GRC150 : Nos gens, notre histoire
Sur cette page
- Gendarme Carol Locke : Une carrière à nulle autre pareille
- Joe Roberts : un message inspirant le changement
- Sam Jaroudi : Appuyer la première ligne et être au service des communautés
- Caporale Crystal Caribou : la réalisation de son rêve de longue date d'aider autrui
- Fred Davis : un jeune villageois trouve sa vocation à la GRC
- Caporale Maureen Greyeyes-Brant : la « route rouge » chemin vers ma carrière de rêve à la GRC
- Sergente Kelly Willis : le goût de l'aventure et de la solidarité
- Sergent-major du corps Alan McCambridge : une vie vouée à la protection et au sauvetage
Cette année, nous célébrons notre 150e anniversaire en tant que service de police national du Canada. Afin de commémorer cet événement historique, des employés actuels et anciens font part de leurs expériences personnelles à la GRC.
Découvrez leurs points de vue et les expériences qu'ils ont vécues – dans leurs propres mots.
Gendarme Carol Locke : Une carrière à nulle autre pareille
Je voulais aider les gens
Ça peut sembler cliché, mais je suis devenue policière pour aider les gens. Avant d'entrer à la GRC, j'étais agente correctionnelle pour jeunes contrevenants à Portage la Prairie (Manitoba). C'est à leur contact que j'ai décidé de devenir policière, pour les aider avant qu'ils ne glissent dans la criminalité.
Je suis devenue gendarme en mars 2003 et à chacune de mes affectations, j'ai toujours mis un point d'honneur à participer activement à la vie de ma communauté. À Chemawawin (Manitoba), j'ai mis à profit mes 20 années d'expérience en hockey et en ringuette pour aider à entraîner l'équipe de hockey junior. J'ai participé à des activités scolaires dans toutes les communautés où j'ai vécu. Je fais tout pour qu'il y ait un programme de prévention de la criminalité chez les jeunes, car cela peut faire une énorme différence dans la communauté.
Apprendre à être indépendante tout en pouvant compter sur les autres quand c'est nécessaire
Je suis la première policière de la GRC à avoir été affectée dans les trois territoires du Nord canadien; j'ai d'ailleurs passé toute ma carrière dans le Nord et c'est une chance inouïe. Comme j'ai grandi dans une région rurale du Manitoba, je n'avais pas beaucoup voyagé. Avec la GRC, j'ai vécu dans le Nord du Manitoba, au Nunavut, dans les Territoires du Nord-Ouest et au Yukon et j'ai adoré chaque minute que j'y ai passée. J'ai été affectée au poste de la GRC le plus au Nord (Grise Fiord), et j'ai eu deux affectations dans le cercle arctique. Travailler dans des communautés nordiques isolées et éloignées oblige à sortir de sa zone de confort. Cela m'a rendue très indépendante, mais j'ai aussi appris à quel point il est important d'avoir de bonnes relations avec les partenaires communautaires et les experts locaux. Dans les communautés éloignées, il faut parfois des heures, voire des jours, aux renforts pour arriver. J'ai participé à des missions de recherche et de sauvetage dans lesquelles la GRC faisait partie d'une équipe plus large composée de services médicaux d'urgence locaux, de dirigeants communautaires et de résidents qui connaissaient bien la région, et nous avons travaillé main dans la main.
Un conseil aux personnes qui envisageraient de faire une carrière policière à la GRC? Foncez!
Lorsque j'ai débuté il y a 20 ans, je ne me doutais pas que j'allais vivre une si grande aventure. Rencontre-t-on des difficultés? Oui, parfois. L'éloignement nous met-il à l'épreuve sur le plan mental et physique? Sans conteste. J'ai la chance d'avoir un solide réseau de soutien (dont faisait partie mon chien Boots au début de ma carrière) qui m'a aidée à traverser les périodes difficiles. J'ai aussi beaucoup appris sur moi-même, sur la résilience des Canadiens et sur la diversité de notre pays. J'ai eu le privilège de travailler dans diverses communautés cries, dénées et inuites et j'ai beaucoup appris sur leurs cultures en les côtoyant.
Grâce à la GRC, j'ai voyagé aux quatre coins du pays, ce que je n'aurais pas pu faire autrement. Je me suis fait des ami-e-s pour la vie et j'ai vu la beauté stupéfiante du Nord canadien. De la fenêtre de mon salon, qui donne sur l'océan Arctique, j'ai vu des narvals, des baleines, des phoques et des ours polaires. Combien de personnes peuvent en dire autant? Alors, si vous souhaitez une carrière qui soit une succession d'aventures, vous êtes peut-être fait-e pour une carrière policière à la GRC.
Joe Roberts : un message inspirant le changement
Joe Roberts est un entrepreneur accompli. Toutefois, son cheminement vers la réussite a connu des débuts très difficiles. À l'échelle de l'Amérique du Nord, il raconte son histoire : la violence familiale, la consommation de drogues, les problèmes de santé mentale et les démêlés avec la police. Il parle aussi de la façon dont il est parvenu à transformer sa vie avec le soutien de ses proches et amis, et de sa détermination à promouvoir le changement. Découvrez le cheminement de Joe et son influence sur deux membres de la GRC.
