Au Nouveau-Brunswick, l'utilisation d'un langage radio codé était de mise pour les po-liciers afin de maintenir la confidentialité des appels devant la menace d'écoute clandestine par scanneur.
« Nous pensions déjouer les gens en utilisant les codes 10, explique le s.é.-m. Jamie Melanson, chef de veille dans la région de Codiac. Mais tout le monde sait ce que veut dire 10-4. Les codes sont expliqués dans Internet. Il n'y a plus de mystère. »
Pour contourner le problème, les répartiteurs ont commencé à transmettre les appels de façon électronique, ce qui était efficace, mais seulement lorsque les membres étaient dans leur autopatrouille, où ils avaient accès à leur ordinateur.
La solution : un nouveau système radio.
En collaboration avec le gouvernement provincial, les policiers et les premiers intervenants au Nouveau-Brunswick ont commencé à utiliser le système radio mobile à commutation automatique de canaux. Le lancement a débuté en 2017 et se poursuivra graduellement tout au long de l'année.
« Il nous faut retirer toutes les anciennes radios des voitures et des détachements, précise Shawn Vautour, directeur de la station des transmissions opérationnelles et du projet de renouvellement des radios. C'est une tâche énorme, mais le jeu en vaut la chandelle. »
Le nouveau système est entièrement numérique et chiffré. Plus besoin de codes 10 : les policiers peuvent s'exprimer en langage clair.
En outre, le système interconnecté permet d'aplanir les barrières dans les communications à l'échelle de la GRC, entre les provinces voisines et entre les partenaires.
« C'est très stimulant, explique M. Vautour. Le système fonctionne comme un téléphone; un membre dans le nord de la province peut parler à un collègue dans le sud intervenu sur les lieux d'un incident. Tous les secteurs du Nouveau-Brunswick, de la Nouvelle-Écosse et de l'Île-du-Prince-Édouard peuvent communiquer entre eux, ce quifavorise la connaissance de la situation. »
Et pour la première fois, les policiers peuvent contacter d'autres intervenants dans la province.
« Il en va de la sécurité publique, explique le s.é.-m. Melanson. Grâce à cette avancée technologique, les différents intervenants peuvent répondre à un appel simultanément. Tout le monde y gagne. »