key phases. A scaled back functioning version of the database was released on May 21st, 2014. Since this time, MC/PUR has been drawing regular data feeds from CPIC on missing children, missing persons and unidentified remains. This means that information on all missing persons and unidentified remains entered into CPIC now has the benefit of enriched analysis. Furthermore, with MC/PUR becoming operational and taking up information on missing children's cases, the existing Missing Children's Registry, in operation since the mid-1980s, will be retired. Interviewees underscored their interest in having this common investigative aid established, noting assumptions that police have access to more technology and tools than is the reality. The expected business outcomes from the database included a significant reduction in the cost of, and time required for, integrating information and information handling processes.
The original estimated cost for the database was $1,153,000, with a completion date of August 20th, 2013. A scaled back functioning version of the database was released on May 21st, 2014, with costs totalling $1,963,102. Once completed in the fall of 2016, the total investment is expected to be approximately $2,406,847.Footnote 15
During the implementation of the four Concrete Actions, two specific challenges resulted in several inefficiencies in the use of financial and human resources.
The first challenge was that the MC/PUR database had to be redeveloped. It was originally developed and released for user acceptance testing in March of 2013. At that time, it was discovered that there were fundamental problems with the architecture and the coding. Senior staff within the CIO Sector determined that the development team had insufficient expertise to work with the new technology and that the product as created did not meet requirements. The CIO reassigned more experienced staff with this particular technology from other ongoing projects to work on the MC/PUR rewrite. Also, the CIO had a senior architect review the plans and has undertaken frequent reviews of the coding through the use of a new tool designed for this purpose.
The CIO's new implementation plan has ensured that the database is progressing. However, due to the delays, it will take another year and will cost approximately double the original estimate. In addition to the financial implications, this delay has had an adverse effect on the RCMP's work with Canadian policing partners who had expected the database to be operational by early 2013. The CIO Sector had to delay the release of other ongoing commitments so as to assign the necessary talent to the MC/PUR project. The CIO team created a Lessons Learned document from this database delay, which has been applied to other CIO Sector projects. Additionally, a new tool previously used for major information technology projects was acquired to test the interoperability of MC/PUR computer coding.
Implementing the Centre was another example of where efficiencies could have been realized. The intended focus of work for the NCMPUR from 2010 to 2013 was described as start-up, designing and building. This entailed administrative work to support the upgrades to CPIC and to create the website and database. This administrative work included writing the business requirements and preparing a privacy impact assessment. Work in the first three years also involved the compilation of best practices and the creation of training courses for Canadian police. The foundation for all of these products was liaison, consultation and engagement with stakeholders from across Canada, meant to capture their input and ensure that all products met their requirements.
The NCMPUR was conceived of as an expansion of the existing and longstanding Canadian Police Centre for Missing and Exploited Children (CPCMEC). It has been noted that this was a logical extension in that the tools, policies and protocols for missing persons would be similar to those that had been developed over the years for missing children and, therefore, the kind of staff would be similar as well. The NCMPUR organization chart was created to put police officers in place in the role of Law Enforcement/Criminal Investigators.
NCMPUR was initially staffed with a Sergeant experienced and knowledgeable in missing children investigations and an Aboriginal female Constable responsible for connecting with RCMP NAPS and serving in a liaison role. A Business Analyst was contracted for the project to provide expertise in business requirements, privacy, business modeling and implementation. As the program was defined, the team was joined by an Inspector with national and international program and project management experience.
Subsequent staffing actions were undertaken to engage Corporals and Constables for a total of eight Regular Members. In considering the nature of the work undertaken by the NCMPUR from 2010 to mid-2014, which focused on building the Centre and its training/tools, there may have been an opportunity to engage a different mix of staff.Footnote 16 A look at the NCMPUR team's self-assessment of their time spent on various projects from October to December, 2014, shows that, while 80% of the team is composed of Regular Members, 8% of their time is spent on investigative analysis. Meanwhile, between 15% and 20% is being spent on areas such as publication, information acquisition and administration work.Footnote 17
3.0 Conclusion
The RCMP was allocated $10 million dollars over five years to establish a new specialized operational support program to deliver four specific Concrete Actions.
Three of the four Concrete Actions have been fully implemented with positive results. The outcomes of standardized investigative tools, training, a national website and enhanced query and analytical technology have led to increased efficiency in the advancement of missing persons cases.
In addition, unintended positive outcomes have included a new community of practice that brings together police, coroners, and medical examiners to exchange information and ideas. The final Concrete Action, the database, has been rolled out with significant functionality and is expected to be completed within the next two years. Lessons learned have been developed to address the challenges identified during this phase.
4.0 Bibliography
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Royal Canadian Mounted Police
Gendarmerie royale du Canada
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