Roberts:
J'ai grandi à Barrie (Ontario) à l'époque où c'était encore une toute petite ville.
J'ai perdu mon père subitement alors que je n'avais que neuf ans. Par la suite, j'ai connu de grandes difficultés – j'ai commencé à prendre de la drogue, un beau-père violent est entré dans ma vie, j'ai abandonné l'école et je me suis tourné vers des drogues encore plus nocives.
Entre 15 et 22 ans, j'ai été sans-abri de façon périodique.
En 1986, j'ai débarqué à Vancouver, où les choses ont rapidement empiré. Toujours disposé à faire la fête, j'ai commencé une consommation excessive de drogues, et suis devenu un homme à la vie précaire, déambulant avec un panier de magasinage.
C'est ma mère qui est venue à ma rescousse, en 1991. Elle m'a incité à accorder la priorité au logement. Malheureusement, elle ne pouvait pas faire grand-chose pour ma consommation de drogues et mes problèmes de santé mentale.
Ma consommation de drogues perdurait; un jour, en entrant dans ma chambre alors que je dormais, ma mère a vu un pistolet sur le bord du lit.
Prise de panique, elle a appelé la police.
(C'est l'agent Scott MacLeod, de la Police provinciale de l'Ontario, qui a répondu à l'appel.)
Une deuxième chance
Je n'en reviens toujours pas; tout ce que l'agent savait en descendant au sous-sol, c'est qu'il avait devant lui un homme découragé et armé.
Pourtant, il ne m'a pas abordé comme un criminel. Il ne voyait pas de menace en moi, mais simplement un jeune homme en difficulté.
Il a désamorcé la situation en agissant de façon décisive.
Je pense que sous bien des angles, il était 35 ans en avance sur son temps. Plutôt que de me passer les menottes et de me mettre en détention, l'agent a appelé une ambulance qui m'a amené à l'hôpital, à l'unité de santé mentale. Et en quelques jours, mon état s'est stabilisé.
À l'issue d'un long parcours, je suis retourné aux études, en ventes et marketing, puis je suis revenu à Vancouver pour lancer une entreprise de développement de sites Web.
Je suis passé de sans-abri avec un chariot de magasinage à un homme d'affaires accompli. Mais lorsque j'étais sans-logis, je me suis fait une promesse : si jamais je m'en sortais, je redonnerais à la société.
(En 2012, Joe Roberts a créé The Push for Change (en anglais seulement), un organisme de bienfaisance enregistré pour venir en aide aux jeunes sans-abri et en 2016-17 il a traversé le pays avec un chariot de magasinage pour sensibiliser la population à ce problème.)
Aujourd'hui, j'ai un récit captivant à partager
L'an dernier, j'ai donné 140 exposés et cette année, j'en ferai probablement 120.
Je fais part de mon parcours pour sensibiliser les gens au problème des jeunes sans-abri, qu'il s'agisse de chefs d'entreprise, de jeunes ou de la police.
Mon rôle consiste à émouvoir, à honorer et à inspirer; par mon récit, j'espère motiver les gens.
J'ai donné des conférences en divers endroits du Canada où la GRC est présente.
Quand je repense à cet instant dans le sous-sol chez maman, la dernière personne que je souhaitais voir alors était un policier. Avant, je ne considérais jamais les policiers comme des alliés; je n'imaginais pas qu'ils puissent vouloir mon bien.
(Les gendarmes Serge Landry et Amy Handrahan, de la GRC en Nouvelle-Écosse et à l'Île-du-Prince-Édouard respectivement, ont participé à un atelier de perfectionnement en leadership pour les jeunes par la GRC à Regina en février, où Joe Roberts a donné une conférence.)
Gendarme Landry :
Le récit de M. Roberts était si émouvant; c'est un homme vraiment humble.
Son histoire m'a touché, parce que j'ai une tante qui a vécu quelques-unes des expériences dont il a été le sujet quand il était sans-abri.
Son récit cadre avec ma perspective du métier. Il m'incite à me concentrer sur la personne plutôt que sur l'infraction. Si je peux aider ne serait-ce qu'une personne à éviter le système de justice pénale!
Roberts :
Lorsque je me présente devant des dirigeants policiers, je considère que c'est à moi de leur rappeler tout le bien qu'ils font au quotidien.
Évidemment, dans ce métier, on voit bien des choses, alors dans les situations les plus difficiles et sombres, comment réagir?
Je pense qu'il importe de garder une perspective optimiste. Mais c'est plus facile à dire qu'à faire.
Gendarme Handrahan :
Je pense que cet aspect est vrai, parce que je sais que nous avons un effet sur la vie des gens, mais nous n'en entendons pas souvent parler.
Et il ne s'agit pas nécessairement d'une personne qui a transformé sa vie pour devenir chef d'entreprise.
Je pense que si nous faisons abstraction des dépendances et des problèmes de santé mentale, les gens à qui nous avons affaire, la plupart du temps, sont des gens bons, qui ne désirent faire aucun mal à personne.
Nous devons les aider en leur donnant la chance de faire de meilleurs choix de vie.
Roberts :
Pour moi, il était difficile de concevoir la possibilité d'une vie meilleure, mais d'autres la voyaient en moi. En tant que policier, ne sous-estimez pas le bien que vous faites simplement parce que cela ne fait pas toujours les manchettes.
Je pense que les policiers doivent faire preuve de détermination, et se concentrer sur la personne qui se trouve devant eux, en tâchant de la soutenir le mieux possible dans son cheminement.
Sam Jaroudi : Appuyer la première ligne et être au service des communautés
Début de carrière à la GRC
Bien avant l'avènement des réseaux sociaux, on n'entendait pas beaucoup parler de la GRC, si bien que même si je vivais à Ottawa, elle ne figurait pas sur ma liste d'employeurs potentiels. Tout a changé lorsqu'à l'automne 1999, j'ai postulé au programme de stages du gouvernement fédéral destiné aux jeunes diplômés universitaires. J'ai eu une entrevue au 1200, prom. Vanier et on m'a immédiatement offert un emploi que je me suis empressé d'accepter. C'était un contrat de quatre mois et je me disais que c'était une bonne façon d'enrichir mon curriculum vitae en vue de décrocher d'autres emplois plus tard. J'étais loin de me douter que ce serait le début d'une longue carrière à la GRC.
J'ai enchaîné les contrats au statut d'employé civil temporaire jusqu'à devenir membre civil en 2003. Je me souviens encore du jour de mon assermentation comme membre civil; une collègue plus ancienne m'avait dit que l'on n'oublie jamais ce moment solennel. Elle avait raison, mais ce n'était que le début d'une succession de moments forts que j'allais vivre au cours des 20 années suivantes.
Un employeur qui a tant à offrir
Aucun autre employeur n'aurait pu m'offrir toutes ces occasions extraordinaires que la GRC m'a permis de vivre. Lorsque j'étais aux Services nationaux à la jeunesse, j'ai travaillé dans chaque province et territoire et visité chaque division pour appuyer la mise en œuvre de la Loi sur le système de justice pénale pour les adolescents. Quelques années plus tard, je me suis de nouveau rendu dans les divisions et de nombreux détachements pour aider à l'élaboration des plans d'opérations d'urgence. En 2008, je me suis joint à la Police fédérale où j'ai pu mesurer toute la portée du mandat de la GRC : travailler à l'échelon local avec les collectivités, à l'échelle nationale avec les partenaires fédéraux et provinciaux et à l'international avec le Groupe des cinq et d'autres alliés en matière de sécurité nationale.
De nombreux projets marquants ont suivi, notamment une affectation en Jordanie pour effectuer un travail d'approche auprès des réfugiés syriens en partance pour le Canada; en 2017, je suis retourné aux Services de police contractuels et autochtones, où j'ai été sensible à l'étroite camaraderie qui régnait entre les membres du Groupe des personnes vulnérables; j'ai le sentiment d'y avoir beaucoup appris et de m'être enrichi sur le plan personnel en contribuant aux efforts de réconciliation avec les peuples autochtones et en travaillant à diverses initiatives de concertation avec les communautés racisées.
Durant toutes ces étapes de ma carrière, j'ai bénéficié de formations et d'occasions d'apprentissage qui m'ont permis de parfaire mes compétences. J'ai également eu la chance de travailler pour des dirigeants extraordinaires et de dialoguer avec des collègues qui m'ont donné envie de transmettre à mon tour, que ce soit en participant au Programme de mentorat ou à d'autres activités de bénévolat de la GRC.
Ma fierté de travailler pour la GRC
Je parle avec enthousiasme de la GRC parce que j'adore ce que nous faisons. Ma carrière n'a pas toujours été un long fleuve tranquille et mes expériences dans le milieu policier n'ont pas toujours été positives, mais les aspects positifs ont été plus nombreux que les mauvais et, avec le temps, j'ai appris à fixer et à garder le cap. Si je vais au travail tous les jours, c'est pour une raison simple : appuyer la première ligne et être au service des communautés. Il n'y a rien de plus motivant que cela, surtout après avoir rencontré des cadets à la Division Dépôt, collaboré avec les divisions et détachements à l'atteinte d'un objectif commun, ou travaillé à des projets qui aident les communautés éloignées et les personnes vulnérables.
Mon sentiment de fierté pour la GRC tient profondément à ma connaissance de ce que cette organisation représente et de ce qu'elle peut accomplir. Il découle également de mes innombrables interactions avec de formidables policiers et employés civils qui, bien que travaillant souvent dans des circonstances difficiles, font preuve d'empathie, de dévouement et de bienveillance.
Caporale Crystal Caribou : la réalisation de son rêve de longue date d'aider autrui
Je voulais montrer que c'était possible
Élevée au sein d'une grande famille, j'ai toujours su que je voulais aider les gens, sans parfois savoir comment. Au début de l'adolescence, l'idée de devenir policière a germé en moi. Je ne voyais pas d'agents des Premières Nations dans la GRC lors de mes jeunes années dans la Nation crie de Mathias Colomb et à Sherridon (Manitoba), alors je me suis jointe à la GRC pour me prouver et prouver aux autres que c'était possible. Je suis entrée à la GRC en 2012 et mon parcours depuis en a été un de travail et de détermination, mais aussi de grande satisfaction.
Des possibilités sans égales
J'ai consacré toute ma carrière à la GRC au Manitoba et j'ai habité dans des communautés aux quatre coins de la province. Mon but était de travailler dans le nord du Manitoba afin d'être plus proche de ma famille et de servir les gens des Premières Nations, ce que je fais depuis les sept dernières années. J'ai noué des amitiés à vie et j'ai vécu des expériences uniques, notamment de rencontrer le futur Roi.
En 2018, j'ai été choisie pour faire partie d'un contingent de la Division D (Manitoba) pour assister aux célébrations du 70e anniversaire de Sa Majesté le roi Charles III (alors prince de Galles) dans les jardins du palais de Buckingham. Je représentais la GRC en compagnie de deux autres policiers et de deux employés civils. J'ai alors eu l'occasion d'offrir au Prince des mocassins faits à la main par Edna Nabess, membre de ma famille élargie de la Nation crie de Mathias Colomb. Ce présent m'a permis de mettre en valeur mes origines et d'exprimer ma gratitude pour l'honneur de cette rencontre. J'ai aussi pu m'entretenir brièvement avec lui et lui expliquer la nature de ce présent et son importance. Si je n'étais pas devenue membre de la GRC, je doute fort que j'aurais eu une telle possibilité.
Mes espoirs pour les jeunes Canadiens autochtones
Je veux changer les choses dans chaque communauté que je sers et je m'efforce d'être un modèle pour les jeunes Autochtones. Mon conseil à leur égard : croyez en vous-mêmes et sachez que les possibilités sont illimitées lorsqu'on y met de la détermination et des efforts. Ne fixez pas votre attention sur les aspects négatifs et ne vous laissez pas abattre par eux, la pensée positive, c'est puissant! Profitez de toutes les occasions d'apprendre et de grandir. Si vous n'avez pas de modèle dans votre famille, devenez ce modèle pour votre famille. Ce n'est pas toujours facile, mais sachez qu'il y a toujours quelqu'un qui croit en vous et qui vous soutient constamment sur la voie.
Fred Davis : un jeune villageois trouve sa vocation à la GRC
Je me souviens de ma première affectation, à Grand Falls (Terre-Neuve-et-Labrador), en septembre 1962. En débarquant du train, revêtu de la tunique rouge, j'ai été accueilli par des agents de la GRC qui m'ont amené à une maison de chambres, et m'ont dit : « change-toi pour revêtir ton uniforme. »
Nous nous sommes ensuite rendus au stade, où se déroulaient des combats de lutte professionnelle.
En entrant, nous avons aperçu les lutteurs en pleine bagarre avec des habitants de la localité en bordure du ring!
L'un des habitants était en train de donner une raclée à un des lutteurs. Mon partenaire et moi-même nous sommes approchés, et mon partenaire a empoigné l'homme pour le faire sortir des lieux. Je n'en croyais pas mes yeux. J'étais là, hébété, en pensant : « Mais qu'est ce que je fais maintenant? Mais qu'est ce que je fais maintenant? »
Si j'avais su où se trouvait Gander, le lendemain je me serais transformé en courant d'air. (Gander, situé à environ 100 km à l'est de Grand Falls, est un aéroport important.)
Je blague. Grand Falls était l'endroit parfait pour apprendre le métier. C'est là que par la suite je suis devenu le premier policier en civil du centre de Terre Neuve.
La vie avant la Gendarmerie
Enfant, je n'avais jamais pensé faire carrière à la GRC.
Pourtant, lorsque j'ai eu 18 ans, mon père m'a envoyé au poste de la GRC (à Truro, en Nouvelle Écosse) voir le sergent d'état-major Gerry Glintz, un ami de la famille. J'en suis ressorti après avoir rempli ma demande, et cinq mois plus tard – le 1er décembre 1961, deux semaines après mon 19e anniversaire –, je me suis engagé à Halifax, puis je suis parti pour Ottawa.
N'ayant jamais voyagé aussi loin de Truro et étant la plus jeune recrue de ma troupe, j'étais naturellement très nerveux.
Cependant, je me débrouillais du mieux que je pouvais lorsqu'un soir, un des sergents responsables de l'entraînement physique m'a pris à part et m'a dit doucement : « Tout va bien; ne sois pas si nerveux et crispé. »
Cela m'a redonné confiance et tout s'est bien passé par la suite.
Faits saillants de ma carrière
J'ai travaillé dans chaque province et territoire du pays ainsi qu'à l'étranger.
Je suis devenu un expert en drogues reconnu par les tribunaux, j'ai été coordonnateur de la formation en opérations d'infiltration, j'ai conçu des programmes d'assistance internationale pour l'Amérique latine et la Chine, j'ai présidé des rencontres internationales à Kuala Lumpur, j'ai été élu représentant des relations fonctionnelles à la Direction générale, et j'ai été administrateur à l'école Fairmont de la GRC à Vancouver durant dix ans.
J'ai participé à diverses enquêtes importantes : meurtres, vols à main armée, extorsion, corruption au gouvernement et enlèvements. J'ai aussi fait l'expérience d'enquêtes sur des délits mineurs : introductions par effraction, vols, voies de fait, et de nombreuses enquêtes antidrogue au pays et à l'étranger.
J'ai aussi assuré la protection de premiers ministres, de la Reine, de présidents et de hauts responsables de pays étrangers.
Je me souviens du jour où l'ancien premier ministre Pierre Trudeau est descendu du train de façon inopinée à Rogersville (Nouveau Brunswick). La foule était si excitée de le voir que nous avons eu de la difficulté à le faire remonter à bord du train.
C'est aussi au Nouveau Brunswick que j'ai le plus craint pour ma sécurité.
C'était en 1972, lors des vastes soulèvements populaires qui ont vu les gens exaspérés descendre dans les rues de Bathurst pour manifester contre la pénurie d'emploi.
Lorsque nous nous sommes approchés du bureau de l'assurance chômage, mon partenaire et moi, en tenue civile, étions postés à l'intérieur de l'immeuble. Tout le personnel avait quitté les lieux. La foule en colère s'est approchée, a brisé les portes en verre laminé et plus d'une centaine de personnes se sont introduites dans l'immeuble pour l'occuper. Tout s'est passé à la vitesse de l'éclair.
Mais heureusement, il n'y a pas eu de violence.
Ardent promoteur de la GRC
Depuis ma retraite en 1998 comme sergent d'état major, je ne rate aucune occasion de parler de la GRC aux jeunes.
S'ils sont dans un groupe, je leur demande d'abord : « Qui est le dur de dur parmi vous? Le plus intelligent? Le meilleur athlète? » Ça les fait sourire et permet de rompre la glace.
Je leur demande ensuite quels sont leurs plans après leur diplôme. Nombre d'entre eux n'en ont aucune idée, mais c'est le début d'une conversation.
Je leur dis que s'ils ont le goût de l'aventure, des possibilités et des défis dans la vie, et s'ils ont les préalables pour faire une demande, ils devraient envisager une carrière dans la police.
C'est un métier formidable, même si j'ai entendu les répliques négatives habituelles.
Participez à la vie communautaire, engagez vous auprès des jeunes et de leurs parents, c'est là que vous bâtirez votre réputation et tirerez votre satisfaction personnelle.
Peu importe où la GRC vous mène, je suis persuadé que vous jouirez de chaque instant. Ce sont les gens qui travaillent avec vous au quotidien et les collectivités qui rendent ce métier si spécial.
C'est une organisation sans pareille, vouée à la sécurité et au mieux être du pays. Et j'ai eu un grand plaisir à travailler afin de réaliser ce mandat.
Caporale Maureen Greyeyes-Brant : la « route rouge » chemin vers ma carrière de rêve à la GRC
Entretien avec la caporale Maureen Greyeyes-Brant, une femme forte de la Première Nation crie des Plaines de Muskeg Lake, qui a été accueillie et adoptée par les Mohawks de la baie de Quinte située sur le territoire de Tyendinaga en Ontario. Maureen se raconte en ses propres mots :
Tout a commencé en décembre 2007, lorsque j'ai été embauchée comme coordonnatrice nationale du programme Bouclier autochtone pour le Service de sensibilisation aux drogues et au crime organisé. J'ai alors revu profondeur le programme de prévention de l'usage des drogues tout en créant les premiers manuels de formation des instructeurs pour les sessions de trois et cinq jours.
C'est à ce moment de ma carrière qu'un de mes contacts autochtones à la GRC m'a aidée à obtenir une entrevue au Service canadien du renseignement de sécurité. Je suis alors devenue, à l'été 2011, la toute première agente de recrutement de membres autochtones au Service canadien du renseignement de sécurité.
Par la suite, j'ai eu l'occasion de travailler pour le Programme national de recrutement, à titre de coordonnatrice nationale du Programme de formation des précadets autochtones, le même programme qui m'a incitée à postuler à la GRC en 1999. Au sein de ce programme, autrefois connu sous le nom de Programme de formation des jeunes Autochtones (durée de 17 semaines), j'ai eu le privilège d'être assermentée comme gendarme spéciale.
Récemment, j'ai eu l'honneur d'entamer un projet d'un an avec la nouvelle équipe de Collaboration, Élaboration conjointe et Responsabilisation GRC-Autochtones.
Meilleure représentation des Autochtones au sein de l'organisation
Un programme qui suscite mon enthousiasme est le Programme de formation des précadets autochtones, celui-là même par lequel j'ai été recrutée. Lancé en 1994, il constitue l'une des initiatives de recrutement autochtone les plus anciennes à la GRC. À titre de coordonnatrice nationale, je supervise chaque année une troupe de 32 candidats inuits, métis et des Premières Nations. J'encadre ces candidats et je noue de précieuses relations avec eux, dans l'espoir de modifier leur point de vue par rapport à notre organisation et de les inciter à y postuler au terme du programme. Il est important de donner l'occasion à ces recrues de se reconnaître en nous [la GRC], et la meilleure façon d'y parvenir est de recruter davantage de membres autochtones.
Deux tournants dans ma carrière à la GRC
Le premier événement, je m'en souviens comme si c'était hier, je répondais à un appel au Manitoba. Une jeune fille autochtone avait fait une surdose. Nous sommes arrivés sur les lieux en premier, l'ambulance avait encore un bon bout de chemin à faire avant de nous rejoindre. Nous avons fait monter la jeune fille à l'arrière de notre autopatrouille et nous sommes partis aussitôt rejoindre l'ambulance le plus rapidement possible.
Je me suis adressée à la jeune fille depuis le siège du passager, essayant de la tenir éveillée; celle-ci m'a alors demandé : « Comment as-tu fait? ». Je l'ai regardée, sachant exactement ce à quoi elle faisait allusion. Je lui ai répondu : « J'ai appris le mot le plus difficile du dictionnaire et je l'ai répété souvent. J'ai appris à dire : "non". Parfois, il fait dire non à la famille, aux amis. Et il faut insister : "Non, je ne prendrai pas un verre; non, je ne vais pas essayer de la drogue, non, je ne fréquenterai pas certaines personnes ” ». Je ne sais pas si elle a bien saisi mon message, mais c'est une des choses que j'ai apprises dans la vie. J'ai appris à choisir mon chemin, à toujours faire de mon mieux et à être fidèle à moi-même.
Le deuxième événement gravé dans ma mémoire est lorsque j'étais agente de recrutement de membres autochtones au Service canadien du renseignement de sécurité. Je participais à un rassemblement à Nanaimo (Colombie-Britannique) et un homme des Premières Nations est venu à moi et s'est mis à protester en criant. Il m'a accusé d'avoir trahi mon peuple pour travailler au sein de notre organisation. J'ai écouté ses propos véhéments, puis j'ai répliqué calmement : « Je t'entends. Cela dit, permets-moi de mettre les choses en perspective. Tu es là, protestant, à l'extérieur de l'organisation, à clamer que les choses doivent changer, tandis que moi, je suis à l'intérieur des murs, aux tables des pourparlers, militant pour le changement; et les gens m'écoutent. »
Qui peut le mieux assurer la sécurité nationale, sinon les Premières Nations du Canada? De même, qui est le mieux placé pour appliquer la loi au Canada, sinon les Premières Nations elles-mêmes? Il nous faut cette catégorie exceptionnelle de guerriers au sein de la GRC pour mener ce juste combat et défendre les intérêts des communautés autochtones.
Pour avancer en tant qu'organisation
À mon avis, toute organisation doit miser sur la réconciliation, mais la conciliation est aussi essentielle en amont pour rétablir les relations. Nous devons amorcer un dialogue franc afin de mieux nous comprendre les uns les autres avant d'emprunter le véritable chemin de la réconciliation.
Au bout du compte, je suis fermement convaincue que la GRC est avantagée, parce qu'elle compte des membres formidables qui travaillent à faire avancer l'organisation. Je suis fière d'être une gendarme des Premières Nations et de pouvoir changer les choses sur de multiples plans. Je suis ravie de savoir que je peux contribuer à augmenter la représentation autochtone dans l'organisation. Je vois les choses changer graduellement à la Gendarmerie, et je me réjouis à la perspective de poursuivre nos avancées.
À la GRC, on peut atteindre les objectifs de carrière qu'on se fixe. Le mien était de changer la vie d'une personne autochtone. Au fil d'une carrière, il peut nous arriver des situations qui nous amènent à avoir une grande influence dans la vie de quelqu'un, sans même qu'on s'en rende compte. Si j'ai un conseil à donner, c'est d'aller de l'avant en étant fidèle à soi-même. J'ose espérer que mes ancêtres, ma famille et mes amis sont fiers de moi, de me voir fidèle à mes aspirations.
Sergente Kelly Willis : le goût de l'aventure et de la solidarité
Je savais que la GRC me conviendrait parce qu'elle offre la possibilité de vivre des aventures et de travailler aux quatre coins du pays.
Je suis allée à l'université avec une idée bien précise en tête : entrer dans le milieu de l'application de la loi. J'ai donc décroché un diplôme en criminologie à l'Université d'Ottawa en 1993.
Malgré mon diplôme, mon bilinguisme, mes origines autochtones, ma ceinture noire en Tae-Kwon-Do et mon travail à temps partiel dans la Réserve de l'Armée canadienne dans les Governor General's Foot Guards, je pensais que les portes de la GRC m'étaient fermées pour une seule raison : ma vue.
J'ai demandé à un recruteur de la GRC présent à un salon de l'emploi quel type de travail je pourrais faire compte tenu de ma vue et il m'a suggéré de faire corriger celle-ci, puis de faire une carrière policière.
C'est ce que j'ai fait. J'ai suivi ma formation à la Division Dépôt de janvier à juillet 1997 et, à 27 ans, je suis devenue policière.
J'ai travaillé aux services généraux en Colombie-Britannique, dans les Territoires du Nord-Ouest et au Programme de protection des transporteurs aériens canadiens à Toronto. J'ai également travaillé aux Services des relations GRC-Autochtones à Ottawa, où j'ai participé aux dossiers des femmes et des filles autochtones disparues et assassinées, de la justice réparatrice, et de la vérité et réconciliation.
Le rêve de participer à une mission des Nations Unies
J'ai toujours voulu représenter la GRC dans le cadre d'une mission des Nations Unies. Je voyais des membres s'engager et je me disais « s'ils peuvent le faire, moi aussi je peux le faire ».
J'ai franchi le pas en 2018. J'ai inscrit « n'importe où » comme premier choix d'affectation et j'ai fait partie des deux premiers policiers chargés de préparer l'arrivée du contingent canadien auprès de la mission de maintien de la paix des Nations Unies au Mali (Afrique).
Nous étions là pour aider les Maliens à reformer leur service de police, notamment sur le plan de la police communautaire, de la lutte contre le crime organisé et les crimes graves, de l'antiterrorisme et de la violence sexuelle et fondée sur le sexe.
Sur le terrain, on réalise vite qu'on va devoir mettre en œuvre tout notre savoir-faire policier, car il y a tant à faire.
J'ai participé à la gestion de projets, analysé des données et rédigé des rapports sur l'état d'avancement de divers projets liés à la stabilisation des forces de sécurité maliennes et à la protection des civils, sachant que les femmes et les enfants souffrent singulièrement dans les conflits et les guerres. J'ai participé à une commission d'enquête sur un incident majeur touchant les Nations Unies et j'ai donné une formation en gestion des conflits aux forces de sécurité maliennes.
Je me suis immergée et j'ai accepté des tâches supplémentaires afin d'optimiser mon expérience et ma contribution.
Bien que le Mali soit l'un des pays les plus pauvres du monde, à bien des endroits, nous étions accueillis avec des sourires et des rires. Les valeurs familiales sont très importantes dans ce pays. Les gens se débrouillent avec ce qu'ils ont et sont prêts à partager le peu qu'ils ont.
Les voir prendre soin les uns des autres, partager les repas, célébrer des événements ensemble, tout cela me rappelait les traditions cries dans la réserve de Chisasibi, dans le Nord du Québec, où j'ai grandi.
Cette mission m'a ouvert l'esprit et m'a beaucoup enrichie sur le plan personnel, culturel et professionnel. Je n'aurais pas pu le faire sans le soutien de ma famille et de mes enfants.
Le Réseau des femmes autochtones
À mon retour de mission en janvier 2020, j'ai occupé différents postes liés à la réconciliation, à la représentation culturelle, à la lutte contre les préjugés et au mentorat. Je travaille actuellement à la Direction nationale des plaintes du public.
À un moment donné, j'ai commencé à penser à ma carrière. J'ai 25 années de service dans cette organisation. J'ai vécu des expériences extraordinaires, mais aussi des moment plus difficiles.
Si j'aime tant mon travail, c'est parce que j'adore rencontrer et aider les gens.
En mars 2021, j'ai créé le Réseau des femmes autochtones pour les femmes autochtones et les employés bispirituels à la GRC, afin de cerner et d'éliminer les obstacles liés au recrutement, au maintien en poste et à l'avancement professionnel. Le Réseau des femmes autochtones offre un aspect de mentorat naturel qui aide à unifier et à renforcer notre voix et notre présence à la GRC.
En plus de nos rencontres mensuelles et de nos courriels hebdomadaires, nous diffusons également chaque mois un bulletin d'information aux membres et partenaires du Réseau des femmes autochtones.
Le respect de la diversité est l'une des valeurs cardinales des Nations Unies. Je veux donner une voix et un visage aux personnes sous-représentées dans notre organisation. La diversité multiplie les perspectives et les façons de faire, ce qui conduit à des services de police plus représentatifs des communautés.
C'est grâce au soutien et aux efforts de nombreuses personnes que le Réseau des femmes autochtones que j'ai fondé a pris de l'essor et est aujourd'hui considéré comme un interlocuteur de premier plan. À un manifestant autochtone qui me demandait un jour comment je pouvais faire partie de la GRC, j'ai répondu qu'on peut mieux changer les choses en œuvrant de l'intérieur.
Je suis enthousiaste quant à l'avenir de la GRC, car je vois l'organisation changer. Et quand je vois quelqu'un réussir, ça me comble.
Sergent-major du corps Alan McCambridge : une vie vouée à la protection et au sauvetage
J'étais prédestiné à une carrière militaire. Mon père était dans la marine et ma mère travaillait au bureau de l'amiral. J'ai donc beaucoup appris sur le maintien de l'ordre et le travail en mer et cela a piqué mon intérêt. J'ai débuté dans le Programme des cadets de la Marine, plus précisément dans les sous-marins.
En dépit de mes débuts dans la marine, je commençais à envisager une carrière à la GRC. Je me disais que je pourrais passer plus de temps avec ma famille. Je voulais être présent aux moments importants de la vie de mes enfants. J'ai toujours été fasciné par la présence de la GRC dans le Nord. J'ai dû m'y prendre à deux fois, mais j'ai finalement été admis à la GRC.
J'ai prêté serment en 1981. Au fil de ma carrière, j'ai voyagé partout au pays. Fraîchement émoulu de la Division Dépôt (Saskatchewan), j'ai été affecté à Stonewall (Manitoba), Le Pas (Manitoba), Inuvik, Yellowknife, Fort Smith, puis de nouveau à Yellowknife, Inuvik, Kandahar (Afghanistan), Yellowknife, et enfin ici à Ottawa (Ontario).
- Les moments forts de ma carrière à la GRC
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J'ai eu beaucoup de chance dans ma carrière. Le plus important pour moi a été de pouvoir être présent à la naissance de mes enfants. À mes débuts, je travaillais 10 jours d'affilée à Yellowknife entrecoupés de deux jours de congé pour rentrer à Inuvik (sur une période de sept mois). J'étais donc présent lorsque mon fils Aaron est né. C'est un souvenir qui m'est cher.
Je n'oublierai jamais les 29 années marquantes que j'ai passées dans l'Arctique. J'ai été affecté à Inuvik, Yellowknife et Fort Smith (Territoires du Nord-Ouest). En sillonnant le fleuve Mackenzie, le Grand lac des Esclaves et la mer de Beaufort, j'ai appris le travail d'équipe, indispensable au succès de chaque mission de recherche et de sauvetage; la résilience, aussi. J'ai eu l'occasion de diriger des opérations de recherche et de sauvetage et des missions de patrouille en mer, et, à titre de négociateur en situation de crise, j'ai été instructeur pour le Programme des incidents critiques.
L'autre période de ma carrière qui m'a marqué, c'est l'année passée à Kandahar (Afghanistan), de 2006 à 2007. J'y ai été instructeur et mentor de cadres policiers afghans et j'ai également été membre d'un Groupe de travail des négociateurs internationaux, ce qui m'a procuré une expérience inestimable de la négociation dans le contexte des enlèvements internationaux et des prises d'otages. Je me souviens m'être dit en y repensant que même dans mes rêves les plus fous, jamais je n'aurais imaginé travailler sur ce type de cas quand je suivais ma formation à la Division Dépôt.
- Ma devise de sergent-major du corps
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Travaillant dans le domaine de l'intervention en situation de crise depuis 1991, j'ai appris qu'il faut toujours prendre soin de soi d'abord. Quelle que soit la catégorie d'employés à laquelle on appartient (membre civil, employé de la fonction publique ou membre régulier), nous devrions toujours penser d'abord à notre propre bien-être.
Quand on se casse une jambe ou un bras, on prend un congé. Mais qu'en est-il de notre santé mentale? On a aussi besoin de temps pour se rétablir psychiquement. Les membres sont soumis à de multiples facteurs de stress et vivent de nombreuses situations traumatisantes durant leur carrière; cela peut user à la longue. Lorsqu'ils vivent des moments difficiles, ils doivent se rappeler qu'il n'y a pas de honte à décrocher momentanément; pour faire une pause et reprendre son souffle. J'aimerais continuer à contribuer à réduire la stigmatisation concernant la santé mentale des membres.
- Ce que la tunique rouge représente pour moi
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Je travaille chaque jour aux côtés de personnes qui font preuve d'un dévouement exceptionnel envers notre organisation. J'aime voir la passion qui anime les jeunes policiers. J'espère qu'ils continueront à demander conseil et à s'efforcer d'apprendre et de s'adapter en permanence. Il y a tant de leçons que je suis heureux d'avoir apprises au cours de ma vie.
J'ai eu la chance de bénéficier du soutien et des conseils de ma famille, des personnes que j'ai rencontrées et de mes mentors qui m'ont aidé à surmonter des moments difficiles. Lorsque je réfléchis à ma carrière, je me dis que j'ai eu bien de la chance de trouver ma vocation. Pour moi, ce n'est pas un travail; c'est ma voie.
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